CasusNO

Merci d'avoir lancé le sujet, ça m'intéresse aussi

Cryoban disait :

Cryoban a écrit : ↑sam. sept. 21, 2019 12:44 am Pour le moment on en sait vraiment pas assez pour se prononcer dans un sens ou un autre.
Ce qui est sûr c’est que le projet est sympa, mais l’exercice sera difficile car pour le coup on est vraiment dans une situation de « system matters »

D'où question : à quel genre de système ou de règle pourrait-on penser pour ce genre d'adaptation ?

En ce qui me concerne, la première chose qui me vient en tête est le cadre moral de ces BD... ne serait-ce que parce qu'elles étaient très encadrées (avec par exemple, après 1945, des lois comme la loi du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse). Dans le cas des séries qui se publient toujours aujourd'hui, comme Spirou et Fantasio, ces lois ont été changées, mais elles peuvent avoir en partie modelé l'état d'esprit des séries publiées entre 1949 et 2011.
De manière générale, on n'imagine pas Tintin faire autre chose que des actions nobles et généreuses. Le capitaine Haddock ou Spirou et Fantasio, un peu moins, à cause de leur caractère, mais ils restent globalement "des gentils".
C'est aussi ce genre de cadre strict qui a conduit les éditeurs à limiter fortement le nombre de personnages féminins (d'où les univers quasi entièrement masculins de Tintin et de Blake et Mortimer à leurs débuts).

Une deuxième chose : un personnage principal ne meurt pas. S'il est gravement en danger, ça peut suffire à faire le sujet d'un album (Tintin au Tibet avec la disparition de Chang). Des personnages peu importants peuvent mourir, surtout pour entretenir l'ambiance d'un genre (le film de mafieux dans Spirou et Fantasio à New York, etc.). Mais le nombre de morts par album dépend pas mal de la série : Blake et Mortimer, par exemple, est nettement plus sombre de ce point de vue.

Tybalt (le retour) a écrit : ↑dim. sept. 22, 2019 5:51 pm

C'est aussi ce genre de cadre strict qui a conduit les éditeurs à limiter fortement le nombre de personnages féminins (d'où les univers quasi entièrement masculins de Tintin et de Blake et Mortimer à leurs débuts).

Ça du moins, on dirait qu'ils cherchent à s'en dédouaner: Sur les 6 héros présentés dans le trailer vidéo, 4 sont des femmes, certaines employées dans des rôles typiquement masculins d'ailleurs, du moins pour les années 60 (une pilote de course, une génie, une espionne et une journaliste).

Quel genre de système ?

ub truc sans points de vie mais des dégâts très abstraits (assommé, épuisé...) et sans emphase sur le combat.

Une liste de compétences adaptée - et c'est ce qui me fait peur avec un jeu à base de % (genre pas besoin de combat CàC + armes à feu + armes blanches)

La possibilité de faire intervenir des coups de bol, typiques des héros "du quotidien" qui s'en sortent plus par la chance et l'incompétence/la bêtise des adversaires que par leur grande maîtrise de compétences ou de talents (et là aussi le système à % me fait craindre le pire)

L'empathie et la persuasion comme moyen de retourner dès situations

Un système qui permet des retournements de situation, à la fois en faveur ou contre les héros. Un peu comme des points de destin mais avec une économie comme les points Fate: si tu souhaites que ton alter ego brille dans la scène suivante, laisse s'échapper le grand méchant.

Je me demande comment on pourrait rendre l'humour de ce type de BD - dans le système, je veux dire, parce que ce serait un plus.

Tybalt (le retour) a écrit : ↑dim. sept. 22, 2019 10:04 pm Je me demande comment on pourrait rendre l'humour de ce type de BD - dans le système, je veux dire, parce que ce serait un plus.

Déjà, il ne faudrait pas que le jeu fasse de l'humour un passage obligé, en tout cas pas pour tous les persos. Pour moi ça découle directement d'un choix de personnage: Fantasio est plus comique que Spirou, Haddock, Tournesol ou Dupont et Dupond plus que Tintin etc. Le plus souvent dans ces BD, on a un héros, relativement sobre en terme d'humour, comme si sa rigueur morale, son attitude chevaleresque ou sa candeur le protégeait de la plupart des blagues. Et à coté, on trouve des sidekicks moins lisses, avec un gros défaut bien prononcé (colérique, pédant, lèche-botte, imbu de sa personne, naïf...) et sur lesquels le sort s'acharne. Avec 3 dernières catégories optionnelles: Le gamin débrouillard qu'il faut malgré tout sauver régulièrement (car trop curieux, risque-tout etc), l'animal de compagnie plus futé que la moyenne (Milou, Spip...), autant ressort humoristique que deus ex machina régulier, et le loufdingue généralement là pour lancer les scénarios en rajoutant une couche de rigolade au passage (le Marsupilami, le professeur Tournesol...).

