CasusNO

J'ai terminé le tome 1 du chevalier aux épines :"Le tournoi des preux" par J-P Jaworski
Je me suis un peu accroché après le début avec une longue description de la promenade d'un chat (Dieu sait que j'aime les félins mais tout de même ) qui se termine quand même sur quelque chose d'intéressant, et des descriptions "tolkienniennes" (même pour le maîîîtreeee je saute allègrement les longues descriptions des promenades des hobbits quand je relis le SDA) du paysage pour amener à un changement de personnage... Il faut aussi accepter le côte "livre de lecture à l'ancienne" avec cette impression de devoir aller chercher dans le dico des mots inconnus toutes les 3 pages* (mais j'avoue que j'ai appris quelques expressions savoureuses que je replacerai à l'occasion). Cette dernière tendance disparaît d'ailleurs si l'on excepte les quelques termes techniques liés à la chevalerie/tournois. Cela va avec le thème du roman, aussi n'ai-je pas rouspété, de plus certains mots m'étaient familiers grâce à Pendragon ! (plusieurs séquences du roman font d'ailleurs une magnifique aide de jeu ! Si ce n'est le roman lui-même oserais-je dire).

En résumé : une fois qu'on passe sur ces particularités, le roman est bigrement addictif.   On s'attache au chevalier Aedan et on prend plaisir à le suivre dans ses pérégrinations. Il y a toutefois une grosse ellipse temporelle entre le moment où il suit les ravisseurs d'enfants et le moment où il revient dans le récit. On se croirait dans "Tintin au pays de l'or noir" où le capitaine Haddock surgit comme un diable de sa boîte et où Hergé n'explique absolument pas COMMENT il est arrivé là. J'espère sincèrement une explication dans le tome 2.

Notons la présence d'un certain personnage bien connu du vieux royaume (un gentil monsieur avec un sourire... doré) qui fait une "courte" apparition et qui est narrateur principal dans le début du tome 2 au passage.

Ah et tant que je parle du narrateur. Je n'arrive pas pour le moment à l'identifier et sa présence est à la fois intrigante et agaçante... Intrigante car tant qu'il parle de lui, on aimerait avoir plus d'éléments et agaçante car il interrompt le récit (ce qui est déjà pénible) pour en dire trop ou pas assez...

J'ai donc entamé le tome 2 et si c'est sympa de retrouver Mr B. j'eusse aimé avoir la suite du tournoi... On va voir ce que ça va donner, mais on dirait un peu le PNJ préféré du MJ qui revient dans tous ses scénarios et dont on risque à force de se lasser.




*Dieu merci avec les smartphones une recherche se fait en 2-3 mouvements.

Cuchurv a écrit : ↑mer. juin 04, 2025 12:07 pm J'ai terminé le tome 1 du chevalier aux épines :"Le tournoi des preux" par J-P Jaworski

J'ai plus de goût que toi pour les moments descriptifs du roman, apparemment. Pour moi, ils contribuent au rythme, à la mise en scène et ils imposent une sorte de discipline à mon désir que l'action se poursuive. Jaworski est particulièrement doué, je trouve, pour contrôler le flux de son récit. Un vrai MJ.

Pour le reste, ça m'amuse de retrouver dans les sentiments que tu livres à la fin de cette lecture du premier tome beaucoup de ce que j'avais éprouvé moi-même. Comme toi, je voulais savoir ce qui allait arriver à Aedan, je n'avais aucune envie de le quitter de vue.

Bonne lecture ! Quand tu auras fini, je serai content de partager avec toi certaines impressions sur la trilogie.

Cassius Clef a écrit : ↑mer. juin 04, 2025 5:59 pm [Un vrai MJ.

Je ne commenterais pas le reste, parce qu'il est tout a fait légitime que nous n'ayons pas la même perception de son écriture. Mais ce point, là, me fait réagir parce que c'est peut être ce qui me gène le plus dans ses écrits.

Quand je lis un livre, je n'attends pas une partie de jeu de rôles ou une construction d'univers pour y jouer. J'attends un thème, une histoire, des personnages, une approche, un style efficace pour le genre recherché... C'est peut être là que se trouve le point de rupture entre les amateurs et les gens déçus par Jaworski.

Erwan G a écrit : ↑mer. juin 04, 2025 9:56 pm Quand je lis un livre, je n'attends pas une partie de jeu de rôles ou une construction d'univers pour y jouer. J'attends un thème, une histoire, des personnages, une approche, un style efficace pour le genre recherché... C'est peut être là que se trouve le point de rupture entre les amateurs et les gens déçus par Jaworski.

Par "un vrai MJ", je n'entendais pas que, en lisant Jaworski, j'avais eu l'impression de lire un compte rendu de partie écrit par un maître du jeu. Je soulignais plutôt qu'il y avait une maîtrise du rythme de la narration qu'on trouve chez certains MJ. Mais j'ai bien le sentiment de lire un écrivain.
L'évocation du MJ n'était qu'un parallèle avec l'activité qui nous réunit tous, parallèle d'autant plus facile qu'on sait que Jaworski est en effet un joueur de rôle.

Pour poursuivre le parallèle, je suis plus circonspect sur ses qualités de scénariste, mais ça, je n'en parlerai pas tant que Cuchurv n'aura pas terminé sa lecture.

