Alors ouaip, je comprends l'argument, mais là, on ouvre la boîte de Pandore aux interprétations des pourcentages, selon l'optique du jeu...
Comme je le disais, j'interprète D100T dans une optique pulp, mais surtout avec l'idée que le jet de dé ne se fait qu'en situation difficile. C'est un choix, et je sais que ça n'a rien d'une valeur universelle, mais du coup, de mon côté de l'écran, un perso qui a plus d'une chance sur deux de réussir une action complexe par exemple, en pleine zone de combats ouverts, c'est clairement un spécialiste compétent... Ce genre de pourcentage ouvre à la fois la porte à une tension bienvenue (la chance d'échec est tout de même réelle), mais en situation normale, je lui accorde des succès automatiques.
C'est vraiment la question de savoir si on considère le pourcentage comme une indication du taux de maîtrise du sujet (et dans ce cas, un scientifique qui ne "connait" son sujet qu'à 60% n'est effectivement qu'un académicien un peu éclairé), ou la capacité à appliquer cette connaissance en situation de stress (et là, un gusse qui arrive à appliquer l'intégralité de son savoir sous feu ennemi dans 60% des cas est plutôt un gars qu'on est content d'avoir sur le terrain).
Comme le d100 donne l'impression (probablement plus subjective qu'autre chose, au demeurant) d'être TRES aléatoire, je joue volontairement avec moins de jets, et seulement quand ils servent la narration (il va se passer quelque chose d'intéressant, que ce soit sur un succès ou un échec) ; c'est une optique volontairement favorable au PJ (et qui me paraît aussi coller avec le fait que le max d'une compétence dans D100T soit 85, et les compés basiques sont par défaut à 15), héritée de Unknown Armies entre autres.
Un avantage que je vois à D100T en général, c'est que c'est justement un curseur qu'on peut faire varier, juste par l'interprétation. Avec les mêmes scores de création de perso, selon qu'on veut une ambiance street-level à épique, il suffit de doser la valeur narrative d'un jet de dé.
Vu que je vise une campagne héroïque, mais pas sans danger, le fait que le PJ oscille entre succès auto sous bonnes conditions, et chances d'échec bien présentes en cas de difficulté, ça devrait naturellement orienter sur un jeu tactique, avec des prises de risques occasionnelles (ou parfois inévitables), à conséquences tangibles.
Ah, et évidemment, il y a le fait que je compte permettre un flip-flop (inversion des dés d'unités et de dizaines) sur un point de Focus, plutôt qu'une relance, ce qui devrait renforcer les compétences "fortes" en priorité.
En gros (TLDR), c'est effectivement une question de curseur du MJ et d'interprétation de la mécanique