[CR][AiME] Un Dúnadan en Terres Sauvages

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polki
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AsgardOdin
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Carfax
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Re: [CR][AiME] Aventures d'un dúnadan en Terres Sauvages

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Année 2968 T.A.
La falaise glacée
Sessions 58 & 59
 
Bien que toujours jeune, Finn était devenu un homme accompli car son adolescence l'avait fui aussi vite que les certitudes innocentes de son maître Vannedil quant à vaincre promptement l’Ombre grandissante lors de leurs premiers voyages à travers les Terres Sauvages. Cependant, ces derniers mois, son mutisme ne caractérisait plus son habituelle discrétion. Son regard inquiet fuyait perpétuellement vers les lointaines Montagnes Grises dont les cimes percées le ciel sur l’horizon les rares jours ensoleillés. Vannedil s’inquiéta de cette énigmatique attitude et interrogea le malheureux sur son mal être. Ce dernier s’épancha et confia une crainte filiale : son père errait dans les Montagnes Grises pour reconquérir sa terre ancestrale. Par delà le Vieux-Guet, vers la Haute Passe, les ruines d’une ancienne cité humaine s’étouffaient depuis des années sous les ronces et les fougères, celles de Hautecombe. Les seigneurs de cette ville déchue avaient été les ancêtres du jeune serviteur mais cette lignée avait été brisée par l'Ombre envahisseuse. Depuis lors, l’éternelle obsession d’une reconquête imprégnait les esprits familiaux et son père y avait récemment cédé après lustres de patience et d’abnégation. Le paternel avait ainsi pris la tête d’une petite expédition pour arpenter les sentes montagneuses jusqu’aux vestiges élevés de Hautecombe. Mais ces derniers mois, Finn fut tourmenté et désorienté par un pressentiment oppressant et grandissant au sujet de son père, celui de sa disparition. Le regard vide du jeune homme avait trahi un appel à l’aide désespéré et Vannedil m’avait partagé celui-ci.

Les ruines de Hautecombe ne m’étaient pas inconnues. Je les avais traversées avec grands périls lorsque, accompagnant Beleg, j’avais escorté Dame Irimë jusqu’aux Havres Gris. Je me souvins de mots sur Hautecombe prononcés par l'elfe Noldor lorsque nos pas nous y amenèrent : « Longtemps de cela, cette cité marchande s’épanouissait sur le chemin menant au col d’Imladris. Elle fût élevée par les premiers hommes d’un peuple affable qui commercèrent amicalement avec nous les elfes. Rires et chants embellissaient les murs ouvragés de cette belle cité désormais dévastée et rase. Ses habitants fuirent l’invasion orque sur les hauts sommets environnant et s’en allèrent plus au sud. Ils devinrent les premiers maîtres des cheveux du Rohan. Ceux qui ne purent partir moururent enchaînés et tourmentés sous le joug de l’Ombre. ». Oui, j’avais embrassé du regard les pierres écroulées de cette cité et la terrible souvenance du spectre y rôdant – était-ce là l’esprit éthéré d’un Nazgûl ? – me fit à nouveau tremblait. Je n’avais dû mon salut qu’au chant rédempteur de la Dame et au vol salvateur d’un aigle géant. A l’évidence, le père de Finn courrait un immense danger.

Ce ne fut point ma sagesse qui dicta mon allant mais mon cœur. Un cœur peut-être trop tendre car j’acquiesçais aussi le vœu de Nelladel de m’accompagner dans ce voyage. J’y vis une opportunité pour elle de lutter là contre sa mélancolie aliénante depuis sa capture par l’Ennemi. Et lorsqu’il fut temps, nous accompagnâmes Finn, Vennedil – et quelques uns de ses hommes – et Beleg vers le nord jusqu’à notre première étape à la vielle auberge proche du Vieux-Guet.

