[CR] Hell Capone - moteur Savage Worlds

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Rappetou
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[CR] Hell Capone - moteur Savage Worlds

Message par Rappetou »

En attendant la 2ème partie du scénario voici un petit CR qui peut toujours être utile et susciter l'intérêt.

Deux mots tout d'abord pour ceux qui se demandent ce qu'est Hell Capone : il s'agit du nom de code d'un (gros) scénario que j'ai crée et commencé à faire jouer. Il est axé enquête mais avec une pointe de pulp, de surnaturel et d'horreur et il se déroule dans le Chicago de la prohibition au début des années 30... peu avant la fin du règne de Capone (son procès).

Les personnages qu'ont choisis d'incarner les joueurs dans cette histoire sont les suivants :
- Roy Coolidge : ou « Baby Face » comme on l’appelle parfois, est le fils aîné d’une famille nombreuse de type middle-class du Bronx. Ses parents sont musiciens. A l’age de 14ans il perd son père et sa mère dans un accident d’autocar (on apprendra que le conducteur était ivre). Les enfants sont dispersés, Roy part avec son second frère Jo vivre chez leur tante, une fervente croyante de confession baptiste. La même année il reçoit un prix de musique dans son école. Sa tante est ce qu’on appelle une guérisseuse et Roy semble également posséder le don, elle tente de lui apprendre quelques rituels. C’est son oncle qui les emmènent pour la 1ère fois jouer dans des petits cabarets qu’ils finissent par fréquenter assidûment. Porté sur le whisky, Roy devient bagarreur quand il boit et un soir son frère y perd la vie. Recherché par la police il prend la fuite et se réfugie à Chicago où depuis 4 ans il joue dans des cabarets miteux. Il se rend souvent à l’église baptiste la plus proche de son quartier pour prier et soigner les nécessiteux, c'est sa façon d'expier. Malgré tout New York lui manque.
A 25ans Roy est un grand gaillard rondouillet d’1m80 à la peau noire, aux cheveux courts et gominés, à la figure enfantine et au regard mélancolique.
- Marty Lewis : est né dans la banlieue Nord de Chicago. C’est le fils unique d’une famille issue des classes moyennes dont le père exerce le métier de comptable dans une grosse société immobilière. Il passe une enfance et une adolescence classique jusqu’au jour où son père disparaît... Un soir il ne rentrera pas de son travail et Marty ne le reverra jamais plus. il découvrira plus tard que la société pour laquelle son père travaillait, servait de couverture à la pègre. Était-t-il complice ? L’a-t-on fait disparaître parcequ’il en savait trop ? C’est en cherchant que Marty a découvert sa vocation de journaliste. De caractère introvertis, il sait écouter et susciter les confidences ce qui lui a valu quelques beaux articles et un poste de reporter photo au Chicago Daily News où il travaille toujours actuellement. Mais à trop vouloir dénoncer la corruption il a été relégué à la chronique des personnes disparues, une mise au placard qui lui vaut d’être déconsidéré par ses collègues. Marty est également marié à Rose et père de famille exemplaire de deux petits garçons prénommés Robert et Jerry.
A 24ans Marty est un homme de carrure moyenne aux cheveux roux et bien coupés dans le style « raie au milieu ». Il a un regard sérieux, un visage fin et une moustache fine, il porte aussi des lunettes rondes vissée sur ses oreilles.
- Eduard Dechapelle : est le fils unique d’une famille riche de la Nouvelle-Orleans. Élevé dans les valeurs de l'aristocratie, c’est un enfant éveillé qui s’intéresse tour à tour à l’entomologie, la minéralogie et autres sciences de boy-scout avant de découvrir l’occultisme et le surnaturel par le biais d’une tante spirite éloignée. Quelques années plus tard il obtient une bourse pour étudier les sciences à l’université de Brighton. Toujours passionné de philosophie occulte il se rapproche de l’Ordo Templi Orientis pendant un temps où il est initié à certains rites et découvre le pouvoir de voyager par l’esprit. Il fini enfin ses études et retourne en Amérique. Installé à New York il donne des conférences sur le sujet pendant un temps avant d’être approché par la Fondation Greenberg. Celle-ci lui propose d’enquêter à travers les états-unis sur les phénomènes étranges ou inexpliqués. Cette activité le passionne mais au cours de sa dernière enquête Eduard est confronté à une présence surnaturelle mauvaise et puissante, cette rencontre lui laissera des séquelles physiques et mentales. Depuis cet évènement il a pris du recul avec la Fondation.
A 40ans, Eduard est un homme sec mais bien bâti aux cheveux longs grisonnants et au regard tantôt ardent, tantôt perdu.
- Teo « lucky » Spinelli : est issu d’une famille pauvre et nombreuse de la « little Italy » dans les quartiers du North Side de Chicago. Des parents absents, il se retrouve livré à lui-même durant son enfance et fait les 400 coups avec la bande des gamins du quartier. Pas amer, il gardera au contraire un très bon souvenir de cette période. En grandissant il prend de plus en plus exemple sur les grands qu'il côtoie c'est à dire des voyous. Il tombe alors complètement dans la délinquance et avec sa bande se donnent le nom de « Bully Boys ». Il en deviendra le chef après que son meilleur ami d'enfance ait été tué lors de l'attaque d'un camion de livraison d’alcool d’un gang rival. Téo, qui semble être né sous une bonne étoile, échappera à la mort d'où son surnom : « Lucky ». La même année son gang entre sous les ordres de Jim Collossimo. Depuis 6 mois il a la mainmise sur son petit bout de quartier et se débrouille plutôt bien pour gérer les affaires. Racket, contrebande et coups de main sont devenus la routine de son business.
A 20ans, Teo est un grand gaillard de 1m80 au visage en lame de couteau et au menton fuyant, au cheveu plaqué en arrière et à la mine peu engageante.
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childeric maximus
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Message par childeric maximus »

Mais c'est du tout bon ça !

