Re: [CR] Pax Elfica - Prêts à jouer et couvre-feu
Publié : lun. avr. 18, 2022 11:47 pm
JOURS 22 à 24
Lors du voyage de retour, les aubergistes ont l'idée saugrenue de faire un peu de tourisme sur le Lac Bleu. Ils visitent son village flottant, appelé simplement « le village » par les habitants et surnommé « Eaux Bleues » par les marchands.

Il y a quelque chose de pourri à Eaux Bleues
Eaux Bleues servant de plus en plus d'escale pour les navires remontant et descendant la Waldine, le Berg ou le Blastrumen, la matriarche de la plus grande famille du village, une certaine Radégonde, a décidé d'ouvrir une auberge. Elle l'a appelé tout simplement « Chez Radégonde ». Le manque d'imagination des villageois commence à inquiéter Sigmund. Le hobbit lorgne les autochtones, se demandant s'ils n'auraient pas les yeux globuleux ou les mains palmées. Même s'il ne remarque rien d'anormal, il décide de ne pas consommer l'eau du village. Et découvre alors quelle horreur indicible venue du fond des âges émerge des abîmes insondables de la nuit éternelle pour souiller les voyageurs innocents... La cervoise servie par Radégonde !
Cette dernière, apprenant que de célèbres aubergistes résident chez elle, accapare Rikke et Tanorivel, les pressant de lui prodiguer des conseils. Pour Sigmund, commencer par ne pas empoisonner ses clients serait déjà un début...
L'établissement de Radégonde offre un saisissant contraste avec le reste du village : flambant neuve, elle est le seul bâtiment sur pilotis au milieu de cabanes flottantes couvertes de mousses. A priori, les travaux de construction viennent à peine de se terminer. Ils ont été financés par la pêche miraculeuse d'un des fils de Radégonde, Clomène, qui a trouvé une perle géante dans le ventre d'un silure. Il est difficile de l'ignorer : Clomène passe toute la soirée à s'en vanter, tout en avalant de prodigieuses quantités de cervoise devant un Sigmund écœuré.
Les aubergistes de Brenhaven ne sont pas les seuls voyageurs à passer la nuit dans l'auberge. Parmi ceux-ci, Zel fait sensation ! Un orque ? Déguisé en prêtre de la Flamme ? Le carnaval du Valseptente, c'est en automne ! L'un des clients fait preuve d'une excitation suspecte.
Frère Ansbert est, lui aussi, un moine de la Flamme, d'un genre plus classique. L'humain accoste l'orque, qui lui répond volontiers. Ils se lancent vite dans un débat passionné sur les ordres réguliers du clergé de la Flamme. Le Prêche de la Flamme, le Temple de la Flamme, la Lumière Flamboyante, le Foyer Chaleureux, la Flamme Coruscante, le Feu Intérieur... Frère Ansbert appartient lui-même à l'Ordre de la Flamme Coruscante, dédié à la connaissance. Il ne paraît pas si surpris de voir le représentant d'un ordre monastique orque. Il fait le lien avec Sœur Ilomène, une ancienne moniale de l'Ordre du Feu Intérieur, voué à la méditation et à l'exercice physique. Lors d'une extase mystique, elle aurait entrevu la naissance de la Flamme. Ilomène se serait ensuite brûlé les yeux, affirmant qu'après une telle révélation ses yeux ne supporteraient plus la réalité sordide du monde profane. Elle aurait demandé à se faire appeler « Illumination Brûlante de la Flamme Céleste » et serait devenue ermite dans les Terres Sauvages...
Les aubergistes ont depuis longtemps perdu le fil de la conversation, comprenant seulement que Zel ne va pas les suivre jusqu'à Brenhaven - ce qui est plutôt un soulagement, le colosse serait carrément du genre à faire fuir les clients. Ils se rapprochent d'une autre voyageuse, une érudite nommée Mazélie qui se présente elle-même comme une parapsychologue venu étudier les manifestations surnaturelles autour du Lac.

