Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

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Erwan G
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Re: Des meurtres qui font du bien

Message par Erwan G »

Sammael99 a écrit : lun. mai 26, 2025 5:30 pm
sherinford a écrit : lun. mai 26, 2025 5:11 pm Hilarant et complètement tordu, ce roman forme un très bon plaidoyer pour vivre sa vie en pleine conscience, en prêtant attention à l’équilibre précaire entre équilibre professionnel et vie privée… Je vous le recommande, ne fut-ce que pour les portraits de mafieux dont on peut aisément s’inspirer pour des jeux de rôles policiers.

Ca fait partie des rares bouquins récemment que j'ai abandonnés au bout d'un tiers environ.

J'ai trouvé tous les personnages plus détestables les uns que les autres.

Je n'ai vu que la série tirée du bouquin (dont le titre est débile, puisque c'est Meurtres zens) et j'ai eu du mal à accrocher.
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Morningkill
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Re: Des meurtres qui font du bien

Message par Morningkill »

Erwan G a écrit : lun. mai 26, 2025 11:52 pm
Sammael99 a écrit : lun. mai 26, 2025 5:30 pm
Ca fait partie des rares bouquins récemment que j'ai abandonnés au bout d'un tiers environ.

J'ai trouvé tous les personnages plus détestables les uns que les autres.

Je n'ai vu que la série tirée du bouquin (dont le titre est débile, puisque c'est Meurtres zens) et j'ai eu du mal à accrocher.

aaarf, je voulais la tenter avec ma femme, en espérant trouver des persos méchants mais appréciables ( à la breaking bad), ca parait compliqué.
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Erwan G
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Message par Erwan G »

Il y en a un de sympa. Il ne dit d'ailleurs quasiment jamais rien.
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Message par fafnir »

Suite à la fermeture des Moutons électriques (liquidation judiciaire début avril) le mercato conduit Jaworski chez Denoël et Platteau chez Au Diable Vauvert.

Mais surtout, on apprend dans cet article que la suite (et fin j'espère) du Sentier des Astres est prévue pour octobre 2026.

https://m.livreshebdo.fr/article/apres- ... t-retrouve
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Ganelon
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Message par Ganelon »

Mars la Rouge m'est tombée des mains, tellement c'est mal écrit/traduit, va savoir. Psychologie de bazar, clichetons misogynes et racistes (chez ce plouc de Howard je m'en fous c'est rigolo mais là bon), intrigue peut-être intrigante, je ne le saurais jamais, je n'ai plus 15 ans, je ne veux pas mourir ce livre en main.
Le Ministère de la Peur de Graham Greene, nlle trad de Claro. "Roman d'espionnage" qui m'a beaucoup rappelé Adieu ma Jolie de Chandler par sa structure complètement onirique. C'est très bien et j'espère que Claro va traduire d'autres Greene. Son éreintement en post-face de la précédente traductrice Martine Sibon n'est pas élégant mais probant, puisque je me suis échoué dans Le Fond du Problème très bien nommé, récit torpide d'un couple en coma cérébral aux colonies..
Je rigole en lisant Voyage en Grande Garabagne et autres textes de Michaux dans lequel il décrit une contrée qui ne diffère de la nôtre qu'au gré d'anamorphoses incisives. Je me marre aussi avec les Histoires d'Arno Schmidt, un allemand énervé qui serait un Flaubert surpressé contemporain de Fassbinder.
Bientôt Malpertuis de Jean Ray, rien lu de Jean Ray. On va voir. La couverture est très belle.
Terminé La Ligne d'Appelfeld, apologie pour une vie en train à laquelle je souscris. Zenatti est une très bonne traductrice.
Bien traduire est une bonne action.
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Erwan G
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Message par Erwan G »

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LE SILENCE
Denis Lehane

J’ai eu une mauvaise expérience avec Denis Lehane. L’aube d’un pays m’a laissé de marbre. Si la question historique (la naissance d’un syndicat policier, sa perception dans la hiérarchie et les difficultés rencontrées par la police de Boston à la sortie de la première guerre mondiale) était intéressante, ni les personnages, affreusement caricaturaux, ni l’histoire n’étaient intéressants. J’ai quand même voulu voir s’il s’agissait d’une mauvaise rencontre ou si Denis Lehane n’était pas un auteur pour moi. Gallemeister a beaucoup communiqué sur ce livre, proposant même d’en faire un livre pour la fête des mères. Alors, je me suis plongé dedans.