Je suis curieux de voir comment tu as opéré le rapprochement des PJ.
Dread the First Book of Pandemonium, Spite the Second Book of Pandemonium, Coldcity, Spirit of the Century, Dictionary of MU, Sorcerer, Tranchons & Traquons, Polaris, Dogs in the Vineyard, Barbarians of Lemuria, Supercrew ... ça se voit que je donne dans l'Indy ?
Rappetou
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Message par Rappetou »

[Avis à mes joueurs : ne lisez pas le paragraphe si le nom en vert et gras qui le débute ne vous correspond pas svp...]
Eduard Dechapelle a reçu quelques jours auparavant un appel de la Fondation. A les voir insister comme ça pour qu'il accepte cette "dernière mission", Eduard a jugé que cela devait être quelque chose d'important. Il a fini par accepter pour 2 raisons : premièrement les employés de Greenberg savent toujours se montrer extrêmement persuasif, deuxièmement Eduard est un homme tourmenté depuis les évènements de sa dernière enquête et cette mission est peut-être (en tous cas l'espère-t-il) l'occasion de prendre une revanche sur ses propres démons intérieurs. Devant la gare Union Station de Chicago, proche du centre, Eduard patiente en attendant qu'un dénommé Roy Coolidge le rejoigne. Ce dernier a été chargé de l'assister dans son enquête. Ensemble ils doivent voir un privé du nom de John Sullivan logeant au coin de Halsted et de la 35ème. En effet, Sullivan doit les briffer au sujet de disparitions inexpliqués sur lesquels il a enquêté ces dernières semaines.

Roy Coolidge, quant à lui, a été approché il y a 4 jours par un gars trop bien sapé qui s'est présenté comme un employé de la fondation Greenberg. Le type était apparemment très informé à son sujet, il lui a parlé de ses galères avec la police à NY et de son "truc" qu'il sait faire. Il lui a dit que cette espèce de Fondation pouvait lui arranger ses soucis avec la police si lui acceptait d'assister un de leurs enquêteurs sur une affaire. En fait si ces types peuvent l'aider ils peuvent aussi bien le balancer donc Roy a préféré accepter le marché, de plus New York et sa famille commencent vraiment à lui manquer et si cette Fondation tiens sa promesse il pourra enfin retrouver les siens. 4 jours plus tard le voilà donc dans le bus qui l'amène vers son rendez-vous à la gare de Union Station...

Nous sommes dans les derniers jours de septembre de l'année 1931, au début de l'après-midi, il fait soleil mais un vent frais venant du lac Michigan balaye les rues (Chicago ne s'appelle pas la cité des vents pour rien), le climat est agréable et les gens sont encore habillés de leurs vêtements d'été... à la mode des années 30. Roy et Eduard font brièvement connaissance, ce dernier ne s'étend guère sur les directives de la Fondation et invite Roy à "porter ses valises" dans le taxi, la mesure de son comportement nous est donné. Les deux personnages arrivent devant le n° d'immeuble indiqué dans l'adresse, le quartier est fait de bâtiments en pierre. L'immeuble possède un perron et un concierge logeant au pallier. Ils montent le 1er étage et arrivent devant la porte du bureau de Sullivan, ils frappent mais personne ne répond... à ce moment là Roy remarque des traces de rayures sur le montant près de la serrure et l'un d'eux décide finalement de pousser la porte qui s'ouvre sur un bureau sans dessus-dessous. Les tiroirs sont sortis, le mobilier retourné et tous les dossiers éparpillés. Les joueurs décident de passer les pièces au peigne fin en s'intéressant tout particulièrement aux dossiers mais ils ne trouvent rien (et pour cause, les dossiers qu'ils recherchent sont calcinés dans le poêle à bois qui trône dans un coin de la pièce). Roy décide de s'intéresser à la corbeille à papier à moitié renversé, grand bien lui en prend puisque les cambrioleurs semblent l'avoir oubliée. Dedans il trouve un papier chiffonné avec juste un nom, celui de "Lyly Willmore". Parmis les nombreux journaux éparpillés ça et là, ils relèvent de nombreux articles de la rubrique des disparitions, tous signés du nom de Marty Lewis. Celui-ci travaillant pour le Chicago Daily News, ils décident de s'y rendre. En redescendant ils interrogent le concierge de l'immeuble qui leur apprend que Mr Sullivan n'a pas été vu à son domicile depuis plusieurs jours.

Marty Lewis travaille dans un petit bureau au 4ème étage du Chicago Daily News, un imposant bâtiment de pierre tout neuf situé au 400 West Madison Street. A part Jimmy, le jeune et enjoué stagiaire-coursier qui vient parfois lui rendre visite, il ne croise pas grand monde. Il y a quelques jours cependant en compilant ses derniers articles quelque chose à saisi son esprit, ça ne lui avait pas sauté aux yeux depuis qu'il était assigné à cette chronique mais quelques choses dans ces dernières disparitions semblait se répéter inexplicablement, ce qui a piqué sa curiosité. Malgré cela et fautes d'indices probants il en est resté là pour l'instant.

En milieu d'après-midi il reçoit la visite de Roy et Eduard qui viennent le questionner sur une certaine Lyly Willmore dont ils retrouvent la trace dans une de ses archives, il s'agit d'une disparue vaguement localisée dans un des quartiers mal famés du North Side et connue des services de polices pour outrages répétés aux bonnes mœurs ce qui en d'autres termes signifie qu'elle faisait le tapin. Après que Marty leur ait fait part de ses intuitions, tous les trois partent à bord de la voiture de ce dernier (une Ford modèle A) en direction des quartiers mal famés du North Side. Juste avant de partir, Marty charge Jimmy-le-stagiaire de préparer tous les dossiers de disparus remontant sur plusieurs mois en vue d'une recherche d'archives approfondie plus tard, ce dernier s'exécute avec enthousiasme et un sentiment visible de fierté. Sur la route nos 3 PJ font un crochet par la Central Police Station de Chicago où un vague contact de Marty, l'inspecteur John Henry de la section des personnes disparues, leur confirme l'identité et la localisation du quartier où Lyly "travaillait".