Une villageoise aurait aperçu des silhouettes inquiétantes au nord du lac, alors qu'elle déterrait des racines et des tubercules... Morrigan, Sigmund et Rosa décident d'enquêter. Ils traînent Mazélie avec eux. Leur excursion sur la rive septentrionale manque de tourner court : trois goules les attaquent ! Elles ne cessent de se relever malgré les coups, puisant dans la magie qui imprègne le sol pour reconstituer leurs corps titubants... Avoir vaincu un dragon pour finir le lendemain paralysés et mâchouillés par des goules, quelle ironie ! Heureusement, la soi-disant parapsychologue se révèle être une magicienne : Mazélie a perdu son grimoire et la majeure partie de ses pouvoirs, mais avec le peu qu'il lui reste elle balance des effluves magiques sur les morts-vivants déjà bien abîmés par les aubergistes. Et à force d'insister, les goules finissent par succomber, littéralement démembrées. La dernière d'entre elles s'accroche à la jambe de Morrigan en gémissant : l'œil du prophète... l'orbe de nacre... rendez-le nous...

Faisant preuve d'une étonnante perspicacité, les ghoulbusters aubergistes pensent immédiatement à une certaine perle géante. Ils se promettent de retrouver ce puissant artefact nécromantique, qui n'est pas sans leur rappeler de fâcheux souvenirs...
Le lendemain, l'intrépide trio apprend que des démons aurait été aperçus au sud-est du village. Il se montre beaucoup plus prudent - mais cette fois-ci il s'agit juste d'une illusion. Ils rencontrent une bande de jeunes réfugiés, des enfants et des adolescents, qui se cachent dans des grottes et bénéficient du soutien improbable de fantômes de naufragés. L'un de ces fantômes leur révèle le secret de la fortune du père de Carmichaël : pendant la guerre contre le Nécromant, celui-ci proposait à de riches familles de fuir Brenhaven par le fleuve... Pour les conduire jusqu'à des naufrageurs, qui les massacraient et volaient tout ce qu'elles avaient. Le témoignage est poignant - mais les aubergistes sont davantage intéressés par les plantes permettant aux enfants de respirer sous l'eau.
Brenhaven en flammes ?
Il est plus que temps de repartir pour Brenhaven. Lorsqu'ils s'approchent de la ville, ils sont de plus en plus incommodés par une odeur nauséabonde puis par d'épaisses fumées... La ville serait-elle en train de brûler ? Des pêcheurs leur apprennent que les ifriers ont attaqué la fabrique de Wolfram, le tisserand, collaborateur notoire des elfes. Le bâtiment a en partie brûlé, voire explosé, les versions divergent. En aval, l'eau est même empoisonnée sur une lieue au moins... Sigmund comprend que l'explosion et la pollution a dû être causée par les substances utilisées pour teindre les vêtements.

De nombreux ouvriers, des réfugiés exploités par Wolfram, sont morts pendant l'incendie. L'hospice de l'île aux potames a décidé de soigner les blessés, brûlés ou intoxiqués. Gesper, le célèbre médecin de Brenhaven - le seul gobelin de la cité - a fort à faire.
Le pouvoir derrière la statue
Les aubergistes, toujours accompagnés de Remisiel et de Mazélie, sont agréablement surpris de retrouver leur établissement en un seul morceau. Aucune attaque d'envergure n'a été menée contre l'Auberge de l'Épée... Même si sa réputation a été écornée. En effet, le réseau de statues d’Augustus Maggiere diffuse une information sans doute soufflée par Carmichaël : l'auberge serait infestée par les rats.
Morrigan retrouve le frère de Léna sur les docks. Il a un message à faire passer : Ermelinde et son fils sont maintenant en sécurité. En retour, la mère maquerelle lui fait savoir que Carmichaël a dû faire profil bas. Erisadán l'a menacé de démonter son établissement, poutre par poutre, s'il ne retrouvait pas son enfant. Même si la fouille n'a rien donné, Carmichaël était livide. Les jours suivants, il a fermé son établissement soi-disant pour réparer les saccages des elfes. Il s'est d'ailleurs attiré la sympathie d'une partie de la population : les occupants semblent s'acharner contre lui ces derniers temps. En fait, il semble avoir déplacé quelque chose, peut-être des marchandises de contrebande ?
Le maréchal-ferrant fait le lien avec le village de ninjas les guerriers miniatures découverts par Rikke. Grâce à ses contacts avec les Ifriers, il sait que l'ancien quartier général de la Guilde, racheté par Carmichaël, est reliée via un souterrain à une boutique à une rue du Pont...
Pendant la nuit, Rosa se rend près de la principale statue d'Augustus, au lavoir. Elle parvient à contacter, grâce au sortilège Détection des pensées, la conscience enfouie dans la pierre. Comme la statue vivante de Berangaria, celle d'Augustus a conservé de nombreux souvenirs de celui qui lui a servi de modèle et qui l'a enchantée - notamment son enfance, passée près du lavoir où travaillait sa mère, lavandière. Rosa l'aide à réaliser son étonnante nature, à distinguer sa propre identité. L'Augustus de pierre lui apprend qui le contrôle et comment.

