(motorisé par Into The Odd) mercredi dernier. C'était bon!
Quelques détails qui grippent un peu vis à vis de ma maîtrise des règles, mais globalement, les joueurs sont passés du "on est quand même envoyés par la roi, on doit pas être des nazes" à du "Mais putain, pourquoi ils veulent tous notre mort?!" et à un "Mais pourquoi est-ce qu'on souffre autant?!"
Arrivée de la brigade en 3:8.
L’image s’ouvre sur une Brigade de 4 médecins de peste à cheval. Ils arrivent près d’une ferme visiblement abandonnée, les portes et les fenêtres ont été condamnées. La brume et le crachin rendent l’ambiance encore plus morose que le silence pesant.
L’un des médecins, une femme, crache régulièrement des glaires et a dû aménager son masque pour ne pas être gênée. Elle est la guide du groupe, étant habituée à vivre dans la nature. Le médecin à ses côtés est le « spirituel » du groupe, il aime essayer de comprendre les gens et a des talents d’hypnotiseur. Derrière, le chimiste, le scientifique de la brigade, il doit sans cesse veiller sur ses bagages pour que ses fioles ne se brisent pas. Le dernier médecin, largement plus grand que la moyenne du haut de ses 2,10m est le chirurgien du groupe.
Cette brigade, envoyée par le roi XXXX pour prendre contact avec la Comtesse de Saint Voile afin de comprendre et enrayer la maladie, voyage en direction de la capitale de la région.
Descendant de cheval, Docteur Virgil constate que la ferme a été abandonnée par ses propriétaires il y a plusieurs années, mais qu’ensuite elle a été cambriolée de ce qui pouvait y rester.
La brigade y voit un signe de bon sens. Aucune trace de la maladie, juste l’idée que des gens aient pu s’enfuir.
Reprenant leur voyage, les docteurs découvrent les ruines séculaires d’un château en haut d’une butte. Des vestiges de dalles et de pierres effondrées parmi lesquels un trône taillé d’un seul bloc minéral est encore intact.
Le docteur Tancrède décide de s’y asseoir tandis que ses collègues tournent autour à la recherche d’une inscription ou d’une quelconque ouverture ou passage secret.
Il se sent bien. Il observe les environs à portée de vue et détecte un village (3:7) qui sera la prochaine destination. Il semble habité, de la fumée est assez repérable. Pendant ce temps, le docteur Firmin repère des inscriptions sur le trône et croit comprendre que « Solaria sera toujours là ».
Arrivée à la tombée de la nuit aux abords du village, les docteurs décident de garder leurs masques et leur équipement, ne sachant pas si les habitants pourraient être infectés.
Les villageois semblent entendre les nouveaux venus arriver. Mais ce sont leurs chiens qui interviennent les premiers, quatre chiens de garde massifs qui s’excitent autour du docteur Tancrède. C’est alors qu’un homme ventripotent apparaît avec une fourche, sortant d’une des habitations. Voyant la scène, il appelle les autres gars du village en criant qu’il y a des docteurs. Le groupe de villageois est menaçant, armé de fourches, de bâtons et de torches. Le docteur tente de calmer la foule en leur parlant, mais ne réussit qu’à les exciter. Tout à coup, une pierre surgit et heurte le crâne du Docteur Virgil, déchirant un peu le masque, mais surtout, mettant son crâne à nu.
L’attaque rend les villageois encore plus furieux. Le Docteur Tancrède attaque, de sa Claymore, le chef du village et lui casse durement le poignet.
Le docteur Berthe ne parvient plus à se contenir et se jette à toute allure avec son cheval en direction de la foule, risquant par la même de blesser le docteur Tancrède qui s’est retrouvé entièrement submergé par les villageois et subit leurs coups.
Le Docteur Virgil parvient à rouvrir les yeux tant bien que mal, à sortir une bouteille de sa besace et à la jeter en direction des villageois.
La bouteille se brise en vol et répand son liquide en fine pluie sur la petite foule. Les flammes d’une torche embrasent aussitôt le contenu de la bouteille et c’est une petite pluie de feu qui s’abat. Les villageois reculent en hurlant démons à l’adresse des docteurs.
Pendant ce temps, le docteur Berthe continue de galoper pour sortir du village, elle heurte une porte par laquelle une jeune femme tentait de comprendre ce qui se passait, brisant sans doute le nez et la mâchoire de la malheureuse.
Dans ce chaos indescriptible, le docteur Firmin ramasse ses deux compagnons blessés et les guide hors de danger. Ils galopent une bonne heure avant de souffler et de prodiguer les soins nécessaires. Le Docteur Firmin soigne le docteur Virgil et lui fait des points de suture. Elle prend son temps pour ne pas risquer une surinfection.
Le Docteur Berthe libère ses rats apprivoisés en espérant qu’ils sauront se manifester en cas de danger. La brigade s’endort en pleine nuit à proximité de fourrés pour ne pas être trop visibles malgré leurs chevaux.
Le lendemain, le choix est fait de se rendre en direction des champs pour trouver de la nourriture. (4:8). Les docteurs arrivent à proximité d’un vaste champ constitué d’énormes épis de maïs à différents stades de leur vie, mais majoritairement peu comestibles. Ils en nourrissent leurs chevaux quand tout à coup, le Docteur Berthe entend des bruits. Les Docteur Virgil et Tancrède se dirigent à cheval en direction du bruit. Ils ont l’impression d’entendre des voix d’enfants, comme des glapissements mi-effrayés, mi-amusés. Les docteurs Berthe et Firmin discutent de nains, de gnomes et de créatures fantastiques pendant ce temps. Les docteurs Virgil et Tancrède remarquent que leurs cibles s’éparpillent mais semblent se diriger vers le Sud-Est, ils décident alors de prendre leurs cibles en nacelle. Ce qui génère des mouvements plus écartés, comme si les fuyards semblaient habitués. Sans pouvoir rien faire, le docteur Tancrède tombe dans un piège, son cheval n’a pas su s’arrêter à temps et est tombé dans une fosse hérissée de pics. Ils hurlent de douleur alors que son maître est miraculeusement épargné. Les voix des enfants sont claires lorsqu’ils crient en réponse « On l’a eu! On en a eu un ! »
Pendant que le Docteur Virgil aide son compagnon, les Docteurs Berthe et Firmin se rapprochent et le docteur Berthe achève la pauvre bête agonisante. La fosse est remplie de cadavres humains et animaux, en partie dévorés, sans doute par les enfants.