L’accueil des tenanciers hobbits fut aussi heureux qu’à l’habitude et la chaleur de la demeure à l’approche de l’hiver une véritable aubaine pour nos corps transis par le froid. A notre arrivée, la présence d’une caravane marchande égaya d’un joyeux brouhaha la salle commune de l’établissement. La grande pièce était comble autour de l’âtre central et nous eûmes la bonne surprise d’y retrouver une ancienne connaissance : Guina, la batelière d’Esgaroth. Ses traits avaient vieilli tout autant que les nôtres mais son rire, autrefois si entraînant, s’était fait plus discret. A l’est aussi, l’Ombre obscurcissait les esprits. Néanmoins, nos retrouvailles s’égayèrent autour de chopes mousseuses. Face à notre étonnement, elle nous confia son éloignement de la Ville du Lac car trop d’horribles bûchers y assombrissaient les cieux. La peste sévissait avec ampleur dans la cité lacustre. Son itinéraire la poussait à présent vers une lointaine famille installée à Bree et elle voyageait dans cette direction avec la caravane marchande.
 
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Dès le lendemain et trois jours durant, nous marchâmes avec les caravaniers en compagnie de Guina avant de les quitter pour bifurquer vers le col d’Imladris. Le chemin serpenta dans les landes broussailleuses jusqu'à atteindre les ruines enneigées de Hautecombe dans les premiers contreforts du col. Celles-ci nous apparurent au soleil couchant au détour d’un large lacet d’une sente rocailleuse sous un vent glacial. Étrangement, au milieu des pierres effondrées, une haute palissade de bois abîmées par des vagues d’assauts nous barra l’entrée de la cité abandonnée. Elle cerclait une sorte de camp fortifié en son sein et à ses pieds des armes rouillées hétéroclites jonchaient le sol. Ici, voilà plusieurs mois, une bataille avait sévi. Néanmoins, face au chemin grimpant, les deux battants de la muraille de bois restaient largement ouverts au tout venant. Nul bruit ne dérangeait le lieu. Nulle fumée n’indiquait une présence quelconque.

Nous franchîmes les portes béantes. A l’intérieur de l’enceinte vide de toute présence, des baraquements en bois s’adossaient aux poutrelles verticales de la haute palissade. Au dessus des toits de ces édifices sommaires, un chemin de ronde cerclait tout le pourtour des fortifications. Encore une fois, nulle trace de combat n’entachait le lieu.

Une maison se distingua rapidement des autres. Deux braséros éteints gardaient son entrée. A l’évidence, si un maître du site vivait ici, c’était en cette demeure. La porte céda sans mal et offrit un regard sur une salle commune propre et rangée. Cependant, au milieu de celle-ci, le corps allongé d’une femme vêtue d’une longue robe gisait sur son ventre. Le froid ambiant des hauteurs du site avait ralenti la décrépitude de la morte. A la vue du cadavre, les cris alarmés de Finn déchirèrent le silence de la scène. Celui-ci se jeta sur le corps à terre pour le retourner et l’enserrer. Des larmes coulèrent sur ses joues : « Ayna, Ayna, non ! ». Vannedil doucement entraîna son serviteur dévoué à l’extérieur pour le consoler. Beleg examina la défunte. Une plaie meurtrissait son dos. Le geste brusque d’une lame aiguisée avait tué la malheureuse. Sans brusquerie car rien alentour n’indiquait une lutte. Une fouille du mobilier nous fit tomber sur le journal d’un certain Marcus. Quelques bribes de son contenu nous en appris plus sur les derniers événements :

