Re: [CR] Pax Elfica - Prêts à jouer et couvre-feu
Publié : mar. juil. 20, 2021 10:51 pm
JOUR 6
C'est le jour du mariage ! Toute l'Auberge de l'Épée est sur le pied de guerre.
Mais au petit matin, Rikke s'est retrouvée avec deux nouveaux enfants sur les bras, dont un prodige recherché par les elfes. Vu les circonstances - l'affluence exceptionnelle, un personnel déjà au bord du surmenage - elle décide de ne pas les cacher au sein de l'auberge. Il lui paraît plus prudent de les conduire chez son amie Brunehilde, dans le camp des réfugiés. Sigmund se charge de leur faire passer la porte de la ville, même si les enfants seront un peu à l'étroit dans le double fond de sa charrette.
Le jour s'est levé
Le reste du groupe assiste au mariage entre Birgit et Tobias. Enfin, assiste est un bien grand mot. Ils sont perdus au milieu d'une foule de 200 notables, tous invités par le meunier. La seule famille de Tobias, son fils, n'a pas pu faire le déplacement : il a rejoint les ifriers s'est mis au « vert ». De toute manière, les invités doivent patienter dans la cour basse de Fort-Greifstark, pendant que les mariés signent les papiers devant le prévôt, dans l'un des bureaux dédiés à l'administration de la cité.
Birgit et Tobias font ensuite le tour de la ville, sur une litière portée par des réfugiés, avant d'arriver à l'auberge, entièrement décorée avec des fleurs des champs. Janelle, la ménestrelle, s'est bien entendue avec le vieux scalde déniché par Rikke. Ils alternent chansons d'amour traditionnelles et scènes épiques, tandis que les serveuses amènent les plats aux convives affamés. Le pot-au-feu en plusieurs services d'Albert a du succès, mais pas autant que la bière pourpre de Sigmund et les vins de Gretella. La marchande demi-elfe trône au comptoir, près de Rikke, sa nouvelle meilleure amie. L'alcool aidant, les langues se délient. Le pauvre Tanorivel, déjà traumatisé de devoir assurer le service quand sa bien-aimée se marie avec quelqu'un d'autre, doit en plus supporter les blagues racistes des clients - même des collaborateurs, qui révèlent leur vrai visage. Il évite de justesse une jambe que l'un d'eux avait laissé traîner. Son agilité est saluée par un nouveau sarcasme. D'habitude, les oreilles pointues ont plutôt une branche dans le cul, mais toi tu te dandines bien, gamin !
Stoïque, Tanorivel distribue les choppes et retourne au comptoir, où Gretella le console. La marchande va ensuite saluer, tout sourire, la table en question, composée de confrères - qui grimacent quand la demi-elfe rappelle certaines doléances censée être présentées bientôt au Conseil des Huit par leur fidèle Guildmestre, c'est-à-dire... elle-même, mais peut-être ses propres oreilles pointues sont-elles bouchées par de l'écorce, quel dommage !
Un Friedrik bouffi d'orgueil et de vin prononce un discours exalté sur la « bonne société de Brenhaven » à laquelle il lie sa famille aujourd’hui. Il évoque longuement sa richesse, fait la publicité de son moulin, vante sa prospérité, reparle de son moulin, et oublie tout-à-fait de faire l'éloge de sa fille ou même de féliciter Tobias.
Alors que les mariés rougissent face aux encouragements de plus en plus graveleux des invités, Abigaël, la videuse, vient prévenir Klaus de l'arrivée d'un groupe d'elfes. En effet, escorté par Erisadán, cinq épéistes et cinq archers, l'Etelläran en personne, c'est-à-dire « l'Aîné étranger » qui en réalité dirige la ville, s'invite au mariage.
Ça c'est vraiment toi
Alasaril s'est habillé comme un aristocrate arlandais du siècle dernier, vêtements bouffants et bas de soie, et parle la langue locale sans aucun accent. Il s'approche d'un convive, qui ne lui laisse pas son siège assez vite à son goût. L'Etelläran tape deux fois dans ses mains, deux épéistes s'emparent de l'infortuné. Une nuit dans le donjon lui rappellera les règles de l'hospitalité, qui font l'honneur de l'espèce humaine et sont appréciées à leur juste valeur par leurs amis elfes, n'est-ce-pas ?
Ses manières aussi onctueuses que despotiques terrifient l'assemblée. Lorsqu'il commence à exiger les mets les plus fins et les vins les plus gouleyants, Gretella lui fait apporter une bouteille de sa liqueur préférée, ce qui semble le satisfaire... Au moins pendant quelques minutes. Puis il convoque Klaus et exige une chambre pour exercer immédiatement le droit de prima nocte avec Birgit. D'après ce qu'il a pu lire dans les archives du Margrave, ce droit ancien permet au seigneur de la ville de s’accorder la première nuit d’une jeune mariée.