PS : voilà Childéric, tu as déjà une partie de la réponse à ta question ^^
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childeric maximus
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Message par childeric maximus »

Effectivement !
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Message par Rappetou »

Teo "Lucky" Spinelli, ce matin là, avait prévu avec 2 de ses amis de rendre visite à un débit de boisson clandestin à la limite de son territoire histoire de "souffler" à son propriétaire l'idée que désormais ce dernier serai plus inspiré de se fournir à la paroisse de Colossimo. Après un échange verbal musclé, ils ressortent du bar quand sur le palier ils sont surpris par le gang voisin qui ouvre aussitôt les hostilités. "Lucky" parviendra a s'échapper par la porte arrière du bar pendant que ses collègues le couvriront. Le même matin il apprend qu'une nouvelle prostitué a disparu dans son quartier... sale nouvelle ! ça fait la 2ème en même pas un mois (la première s'appelait Lyly Willmore) et Collossimo risque à coup sûr de le lui faire remarquer... comme s'il n'avait pas d'autres choses à faire en ce moment, il va en plus falloir qu'il s'occupe de cette histoire.

Mais revenons à notre folle équipée partie pour les bas quartiers italiens du North Side (à bord de leur Ford A) et qui se compose de Marty Lewis, Eduard Dechapelle et Roy Coolidge. Ceux-ci atteignent bientôt le quartier où Lyly la jeune prostitué disparue était localisée et décident de s'arrêter au speakeasy (bar clando) du coin, quasiment désert à part la présence de 2 ou 3 habitués des lieux. Dans ce petit quartier pauvre où tous le monde connais tous le monde et où les nouvelles se répandent vite, leur présence ne passe pas inaperçue et Teo Spinelli en est averti. Celui-ci arrive dans le speakeasy où se trouvent le groupe et les observe alors qu'ils questionnent le barman à propos de Lyly. On leur indique le nom d'un hôtel, le Lucky Pal, où cette dernière avait ses habitudes et c'est à se moment que Teo décide de se mêler à la conversation, puis il se propose de les guider lui-même jusqu'au Lucky Pal.

Le soir commence à tomber quand le groupe de PJ, finalement réunis, arrive à l'hôtel miteux faiblement éclairé devant lequel se trouvent 2 prostitués en train de tapiner, on constatera que ces dernières se sont passée une généreuse couche de maquillage histoire de camoufler leurs traits "fatigués". A l'intérieur un réceptionniste maigre et nonchalant les accueille et après quelques questions de Teo les envoi vers une belle gueule au sourire narquois nommé Mickey O'Donnell. Ce dernier, qui est le souteneur de Lyly, fini par leur avouer l'avoir vu monter dans un taxi la nuit de sa disparition il y a 15j après quoi il n'a plus eu de nouvelles. Devant les PJ il se met à jurer de faire payer Lyly si jamais elle osait se mettre à la colle avec un autre type. Par chance, le mac se rappelle bien quelle était la compagnie de taxi en question et les PJ parviennent en téléphonant à cette dernière à parler au chauffeur du taxi. Il leur confirme qu'il est bien venu prendre une dame ce soir là pour la déposer ensuite à un croisement de route dans la banlieue résidentielle de Lincolnwood (qui se trouve bien plus au nord de Chicago). Les PJ se rendent donc à Lincolnwood à la recherche du dit croisement indiqué par le chauffeur, au fur et à mesure du trajet les lotissements se font plus rares. Il finissent par arriver mais il n'y a rien à constater, seulement un croisement de route désert dans la nuit et aucunes maisons alentours juste quelques hameaux lointains repérables grâce aux lumières des maisons. Tous le monde rentre donc se coucher.

Le lendemain matin, Marty est à pied d'œuvre. Le jeune stagiaire Jimmy a bien préparé les dossiers d'archives et le PJ peut commencer son investigation. Au bout de 4h de labeur qui a bien failli ne pas aboutir, le travail est accompli avec un brillant succès et ses conclusions sont alarmantes. Les cas de disparitions sont anormalement nombreux depuis ces quelques dernières années à Chicago et surtout ces derniers mois. Ce sont en majorité des prostitués qui sont ciblés mais quelques jeunes femmes célibataires qui fréquentaient semble-t-il les cabarets ont aussi disparues. Marty a même eu un coup de chance en découvrant un bref article d'il y a 1an. Celui-ci traite d'une jeune femme nommée Helen Mussida qui a été retrouvée à demi nue en état de choc alors qu'elle avait disparue quelques jours plus tôt, elle à été enfermée à la clinique psychiatrique de Gardenpark. Ce matin là également, Eduard téléphone à la Fondation et parvient à obtenir un dossier contenant les rapports de Sullivan dont il apprend en même temps que personne n'a plus de nouvelles, ont lui assure qu'on lui fera parvenir le dossier sous quelques jours.
Dernière modification par Rappetou le dim. févr. 14, 2010 6:39 pm, modifié 2 fois.
Rappetou
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Message par Rappetou »

Les PJ se rendent à Gardenpark, un établissement dirigé par le Dr Rémoré et qui se situe en plein Chicago. La grille d'entrée laisse place à une cour intérieure avec des arbres et des bancs. Dans le bâtiment, les couloirs sont propres et ça sent l'éther, les infirmières au petit chapeau blanc typique sont là aussi. A l'accueil, Eduard se présente comme un confrère et demande à voir le Dr Rémoré, son aplomb convainc l'infirmière réceptionniste qui le conduit jusqu'au bureau du docteur et ce dernier accepte qu'il voit Hélen. Nos PJ entrent donc dans la cellule de la jeune femme qui reste prostrée dans un coin sans réaction. Son regard est vide et les PJ n'obtiennent aucunes réactions alors qu'ils l'interrogent excepté lorsqu'ils évoquent le nom de Lincolnwood... elle répond alors par ces les mots "démons" et "pervers". Les PJ repartent ensuite au Chicago Daily News pour se renseigner d'avantage sur Helen Mussida mais leurs investigations semblent déranger car alors qu'ils sont sur les marches du bâtiment une Tommy gun les prends pour cibles et les mitraille depuis la fenêtre d'un véhicule. Teo est touché assez sérieusement et amené à l'hôpital central, les autres s'en tire bien et parviennent même à relever les n° d'immatriculation. Renseignements pris, le propriétaire de la voiture habite dans le quartier de Marquette Park au sud de Chicago... quand à Téo il s'en tire finalement avec une belle blessure.

