Tybalt (le retour) a écrit : ↑jeu. nov. 27, 2025 11:21 pm
Bref, je continue doucement, mais je suis partagé entre l'envie de retrouver les personnages et d'avoir la suite de l'intrigue, et celle de simplement arrêter pour passer à une meilleure série. En tout cas, j'ai bien envie de jouer ou de faire jouer cette époque et cet équipage.
Je viens de finir mon run d'Enterprise, et j'ai trouvé ça chouette, même si je me replonge maintenant dans DS9 avec un plaisir plus immédiat, à tous les niveaux (l'impression de vraiment retrouver le peak Trek, dans les décors, les uniformes, l'ambiance générale, la manière d'écrire les épisodes, les personnages et leurs interactions, le bar de Quark et la table de Dabo...)
Les défauts que tu pointes s'atténuent avec le temps. Clairement, les meilleures saisons d'Enterprise sont les troisième et quatrième, donc je te conseille de continuer

L'arc Xindi, tellement décrié à l'époque, est en fait vraiment bon. Il y a un objectif, une tonalité infiltration d'un territoire inconnu et largement ennemi, mais pas mal de situations différentes, une vraie progression dans l'intrigue, et une conclusion trekienne. Ensuite, les mini-arcs de la quatrième saison (des rafales de trois épisodes), sur les Vulcains, les Andoriens, les Vulcains, l'univers miroir, sont très très bons. La tierce 4.12, 4.13, 4.14 est excellente, à mon avis c'est le top de cette série, avec tout ce qu'il faut pour du bon Trek, de l'exploration, de la découverte, de l'intrigue politique et diplomatique, de la technologie de pointe, du danger, et le Commandant Shran. Et je maintiens, comme beaucoup, qu'il ne faut pas regarder le dernier épisode (4.22) mais s'arrêter au précédent, qui est une meilleure conclusion pour la série.
Sur les Vulcains, la série propose une belle explication/évolution. Ce sont effectivement de sacrés connards au début, mais cette société vulcaine là n'est pas celle des décennies suivantes : elle est plus traditionaliste, plus rigide, plus intolérante, voire raciste, sexiste, et légèrement paranoïaque. Il y a même des parias dans cette société, et des rebelles. La saison 4 tourne autour de ça et les actions des héros vont aider cette société à évoluer dans le bon sens.
Quant à la sexualisation outrancière des personnages féminins, si l'ère Braga-Berman est bien celle où elle est le plus visible (Seven of Nine, T'Pol, Hoshi), c'est un aspect qui est présent dès le début de Star Trek, avec ses pin-up en mini-robes, les innombrables conquêtes féminines de Kirk, dans un esprit similaire à celui des James Bond, et qui nous paraît aujourd'hui gênant. Là aussi, Enterprise abandonne progressivement les scènes de chambre de décontamination et, même si T'Pol garde ses tenues moulantes jusqu'à la fin (en y ajoutant un peu de couleur), elle apparaît comme le personnage le plus intéressant de la série. Ça m'a vraiment frappé avec le recul. Elle est toujours au centre tout en étant décentrée, elle est clairement un niveau au-dessus de tout le monde, et elle connaît de vraies difficultés psychologiques et une vraie évolution, un peu à l'image de la société vulcaine. Dommage que la production ait vraiment gâché la vie de l'actrice Jolene Blalock en la poussant dans le côté sex-symbol, alors qu'elle apporte beaucoup au rôle dans une partition compliquée (comment exprimer des choses en étant inexpressive comme une Vulcaine). C'était un vraie fan de la série avant de prendre le rôle, et elle est partie dégoûtée de l'attitude des producteurs qui ne voyaient en elle qu'un bout de viande sur un étal, et par la manière dont la série a été sabrée alors qu'elle venait d'atteindre sa vitesse de croisière. Aujourd'hui, elle est vraiment entrée dans l'histoire Trek, et ce n'est pas un hasard si elle est revenue dans le casting de Lower Decks.
L'autre truc qui m'a frappé en revoyant la série, c'est l'agressivité d'Archer, souvent en mode vénère, surtout dans l'arc Xindi évidemment, mais un peu tout le temps avec ses officiers supérieurs, T'Pol en tête, parce que c'est une Vulcaine (il ne les aime pas) et qu'elle lui tient tête, mais aussi avec Reed (tête à claque il est vrai). Par rapport au calme olympien de Picard et au charisme théâtral un peu déstabilisant de Sisko, c'est presque choquant