Malgré l’horreur de sa situation, le docteur Tancrède se désarme, et enlève son masque lorsqu’il repère une petite fille vêtue de guenilles. Elle s’éloigne tout d’abord avec d’accepter de se calmer face à cet adulte qui leur parle posément. Les autres docteurs ôtent leurs masques et les enfants disent, dans les champs alentours, « Ils ne sont pas malades ! » d’une voix empreinte de surprise. Les docteurs constatent que les enfants ne sont que 5 et que certains sont couverts de pustules. Ils refusent d’être approchés par les adultes, sont assez provocateurs et semblent s’être adaptés à la situation. Les docteurs comprennent que les enfants mangent les céréales et les cadavres qui les entourent. Ils n’ont plus de parents, sans parvenir à expliquer clairement la situation. Ils disent n’être pas malades et pour eux, il n’y a pas de problèmes insurmontables dans la région. Les docteurs ne voyant pas d’issue positive à la situation, décident de reprendre leur route. Mais ils hésitent farouchement tant ils ont peur de tomber dans un nouveau piège.
Finalement, la Brigade parvient à sortir du champ et arrive à un relai. (5:7). C’est la fin de matinée et 5 personnes lasses et âgées montent la garde à l’entrée d’un relai. Ils sont malades et usés, fatigués. Le Docteur Firmin leur propose son aide, il tente de définir leurs pathologies. La seule femme de leur groupe a de l’herpès sur le pourtour de la bouche. La brigade remarque un blason de crâne surmontant une pile de pièces et supposent qu’ils ont affaire à des mercenaires. L’échange est d’abord méfiant. Les gardes ont déjà croisé un certain nombre de médecins charlatans.
La Brigade propose d’ausculter les membres de la garde en échange de repos. Ainsi, les trois plus âgés et blessés sont amenés à l’intérieur. Le Docteur Virgil sera chargé des analyses, tandis que le Docteur Berthe fera les prises d’échantillons et d’analyses et que le Docteur Tancrède mènera les discussions pour en apprendre plus sur la situation. A l’extérieur, le Docteur Firmin tient compagnie à XXXX et XXXX, la femme a une arbalète et l’autre une sorte de hache de bataille. Ils échangent tranquillement et montent la garde. Le Docteur Virgile décide de récupérer des plantes pour créer des baumes et des infusions pouvant guérir les gardes. La Brigade pense à une épidémie de grippe mêlée à une grosse fatigue des gardes. Lorsque le docteur Virgile trouve ses plantes, une créature voûtée, couverte de pustules, le visage grêlé de petits yeux vicieux, l’attaque en se jetant sur lui. Il se retrouve au sol, incapable de réagir tant l’impact est sévère. Mais déjà la créature a disparu. Un pas lourd résonne et le Docteur Firmin et ses acolytes la sentent s’approcher. XXX tire avec son arbalète et manque la créature, un impact terrible envoie la femme contre le mur de l’auberge tandis qu’elle s’évanouit.
Le docteur Firmin tente de s’esquiver, d’attaquer la créature par derrière. Son acolyte donne un coup de hache, qui reste fichée dans la créature. Le Docteur Tancrède arrive tant le vacarme a résonné jusqu’à l’intérieur. Il se rue sur la créature qui a déjà sérieusement blessé le garde en lui arrachant le bras et la coupe en deux. Ses pustules éclatent et traverse les orifices oculaires du masque du docteur Tancrède.
Le Docteur Firmin soigne le garde blessé, mais il se met à éructer, et à cracher ce qui semble des glaires. Des veines se mettent à pendre et s’agiter de son moignon arraché, des viscères sortent par tous ses orifices, et se ruent sur le docteur Firmin qui, sous le choc, oublie de réagir. En quelques instants, le docteur Firmin se retrouvent englué, couvert des organes internes du garde mort, qui utilisent le corps du garde pour se mouvoir.
Les Docteurs Tancrède et Berthe interviennent, utilisent de l’acide sur la créature, attaquent le corps du garde pour achever le Mortsang.
Il tombe rapidement sous les coups, mais le docteur Firmin, en état de choc, est couvert de résidus flasques du monstre. De nombreuses cloques blanchâtres et rosées apparaissent sur son visage. Du contrepoison est administrés aux docteurs Virgil et Firmin. Le docteur Tancrède fait un garot au docteur Virgil qui semble avoir une artère touchée tant le sang coule.
La brigade et les gardes survivants décident de se terrer dans l’auberge, de mettre des tissus sous toutes les ouvertures pour que rien ne puisse pénétrer la salle. Chacun se soigne comme il peut, alternant l’alcool, la tisane, les soins et le repos pendant quelques jours.
Le Docteur Firmin est fiévreux et le docteur Tancrède tremble plus qu’à son habitude.
Pendant ce temps, les différents prélèvements sanguins et autres effectués sur les survivants et les cadavres des créatures semblent sans appel. Les docteurs Firmin et Tancrède seraient infectés.
La décision est prise de monter un bûcher et de brûler tous les cadavres.