« 3 Narvinyë 2968. Je fais des rêves de plus en plus étranges, sombres et menaçants. Je sens aussi que la nervosité de mes hommes. L’hiver dans la montagne est toujours angoissant et la menace permanente des orques plane toujours continuellement au-dessus de nos têtes. Mais je dois tenir pour ma famille et pour l’avenir de Hautecombe. 17 Narvinyë 2968. On m’a amené Harald aujourd’hui. Il semble avoir eu un coup de folie. Il s’en est pris sans raison à Berold qui est pourtant son meilleur ami. Heureusement, il a pu être rapidement maîtrisé. Il semble calmé à présent et prétend ne pas savoir ce qu’il a fait. J'ai cependant dû le punir. Je dois maintenir l’ordre. Harald restera enfermé une semaine pour réfléchir sur ses actes. 22 Narvinyë 2968. Harald semble devenir plus fou tous les jours. Il passe son temps à hurler que nous mourrons tous bientôt, que les ténèbres nous rattraperont comme elles l’ont fait avec nos ancêtres. Le moral des hommes s’en ressent. J’ai été obligé de faire attacher et bâillonner Harald. Mais le mal semble être fait. Même moi je dors de plus en plus mal. 13 Nénimë 2968. Ayna, notre guérisseuse, m’a dit aujourd’hui qu’elle avait rêvé d’une créature obscure dont la force nous entoure. Elle semblait terrifiée. J’ai moi aussi fait ce rêve mais je ne lui ai pas dit pour ne pas l’inquiéter. Elle dit cependant avoir vu une caverne dans la montagne. Elle pense que la créature s’y cache. Je ne sais que faire. Les intuitions d’Ayna sont souvent justes mais là, dois-je laisser de côté la reconstruction du village pour poursuivre une chimère ? 26 Nénimë 2968. Les hommes sont de plus en plus nerveux. Plusieurs bagarres ont éclaté aujourd’hui. Et Ayna est insistante. Chaque jour elle me parle de cette caverne et de cette créature. Je dois trouver un dérivatif pour les hommes. Je vais partir à la recherche de cette caverne avec un groupe d'hommes parmi les plus nerveux pour les éloigner du village. J’espère trouver une solution à mon retour. Ayna m’a parlé au nord-ouest d’une “falaise de glace grise”. ».

Que penser de ces écrits ? Assurément, le père de Finn recherchait une mystérieuse falaise glacée et une créature hantait les nuits de tous les siens. Son effroyable identité ne me faisait guère de doute : l’affreux spectre errait encore en cette place. Dame Irimë l’en avait chassé mais nullement détruit.

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A suivre...
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La nuit hivernale obscurcit bien vite la cité fantôme. Un vent tempétueux et glacial siffla depuis le nord. Une complainte stridente gémit à travers les fissures et les interstices des ouvrants de la frêle bâtisse où nous nous étions blottis pour l’affronter. Néanmoins, éreinté après mon long tour de garde, le sommeil me prit précipitamment et me tourmenta de lugubres cauchemars. Au petit matin, j’ouvris des yeux moroses, affligé d’un moral en berne. Un mal de tête lancinant m’enserra le crâne dans un étau douloureux et le froid ambiant mordit aussitôt mon corps fourbu de gelures. Je n’étais pas le seul à faire grise mine parmi mes compagnons. Je bougonnais et songeais à la vanité de cette aventure chimérique embrassée au-delà des contreforts de cette montagne inhospitalière. Après tout, je m’étais hasardé en ce lieu maudit pour aider un jeune fou insensé dans sa quête illusoire de retrouver un père revanchard d’une lignée défaite. Tout en mâchouillant un bout de viande séchée pour ma collation matinale, je grommelais entre mes dents : « Le malheur s’abat sur ce village. La mort règne en maîtresse ici. Hier soir, notre rapide investigation du cite nous prouva sans peine que sa dague meurtrière n’avait pas abattu que cette pauvre guérisseuse. Tous ces cadavres de femme prouvent assurément qu’une folie assassine a frappé les hommes installés ici avant qu’ils ne désertent. A ce jour, les corbeaux noirs festoient certainement au fin fond d’une combe gelée autour du corps mort du père de Finn. Cette quête est vaine et nous ferions mieux de retrouver la chaleur apaisante de l’âtre de nos foyers. ».