Sofia, une barde originaire de la province de Roquenoir, au sud de l’Arlande, est chargée de la communication du Margrave et du Conseil. Sa beauté, son teint hâlé et ses longs cheveux noirs ne laissent pas les hommes indifférents... Elle porte un collier qui ne la quitte jamais, avec un anneau comme pendentif : la bague magique que l'Augustus de chair avait donné à la ville, pour commander ses statues.
Contre la promesse de le libérer, de le rendre mobile, l'Augustus de pierre accepte de supprimer le message accusant l'auberge de l'Épée.
Rosa et ses amis continuent leurs investigations sur les autres statues de Brenhaven. Ils en découvrent une sixième. Il y avait Rosa, Berangaria et Augustus, les deux statues qu'elle a éveillées à la conscience, Aurelius aux Halles qui veille aux promesses des marchands, Launegisilus le pornographe onirique dans la Sylve... Il y a aussi Antonius, à Fort-Greifstark, qui détecte les intrus.
Morrigan demande à Tobias s'il peut lui fournir les plantes que les gamins des grottes du lac Bleu utilisaient pour respirer sous l'eau. L'apothicaire les connaissaient seulement comme remède à l'asthme. Il faut en mâcher certaines quantités pour obtenir l'effet désiré. Sigmund et Morrigan parviennent ainsi à trouver un passage dans les égouts menant à la fontaine de la haute cour du château, sans se noyer. Ils n'osent poursuivre leur exploration et rebroussent chemin avant d'avoir atteint la statue d'Antonius.
Les Ombres de Brenhaven
Sigmung s'est retrouvé, un peu par hasard, à la tête de la guilde des voleurs locales. Il doit non seulement gérer deux voleurs jumeaux et leur horde de jeunes mendiants... Mais aussi, depuis leur retour du temple du Serpent, une certaine voleuse elfe d'alignement chaotique neutre peu fiable : Remisiel. Le hobbit a décidément la langue bien pendue : il fait comprendre à l'aventurière qu'elle a été manipulée par un nécromant, exalte son inclinaison naturelle à la vengeance et l'oriente vers le camp des réfugiés - il est toujours persuadé que Canaan, le passeur, est en réalité un cultiste de Cthulhu vil sorcier.
Les aubergistes n'ont pas chômé depuis leur retour en ville. Et ce n'est pas fini ! Le veilleur de nuit sonne l'alerte.

L'abus de Rouge Potame a rendu Guilherm vigilant, voire paranoïaque. Les yeux exorbités, l'air hagard, il prétend entendre des rats. Les aubergistes se rendent rapidement compte qu'il a raison ! Les pouvoirs de druide de Rikke lui permettent de réunir les rongeurs et de les interroger. Un mystérieux kidnappeur se serait emparés d'eux pour les déposer ici, au nez et à la barbe de tout le monde. C'est à croire qu'il peut se rendre invisible ! En discutant avec Mazélie, l'experte en magie et encyclopédiste amateur, les aubergistes font le lien avec un certain gnome qui travaille à l'Auberge du Pont. Son peuple excelle dans l'art des illusions.

Lorsque Morrigan lui parle d'espionnage, Mazélie lève un sourcil : la petite taille et la frêle corpulence des gnomes peuvent révéler leurs illusions, s'ils cherchent trop longtemps à se faire passer pour un humain ou même un nain. Si les aubergistes ne se sont rendu compte de rien... Ont-ils, parmi leurs clients, des enfants ? Des gnomes ? Ou des hobbits ?
Sigmund lève les yeux au ciel. Hildibald ! Le hobbit qui vient goûter toutes ses nouvelles bières ! Décidément, il faut toujours se méfier des trop bons clients. Ils ne devraient accepter que les impécunieux, comme ses amis de la Vieille Garde. Gretella, contactée le lendemain, confirmera que ce soi-disant marchand n'est connu d'aucune guilde.
Rikke se sera débarrassée des rats pendant la nuit, prenant la forme d'un rongeur et les conduisant... au moulin de Friedrick. La vengeance est un plat qui se mange froid.
Lors du voyage de retour, les aubergistes ont l'idée saugrenue de faire un peu de tourisme sur le Lac Bleu. Ils visitent son village flottant, appelé simplement « le village » par les habitants et surnommé « Eaux Bleues » par les marchands.

