lepropre a écrit : ↑mar. mars 18, 2025 1:47 pm
La divergence des luttes n'est pas la lutte de classe.
Ça sonne bien mais ça veut dire quoi ?
Que l'inégalité la plus forte entre les hommes et question, non de races, de sexes, de moeurs ou de ce qu'on veut mais de pouvoir, pouvoir qui, en ce bas-monde est consubstanciel de la possession (d'argent).
le capitalisme s'est, à un moment, opposé au communisme et à l'union des travailleurs contre le capital. Ce qui pouvait prendre des penchants dramatiques et terrifiants, comme la révolution russe ou les khmers rouges ou d'autres, plus souples (réforme gaullo-communiste de l'après-guerre, éléments économiques nationalisés etc....)....
Mais, finalement, les libéraux de droite (basé sur le capitalisme pur et dur et la mondialisation) ont décidé de s'allier au libéraux de gauche (basé sur une libéralité des moeurs.. en France on pourrait dire les socialiste à la mode Hollandaise ou Strauss-Khan)). Les uns, de droites, ont abandonné, de fait les postures morales des conservateurs, les autres, de gauche, ont abandonnés la lutte de classe et l'économie d'état. Les uns, de droite, pour y gagner plus de libéralisme et plus d'argent, les autres, pour gagner des luttes sociétales là ou la lutte économique paraissait perdu.
De facto, la gauche a "diversifier" ses luttes. Féminisme, homosexualité, immigration... Tout pouvait y passer, à raison au départ, plus discutablement après. De facto, là ou la gauche économique chercher l'union des travailleurs et du peuple pour lutter sur un projet commun: partager les richesses, la gauche sociétale, elle a fragmenter les luttes, manière d'oblitérer le fait qu'elle avait abandonné, totalement, la lutte contre le capital *.
Dit autrement, une lutte sectorielle n'est pas une lutte qui rassemble mais une lutte qui fragmente, ce qui répond aux attentes du Capital qui peut bien dresser les femmes contre les hommes, les noirs contre les blancs, les valides contre les handicapés... du moment que, personne ne dresse les pauvres contre les riches. La chose, d'ailleurs, a été filé, il me semble, aussi loin que possible, d'une lutte (des plus juste) pour l'égalité des droits, on a glissé, quand celle-ci fut faites, vers les réparations diverses et variés, à travers la discrimination positive et d'autres manifestations, pour ensuite, aller, puisqu'il faut bien nourrir la machine, vers la chasse aux sorcières de plus en plus appliqué (cancel culture, sensitive reader etc...)
Tout est acceptable comme thématique tant qu'elle fait diversion au fait que si le pauvre est pauvre ce n'est pas à cause du riche qui l'exploite mais à cause de Bob, Hugette, Omar ou Brigitte l'être d'a côté qui, lui est privilégié (alors qu'il a peu ou prou les mêmes moyens ou non-moyens).
Quand à l'internationale, finalement, a défaut d'union des travailleurs, ce qui a immergé, avec la mondialisation, c'est une internationale des possédants à travers la mondialisation et la financiarisation.
Mais la donne change, et on se retrouve avec des hybrides qui ne ressemble plus à rien. Le trumpisme semble pouvoir allier a peu près tout ce qu'il y a de pire, mais qu'y a t-il d'autres contre l'engrenage de la concentration et l'internationalisation toujours plus grande du capital, et le déclin du pouvoir politique, réduit a des réglements toujours plus tordus, des usines a gaz et du sociétale?
Y avait-il un autre chemin? Y en a-t-il un autre? Sincèrement, je n'en ai aucune idée. Je n'y crois même plus, d'ailleurs, j'ai pris la place de spectateur, convaincu de mon impuissance individuelle et de l'impuissance collective dans une démocratie relative**.
* D'ailleurs, je ne reproche pas tant à la gauche, en France, d'avoir abandonné le sujet, en de 1981 à 1983, ils ont tenté le truc et c'est devant l'échec, cuisant, qu'il y a eu un changement de cap.
** Oui, parceque, que ce soit au niveau nationale avec la pyramide du droit privilégiant les traités internationaux, les directives fédératives ou, au niveau local, avec des communautés de communes qui ne sont pas responsables directement devant les électeurs, je le trouve bien étriqué notre pouvoir du peuple.