En fin d'après-midi alors que les PJ ont la localisation du lieu où a été retrouvée la jeune femme enlevée, ils se rendent sur place et c'est en questionnant le voisinage qu'ils parviennent à visualiser un peu plus précisément d'où elle a pu s'échapper. Une grande demeure bourgeoise appartenant à un certain Walter Payne attire notamment leur attention et Eduard, après s'être isolé une dizaine de minutes seul dans la voiture, semble intimement persuadé qu'il s'agit bien de la bonne maison tout en mettant les autres en garde sur ce qu'ils vont y trouver. Motivé par un Eduard en "mode croisade", le groupe décide d'y revenir le soir et Téo en profites pour prendre ses hommes à lui, des armes et cocktails Molotov et une camionnette à bâche pour emmener tous ce beau monde. Sans prendre de gants, ils foncent dans le portail et s'arrêtent devant la propriété, à l'intérieur on s'agite et une fusillade éclate bientôt. Les PJ réussissent à forcer la porte de la propriété et un combat presque au corps à corps s'engage alors dans les premières pièces de la maison. Les 4 serviteurs sont finalement mis hors de combat, Eduard conduit le reste du groupe comme s'il était déjà venu là auparavant. Bientôt il leur révèle l'horreur des lieux, 2 pièces cachées apparemment utilisées comme salle de torture au vu des accessoires morbides qui s'y trouvent. Les PJ se dépêchent de visiter le reste de la demeure avec appréhension, ils remarquent à présent les étranges motifs occultes qui ornent les frises et boiseries et dans les documents du bureau du propriétaire ils trouvent des preuves indéniables de ses liens avec la pègre. Ils parviennent ensuite au sous-sol où ils surprennent un homme près d'une grande chaudière qui s'empresse de jeter divers habits et objets dans le feu qui y est allumé. Celui-ci est en sueur, il est d'ailleurs de bonne corpulence et porte un tricot de peau auréolé et taché de suif, les bretelles de son pantalons pendent de part et d'autre de sa taille. Ce dernier comprend vite qu'il ne peut rien face aux PJ remontés quand il s'aperçoit de leur présence et décide de se rendre. Après l'avoir assommé puis ligoté ils fuient les lieux avec leur otage, d'ailleurs les cocktails Molotov utilisés lors de l'assaut ont provoqué un incendie qui commence à ravager la riche demeure. Téo et ses hommes veulent emmener le prisonnier mais une vive altercation éclate avec Eduard qui ne tient apparemment pas à le laisser en vie, il accepte finalement de les laisser faire en les avertissant fortement du risque qu'ils encourent au passage. Finalement tous le monde rentre chez soi...

Épilogue : le matin suivant aux aurores, le journaliste Marty rédige fébrilement un article agrémenté de clichés pris lors de l'assaut avec son appareil photo. Sans y mouiller le groupe, il y raconte les évènements de la nuit précédente à Lincolnwood. Dès sa parution l'article provoque un vif émoi parmi la population déjà lassée par la corruption des politiques en place et le maire est obligé d'intervenir pour calmer la foule avec un communiqué où il promet de faire toute la lumière sur les mystères de cette affaire. Le communiqué est repris dans les journaux du lendemain avec la photo du maire trônant en gros plan, c'est alors qu'Eduard qui est tombé sur l'article remarque l'étrange bague qu'il porte au doigt et se rappelle... avoir vu la même sorte de bague au doigt du riche notable capturé !

:twisted:

... Fin de la première séance de jeu
Dernière modification par Rappetou le lun. févr. 15, 2010 4:52 pm, modifié 3 fois.
Gwen
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Re: [CR] Hell Capone - moteur Savage Worlds

Message par Gwen »

Ambiance sympa, Rappetou. La rencontre des PJs de profils vraiment très différents était bien amenée, pour le coup. Ca n'a pas obligé le joueur de Teo Spinelli à attendre 2h, le temps que tout se mette en place?

Par curiosité, est-ce que tu avais communiqué un ton à tes joueurs sur ta campagne? En lisant le CR, je suis vraiment surpris de l'épisode de l'invasion brutale du manoir de Payne: ça ne semble pas en cohérence avec le comportement des PJs jusque là (ou alors le joueur de Teo a suffisamment de leadership pour entraîner les autres). C'était en phase avec ce que tu attendais, ou bien tu as été surpris?

Gwen
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Re: [CR] Hell Capone - moteur Savage Worlds

Message par Rappetou »

