CasusNO

Merci beaucoup @Kandjar .

Est-ce que les donjons et les "batailles obligatoires pour gagner de l'XP" sont aisés à gommer et remplacer ?

Ce gros travail de réécriture m'inquiète un peu, mon temps de préparation de partie se réduisant d'année en année, je n'ai pas envie d'y passer mes nuits. Même si la thématique d'explorer une région hostile et d'en faire un royaume m'intéresse réellement.

A gommer oui, il suffit de ne pas les faire. A remplacer, ça dépend.

Ca dépend par quoi tu les remplaces. Ca ne m'a pas semblé compliqué, parce que j'ai abordé la campagne dans un paradigme très différent de Pathfinder : j'en ai fait un vrai bac à sable, avec une vague chronologie et des factions ayant des objectifs autres que servir de punching-ball aux PJ.
Dans l'esprit je pensais à Fondation : à différentes périodes de la vie de ce royaume, des menaces existentielles surviennent, qui doivent toutes être abordées d'une façon différente (donc fondamentalement, exit le principe de gérer chaque crise en envoyant les dirigeants éclater un donjon).

Le plus dur était de "sentir" les factions et de leur imaginer des modes d'actions différents, de penser à leur relation avec Nyrissa et la façon dont elle les soutenait, mais une fois que c'était fait, ça glissait tout seul, il n'y avait plus qu'à dérouler le fil et imaginer des scènes d'ouverture.
A partir du moment où suffisamment de choses titillent la curiosité des joueurs pour qu'ils comprennent qu'ils ne pourront pas s'occuper de tout en même temps, c'est juste un jeu de logique et d'improvisation : s'ils s'intéressent à l'est, l'ouest avance ses pions, etc.

De même, je n'ai pas considéré que la solution passait nécessairement par l'éradication des menaces. Par exemple, la menace militaire potentielle posée par Viveroche (équivalent du Pitax de la campagne) a été neutralisée par l'installation en garnison d'une légion venue de Légéalle (royaume d'origine des PJ, à laquelle leur province appartenait toujours officiellement). En contrepartie de quoi, la présence de militaires a été quasiment perçue comme une force d'occupation, avec le renforcement d'un sentiment indépendantiste, et des conflits avec les fées locales, qu'il a fallu gérer (conflits amplifiés par les espions de Viveroche, toujours là pour les bons coups).

Chaque avantage avait ses inconvénients, mais pour autant ils ne faisaient pas de surplace : la situation politique générale ne faisait que s'enrichir et se complexifier. Si bien qu'on a dû jouer trois donjons en tout : le vieux Sycomore du tome 1, la tombe d'Armag du tome 4 (en version un peu raccourcie, mais j'avais envie d'un donjon) et la Maison en dehors du temps du tome 6 (mais alors vraiment expédiée : du décor, du décor, du décor et pas vraiment de combat ; même l'affrontement avec la nymphe n'a pas vraiment été un combat : j'avais même décidé que par nature, elle était incapable de combattre, n'ayant jamais été confrontée à la violence pour elle-même et n'ayant jamais eu à l'anticiper, en fait en tant que créature éternelle et non-menacée elle n'avait même pas d'instinct de survie et est restée stupéfaite lorsqu'ils l'ont attaquée avec Ovinrbaane).

Au final, s'il y a eu réécriture, elle s'est faite au fil du jeu et n'a pas été planifiée, mais il m'a fallu tout de même bien digérer la campagne pour en extraire les idées autour desquelles je voulais faire jouer, et il y a eu quelques changements de pied en route (y compris au niveau du système de jeu, mais c'est une autre histoire).

Merci beaucoup, c'est très clair.

C'est tellement clair que ca me donne envie de m'y remettre

Kandjar a écrit : ↑ven. mars 03, 2023 2:38 pmAu final, s'il y a eu réécriture, elle s'est faite au fil du jeu et n'a pas été planifiée, mais il m'a fallu tout de même bien digérer la campagne pour en extraire les idées autour desquelles je voulais faire jouer, et il y a eu quelques changements de pied en route (y compris au niveau du système de jeu, mais c'est une autre histoire).

Aurais-tu des notes que tu pourrais partager ?