Les femmes de Stepford, Ira Levin, 160 p, ed J'ai lu, 1976

Sorti au début des années 70 aux états-unis, ce livre surfe sur la question du féminisme et de l'émancipation des femmes.
La fable est sombre, on y suivra Joanna Eberhart, new-yorkaise indépendante qui emménage avec sa famille dans la petite ville de Stepford, avec ses deux enfants. Tous deux sont bien sur ouvert et partage les tâches.
Mais à Stepford, Joanna aura bien du mal à se faire des amis, semblant être tombé dans une merveilleuse banlieux ou les épouses se révèlent de parfaites femmes d'intérieurs accaparées par leurs quotidiens....

L'ouvrage est bref, et comme toujours chez Ira Levin, bien écrit et se lisant sans peine.
le conseillerais-je? Je ne sais pas. Depuis, des romans sans doute plus abouti ont-il été construit et au delà de sa thématique d'autres romans a suspense basé sur les apparences parfaites d'une société sont-ils, aussi, plus puissant.
Mais, le roman est bien ficelé, rythmé, et Joanna est attachante et pour ceux qui s'intéressent soit à l'auteur, soit a l'histoire de la science-fiction, il peut prendre sens.
Je n'ai en tous cas pas regretter ma lecture.

Harfang2 a écrit : ↑jeu. juin 05, 2025 9:41 am Les femmes de Stepford, Ira Levin, 160 p, ed J'ai lu, 1976

Sorti au début des années 70 aux états-unis, ce livre surfe sur la question du féminisme et de l'émancipation des femmes.
La fable est sombre, on y suivra Joanna Eberhart, new-yorkaise indépendante qui emménage avec sa famille dans la petite ville de Stepford, avec ses deux enfants. Tous deux sont bien sur ouvert et partage les tâches.
Mais à Stepford, Joanna aura bien du mal à se faire des amis, semblant être tombé dans une merveilleuse banlieux ou les épouses se révèlent de parfaites femmes d'intérieurs accaparés par leurs quotidiens....

L'adaptation en film sortie en 1975, et qui existe en DVD, est vraiment bien.
Jordan Peele aurai déclaré que c'était l'une de ses sources d'inspiration pour "Get out".

Silenttimo a écrit : ↑jeu. juin 05, 2025 10:42 am

Harfang2 a écrit : ↑jeu. juin 05, 2025 9:41 am Les femmes de Stepford, Ira Levin, 160 p, ed J'ai lu, 1976

Sorti au début des années 70 aux états-unis, ce livre surfe sur la question du féminisme et de l'émancipation des femmes.
La fable est sombre, on y suivra Joanna Eberhart, new-yorkaise indépendante qui emménage avec sa famille dans la petite ville de Stepford, avec ses deux enfants. Tous deux sont bien sur ouvert et partage les tâches.
Mais à Stepford, Joanna aura bien du mal à se faire des amis, semblant être tombé dans une merveilleuse banlieux ou les épouses se révèlent de parfaites femmes d'intérieurs accaparés par leurs quotidiens....

L'adaptation en film sortie en 1975, et qui existe en DVD, est vraiment bien.
Jordan Peele aurai déclaré que c'était l'une de ses sources d'inspiration pour "Get out".

Quand j'ai lu le livre, je me suis fait la réflexion qu'il conviendrait parfaitement à un film.
 

Hier soir j'ai fini de lire Manesh, le premier tome du Sentier des Astres de Steffan Platteau. Cette série m'avait été abondamment recommandée, et un pote m'a prêté ce premier tome qu'il avait en double.

Au final, je suis partagé.

Il y a plein de super choses dans ce bouquin, un world building efficace et vaguement inspiré de l'hindouisme, ce qui change pas mal de la fantasy occidentale classique, une forme de mise en abyme avec deux histoires qui semblent distinctes au départ et se rejoignent à la fin, une dimension "mythes vivants" pas toujours évidente à mettre en oeuvre dans des romans de fantasy (de tête la Compagnie Noire et Malazan furetaient dans ce coin là, de manière pas très convaincante (à mon avis) pour la première et un peu plus pour la seconde). Pour tout dire, ça m'a fait furieusement penser à l'univers d'Exalted vu par le commun des mortels si les Exaltés avaient eu des apparences proto-humaines.

Mais il y a aussi des tics de fantasy qui m'ont franchement agacé, en particulier le lexique qui se veut immersif mais la plupart du temps tombe à plat et m'emmerde. Les phrases à rallonge avec plein de mots en Italique qui n'apportent rien, c'est cliché et c'est gonflant (n'est pas Frank Herbert qui veut). Mais le plus gros point faible, c'est l'interminable longueur de la chose. Je reconnais volontiers que Platteau écrit bien, mais le moins qu'on puisse dire c'est qu'il n'écrit pas efficace. Le récit semble se dérouler à une lenteur d'escargot, et pour tout dire, même si j'avais envie de connaître la fin (tout en sachant que ce n'était pas la fin), je n'en pouvais plus de la mélasse du récit qui s'écoule de manière pâteuse (désolé pour la métaphore foireuse).

Du coup, est-ce que j'ai envie de connaitre la suite, je dirais plutôt oui, mais est-ce que je me sens de m'enfiler 4 tomes de plus de cet acabit (dont trois sortis) pour la connaître ? Pas sûr...

Silenttimo a écrit : ↑jeu. juin 05, 2025 10:42 am L'adaptation en film sortie en 1975, et qui existe en DVD, est vraiment bien.

Il faut par contre éviter la version de 2004, Et l'homme créa la femme, qui est très mauvaise.