Gwen a écrit :Ambiance sympa, Rappetou. La rencontre des PJs de profils vraiment très différents était bien amenée, pour le coup. Ca n'a pas obligé le joueur de Teo Spinelli à attendre 2h, le temps que tout se mette en place?
Merci Gwen, c'est vrai que pour la rencontre entre PJs je n'ai pas cherché la facilité (et encore dans le genre "je me complique la vie" attends de lire le CR du début de la 2ème séance... tu verra ^^). Pour répondre à ta question très perspicace et vu que la réponse n'apparait pas dans mon compte rendu : la scène où Téo Spinelli visite le bar clandestin (du gang concurrent) vient en fait s'intercaler entre les scènes des autres joueurs histoire de l'occuper un peu avant que tout le monde finisse par se rencontrer. Il n'empêche qu'au final c'est quand même lui qui aura le plus attendu.
:pri
Gwen a écrit :Par curiosité, est-ce que tu avais communiqué un ton à tes joueurs sur ta campagne? En lisant le CR, je suis vraiment surpris de l'épisode de l'invasion brutale du manoir de Payne: ça ne semble pas en cohérence avec le comportement des PJs jusque là (ou alors le joueur de Teo a suffisamment de leadership pour entraîner les autres). C'était en phase avec ce que tu attendais, ou bien tu as été surpris?
Avant la partie ils savaient que ça serait un scénario d'enquête dans le Chicago de la prohibition et qu'il y aurait du surnaturel (il fallait bien vendre le scénar ^^). Tous les éléments des prétirés fournis aux joueurs sont dans le CR (histoire personnelle et "accroche"), à part cela je n'avais rien précisé d'autre. Quand à l'expédition punitive finale, je crois me souvenir que l'initiative revient principalement au joueur incarnant Eduard Dechapelle qui avait découvert l'horreur des lieux et s'était fermement décidé à "faire le ménage", l'heure tardive à laquelle on a fini de jouer a aussi certainement joué son rôle dans cette conclusion brutale. Est-ce que cela m'a surpris ? Disons que je n'avais pas imaginé qu'ils y aillent aussi franco alors oui mais cela m'a amusé aussi ^^ Est-ce que cela était en phase avec ce que j'attendais ? En fait l'expédition punitive n'était qu'une solution parmi d'autres, ils auraient pu refiler l'affaire à Collossimo (le boss de Téo à qui appartenait les prostituées disparues) pour qu'il se charge de régler ça ou bien tenter de convaincre "certains incorruptibles" de la police d'intervenir par exemple. La fin de chapitre était assez largement ouverte et je n'avais pas d'attentes précises en vérité... si ce n'est qu'ils démasquent et stoppent le/les coupables d'une façon ou d'une autre.

Compte rendu de la 2ème séance de jeu bientôt ;)
Dernière modification par Rappetou le dim. févr. 14, 2010 7:06 pm, modifié 1 fois.
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Re: [CR] Hell Capone - moteur Savage Worlds

Message par Gwen »

Rappetou a écrit :Compte rendu de la 2ème séance de jeu bientôt ;)
Ben alors?!? Chose promise chose due!

2 questions en plus:
- quand tu auras fini, tu comptes mettre des éléments en ligne (ici ou sur l'egroup SaWo)? Je suis carrément preneur (au point même que ça pourrait m'inciter à me rebouger sur mon site Scénars.net pour te proposer maquettage (html & pdf + aides de jeu) et hébergement, si tu n'as pas ce qu'il faut). :wub:
- la scène où ils se font mitrailler depuis une voiture, tu avais pensé à la conséquence si un PJ était gravement blessé? => temps passé à l'hôpital, etc. En fait, si je me pose la question, c'est comme pour l'intrusion dans le manoir: ton CR donne un ton très "réaliste" (avec toutes les pincettes qu'on peut prendre dans notre hobbie), avec des personnages travaillés, pas mono-dimensionnel, un côté "crédible" (ie pas du pulp débridé où seule l'action échevelée importe). Et il y a finalement 2 scènes qui sortent de ce ton, ie l'intrusion dans le manoir (que tu as expliquée), et cette scène-là. J'ai l'impression que tu t'es laissé piéger par un rebondissement destiné à relancer le rythme, mais qui pouvait finalement être très casse gueule avec du SaWo (le côté "on tombe vite" du système). Comme je fonctionne bcp à l'impro, je me suis déjà fait avoir de la sorte, si c'est ça je compatis!

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Re: [CR] Hell Capone - moteur Savage Worlds

Message par Rappetou »

Réponse à la question 1 : on m'a déjà demandé ce que je comptais en faire, pour tout dire je n'en sais trop rien mais j'ai plein de projets pour mon groupe qui m'attendent une fois Hell Capone fini. De plus, depuis plus d'un an qu'on a commencé ce scénar (emplois du temps oblige), je l'ai adapté en fonction des actions de mon groupe de joueurs. Toujours est-il que j'ai du matériel sur mon ordi à disposition : des fichiers Word avec grosso modo les chapitres que j'imprime avant mes séances, plus les indices à donner aux joueurs, 3 plans de Chicago, des feuilles de perso custom et l'écran qui va avec...
Réponse à la question 2 : à vrai dire non je n'y avait pas pensé ^^' Cette scène répondait à 2 nécessités, d'abord mon envie de mettre une fusillade (on est dans le Chicago de la prohibition, quand même !), ensuite un signal à donner aux joueurs plus une piste supplémentaire au cas où ils piétineraient (puisque les gangsters travaillaient pour W. Payne)... Maintenant la scène s'est terminé avec 2 niveaux de blessures pour Téo Spinelli et un passage bref à l'hôpital (ouf ^^).
Dernière modification par Rappetou le sam. févr. 20, 2010 4:22 pm, modifié 3 fois.
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Re: [CR] Hell Capone - moteur Savage Worlds

Message par Rappetou »

Suite des aventures... Après l'épilogue de la partie précédente les personnage reprennent l'histoire le surlendemain de l'attaque du manoir de Payne. Je décide de leur faire jouer l'épilogue sous forme de flashback (que j'ai préparé). Les paragraphes précédés d'une étoile sont les intro lues aux joueurs.

*(Eduard Dechapelle se réveille au matin) "Tu as peu dormi. Tes démons sont encore venus te hanter cette nuit avec plus de force même qu'à l'habitude. Alors que tu t’étires dans ta confortable et luxueuse chambre du Michigan Hôtel tu remarques le mince filet de lumière qui passe entre les rideaux tirés de la fenêtre et qui t'indique qu’il fait déjà jour. Tu te remémores alors les évènements de la veille… Tu t'était levé tôt ce jour là avec l’intention de revoir ce Teo Spinelli, celui des PJ qui avait ramené dans son QG l’homme que vous aviez enlevé la veille... Qu'avait tu fait ensuite ?".