En fait, ce droit barbare n’est plus exercé depuis bien longtemps, s'il a jamais été appliqué, de nombreux historiens le considérant comme relevant du fantasme. Mais qui va oser s'opposer à Alasaril ?
Rikke se souvient soudain de son passé de suffragette. Le cachot de Brehaven ne lui fait plus peur depuis bien longtemps, elle l'a trop souvent expérimenté. Il est temps de faire la leçon à cet elfe mal élevé ! Prenant son ton le plus docte, elle explique à Alasaril que ce droit phallocrate relève sans doute du mythe et serait de toute manière tout-à-fait obsolète, pour ne pas dire démodé. Sigmund souffle que cette appropriation culturelle pourrait être mal interprétée, par les humains comme par les elfes. Un rictus cruel déforme le visage d'habitude impassible d'Erisadán, qui s'apprête à arrêter les deux fâcheux. Mais contre toute attente, les arguments des deux aubergistes ont fait mouche.
Et voilà, c'est fini
Au lieu de passer la nuit avec Brigit, Alasaril va parler avec Rikke, pendant des heures et des heures, de son sujet préféré, les humains, tout en se livrant à son activité préférée, la consommation de produits de luxe en grande quantité - dans le cas présent, des boissons alcoolisées. Sigmund verse du Rouge Potame à Rikke, pour qu'elle puisse tenir la distance, l'Etelläran insiste pour goûter ce breuvage fortifiant et finit part le mélanger à ses liqueurs. Sigmund observe le résultat avec intérêt.
Morrigan s'attendait à une attaque des sbires de Carmichaël. Il l'avait aperçu le matin même, pendant la cérémonie, parmi les invités du meunier. Puis le véritable adversaire, oubliez donc les elfes leur rival s'était excusé pour les festivités, prétextant un emploi du temps chargé. Pour préparer un mauvais coup ?! Morrigan monte la garde avec Abigaël. Pourtant, à sa grande surprise, rien ne vient.
De son côté, Tanorivel, pour oublier Birgit, a suivi les conseils - pas si altruistes - de ses amis... et a passé la nuit avec Gretella, ravie de déniaiser ce jeune étalon. Finalement, les aventuriers ont raison sur au moins un point : l'expérience, ça a du bon.
La nuit s'achève, sans autre incident.
C'est le jour du mariage ! Toute l'Auberge de l'Épée est sur le pied de guerre.
Mais au petit matin, Rikke s'est retrouvée avec deux nouveaux enfants sur les bras, dont un prodige recherché par les elfes. Vu les circonstances - l'affluence exceptionnelle, un personnel déjà au bord du surmenage - elle décide de ne pas les cacher au sein de l'auberge. Il lui paraît plus prudent de les conduire chez son amie Brunehilde, dans le camp des réfugiés. Sigmund se charge de leur faire passer la porte de la ville, même si les enfants seront un peu à l'étroit dans le double fond de sa charrette.
Le jour s'est levé
Le reste du groupe assiste au mariage entre Birgit et Tobias. Enfin, assiste est un bien grand mot. Ils sont perdus au milieu d'une foule de 200 notables, tous invités par le meunier. La seule famille de Tobias, son fils, n'a pas pu faire le déplacement : il a rejoint les ifriers s'est mis au « vert ». De toute manière, les invités doivent patienter dans la cour basse de Fort-Greifstark, pendant que les mariés signent les papiers devant le prévôt, dans l'un des bureaux dédiés à l'administration de la cité.
Birgit et Tobias font ensuite le tour de la ville, sur une litière portée par des réfugiés, avant d'arriver à l'auberge, entièrement décorée avec des fleurs des champs. Janelle, la ménestrelle, s'est bien entendue avec le vieux scalde déniché par Rikke. Ils alternent chansons d'amour traditionnelles et scènes épiques, tandis que les serveuses amènent les plats aux convives affamés. Le pot-au-feu en plusieurs services d'Albert a du succès, mais pas autant que la bière pourpre de Sigmund et les vins de Gretella. La marchande demi-elfe trône au comptoir, près de Rikke, sa nouvelle meilleure amie. L'alcool aidant, les langues se délient. Le pauvre Tanorivel, déjà traumatisé de devoir assurer le service quand sa bien-aimée se marie avec quelqu'un d'autre, doit en plus supporter les blagues racistes des clients - même des collaborateurs, qui révèlent leur vrai visage. Il évite de justesse une jambe que l'un d'eux avait laissé traîner. Son agilité est saluée par un nouveau sarcasme. D'habitude, les oreilles pointues ont plutôt une branche dans le cul, mais toi tu te dandines bien, gamin !