Le trouble gagna notre compagnie et le visage de Finn pâlit. Mais la flamme d’un infime espoir brûlait encore au fond de ses yeux même si celle-ci vacilla lorsque Vannedil abonda mes dires. Comment réussir à vaincre un mal insidieux là où la magie d’une puissante elfe Noldor n’avait pu que le repousser ? Mais Finn n’eut cure de notre morosité et, même seul, il irait poursuivre son père. Après moult lamentations et tergiversations, Beleg convainquit chacun de croire en l’espoir d’un jour meilleur, celui ensoleillé d’une clarté printanière. N’avions-nous pas contemplé la pousse d’une petite fleur bleue dans une boue saumâtre au plus profond des bois de Mirkwood ? L’elfe gronda notre défaitisme et nous encouragea d’un poème mélodieux contant les exploits héroïques de nos anciens. Toutefois, sous une fine pluie floconneuse, ce fut le dos courbé et le pas traînant que j’accompagnais le groupe et quittais les ruines abandonnées de la cité de Hautecombe vers le septentrion.

Très vite, le vent persistant gifla nos visages et gela nos mains comme nos pieds. Le sentier biscornu emprunté se couvrit peu à peu d’une couche de glace tout comme la haute muraille pierreuse sur laquelle il déboucha après plusieurs heures d’une marche harassante. Sur la paroi, une bouche noire s’ouvrait laissant présager derrière elle une profonde excavation. Notre groupe hésita mais Finn se convainquit qu’il se trouvait face à la falaise givrée recherchée. Mon regard se perdit dans la noirceur de la cavité béante et, comme si cela était possible avec cette terrible bise glacée, je ne pus réprimer le long frisson de mon échine transie. Un mauvais présentement m’envahit et une nausée mortuaire m’étourdit. Je chancelais quelque peu : la mort nichait dans cette grotte, la mienne. Ce fut pour suivre les pas de Nelladel que j’entrepris l’ascension vers ma destinée. L’amour parental me fit cheminer sur la sente verglacée mais, je m’en persuadais à chacun de mes pas hésitants, une épreuve ultime m’attendait dans les entrailles de cette cavité.

D’abord étroite, la veine concave s’élargit pour devenir un plus large boyau puis un immense et vaste conduit. Un chemin sillonnait en son milieu et, à chacun de ses côtés, un impressionnant a-pic plongeait dans un noir abyssal. J’ouvris la marche en tenant fébrilement une torche au devant de mes pas. Celle-ci reflétait avec peine les parois humides des lieux tant leurs dimensions étaient colossales. Je progressais avec hésitation et le groupe me suivit à la queue-leu-leu dans l’immensité caverneuse. Je pistais depuis l’entrée des traces humanoïdes multiples et récentes qui m’entraînèrent toujours plus profondément sous terre. Une lumière bleutée éclaira soudainement les lieux lorsque nous débouchâmes sous une gigantesque langue glacière. Celle-ci s’écoulait inexorablement au dessus de nos têtes et nous serpentâmes en son sein autour de ses vastes et larges crevasses. Puis, là, au milieu de ce décors givré, un pont de pierres sombres enlaidissait le translucide panorama telle une verrue au milieu d’un visage idyllique. Il chevauchait dans toute sa laideur une vertigineuse et infranchissable lézarde. De part et d’autre de la structure courbée, deux murets servaient de garde-fous que deux grandes vasques éteintes dominaient. Des runes ésotériques étaient gravées le long de ces murets. Une simple lecture de celles-ci me fit reconnaître une invocation maléfique écrite en langue « noire ». Son sens exact m’échappa mais je subodorais la présence d’un ensorcellement maléfique.