Après s'être préparé, Eduard avait commandé un petit déjeuné et récupéré le panel de journaux que l'hôtel Michigan fournis gracieusement chaque matin à ses clients. En 1ère page du Chicago Daily News, avec surprise, il découvrit l'article de Marty Lewis sur les évènements de la veille. Encore plus déterminé par ce qu'il venait de voir, il fit appeler un taxi dans lequel il s'engouffra direction le quartier du North Side.

*(C'est le matin, le bruit sec d’une porte en fer qui claque réveille brutalement Teo Spinelli, elle est suivie de voix fortes) "Tu prends conscience que tu es sur une banquette de bois inconfortable, dans une cellule de commissariat et qu'un policier est en train de s’adresser à toi. Il vient de te signifier que tu était libre. En rassemblant tes esprits tu te remémores les évènements de la veille… Tu avait peu dormi ce jour là car la nuit fut longue après être rentré du raid sur Lincolnwood. Tu avait dû t’occuper des blessés et effacer toutes les traces avant de profiter enfin de quelques heures de sommeil puis a peine levé de nouveau, on était venu t'annoncer qu’un certain Dechapelle te cherchait... Qu'avait tu fait ensuite ?".

Ensemble Eduard et Teo étaient partis interroger Walter Payne qui se trouvait dans l'arrière pièce d'un garage attenant au speakeasy dans lequel ils s'étaient rencontrés la 1ère fois. Ce garage et l'appartement modeste qui le surplombait servaient de QG à Teo et ses 3 compagnons gangsters. Mais avant même que l'interrogatoire ne commence vraiment, le notable leur annonçait avec assurance et un ton menaçant que maintenant qu'ils l'avaient kidnappé, lui... càd Walter Payne, LE comptable de Capone, ils avaient intérêt à bien réfléchir à ce qu'ils prévoyaient de faire. Teo et Eduard sortirent de la pièce où Payne était ligoté à sa chaise pour ne pas discuter devant lui de l'attitude à prendre. Alors qu’ils parlaient un bruit de verre se fit entendre suivit d'un grondement/sifflement et du bruit d'objets qui tapent. En rouvrant la porte du local Teo découvrit avec stupeur que Payne se trouvait maintenant en lévitation au dessus du sol et maintenu dans ce qu'il semblait être une sorte de tourbillon brumeux. Celui-ci emplissait toute la pièce et faisait voltiger les petits objets divers qui s'y trouvaient, le visage du notable était décomposé de peur. Teo se retrouva sonné par cette vision dérangeante mais réussi à récupérer son sang-froid puis il tenta de s'approcher de Payne lorsqu'il fût repoussé brutalement en arrière, le devant de sa chemise lacéré. Eduard quant à lui s'était adossé au camion dans le garage et se concentrait. Bientôt il se désincorporait comme il avait apprit à le faire étant jeune, son corps éthéré entra sans problème dans le tourbillon et il aperçu en son centre la grande forme spectrale terrifiante au visage grimaçant, muni de longs bras équipé de griffes, qui tenait Payne dans les airs. Son aplomb et son expérience lui permirent de résister à la panique. Ne pouvant maintenir son pouvoir que quelques instant il réintégra son corps. Finalement la créature acheva de faire ce qu'elle était venu faire, en quelques secondes Payne fut lacéré violemment des dizaines de fois jusqu'à ce qu'il succombe, puis la créature spectrale laissa choir le corps sans vie et s'échappa par le petit vasistas par lequel elle était entré. Chacun essayait de reprendre ses esprits lorsqu'un cri se fit entendre, un des gangsters de Teo avait été témoin de la mise à mort ce qui était plus qu'il ne pouvait en supporter, il pris ses jambes à son coup et s'enfuit par la porte de sortie du garage. Après quelques instants, les PJ se lançaient à sa poursuite et se retrouvaient dans la rue du speakeasy pile en face d'un groupe de policiers. Heureusement ceux-ci étaient venus pour le débit de boisson clandestin, ils étaient d'ailleurs accompagnés de 2 G-men* dont un donnait les ordres. Celui qui donnait les ordres était un trentenaire à l’allure sportive qui dégageait une certaine aura d'intelligence et une forte volonté et qui parlait d’un ton calme, l'autre était beaucoup plus vieux et typé irlandais, habillé en tweed et casquette de golfeur il avait le cheveu et la barbe blanche et un regard qui vous transperçait. Teo ne se dégonflant pas demanda à voir la plaque de l'agent en civil qui avait commencé à le questionner et il ne fut pas déçu du voyage puisqu'il pût y lire le nom d'Eliot Ness. Paraissant suspects aux yeux des agents nos 2 PJ échouèrent au poste, Eduard fut relâché le soir après quelques vérifications et en profita pour retourner chercher le corps de Payne qu'il balançât dans le canal, Teo qui avait la gueule de l'emploi fut quant à lui gardé en cellule jusqu'au lendemain matin.

*(Marty Lewis émerge au matin d’un sommeil lourd et profond et sur le coup il ne reconnait pas tout de suite la chambre dans laquelle il se trouve) "Tes souvenirs te reviennent lentement… La veille tu t’était levé de très bonne heure et tu avait filé au journal pour écrire ton papier. Tu était habilement parvenu à convaincre le maquettiste que le patron était ok et à 8h ce matin là on distribuait le Chicago Daily News dans les rues avec ton article en 1ère page. Le reste de la matinée avait été d’une morne tristesse dans ton petit bureau à l’écart, excepté lorsque Jimmy-le-stagiaire était venu t’assaillir de questions sur l’article. Ensuite tu rentrait déjeuner chez toi. Tes enfants étaient revenus de l’école pour le midi comme à l'accoutumée et vous mangiez tous ensemble pendant que Rose, ta femme, te rappelait que la compagnie de téléphone n'avait toujours pas envoyé de technicien pour réparer la ligne. Après le repas tu laissait ta petite famille pour repartir au travail. En milieu d’après-midi une collègue était venu t’informer que le patron du journal (Mr J. J. Johnson) demandait à te voir... Qu'avait tu fait ensuite ?".