Il y a quelque chose de pourri à Eaux Bleues
Eaux Bleues servant de plus en plus d'escale pour les navires remontant et descendant la Waldine, le Berg ou le Blastrumen, la matriarche de la plus grande famille du village, une certaine Radégonde, a décidé d'ouvrir une auberge. Elle l'a appelé tout simplement « Chez Radégonde ». Le manque d'imagination des villageois commence à inquiéter Sigmund. Le hobbit lorgne les autochtones, se demandant s'ils n'auraient pas les yeux globuleux ou les mains palmées. Même s'il ne remarque rien d'anormal, il décide de ne pas consommer l'eau du village. Et découvre alors quelle horreur indicible venue du fond des âges émerge des abîmes insondables de la nuit éternelle pour souiller les voyageurs innocents... La cervoise servie par Radégonde !
Cette dernière, apprenant que de célèbres aubergistes résident chez elle, accapare Rikke et Tanorivel, les pressant de lui prodiguer des conseils. Pour Sigmund, commencer par ne pas empoisonner ses clients serait déjà un début...
L'établissement de Radégonde offre un saisissant contraste avec le reste du village : flambant neuve, elle est le seul bâtiment sur pilotis au milieu de cabanes flottantes couvertes de mousses. A priori, les travaux de construction viennent à peine de se terminer. Ils ont été financés par la pêche miraculeuse d'un des fils de Radégonde, Clomène, qui a trouvé une perle géante dans le ventre d'un silure. Il est difficile de l'ignorer : Clomène passe toute la soirée à s'en vanter, tout en avalant de prodigieuses quantités de cervoise devant un Sigmund écœuré.
Les aubergistes de Brenhaven ne sont pas les seuls voyageurs à passer la nuit dans l'auberge. Parmi ceux-ci, Zel fait sensation ! Un orque ? Déguisé en prêtre de la Flamme ? Le carnaval du Valseptente, c'est en automne ! L'un des clients fait preuve d'une excitation suspecte.
Frère Ansbert est, lui aussi, un moine de la Flamme, d'un genre plus classique. L'humain accoste l'orque, qui lui répond volontiers. Ils se lancent vite dans un débat passionné sur les ordres réguliers du clergé de la Flamme. Le Prêche de la Flamme, le Temple de la Flamme, la Lumière Flamboyante, le Foyer Chaleureux, la Flamme Coruscante, le Feu Intérieur... Frère Ansbert appartient lui-même à l'Ordre de la Flamme Coruscante, dédié à la connaissance. Il ne paraît pas si surpris de voir le représentant d'un ordre monastique orque. Il fait le lien avec Sœur Ilomène, une ancienne moniale de l'Ordre du Feu Intérieur, voué à la méditation et à l'exercice physique. Lors d'une extase mystique, elle aurait entrevu la naissance de la Flamme. Ilomène se serait ensuite brûlé les yeux, affirmant qu'après une telle révélation ses yeux ne supporteraient plus la réalité sordide du monde profane. Elle aurait demandé à se faire appeler « Illumination Brûlante de la Flamme Céleste » et serait devenue ermite dans les Terres Sauvages...
Les aubergistes ont depuis longtemps perdu le fil de la conversation, comprenant seulement que Zel ne va pas les suivre jusqu'à Brenhaven - ce qui est plutôt un soulagement, le colosse serait carrément du genre à faire fuir les clients. Ils se rapprochent d'une autre voyageuse, une érudite nommée Mazélie qui se présente elle-même comme une parapsychologue venu étudier les manifestations surnaturelles autour du Lac.