Face à ce mystère maudit, je tergiversais et cessais mon avancée. Finn, lui, poursuivit son allant avant que Vannedil ne le retint fermement : « C’est un piège Finn. Le pont est ensorcelé. Nous ne pouvons aller plus loin. Personne ne peut survivre face à la créature maléfique qui se tapit au-delà de ce pont. Le traverser pour affronter ce monstre nous rendra fou. Il faut savoir abdiquer et raison garder. Je ne peux me résoudre à te perdre et te laisser sombrer en poursuivant ta quête plus avant. Ton père n’est sûrement plus de ce monde, il faut s’y résoudre et rebrousser chemin. Il est déjà miraculeux que ce glacier ne nous ait pas déjà englouti. »   Le jeune homme baissa la tête puis regarda le pont ensorcelé. Ses yeux étaient vides et ne reflétaient plus une once d’espoir. Il tomba à genoux et pleurnicha plaintif : « Alors c’est fini Maître ? Mon espoir était donc vain. Tant de lieues parcourues, tant de froid enduré, tant de noirs cauchemars. Ma ligne s’éteint abruptement sous ce toit de glace comme l’évidente mort d’un cœur transpercé par la lame affûtée d’une dague assassine. Mais oui, Maître vous avez raison. Que reste-t-il de mon père en ce jour ? Voilà des semaines qu’il est aux mains de cette créature maléfique. Sa volonté est certainement brisée face au pire. Et même si nous sauvions son corps que restera-t-il de son esprit ? ». A ces mots, je renchéris : « Mon amitié dévouée pour Vannedil a mené mes pas jusqu’ici. Mais il faut savoir reconnaître l’impossible. Accepter une défaite n’est pas se résoudre à perdre la guerre. Oui Finn, il était présomptueux d’espérer pour ton père. Tu as raison. S’il vit, il doit être alors dément et servile, une marionnette tourmentée dans les mains de son tortionnaire éthéré, et tu ne peux plus rien pour lui. Mieux vaut-il souhaiter sa mort. ». Doucement, avec Vennedil, nous le relevâmes et l’accompagnâmes à reculons puis nous tournâmes nos talons pour rebrousser chemin. Silencieux derrière nous, les suivants de Vannedil emboîtèrent nos pas, seuls Beleg et Nelladel restèrent cois et saisis.

Mais alors que je tenais haut ma torche enflammée, Nalladel me la saisit brusquement en s’élançant sur moi : « Mais vous abandonnez ainsi, tels des pleutres. Vous laissez le malheureux père de Finn à son sort, vous le laissez souffrir de mille morts ! Est-ce ainsi père que l’Ombre recule ? Est-ce ainsi que les héros des Terres Sauvages luttent contre l’Ennemi ? J’ai vaincu la servilité et la barbarie de ses sbires et je ne peux souffrir d’abandonner autrui à ce même traitement. ». D’un élan, elle s’élança vers le pont. La torche illumina les premières pierres du tablier pavée. Mais Beleg s’interposa et bloqua la jeune guerrière impétueuse : « Écoutez la ! Ce n’est encore qu’une enfant pour moi. Si jeune. Et pourtant sa détermination ne faiblit pas ! Devons nous céder ainsi ? Devons nous omettre nos combats passés ? Devons nous oublier ceux scarifiés sur l’autel de cette lutte ? N’y aurait-il plus aucun espoir ? Tu n’as pas abandonné Araval lorsque ta propre quête s’offrait mais tu as fait preuve de sagesse. Et toi Vannedil, que ferais tu si c’était ton bien aimé cousin qui était prisonnier des mailles de l’Ombre ? Le laisserais tu ? L’espoir n’est pas vain et je n’abandonnerai pas ici. Sans agir, ce spectre étendra son emprise malfaisante sur ces montagnes. Si Hautecombe renaît, quelle victoire glorieuse elle serait ! ».

J’avançais vers l’elfe qui retenait ma fille. Tous deux honoraient leur sagesse. Tel un symbole d’abnégation, je repris le flambeau des mains de Nelladel, le portais haut et avançais promptement sur le solide pont avant que quiconque ne réagit.
 
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Au fur et à mesure de mon avancée sur l’édifice, juste en dessous, le précipice de la large brèche glacée accentua mon vertige. J’atteignis chancelant le surplomb culminant au centre du tablier. Soudainement, les vasques disposées de part et d’autre des deux garde-corps s’embrasèrent de hautes flammes tourmentées. Une vive chaleur brûla mon visage et je ne pus refréner un mouvement de recul. Des pensées ténébreuses assaillirent et violèrent mon esprit. Luttant âprement contre un instinct suicidaire, je restais longuement figé sur place avant de chuter plus avant, au-delà du point culminant du pont. Les vasques s’éteignirent alors aussi soudainement qu’elles s’étaient enflammées. Haletant et pantelant, je me redressais prenant garde de ne pas chuter par-dessus les parapets protecteurs. Je repris mes esprits et regardais mes amis restés de l’autre côté de la faille. Je vis sur leur visage une terreur indicible car, pour me rejoindre, il leur faudra inévitablement surpasser leurs peurs.

