CasusNO

Rosco a écrit : ↑lun. juin 16, 2025 9:18 pm

Saladdin a écrit : ↑lun. juin 16, 2025 9:01 pm Je l’ai vu, et je déconseille. J’ai trouvé cela long, verbeux, ennuyeux. Vivement l’Odyssée de Nolan…

Je peux comprendre,
mais l odyssée est par definition lente et verbeuse

La BA m'a fait un peu douter, donc je vais sans doute passer mon tour, mais merci

Rosco a écrit : ↑lun. juin 16, 2025 8:57 pm

Pas vue passer une seule annonce pour ce film,
J irai me voir la semaine prochaine.
Mais c est un film qui parle a tous
@Udo Femi udo

Après avoir lu et adoré la trilogie de Clare North, la lecture du mythe de la BA me semble bien pauvre...

Le film fait le choix d un film sans mythe et uniquement sur l arrivé à Ithaque, la lutte pour reprendre le pouvoir et la importance de penelope

Le principe du film me plaît beaucoup, justement parce qu'il a l'air, pour une fois, de mettre de côté les débauches d'images de synthèse pour se concentrer sur l'aspect humain du retour d'Ulysse. Et vu le talent de Fiennes (et sans doute aussi de Binoche mais je connais moins sa filmographie), rien que pour ça, j'irai voir le film.

Le silence autour de ce film est incompréhensible et m'agace au plus haut point, car je suis convaincu que ce film mérite d'être connu. J'en ai tellement assez que les blockbusters machos à la Ridley Scott monopolisent notre imaginaire sur l'Antiquité, alors pour une fois qu'on a un film indé qui propose un peu autre chose, je ne vais pas bouder mon plaisir !

Sur le même principe, j'avais déjà bien apprécié la série d'Arte Odysseus, qui avait l'audace de proposer quelque chose de neuf, et dans une série européenne. C'était un peu inégal, mais il y avait de bonnes idées et de belles performances d'actrices et d'acteurs. Las, la série a été desservie par son budget en fin de saison, et a été victime d'une campagne de moqueries sur Twitter à une époque où on n'avait pas encore pris l'habitude de se méfier et de chercher qui orchestrait ce genre de chose.

Tybalt (le retour) a écrit : ↑mar. juin 17, 2025 10:42 pm Le silence autour de ce film est incompréhensible et m'agace au plus haut point, car je suis convaincu que ce film mérite d'être connu.

Bah, si je comptais le nombre d'excellents films qui sortent chaque année dans l'indifférence générale...
Sorti du cadre de la critique de cinéma ou des pages cultures, si on te parle d'un film c'est qu'il a eu un budget promo important, et pas nécessairement qu'il est bon.

Tybalt (le retour) a écrit : ↑mar. juin 17, 2025 10:42 pm Et vu le talent de Fiennes (et sans doute aussi de Binoche mais je connais moins sa filmographie), rien que pour ça, j'irai voir le film.

Fiennes et Binoche qui se retrouvent 29 ans après le Patient Anglais, donc.

vu the Return et j'ai adoré : le texte, le jeu des acteurs, la mis en place des persos (alors oui c'est pas MI 8  ), l'aspect politique et les intrigues, les traumas de Pénélope, d'Ulysse et de Télémaque, les décors, bref : tout !
Même les combats qui ne forment pas l'essence du film sont très bien pensés, on voit clairement l'affrontement entre force et jeunesse d'un coté et l'XP du combat réel de l'autre... vous devinez qui gagne 
Et Ulysse n'est pas un héros dans ce film : ni avant, ni pendant, ni à la fin.

Je le classe (avec la géniale série Troy, the fall of a city), dans les très bonnes réalisations cinématographiques sur la mythologie grecque qui n'ont pas eu le succès mérité 

Tgx a écrit : ↑mer. juin 18, 2025 8:08 am

Tybalt (le retour) a écrit : ↑mar. juin 17, 2025 10:42 pm Et vu le talent de Fiennes (et sans doute aussi de Binoche mais je connais moins sa filmographie), rien que pour ça, j'irai voir le film.

Fiennes et Binoche qui se retrouvent 29 ans après le Patient Anglais, donc.

Mais oui, en plus ! Et si vous voyez le film dans un cinéma qui projette aussi 28 ans plus tard, vous pouvez acheter deux tickets pour les deux films en même temps, puis passer d'une salle à l'autre plusieurs fois pendant la séance, et vous obtenez un cross-over où Ulysse rentre à Ithaque pour la trouver assiégée par des prétendants zombies qui veulent épouser Pénélope, qui s'est retranchée sur l'île et résiste farouchement avec l'aide de Télémaque !

Merci pour ton avis @griffesapin, j'étais déjà certain d'aller le voir mais ça reste rassurant !

Du coup je ne sais plus qu'en penser...

nonolimitus a écrit : ↑mar. juin 17, 2025 11:36 am J'ai regardé, hier soir, le chapitre 1 d'Horizon de Kevin COSTNER et j'ai bien aimé... Je regrette de l'avoir raté au cinéma et je doute, au vu de l'échec commercial du film, d'en voir la suite... Et c'est bien dommage !

J'ai l'impression qu'à chaque fois que j'entends parler de Costner, c'est à propos d'un film qui a fait un flop. Il a fait quelque chose de bien depuis Danse avec les loups ?

Rosco a écrit : ↑mar. juin 17, 2025 12:46 pm Le film fait le choix d un film sans mythe et uniquement sur l arrivé à Ithaque, la lutte pour reprendre le pouvoir et la importance de penelope

Et elle a un vrai rôle, cette fois, Pénélope, ou c'est encore un emploi fictif ? 