Une villageoise aurait aperçu des silhouettes inquiétantes au nord du lac, alors qu'elle déterrait des racines et des tubercules... Morrigan, Sigmund et Rosa décident d'enquêter. Ils traînent Mazélie avec eux. Leur excursion sur la rive septentrionale manque de tourner court : trois goules les attaquent ! Elles ne cessent de se relever malgré les coups, puisant dans la magie qui imprègne le sol pour reconstituer leurs corps titubants... Avoir vaincu un dragon pour finir le lendemain paralysés et mâchouillés par des goules, quelle ironie ! Heureusement, la soi-disant parapsychologue se révèle être une magicienne : Mazélie a perdu son grimoire et la majeure partie de ses pouvoirs, mais avec le peu qu'il lui reste elle balance des effluves magiques sur les morts-vivants déjà bien abîmés par les aubergistes. Et à force d'insister, les goules finissent par succomber, littéralement démembrées. La dernière d'entre elles s'accroche à la jambe de Morrigan en gémissant : l'œil du prophète... l'orbe de nacre... rendez-le nous...

Faisant preuve d'une étonnante perspicacité, les ghoulbusters aubergistes pensent immédiatement à une certaine perle géante. Ils se promettent de retrouver ce puissant artefact nécromantique, qui n'est pas sans leur rappeler de fâcheux souvenirs...
Le lendemain, l'intrépide trio apprend que des démons aurait été aperçus au sud-est du village. Il se montre beaucoup plus prudent - mais cette fois-ci il s'agit juste d'une illusion. Ils rencontrent une bande de jeunes réfugiés, des enfants et des adolescents, qui se cachent dans des grottes et bénéficient du soutien improbable de fantômes de naufragés. L'un de ces fantômes leur révèle le secret de la fortune du père de Carmichaël : pendant la guerre contre le Nécromant, celui-ci proposait à de riches familles de fuir Brenhaven par le fleuve... Pour les conduire jusqu'à des naufrageurs, qui les massacraient et volaient tout ce qu'elles avaient. Le témoignage est poignant - mais les aubergistes sont davantage intéressés par les plantes permettant aux enfants de respirer sous l'eau.
Brenhaven en flammes ?
Il est plus que temps de repartir pour Brenhaven. Lorsqu'ils s'approchent de la ville, ils sont de plus en plus incommodés par une odeur nauséabonde puis par d'épaisses fumées... La ville serait-elle en train de brûler ? Des pêcheurs leur apprennent que les ifriers ont attaqué la fabrique de Wolfram, le tisserand, collaborateur notoire des elfes. Le bâtiment a en partie brûlé, voire explosé, les versions divergent. En aval, l'eau est même empoisonnée sur une lieue au moins... Sigmund comprend que l'explosion et la pollution a dû être causée par les substances utilisées pour teindre les vêtements.

De nombreux ouvriers, des réfugiés exploités par Wolfram, sont morts pendant l'incendie. L'hospice de l'île aux potames a décidé de soigner les blessés, brûlés ou intoxiqués. Gesper, le célèbre médecin de Brenhaven - le seul gobelin de la cité - a fort à faire.
Le pouvoir derrière la statue
Les aubergistes, toujours accompagnés de Remisiel et de Mazélie, sont agréablement surpris de retrouver leur établissement en un seul morceau. Aucune attaque d'envergure n'a été menée contre l'Auberge de l'Épée... Même si sa réputation a été écornée. En effet, le réseau de statues d’Augustus Maggiere diffuse une information sans doute soufflée par Carmichaël : l'auberge serait infestée par les rats.
Morrigan retrouve le frère de Léna sur les docks. Il a un message à faire passer : Ermelinde et son fils sont maintenant en sécurité. En retour, la mère maquerelle lui fait savoir que Carmichaël a dû faire profil bas. Erisadán l'a menacé de démonter son établissement, poutre par poutre, s'il ne retrouvait pas son enfant. Même si la fouille n'a rien donné, Carmichaël était livide. Les jours suivants, il a fermé son établissement soi-disant pour réparer les saccages des elfes. Il s'est d'ailleurs attiré la sympathie d'une partie de la population : les occupants semblent s'acharner contre lui ces derniers temps. En fait, il semble avoir déplacé quelque chose, peut-être des marchandises de contrebande ?
Le maréchal-ferrant fait le lien avec le village de ninjas les guerriers miniatures découverts par Rikke. Grâce à ses contacts avec les Ifriers, il sait que l'ancien quartier général de la Guilde, racheté par Carmichaël, est reliée via un souterrain à une boutique à une rue du Pont...
Pendant la nuit, Rosa se rend près de la principale statue d'Augustus, au lavoir. Elle parvient à contacter, grâce au sortilège Détection des pensées, la conscience enfouie dans la pierre. Comme la statue vivante de Berangaria, celle d'Augustus a conservé de nombreux souvenirs de celui qui lui a servi de modèle et qui l'a enchantée - notamment son enfance, passée près du lavoir où travaillait sa mère, lavandière. Rosa l'aide à réaliser son étonnante nature, à distinguer sa propre identité. L'Augustus de pierre lui apprend qui le contrôle et comment.