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Et telle fut leur épreuve. Deux de nos compagnons y échouèrent dont Finn. L’héritier de Hautecombe parvint néanmoins à surpasser ses démons avec notre aide mais son esprit s’émietta. Fragilisée, sa volonté s’amoindrit pour se noyer dans une infinie mélancolie. Désespoir et chagrin le poussèrent à l’abandon. Son maître l’encouragea car nous pressentîmes fort proche le dénouement de sa quête. Bon an mal an, abattus par un désarroi tenace, nous poursuivîmes la piste gelée. Toujours maculée de ces mêmes traces intrigantes, elle nous mena plus avant dans les combes reculées du glacier.

La langue de glace bleutée pourléchait le visage sculpté de chaque gorgerin des hautes colonnes du palais et donnait à chacun d’eux une expression encore plus hideuse et détestable. D’atroces grimaces déformaient leurs traits taillés à même une pierre de granite usée par des gelures millénaires. Une rampe de dalles sombres grimpait doucement vers cet imposant péristyle cristallisé. Elle s’élançait vers une obscure entrée disposée au centre du vaste pronaos. Deux gigantesques portes de bronze ouvertes aux vents s’avachissaient sur leurs gonds rouillés. Le mal s’épanouissait ici et répandait une atmosphère lugubre et effrayante. Ce palais restait un vestige souverain des numénoréens noirs venus en Terre du Milieu au premier Âge par delà les mers de l’Ouest.
 
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Éclairé de ma torche et hésitant, je précédais mes compagnons pour gravir prudemment la pente d’accès de ce temple éculé. Et, lorsque je pénétrais son cœur obscur, le halo lumineux de mon flambeau repoussa les ténèbres sans pour autant les chasser. Même si mon regard ne put englober l’immensité du lieu, il perçut dans la pénombre devant lui les contours d’un trône en pierre disposé sur une ample stèle en escalier. Sis sur celui-ci, le corps décharné d’un suzerain tenait dans ses bras un sceptre surmonté d’un orbe rougeoyant. Aux pieds des marches, un homme inanimé reposait sur une longue dalle de pierre. Ces traits pâles et sa respiration saccadée le laissaient présager mourant. Tout autour, dégoulinant imperceptiblement de l’invisible voûte au dessus de nos têtes, de grossières congères encombraient l’espace telles de difformes piliers de glace. Seul le son caractéristique de l’eau suintante sur le vieux sol pierreux brisait le silence oppressant de cette funèbre scène.

La complainte désespérée de Finn résonna dans la salle : « Père ! ». D’un bras ferme, je réprimais sa précipitation car un froid létal nous saisit soudainement. D’une voix forte, je m’écriais : « Être de l’au-delà, nous ne sommes pas ici en ennemi mais souhaitons seulement secourir une âme en détresse. Sache que je suis un Homme de l’Ouest, fils d’une lignée déchue. Et toi, revenant éthéré, qui es-tu ? ». Un rire sépulcral gifla mes tympans : « Ton ennemi, fils de numénorien ! Tu périras comme tes ancêtres, ma froide lame empalera tes entrailles. Pour la vengeance des miens, ton sang coulera ! Et celui de l’enfant que tu caches derrière toi m’emplira de contentement car là est son destin : mourir pour m’offrir une enveloppe de chair. Son père fut l’appât pour amener jusqu’à moi le dernier héritier de Hautecombe ! Alors je renaîtrai et régnerai à nouveau sur mes terres ancestrales. ». Le spectre maudit nous apparut dans toute sa nébulosité évanescente. S’extirpant du roi décrépi, une forme éthérée ceinte d’un halo fluorescent descendit lentement les marches du trône. Sa main cadavérique saisit le pommeau de sa longue épée pour l’extirper de son fourreau translucide. Dans son dos, l’orbe écarlate rougeoya avec intensité.