Marty se rendit donc dans le bureau de son patron non sans appréhension. Johnson était un quadragénaire sportif au visage carré, aux cheveux noir courts et à la moustache noire, avec un tempérament autoritaire mais paternaliste. Les meubles de son luxueux et spacieux bureau étaient en acajou et les chaises rembourrées de tissus de feutre vert. Marty eut droit à un sermon suivit de questions sur la façon dont il avait été impliqué dans cette affaire et sur ce qu'il avait appris, il raconta les faits à sa sauce comme il l'avait fait pour l'article sans donner d'informations sur ce qui était réellement arrivé aux PJ et paru convaincre, il repartit du bureau avec un avertissement en attendant que son patron statut sur son sort. Juste au moment où il se levait pour s'en aller cependant il remarqua au doigt de son patron la même bague qu'ils avaient vu au doigt de Payne mais il fit semblant de rien. Il rentra chez lui le soir et dina avec sa petite famille avant de coucher ses enfants, les nouvelles à la radio parlaient de l'émotion qu'avait suscité son article dans l'opinion publique et de la marche contre la corruption qui avait suivi, le maire de la ville W. H. Thompson était même apparu pour faire une déclaration visant à apaiser la foule. Alors qu'il passait la soirée dans son salon un bruit de verre brisé provenant de la chambre des enfants rompit le calme, suivis de leur cri mêlant peur et surprise, Marty se précipita pour constater qu'un fort courant d'air semblait emporter les jouets et les débris de verre et tourbillonner là en plein milieu de la pièce, alors qu'il faisait sortir ses enfants il se fit agresser par quelquechose provenant du tourbillon. Se faisant tour à tour lacérer et bousculer il parvint néanmoins à évacuer sa famille paniquée et en larmes jusqu'à l'extérieur de l'appartement dans le couloir de l'étage de son immeuble.

*(Roy Coolidge émerges difficilement de son sommeil avec une gueule de bois) "C'est le matin, il fait déjà jour et la lumière qui passe à travers les rideaux de tissu emplit la pièce. Les évènements de la veille te reviennent en mémoire… Tu t’était réveillé ce jour là la bouche encore pâteuse, il était pas loin de midi... Qu'avait tu fait ensuite ?".

Roy avait alors vaqué à ses occupations habituelles, il s'était rendu à la mission baptiste de la 32ème rue pour voir le père Jackson et aider les nécessiteux puis il s'était rendu au Rusty Jazz sur Wentworth avenue jusqu’en début de soirée où il rentra se changer pour jouer le soir même au Rusty Jazz. Alors qu'il ouvrait la porte de son appartement il se retrouva face à son nouveau compagnon Marty qui se trouvait là au milieu de son salon suspendu au dessus du vide. Les bras en croix, le corps lacéré et une flaque de sang à ses pieds celui-ci lui murmura un "aide-moi", puis avant que Roy ne réalise ce qu'il était en train de lui arriver un bruit de claquement dans le couloir de l'immeuble lui fit tourner la tête. Il s'agissait seulement d'un voisin qui sortait de chez lui et quand Roy tournait la tête à nouveau plus aucune trace de Marty était visible et plus aucune flaque de sang non plus. Profondément troublé par ce qu'il venait de voir, il se changea puis retourna au Rusty James mais avant de monter sur scène il se décida à appeler au domicile de Marty. L'opératrice lui signalant que la ligne était en dérangement, il se précipita hors du bar puis héla un taxi pour aller au domicile du journaliste.

Roy sorti en hâte du taxi, pénétra dans l'immeuble et arriva dans le couloir de l'étage au moment même où Marty et sa famille s'y trouvaient, voyant le spectre arriver il réussi a garder son sang froid et ordonna à son collègue d'aller au taxi pendant que lui tentait de retenir la chose puis il sorti de son étui à violon (qu'il avait eu la présence d'emmener car il y entreposait son matériel de guérisseur !) sa croix et une poignée de gros sel pour réciter une prière rituelle que lui avait appris sa tante. Le sel une fois répandu il apparut que la prière était plutôt efficace, le spectre semblait ne pas pouvoir approcher, il parvint quand même avec difficulté à passer une attaque mais sans grand succès. Après que Marty et sa famille aient rejoint le taxi se fut au tour de Roy de détaler sans se retourner. Toujours sans se retourner, Marty donna des consignes au taxi pour emmener sa famille à l'abri dans sa belle-famille hors de Chicago alors que lui et Roy prendraient sa voiture pour se rendre au Michigan Hôtel afin de parler à Eduard.

Roy, Marty et Eduard se retrouvèrent donc au Michigan Hôtel dans la chambre de ce dernier, ils étaient sain et sauf. Ils discutèrent longuement des évènements de la journée, Marty avait salement été blessé par la créature mais refusait cependant d'admettre l'existence d'un quelconque phénomène surnaturel mettant cela sur le compte du vent et des bouts de verres tranchants qui volaient tandis que Roy vidait le mini bar pour se remettre de ses émotions fortes. Téo Spinelli quant à lui passait la nuit au poste...

*G-men = Government men
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Re: [CR] Hell Capone - moteur Savage Worlds

Message par Rappetou »

Voilà pour la partie flashback jouée. Le lendemain les PJ se réveillent qui dans sa cellule, qui dans un hôtel et qui avec la gueule de bois comme indiquait leur intro respectives :roll: Suite du récit...