Stoïque, Tanorivel distribue les choppes et retourne au comptoir, où Gretella le console. La marchande va ensuite saluer, tout sourire, la table en question, composée de confrères - qui grimacent quand la demi-elfe rappelle certaines doléances censée être présentées bientôt au Conseil des Huit par leur fidèle Guildmestre, c'est-à-dire... elle-même, mais peut-être ses propres oreilles pointues sont-elles bouchées par de l'écorce, quel dommage !
Un Friedrik bouffi d'orgueil et de vin prononce un discours exalté sur la « bonne société de Brenhaven » à laquelle il lie sa famille aujourd’hui. Il évoque longuement sa richesse, fait la publicité de son moulin, vante sa prospérité, reparle de son moulin, et oublie tout-à-fait de faire l'éloge de sa fille ou même de féliciter Tobias.
Alors que les mariés rougissent face aux encouragements de plus en plus graveleux des invités, Abigaël, la videuse, vient prévenir Klaus de l'arrivée d'un groupe d'elfes. En effet, escorté par Erisadán, cinq épéistes et cinq archers, l'Etelläran en personne, c'est-à-dire « l'Aîné étranger » qui en réalité dirige la ville, s'invite au mariage.
Ça c'est vraiment toi
Alasaril s'est habillé comme un aristocrate arlandais du siècle dernier, vêtements bouffants et bas de soie, et parle la langue locale sans aucun accent. Il s'approche d'un convive, qui ne lui laisse pas son siège assez vite à son goût. L'Etelläran tape deux fois dans ses mains, deux épéistes s'emparent de l'infortuné. Une nuit dans le donjon lui rappellera les règles de l'hospitalité, qui font l'honneur de l'espèce humaine et sont appréciées à leur juste valeur par leurs amis elfes, n'est-ce-pas ?
Ses manières aussi onctueuses que despotiques terrifient l'assemblée. Lorsqu'il commence à exiger les mets les plus fins et les vins les plus gouleyants, Gretella lui fait apporter une bouteille de sa liqueur préférée, ce qui semble le satisfaire... Au moins pendant quelques minutes. Puis il convoque Klaus et exige une chambre pour exercer immédiatement le droit de prima nocte avec Birgit. D'après ce qu'il a pu lire dans les archives du Margrave, ce droit ancien permet au seigneur de la ville de s’accorder la première nuit d’une jeune mariée.
En fait, ce droit barbare n’est plus exercé depuis bien longtemps, s'il a jamais été appliqué, de nombreux historiens le considérant comme relevant du fantasme. Mais qui va oser s'opposer à Alasaril ?
Rikke se souvient soudain de son passé de suffragette. Le cachot de Brehaven ne lui fait plus peur depuis bien longtemps, elle l'a trop souvent expérimenté. Il est temps de faire la leçon à cet elfe mal élevé ! Prenant son ton le plus docte, elle explique à Alasaril que ce droit phallocrate relève sans doute du mythe et serait de toute manière tout-à-fait obsolète, pour ne pas dire démodé. Sigmund souffle que cette appropriation culturelle pourrait être mal interprétée, par les humains comme par les elfes. Un rictus cruel déforme le visage d'habitude impassible d'Erisadán, qui s'apprête à arrêter les deux fâcheux. Mais contre toute attente, les arguments des deux aubergistes ont fait mouche.
Et voilà, c'est fini
Au lieu de passer la nuit avec Brigit, Alasaril va parler avec Rikke, pendant des heures et des heures, de son sujet préféré, les humains, tout en se livrant à son activité préférée, la consommation de produits de luxe en grande quantité - dans le cas présent, des boissons alcoolisées. Sigmund verse du Rouge Potame à Rikke, pour qu'elle puisse tenir la distance, l'Etelläran insiste pour goûter ce breuvage fortifiant et finit part le mélanger à ses liqueurs. Sigmund observe le résultat avec intérêt.
Morrigan s'attendait à une attaque des sbires de Carmichaël. Il l'avait aperçu le matin même, pendant la cérémonie, parmi les invités du meunier. Puis le véritable adversaire, oubliez donc les elfes leur rival s'était excusé pour les festivités, prétextant un emploi du temps chargé. Pour préparer un mauvais coup ?! Morrigan monte la garde avec Abigaël. Pourtant, à sa grande surprise, rien ne vient.
De son côté, Tanorivel, pour oublier Birgit, a suivi les conseils - pas si altruistes - de ses amis... et a passé la nuit avec Gretella, ravie de déniaiser ce jeune étalon. Finalement, les aventuriers ont raison sur au moins un point : l'expérience, ça a du bon.
La nuit s'achève, sans autre incident.