L’arc de Beleg claqua. Une première flèche, puis une deuxième, sifflèrent et fondirent vers l’horrible fantôme. Mais subitement une tornade spirala autour du mort-vivant couronné et brisa net la trajectoire assassine des deux projectiles. Le rire du monstre s’intensifia et la peur pétrifia mes muscles. Néanmoins, je me fis violence. Ma lame brandie, j’hurlais autant ma rage que mon effroi et fonçais sur le suzerain. Un vent froid fouetta mon visage. Surgissant de nulle part, aussi légers qu’un murmure, quatre apparitions armées apparurent sur mes flancs et stoppèrent brutalement ma charge. Je parais un premier assaut meurtrier d’un revers chanceux puis fouettais la cuirasse de l’un d’eux d’un vif balancier avec mon épée. Mais à quatre contre un, les coups me submergèrent. Bien vite, j’haletais. D’abords simples écorchures et hématomes, mes blessures s’aggravèrent et mon épuisement s’accrut périlleusement. Acculé, je ne dus mon salut qu’à mon arme elfique dont j’invoquais la lumière blanche salvatrice. Deux guerriers s’effrayèrent et reculèrent pour s’évanouir dans les ténèbres alentours. Revigoré par ces deux défections, le tranchant de mon arme vint brutalement décapiter l’un des deux persévérant. Son corps d’albâtre s’effondra sur le sol et s’éparpilla en mille fragments cristallins. Fort de ce succès inespéré, je repoussais le dernier des quatre de ma torche enflammée pour reprendre quelque peu mon souffle. Je pris alors le risque de zyeuter mes compagnons restés en arrière. Chacun luttait désormais dans une rageuse mêlée contre des erres serviles invoqués par leur roi spectral depuis les tréfonds de son palais. Vannedil protégeait Finn hargneusement car ce dernier se déconfit lorsqu’il reconnut ses ennemis. Ces derniers n’étaient autres que les hommes à présent asservis de son père, tous devenus déments sous la coupe du revenant.

Hachant et martelant, Nelladel parvint jusqu’à moi et m’épaula contre mon dernier ennemi blafard. Je le lui abandonnais précipitamment pour me jeter inconsciemment sur son maître. Contournant une congère, je lui fis face. Son corps luisait d’une aura maléfique et je sentis une peur inexpugnable m’envahir. Pour redonner force à mon courage en berne, je clamais haut et fort : « Je suis Araval, fils d’Araglas et ton temps est révolu. Par cette lame je vais t’envoyer à trépas rejoindre ta tombe que tu n’aurais jamais dû quitter ». Mais dévoiler mon patronyme n’eut qu’un effet aggravant et réduit mes espoirs victorieux. Comprenant ma lignée numénorienne blanche, la haine envahit l’être décharné et il m’assaillit rageusement un déluge de coups. Je contrais sur la défensive et ne put éviter de reculer. Ses assauts étaient terribles et ma fatigue trop présente pour lutter avec une once de chance face à une telle furie. L’espace d’une respiration, je vis toute ma frêle existence défiler devant mes yeux laiteux. Je vis tout. Mes échecs, mes triomphes, mes compromis. Mes peines et mes joies. Mes amours et mes peurs. Sa lame glaciale pénétra mon abdomen jusqu'à sa garde et fouilla cruellement mes entrailles. Ma vue se troubla face au sourire putride et carnassier du revenant. Je sentis mon sang chaud s’épandre de ma plaie et imbiber doucement mon surcot, triste chaleur réconfortant mon corps gelé et meurtri. Ainsi ce fut ici, dans ce tombeau de glace, que le fil de mon destin s’effilochait pour céder.
 