Marie Pat est issue de South Boston. Born & raised, comme on dit. Elle a eu deux enfants, Noel, l’ainé, qui a connu la guerre du Vietnam et la déchéance de l’héroïne, vendue par son meilleur ami, le dealer du coin, beau fils du caïd local, Marty l’Irlandais, et Jules, qui va bientôt fêter ses 18 ans. Nous sommes en 1974 et un juge vient d’ordonner la fin de la ségrégation raciale, en ordonnant le mélange des lycéens des quartiers noirs et irlandais. Un tirage au sort a eu lieu et la moitié des lycéens devra prendre le bus, quitter South Boston pour aller dans le quartier noir, tandis que des gens du quartier noir iront dans le lycée de South Boston. Sauf que la population de South Boston ne veut pas de ce busing, ce transfert de lycéen par bus qui menace leur milieu, leur façon d’être. Ici, tout le monde connait ses voisins, les enfants et les parents de ses voisins. On vient du même quartier, du même environnement et on a les mêmes valeurs. Comme celle de respecter et d’obéir à Marty, le chef de la pègre locale. Mais voilà que, à quelques jours de la rentrée des classes, Jules sort un soir et ne rentre pas. Pendant une nuit, un jour, puis deux puis trois… Le soir de la disparition de Jules, Auggie Williamson, le fils d’une collègue de travail de Mary Pat, Dreamy, est retrouvé mort. Accident ? Meurtre d’un jeune homme noir venu à South Brooklyn ? Etait-il un dealer ? Mary Pat se met alors à la recherche de sa fille, sa disparition semblant avoir un lien avec le meurtre d’Auggie. En tout cas, ces deux événements sont concomitants et une partie des acteurs sont les mêmes. A la méthode irlandaise de South Boston, Mary Pat va chercher à comprendre.

J’ai trouvé ce livre beaucoup moins naïf et artificiel que l’Aube d’un pays. Les personnages sont plus convaincants. Mary Pat, par exemple, est pleine de contradictions, mais de contradictions qui font sens. Les différents personnages s’expriment réellement selon leur nature et les causes de leur présence dans le livre et non pas par facilité. L’amitié entre noirs et irlandais n’est pas aussi facile et se heurte à la réalité des événements. Les choix de Mary Pat s’expliquent aussi parfaitement au vu de ce qu’elle est. Personne n’est totalement gentil, même le plus gentil des gentils, Bobby l’enquêteur, connait ses faiblesses, ses erreurs et ses doutes. Outre l’histoire, les personnages, Denis Lehane se permet aussi de prendre position sur des sujets qui ne sont pas simplement « c’est pas bien de pas aimer les noirs » et « les irlandais sont comme cela parce qu’ils n’ont pas eu le choix ». Le choix, tout le monde l’a dans le livre et tout le monde ne fait pas systématiquement le bon ou celui qu’il s’impose de par l’image que le personnage a de lui.

Un roman noir, difficile, qui parle de racisme, de mort, de la difficulté d’être parent, de l’angoisse que cela génère nécessairement, des limites de cette parentalité, de nos échecs, des héritages qu’on ne voulait pas mais qu’on a quand même, de peurs, de doutes, d’humanité. Un chouette livre, ni trop long, ni trop court et loin d’une espèce d’happy end artificielle. Cela m’avait poussé à croire que l’Aube d’un pays était un roman très ancien de Denis Lehane. Il ne date que de 2009, mais quel changement entre les deux. Le type de changement qui me donne envie d’aller voir si l’Aube d’un pays est un roman typique ou une simple erreur de parcours, un livre écrit pour Hollywood et non pour des lecteurs, contrairement au Silence.
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Message par vermer »

Ganelon a écrit : mar. mai 27, 2025 2:01 pm [Bientôt Malpertuis de Jean Ray, rien lu de Jean Ray. On va voir. La couverture est très belle.
Malpertuis c'est tres bien, tu peux faire les Contes de whisky et les Contes noirs du Golf apres...
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Message par Ganelon »

Il me guette sur mon chevet.
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Message par Jiohn Guilliann »

Je l'ai lu au collège. Aujourd'hui encore, je me demande ce que ce bouquin faisait dans un CDI de collège, tellement il n'est pas pour cette tranche d'âge. Cela dit, il m'avait impressionné, à l'époque.
Pour la petite histoire, c'est aussi à ce CDI que j'ai emprunté des livres comme Ubik, Glissement de temps sur Mars (deux Dick), Demain les chiens, La Forêt de Cristal de Balard, les Chroniques Martiennes... Bref, que du bon classique de SF :-)
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Silenttimo
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Message par Silenttimo »

Je cherche l'auteur et / ou le nom d'une nouvelle/ récit court (et le nom du recueil dans lequel se trouve ce récit), probablement du XIXe siècle.

C'est un récit fantastique dans lequel un objet procure rapidement de la chance / fortune, mais il faut le revendre à un prix inférieur à celui auquel on l'a acheté (et en informer l'acheteur) parce que si on l'a en possession à sa mort, on est maudit / va en enfer.