Un nouveau jour s'est levé. Eduard, en parcourant son panel de journaux comme tous les matins, s'attarde sur un article du Chicago Tribune qui relate la manifestation de la veille et les déclaration du maire. Il se rend soudainement compte que sur la photo en gros plan qui accompagne l'article, on voit que le maire porte la même bague que Payne et que le patron de Marty. C'est dans la même matinée qu'il reçoit par courrier les rapports de Sullivan envoyés par la Fondation Greenberg.
LES RAPPORTS DE SULLIVAN

Le détective privé est présenté de façon très brève au début du dossier comme un contact de la Fondation Greenberg sur place, à Chicago. Le dossier contient ensuite les rapports qu'il a envoyés et qui détaillent comment il a suivi la piste des femmes célibataires disparues. En enquêtant auprès des proches et dans les cabarets qu'elles fréquentaient Sullivan a découvert qu'au moins un certain nombre de ces jeunes femmes ont été abordées par un homme décris comme élégant et raffiné. Son nom apparaît dans un des rapport, il s'agit de Philipp Ostermans, un banquier d'affaire important. Sullivan a découvert également que cet homme entretenait une relation d'amitié particulière avec un riche comptable du nom de Walter Payne. Enfin il précise qu'Ostermans était un client régulier d'une maison close de luxe nommée le "Titmouse Club". Le dernier rapport qu'a rédigé le détective est écrit dans un style plus empressé, il y indique qu'il est tombé sur une très grosse affaire et qu'il compte sous peu aller voir le manoir de Walter Payne qui se trouve dans un quartier très bourgeois de Lincolnwood. Les derniers mots qu'il écrit sont ceux-ci : "j'ai peur de ce que je vais découvrir et je crains aussi à présent pour ma vie, il ne faut plus que vous tardiez à m'envoyer de l'aide je vais en avoir besoin très vite".
Après cette lecture riche en infos ils décident qu'ils iront faire un tour au Titmouse Club en soirée . En attendant, ils vont enquêter sur la bague. Marty se rend à son journal et demande à Jimmy le stagiaire de fouiller les archives à la recherche de photos d'autres personnalités possédant ce genre de bijou. La recherche ne donne rien mais si on examine la bague elle-même il semble qu'elle soit faite en or massif, du 24 carats selon Eduard. En ciblant les bijoutiers orfèvres capable de travailler dans cette qualité ils réduisent leur champ de recherche et finissent par trouver le fabriquant. Ils se rendent au 16th Wallace Street, dans le quartier juif du Westside, pour voir le bijoutier. Ce dernier renseigne les joueurs et leur apprend qu'il a effectué cette commande spéciale de 8 bagues, il y a bien 5ans au moins, au nom d'une certaine Mme Rose. C'était elle qui était venu chercher les commandes d'ailleurs.

Le soir venu, le groupe de PJ embarque dans la Ford A de Marty pour le Titmouse Club sur Fisk Av et la 28ème, dans le Southside. Lui et Eduard décident de se "sacrifier en infiltrant les lieux" tandis que Roy et Eduard, qui il est vrai ne seraient pas très crédibles, resterons à attendre dans le froid et la nuit. Le Titmouse est un hôtel de passe de haut standing qui voit passer de nombreuses personnalités connues de Chicago, de ce fait il est extrêmement à cheval sur la discrétion. Les clients qui sont filtrés par le videur-armoire-à-glace à l’entrée pénètrent ensuite dans un couloir donnant sur des alcôve individuelles où la maîtresse des lieux vient les conseiller. Une fois leurs petites affaires finies ils s’en vont par la sortie de derrière de fait qu'il est rare que deux clients viennent à se croiser. Les tarifs sont cher ici, près de 50$ la passe voire plus pour les demandes spéciales car l’établissement pourvois à tous les désirs de sa clientèle… on est loin des passes à 0,5$ des bordels des quartier pauvres. Le décor est baroque et rococo, surchargé de tissus de velours, de dorures, de pourpre et de blanc. Les hôtesses de 1ère beauté qui invitent les clients dans les salons privés sont bien sûr en guêpière à volant et en bas résilles. Après quelques minutes en bonne compagnie c'est Mme rose, toute de noir vêtue et en robe légère, qui vient saluer nos 2 PJ. C'est une belle femme, la quarantaine, les cheveux noirs attachés en chignon, elle à l'accent anglais et des manières distinguées. Eduard et Marty veulent faire croire qu'ils viennent sur les conseils d'Ostermans mais il se trahissent vite car ils ne le savent pas mais la tenancière connait très bien ce dernier. Intriguée et semble-t-il attirée par le côté atypique d'Eduard, elle joue le jeu et leur fait croire qu'elle a gobé le mensonge. Alors qu'elle les laisse en compagnie des hôtesses, les PJ vont jusqu'au bout de leur rôle et après s'être acquitté des 50$ profitent sans scrupule de ce qui sera un de leur plus beau souvenir de... sport en chambre. Eduard en profite quand même pour montrer la bague de Payne à la prostituée mais cette dernière ne lui apprend rien. Mme Rose, en bonne gérante, revient saluer les 2 PJ qui s'apprêtent à partir et s'enquiert de leur satisfaction. Puis elle discute seule à seule avec Eduard et lui demande la vraie raison de sa visite au Titmouse Club mais le PJ est méfiant et ne lâche rien. Elle finit par laisser tomber ses questions et lui avoue qu'elle serait intéressé pour le revoir en dehors du club, Eduard accepte et lui donne alors un numéro où le joindre (celui de Sullivan en fait).

Il est tard quand Marty et Eduard rejoignent les autres dans la voiture, une expression de zénitude se lit sur leur visage. Sur l'initiative d'Eduard nos PJ décident de passer la nuit à l'appartement de Sullivan au cas où celui-ci, ou d'autres, se manifesteraient. Peu de temps après, ils reçoivent un coup de téléphone. C'est Mme Rose qui vérifie le numéro qu'Eduard lui a donné et, rassurée de l'avoir au bout du fil, lui propose un rendez-vous pour le lendemain après-midi. La nuit se passe sans incident bien que Teo se soit endormis alors qu'il s'était porté volontaire pour monter la garde. Le lendemain matin, ils décident de prendre leur breakfast à la terrasse du bar d'à côté. Sur la 1ère page du journal d'un client attablé à côté d'eux ils peuvent lire qu’un corps a été retrouvé dans le canal, selon l'article la police pense que c'est celui de Payne.

... Fin de la seconde séance de jeu
« A bas la hiérarchie ! » - Stupeflip (2002)
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