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Re: [CR][AiME] Aventures d'un dúnadan en Terres Sauvages

Message par polki »

ah pour un scénario inédit, il restera gravé dans le marbre ...
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Re: [CR][AiME] Aventures d'un dúnadan en Terres Sauvages

Message par Carfax »

Chant de l'au-delà
 
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Les champs de l’au-delà ondulaient sous une chaleureuse bise légèrement tempétueuse. Ils s’étendaient à perte de vue et je restais debout au milieu d’eux sous un astre radieux. Je la vis s’avancer vers moi d’un pas langoureux à travers les hautes herbes capricieuses. Sainfoin et esparcette caressaient délicatement ses jambes à chacun de ses pas avant de se courber et  s’effacer. Ses doigts frôlaient avec douceur les épis tourmentés par le souffle venteux. Elle était belle, belle comme au premier jour de notre rencontre. Une chaleur apaisante, d’abord fugace puis soutenue, naquit dans mes entrailles puis irradia peu à peu tout mon être. Au loin, Beranhild me sourit et je l’entendis fredonner une complainte elfique. Son chant mélodieux affluait telle une vague délicate sur le rivage sablonneux d’une plage. Il noyait mon âme de beaux mots en sindarin. Ceux-ci virevoltaient autour de moi tels des papillons colorés voletant autour d’une fleur odorante pour enfin déclamer :
 
« Sous le voile léger de la beauté mortelle
Retrouver l'âme aimée qui pour nous éclôt,
Le temps de l'entrevoir, de s'écrier : « C'est Elle ! »
Et la perdre aussitôt.
»
 
Puis le chant cessa. Les vers se disloquèrent et les mots tourbillonnèrent à nouveau sans queue ni sens. De plus en plus vite. Vertigineusement. Ils troublèrent ma vue. Je chancelais. A l’horizon, le soleil se coucha et une pénombre m’enveloppa. Ma douce s’effaça peu à peu pour disparaître dans un ciel noir sans étoile. Je voulus crier mon désarroi mais aucun son ne sortit de ma bouche grande ouverte. La destinée se jouait cruellement de moi. La chaleur docile émanant de mes entrailles devint une vive brûlure ardente, telle celle d’un fer porté au rouge. Comme asphyxié, j’expulsais péniblement un dernier souffle d’air. Puis le froid me saisit soudainement. Ma poitrine se souleva et j’hoquetais tel un noyé sauvé des eaux. Des incantations bercèrent bercèrent mes oreilles puis j’entendis une voix claire et calme dire : « Il revient à lui… ». Les flammes infernales cessèrent brusquement de dévorer mes intestins lorsque je vis l’elfe albinos retirait ses mains soigneusement apposées sur mon ventre. Le destin m’offrait une dernière manche.   

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Dernière modification par Carfax le ven. sept. 17, 2021 9:52 am, modifié 8 fois.
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Re: [CR][AiME] Aventures d'un dúnadan en Terres Sauvages

Message par Carfax »

polki a écrit : lun. sept. 13, 2021 1:05 pm ah pour un scénario inédit, il restera gravé dans le marbre ...

Pas faux...mais Araval respire encore même s'il s'en ai fallu de très très peu :runaway
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Re: [CR][AiME] Aventures d'un dúnadan en Terres Sauvages

Message par polki »

c est minable ...

fausse joie ...

:arrow:  repart dans sa grotte.
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Re: [CR][AiME] Aventures d'un dúnadan en Terres Sauvages

Message par Carfax »

polki a écrit : lun. sept. 13, 2021 6:21 pm c est minable ...

fausse joie ...

:arrow:  repart dans sa grotte.

:charmeur :wub:
Être accompagné d’un soigneur toujours tu seras !
N’oublions pas que le jeu est émulé par la mécanique DD5
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Re: [CR][AiME] Aventures d'un dúnadan en Terres Sauvages

Message par AsgardOdin »

Carfax a écrit : lun. sept. 13, 2021 11:39 am Ainsi ce fut ici, dans ce tombeau de glace, que le fil de mon destin se filocher pour céder.
:gné

J'étais comme ça.. Ravi qu'il ait survécu ! :pri
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