Le narrateur (il me semble) a eu cette chance de le posséder, a tout gagné, mais a ensuite eu des revers de fortune.
L'objet est à un prix si bas qu'il ne veut plus l'acheter de nouveau de peur de pourrir en enfer, jusqu'à ce qu'il apprenne qu'un petit archipel du Pacifique dispose d'une monnaie qui a une valeur très basse, et il se décide à le racheter pour se refaire puis aller le vendre dans cet archipel.

Du coup, l'objet en question en devient une sorte de métaphore de drogue à effet euphorisant immédiat mais dont il faut vite décrocher.

J'ai checké rapidement les nouvelles fantastiques de Poe / Wilde / Doyle / Gautier, mais je n'ai rien trouvé qui m'évoque cette nouvelle.
Cette nouvelle m'avait marqué, et je suis curieux de la relire près de 40 ans plus tard.

Si quelqu'un a la réponse, je lui en saurais gré ! :rock
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Message par Ramentu »

Silenttimo a écrit : jeu. mai 29, 2025 1:25 am Je cherche l'auteur et / ou le nom d'une nouvelle/ récit court (et le nom du recueil dans lequel se trouve ce récit), probablement du XIXe siècle.

C'est un récit fantastique dans lequel un objet procure rapidement de la chance / fortune, mais il faut le revendre à un prix inférieur à celui auquel on l'a acheté (et en informer l'acheteur) parce que si on l'a en possession à sa mort, on est maudit / va en enfer.

Le narrateur (il me semble) a eu cette chance de le posséder, a tout gagné, mais a ensuite eu des revers de fortune.
L'objet est à un prix si bas qu'il ne veut plus l'acheter de nouveau de peur de pourrir en enfer, jusqu'à ce qu'il apprenne qu'un petit archipel du Pacifique dispose d'une monnaie qui a une valeur très basse, et il se décide à le racheter pour se refaire puis aller le vendre dans cet archipel.

Du coup, l'objet en question en devient une sorte de métaphore de drogue à effet euphorisant immédiat mais dont il faut vite décrocher.

J'ai checké rapidement les nouvelles fantastiques de Poe / Wilde / Doyle / Gautier, mais je n'ai rien trouvé qui m'évoque cette nouvelle.
Cette nouvelle m'avait marqué, et je suis curieux de la relire près de 40 ans plus tard.

Si quelqu'un a la réponse, je lui en saurais gré ! :rock
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Message par Silenttimo »

@Ramentu : ah, merci merci merci :pri , je vois que mon souvenir restait tout de même assez précis !

Je vais tâcher de trouver le recueil dans lequel c'est publié.

:yes:
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Message par Ramentu »

Silenttimo a écrit : jeu. mai 29, 2025 8:34 am @Ramentu : ah, merci merci merci :pri , je vois que mon souvenir restait tout de même assez précis !

Je vais tâcher de trouver le recueil dans lequel c'est publié.

:yes:

Il est disponible sur Gutenberg, si jamais :)
https://www.gutenberg.org/ebooks/329
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Message par Harfang2 »

Le testament français, Andreï Makine, Mercure de France, 1995

Encore un chemin de lecture dut au hasard et qui a d'ailleurs faillit n'arriver nul part. Oui, il s'en est fallut de peu que je ne passe à autre chose durant les parties I et II.
Oh! Non qu'elles soient mal écrites, bien au contraire. Elle sont, belles, douces, émouvantes. Ces étés d'enfance dans la russie Stalinienne auprès d'une grand-mère française perdu dans la steppe, ces étés français ou la langue et quelques reliques parcellaires parlent d'un ailleurs magnifiés et, bien qu'il n'en sache encore rien, déjà disparu.
Oui, j'ai bien faillit arrêter.
Et puis, l'enfant devient adolescent. L'identité doit se préciser. La réalité rattrape dans sa tristesse et sa médiocrité. Une rébellion, sans doute, un peu. Mais toujours ce lien qui ne cessera jamais ni avec la langue, ni avec sa grand-mère, a quelque âge que ce soit. Qu'elle soit réélle ou souvenir magnifié.

J'ai trouvé le propos très fin, l'écriture belle, et dans ce déroulé, contemplatif, tranche parfois des saillies brutales, des constats abrupts.

J'ai aimé ce roman, qui témoigne d'une sensibilité subtile, parfois tranchante, et, je suis déjà curieux de lire un autre ouvrage de Makine.

les éléments qu'il livre crûment sur l'âme russe, lui qui se sent entre deux âmes et deux langues, résonne d'ailleurs en ces temps où la Russie renoue avec l'ombre (si tant est qu'elle l'ait, un jour, quitté)
Plurima leges, pessima republica
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