C'est un choix étrange, parce que ce sujet pourrait être traité dans plein d'autres situations ou époques "génériques", et que Ulysse traine avec lui tout le corpus de la mythologie. A ce titre, il ne peut que décevoir, quelles que soient ses qualités, par ailleurs.

Falcon Lake (Charlotte Le Bon, 2023) : Bastien, 13 ans, passe l'été avec sa famille au bord d'un lac québécois. Il rencontre Chloé, 16 ans, fille de leur hôte.

L'actrice Charlotte Le Bon réalise ici son premier long métrage dont elle est également scénariste. C'est une adaptation semble-t-il très libre d'une BD de Bastien Vivès que je n'ai pas lue. Une très belle réussite, étonnamment maîtrisée pour un premier essai. Filmée dans un 4/3 granuleux qui, s'il peut sembler un peu poseur arty à première vue est tout à fait adpté à l'ambiance, accompagnée d'une très belle BO, l'histoire navigue entre coming of age sensuel et cruel, film de fantôme (quasi) sans fantômes et peinture réaliste d'un été de vacances d'adolescents.

Sara Montpetit est une révélation dans le rôle de Chloé, dont elle aborde parfaitement les contradictions. J'avais découvert cette actrice dans Vampire humaniste cherche suicidaire consentant où elle était déjà excellente, ici elle est encore meilleure. Le cinéma québécois n'arrive pas forcément jusqu'à chez nous mais j'espère quand même la revoir rapidement.



Tchao Pantin (Claude Berri, 1983) : Lambert, solitaire et alcoolique, travaille de nuit dans une station-service parisienne. Il fait la connaissance de Bensoussan, un jeune dealer. Les deux hommes se lient d'amitié.

Quelle capsule temporelle ! Le casting, le Paris nocturne cradingue, les punks et leur concert de Gogol Premier, la BO de Charlélie Couture, on est dans un monde lointain et à la fois très proche.

La première partie du film fonctionne très bien par son minimalisme, sa radicalité, ses non-dits et je me suis vite attaché à ces trois paumés qui se croisent de nuit en nuit. Dès que l'intrigue vire au Justicier dans la ville j'ai un peu décroché. Le film y perd de sa "ligne claire" auparavant mise en place. Les meurtres de Lambert sont un peu trop facilement justifiés, son monologue face au flic est trop explicatif alors que tout était déjà clair sans paroles, et, évidemment, le vieux gars couche avec la petite jeunette, là c'est carrément hors-sujet.

Attention ça gâche pas le film, qui reste bon, mais c'est quand même une déception après l'ambiance construite dans la première moitié du film. À voir quand même si vous ne le connaissez pas.



But I'm a Cheerleader (Jamie Babbit, 1999) : Megan, lycéenne pom-pom girl en couple avec le capitaine de l'équipe de foot, est envoyée par ses parents dans un camp de conversion pour la "soigner de son homosexualité".

J'ai découvert le film par hasard sur France TV dans le cadre de leur sélection pour le mois des fiertés. Attiré par la présence de Natasha Lyonne (géniale dans la série Orange is the New Black que je regarde en ce moment) dans le premier rôle, j'ai tenté. Étrange visionnage. Le film est une vraie teen comedy lourdingue de son époque, avec des gags navrants dignes de American Pie et en même temps il traite d'un sujet grave et arrive à être pertinent et touchant. Aborder l'homophobie, le coming out et les thérapies de conversion de cette manière est osé, surtout en 1999 où ces sujets étaient encore invisibilisés. Le tout emballé comme un clip fluo et acidulé.

Le résultat est moyen, la faute à l'humour bas de plafond, mais je comprends tout à fait l'impact que le film a pu avoir à sa sortie sur son public et le fait qu'il soit devenu relativement culte. J'ai beaucoup le casting complètement Kamoulox : Natasha Lyonne, Clea DuVall, Melanie Lynskey, Cathy Moriarty, Julie Delpy, Michelle Williams, RuPaul, Bud Cort, à chaque fois qu'une nouvelle gueule apparaissait j'y croyais pas.

Jiohn Guilliann a écrit : ↑mer. juin 18, 2025 7:07 pm J'ai l'impression qu'à chaque fois que j'entends parler de Costner, c'est à propos d'un film qui a fait un flop. Il a fait quelque chose de bien depuis Danse avec les loups ?

Je suis loin d'avoir vu tout ce qu'il a fait depuis Danse avec les loups (1990), mais parmi ceux que j'ai vu, il y a des choses très regardables :

JFK (1991)
Bodyguard (1992)
Un monde parfait (1993)
Wyatt Earp (1994)
Postman (1997)
The company Men (2011)
Le Grand Jeu (2017)
The highwaymen (2019)
Et la série Yellowstone (2018-2024) a fait un carton.

Jiohn Guilliann a écrit : ↑mer. juin 18, 2025 7:12 pmC'est un choix étrange, parce que ce sujet pourrait être traité dans plein d'autres situations ou époques "génériques", et que Ulysse traine avec lui tout le corpus de la mythologie. A ce titre, il ne peut que décevoir, quelles que soient ses qualités, par ailleurs.

Aussi bizarre que ça paraisse, c'est le choix de beaucoup de fictions mythologiques autour de la guerre de Troie. Troie de Wolfgang Petersen était déjà comme ça. Le comic L'Âge de bronze d'Eric Shanower opte aussi pour cette approche, bien qu'il ménage un peu de doute fantastique quelquefois. Etc.
C'est une approche "historicisante", ce qui est un non-sens puisqu'on parle de mythes, mais elle existe et elle n'est pas marginale, en dépit de ses conséquences parfois pénibles (grosses confusions entre mythes et Histoire).

En livre, ru as troie de gemmel ainsi