[Jeu] De qui est cet extrait ?

[Gridal]

@Tybalt (le retour) Tout à fait, à toi la main !

[Tybalt (le retour)]

Tu avais habilement choisi l'extrait, j'ai d'abord cru avoir affaire à un suiveur de Lovecraft ou à quelque chose de beaucoup plus récent !

Hop :

Rien ne donne un plus grand pouvoir sur les hommes que le mensonge. Car les hommes, gamin, vivent d'idées. Et ces idées, on peut les orienter. Ce pouvoir, c'est la seule chose qui compte. C'est pour cette raison que je me suis mis du côté du pouvoir et que je l'ai servi, pour y participer moi aussi — même si c'est d'une autre manière que toi et tes semblables.

[Tybalt (le retour)]

Pas d'idées ? Un deuxième extrait :

Maintenant, il voyait les Géants de la Tempête.
Ce n'étaient en fait que des visages, car leurs membres étaient si changeants et si nombreux — tantôt longs, tantôt courts, tantôt cent et tantôt absents, tantôt distincts et tantôt flous — et ils étaient en outre entremêlés dans une ronde ou une lutte tellement monstrueuse, qu'il était impossible de discerner la forme de chacun. Les visages aussi changeaient constamment, ils grossissaient, gonflaient, s'étiraient en hauteur ou en largeur, mais c'étaient toujours des visages, qu'on pouvait distinguer les uns des autres. Ils ouvraient largement la bouche, criaient, braillaient, hurlaient et riaient. Ils semblaient ne même pas percevoir la présence du Dragon, avec son cavalier, car comparé à eux il était de la taille d'un moustique.

[Tybalt (le retour)]

Toujours pas d'idées ? Un autre extrait :

Pour qui n'a jamais vu le lieu en question, le mot "tour" risque peut-être de suggérer une image trompeuse, celle d'un clocher ou d'un donjon. La Tour d'Ivoire était aussi vaste qu'une ville entière. Elle ressemblait de loin à un cône montagneux haut et pointu, enroulé sur lui-même comme une coquille d'escargot et dont le sommet se perdait dans les nuages. C'est seulement en s'approchant qu'on se rendait compte que ce pain de sucre gigantesque se composait d'une multitude de tours, de tourelles, de coupoles, de toits, d'encorbellements, de terrasses, de portails en ogive, d'escaliers et de balustrades imbriqués les uns dans les autres.

[Rosco]

la roue du temps

[Tybalt (le retour)]

Non Nouvel indice : c'est un roman qui a été adapté au cinéma, et qui est même une référence raisonnablement connue dans la culture geek.

[Pyth]

L'histoire sans fin?

[Tybalt (le retour)]

L'histoire sans fin?

Et nous avons un gagnant ! Il s'agit bien de L'Histoire sans fin de Michael Ende. La Tour d'Ivoire du troisième extrait est la résidence de la Petite Impératrice, que Bastien et Atréju doivent trouver moyen de guérir. Les Géants des Tempêtes du deuxième extrait sont l'une des myriades de créatures décrites ou mentionnées comme vivant au Pays Fantastique, dont la créativité débridée n'a pas à rougir à côté de bien des univers de fantasy gameofthronesques de ces dernières années. Quant à la tirade du premier extrait sur le mensonge, il s'agit des paroles du terrible Gmork, qui poursuit Atréju tout près de la lisière du Néant...

À toi le choix du prochain extrait si le cœur t'en dit !

[Pyth]

Ok, un roman :

L'expérience avait été répugnante. Comme une immersion dans la vase, sauf que la vase, on pouvait toujours s'en nettoyer; mais sentir son esprit ainsi pollué était une épreuve à la fois plus intime et plus terrible. Je me promis que, dorénavant, je me cantonnerais aux personnages imaginaires et aux reconstructions électroniques.

[Pyth]

Premier indice : l'univers de ce roman s'inspire curieusement du French Quarter (le quartier français) de la Nouvelle-Orléans, que l'auteur fréquentait.

Extrait #1 :

L'expérience avait été répugnante. Comme une immersion dans la vase, sauf que la vase, on pouvait toujours s'en nettoyer; mais sentir son esprit ainsi pollué était une épreuve à la fois plus intime et plus terrible. Je me promis que, dorénavant, je me cantonnerais aux personnages imaginaires et aux reconstructions électroniques.

Extrait #2 :

Vous auriez pu penser que ce serait le superpied de franchir la porte orientale à bord d'un véhicule officiel pour remonter la Rue, qui est strictement interdite à la circulation. Ma réaction fut exactement inverse. Je me ratatinai au fond de mon siège, en espérant que personne ne me reconnaitrait.

[Gridal]

C'est la série Les Nuits du Boudayin de Georges Alec Effinger ! Quel roman exactement, je sais pas... Je dirais le premier, Gravité à la manque ?

[Pyth]

Ha presque, c'était le second, Privé de désert, mais comme ça n'aurait été qu'une formalité de citer les autres jusqu'à finir par tomber sur le bon, pour moi ça compte, à toi la main!

PS : Et donc, le quartier du Boudayin, ghetto arabe peuplé de parrains de la mafia commanditant des meurtres entre deux bouffées de narguilé, de tueurs touaregs armés de flingues à fléchette et de houris transsexuelles au cortex ravagé par les puces comportementales, est en fait inspiré du quartier français de la Nouvelle Orléans.

[Gridal]

C'est une excellente série cyberpunk dont l'action se déroule dans un cadre vraiment original. L'intégrale (3 romans et 8 nouvelles) parue chez Mnémos est top.

Allez nouvel extrait :

À force d’inspecter d’autres couloirs, d’autres coudes, Navidson finit par se retrouver dans un étroit vestibule qui s’achève par une porte. Lui et Reston l’ouvrent et découvrent un autre vestibule s’achevant lui aussi par une autre porte. Lentement, ils franchissent une enfilade d’environ cinquante portes (il est impossible de calculer leur nombre exact à cause des jump cuts), jusqu’à ce que Navidson découvre pour la première et unique fois une porte dépourvue de poignée.

[Saladdin]

La Maison des feuilles !

À lire absolument, même s'il est parfois exigeant. Un vrai livre-labyrinthe qui donne le vertige...

[Gridal]

C'est bien La Maison des feuilles de Mark Z. Danielewski. Effectivement c'est un roman exigeant et pas toujours facile d'accès, mais c'est une expérience de lecture unique. À toi la main @Saladdin