Sofia, une barde originaire de la province de Roquenoir, au sud de l’Arlande, est chargée de la communication du Margrave et du Conseil. Sa beauté, son teint hâlé et ses longs cheveux noirs ne laissent pas les hommes indifférents... Elle porte un collier qui ne la quitte jamais, avec un anneau comme pendentif : la bague magique que l'Augustus de chair avait donné à la ville, pour commander ses statues.
Contre la promesse de le libérer, de le rendre mobile, l'Augustus de pierre accepte de supprimer le message accusant l'auberge de l'Épée.
Rosa et ses amis continuent leurs investigations sur les autres statues de Brenhaven. Ils en découvrent une sixième. Il y avait Rosa, Berangaria et Augustus, les deux statues qu'elle a éveillées à la conscience, Aurelius aux Halles qui veille aux promesses des marchands, Launegisilus le pornographe onirique dans la Sylve... Il y a aussi Antonius, à Fort-Greifstark, qui détecte les intrus.
Morrigan demande à Tobias s'il peut lui fournir les plantes que les gamins des grottes du lac Bleu utilisaient pour respirer sous l'eau. L'apothicaire les connaissaient seulement comme remède à l'asthme. Il faut en mâcher certaines quantités pour obtenir l'effet désiré. Sigmund et Morrigan parviennent ainsi à trouver un passage dans les égouts menant à la fontaine de la haute cour du château, sans se noyer. Ils n'osent poursuivre leur exploration et rebroussent chemin avant d'avoir atteint la statue d'Antonius.
Les Ombres de Brenhaven
Sigmung s'est retrouvé, un peu par hasard, à la tête de la guilde des voleurs locales. Il doit non seulement gérer deux voleurs jumeaux et leur horde de jeunes mendiants... Mais aussi, depuis leur retour du temple du Serpent, une certaine voleuse elfe d'alignement chaotique neutre peu fiable : Remisiel. Le hobbit a décidément la langue bien pendue : il fait comprendre à l'aventurière qu'elle a été manipulée par un nécromant, exalte son inclinaison naturelle à la vengeance et l'oriente vers le camp des réfugiés - il est toujours persuadé que Canaan, le passeur, est en réalité un cultiste de Cthulhu vil sorcier.
Les aubergistes n'ont pas chômé depuis leur retour en ville. Et ce n'est pas fini ! Le veilleur de nuit sonne l'alerte.

L'abus de Rouge Potame a rendu Guilherm vigilant, voire paranoïaque. Les yeux exorbités, l'air hagard, il prétend entendre des rats. Les aubergistes se rendent rapidement compte qu'il a raison ! Les pouvoirs de druide de Rikke lui permettent de réunir les rongeurs et de les interroger. Un mystérieux kidnappeur se serait emparés d'eux pour les déposer ici, au nez et à la barbe de tout le monde. C'est à croire qu'il peut se rendre invisible ! En discutant avec Mazélie, l'experte en magie et encyclopédiste amateur, les aubergistes font le lien avec un certain gnome qui travaille à l'Auberge du Pont. Son peuple excelle dans l'art des illusions.

Lorsque Morrigan lui parle d'espionnage, Mazélie lève un sourcil : la petite taille et la frêle corpulence des gnomes peuvent révéler leurs illusions, s'ils cherchent trop longtemps à se faire passer pour un humain ou même un nain. Si les aubergistes ne se sont rendu compte de rien... Ont-ils, parmi leurs clients, des enfants ? Des gnomes ? Ou des hobbits ?
Sigmund lève les yeux au ciel. Hildibald ! Le hobbit qui vient goûter toutes ses nouvelles bières ! Décidément, il faut toujours se méfier des trop bons clients. Ils ne devraient accepter que les impécunieux, comme ses amis de la Vieille Garde. Gretella, contactée le lendemain, confirmera que ce soi-disant marchand n'est connu d'aucune guilde.
Rikke se sera débarrassée des rats pendant la nuit, prenant la forme d'un rongeur et les conduisant... au moulin de Friedrick. La vengeance est un plat qui se mange froid.