Alors que faire de ça, j'en sais trop rien par contre. En se basant sur un système de points d'héroïsme qui se rechargerait en fonction d'actions en rapport avec la catégorie de perso choisie peut-être?


 

Udo Femi a écrit : ↑dim. sept. 22, 2019 6:24 pm Quel genre de système ?

ub truc sans points de vie mais des dégâts très abstraits (assommé, épuisé...) et sans emphase sur le combat.

Une liste de compétences adaptée - et c'est ce qui me fait peur avec un jeu à base de % (genre pas besoin de combat CàC + armes à feu + armes blanches)

La possibilité de faire intervenir des coups de bol, typiques des héros "du quotidien" qui s'en sortent plus par la chance et l'incompétence/la bêtise des adversaires que par leur grande maîtrise de compétences ou de talents (et là aussi le système à % me fait craindre le pire)

L'empathie et la persuasion comme moyen de retourner dès situations

Udo, je me demande si ce que tu décris là ne se trouve pas déjà en grande partie dans la mécanique du Doctor Who de Cubicle 7

D'ailleurs, en regardant la bande annonce de Troubleshooters, j'ai pensé que graphismes mis à part cela correspondait tout aussi bien à bon nombre de séries tv américano-britaniques des années 60-70 
 

Tybalt (le retour) a écrit : ↑dim. sept. 22, 2019 10:04 pm Je me demande comment on pourrait rendre l'humour de ce type de BD - dans le système, je veux dire, parce que ce serait un plus.

Ca à mon avis c'est très casse-gueule car mettre l'humour dans les règles ca revient a le rendre mécanique. Ca parait toutefois nécessaire d'en tenir compte su on veut rendre l'esprit de ce type de BD.
C'est peut-être possible par exemple, d'introduire un système qui permet au PJ ou PNJ de "tagger" un objet, un lieu ce qui l'autorise a en faire un usage incongru. Ca sera pas forcément drôle, mais ca peut créer de l'animation sans forcer les joueurs à devoir faire de l'humour.

Je verrais bien un système de balancier entre le PJ et les PNJ, plutôt qu'un système de ressources à comptabiliser pour créer des effets de manche. Ainsi on matérialise avec une statuette, un dé ou autre le camp qui à la Main. Ainsi le camp (MJ ou PJ) qui à la Main peut a tout moment modifier une scène, introduire, un deus ex-machina improbable ou autre et la Main ensuite va à celui d'en face (MJ ou PJ). Ca permettrait à chaque table de réguler son niveau de whatzefuck sans devoir tenir de compte de points de destin ou autre.

A y réfléchir, je crois que l'improvisation est probablement un bon ressort pour créer des situation BDesque

Tiens, je vais faire une prédiction : si ce fil s'étend sur plus de 5 pages, la diversité des attentes et le niveau d'exigence des participants auront tellement progressé que 95% d'entre-eux seront déçus par le produit final.

P.S. : cette prédiction à haute teneur pseudo-scientifique s'accompagne d'un marge d'erreur de 3,89% sur tous les chiffres avancés.

@Nolendur A priro tu auras raison, car ce genre de situation se termine comme ça dans 83.54% des cas

Pour ma part j'imaginerais plus une motorisation de l'apocalypse avec des actions bien choisies (et pour le coup sans doute un peu d'humour dans les mécanismes, au moins pour certains archétypes), ça permettrait de faire rentrer une bonne partie des critères ici exprimés.

Il est clair que l'utilisation des Moves permettraient de canaliser les choix possibles et de rester dans le ton exigé par le genre.

Je trouve que le système de Tales from the Loop serait assez adapté. On ne meurt pas, on n'a pas de combat tactique, l'aventure culmine en un affrontement final, quand on a trop morflé on doit se regrouper dans sa planque avant de repartir, etc.