CasusNO

Impressionnant

Nous avons actuellement un débat sur le fil des Règles Maison de l'Anneau Unique concernant les objets "magiques" et les façons d'y accéder. Cela concerne spécifiquement L'Anneau Unique côté règles, mais l'aspect narratif et sa mise en scène peuvent vous intéresser ici.
Je vais donc copier ci-dessous l'anecdote que j'expose là-bas, tout en ajoutant d'autres points plus bas.
 

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J'ai fait découvrir un objet fabuleux (voir supplément Fondcombe/Rivendelll) à un seul de mes PJ (Brand à nouveau...), mais j'ai scripté cette découverte, je l'ai préparée en amont (une affiche avec un titre peu rassurant), précédé de rêves prémonitoires, mis en place une scène originale et mystérieuse avec un esprit apparu en rêve sortant des eaux alors que le PJ somnolait près d'un étang. Il en a déduit que l'objet devait l'attendre au fond de l'étang, a dû convaincre ses camarades de suivre son intuition (alors que la situation dans la région était tendue et qu'ils craignaient d'être rattrapés à tout instant), et a passé plusieurs heures à plonger en vain. Juste avant que ses camarades ne le forcent à abandonner, il a fait un dernier essai et est parvenu à sortir l'épée des eaux... (c'est un test étendu qui a eu lieu sans que le joueur sache si c'était en pure perte, pas un cadeau de ma part sur un coup de tête)
L'arme est là depuis une éternité, abîmée elle nécessite d'être réparée.
Le PJ s'est rendu chez un Maître du Savoir pour obtenir des informations, puis a emprunté des outils rares de facture naine pour la reforger au cours d'une Phase de Communauté.

Au final, le joueur est infiniment plus attaché à son objet fabuleux que s'il avait payé des XP pour l'avoir. L'objet s'inscrit dans l'histoire, et son nom a été retenu par toute la table. Ce n'est pas un événement anodin. Il respecte tellement sa découverte qu'il a décidé de ne pas la sortir du fourreau tant qu'il ne croiserait pas la route d'un adversaire qui en serait digne.

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Il me semble primordial de donner de l'importance à chaque objet précieux possédé par les PJ, et quoi de mieux que de fournir au joueur concerné une belle illustration de l'objet concerné ? Au recto l'image, au verso sa description, son histoire (passé de l'objet, création,  propriétaires successifs, hauts faits d'arme), et enfin ses capacités spéciales au fur et à mesure de leur découverte. 
Planche A5 plastifiée, éléments sous forme d'étiquettes autocollantes ajoutés au dos au fur et à mesure de leur obtention.

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Cadeau reçu par Frór des mains du Roi Dáin II pour avoir sauvé la vie de Balin et Óin (3ème épisode).


 

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Cadeau reçu par Brand des mains du Roi Bard pour avoir sauvé la vie de Balin et Oin (3ème épisode).


 

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Héritage familial accordé à Everard.


 

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Présent de Bain à son fils Brand.
 

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Bouclier passé de père en fils depuis des générations dans la famille Beausourire.


 

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Voilà les objets rares qu'ils ont obtenu au cours de 27 séances (en dehors des objets de qualité qui n'ont pas autant de prestige).
Chacun est précieux aux yeux de chaque joueur de part sa rareté (si Brand en possède plusieurs, Heva et Fundin n'en possèdent aucun), mais aussi grâce aux mises en scène dont chacun bénéficie. Pas uniquement lors de son obtention, mais aussi plus tard, en faisant des descriptions plus colorées axées sur l'objet quand il est utilisé et que le joueur obtient une réussite extraordinaire ou un exploit épique. Il faut faire des efforts du côté MJ, mais cela en vaut largement la peine.
 

Je trouve aussi qu'avoir un objet puissant, sans l'introduire dans l'histoire, c'est pas vraiment immersif. Alors les joueurs seront contents parce qu'ils ont un objet intéressant, mais il ne sera relié à rien et le terme de récompense ne sera dépendant que de leurs XP et non de leurs actions et de leurs rapports aux autres peuples.

À 7 joueurs, pas sûr que je m'amuse à en faire autant que toi, mais ça reste passionnant.

Votre affiche de séance




« Une affiche de séance ? Pourquoi faire ? »
Une affiche sert en premier lieu à transmettre des informations. Si on peut communiquer de multiples façons, l'affiche permet de le faire de manière plus marquante. Elle valorise ses partenaires de jeu si on indique leurs (pré)noms. Elle permet de faire passer des indices sur les événements à venir, de mettre dans l'ambiance ses joueuses et joueurs avant même de démarrer la partie. Quand on la communique via une liste de diffusion ou un réseau social, elle provoque parfois des discussions entre les participants sur la base du titre de l'épisode ou de l'illustration, ce qui permet d'entretenir l'envie de reprendre la partie et de s'y mettre au plus vite.
Enfin elle permet de garder une trace de l'événement, et de déclencher des souvenirs des scènes principales jouées au cours de l'épisode de manière plus simple et rapide que la relecture d'un CR (que l'on n'a pas toujours eu le temps de rédiger...).


« Une affiche, ça prend trop de temps ! »
C'est vrai que la conception de la base nécessite du temps (recherches, essais), mais une fois celle-ci établie, les suivantes prennent moins de cinq minutes chacune. Une fois que l'on est décidé sur les éléments variables bien entendu : l'illustration, le titre de l'épisode et la date de la séance. 


« J'y connais rien, et de toute manière je n'ai pas les outils pour le faire ! »
Le but de ce message en deux parties est de fournir tout le nécessaire (outils compris), et de démontrer qu'il suffit d'un peu de bonne volonté pour se lancer. J'expose ici ma méthode découverte en auto-didacte par tâtonnements. Il y en a d'autres, et peut-être même des meilleures. Mais en tout cas si vous êtes intéressés vous trouverez de quoi vous amuser dans la deuxième partie de ce message  ;)






(à suivre...)

Rhaaaa ce teasing

Nous venons d'atteindre la page qui répond à tout 
(et de dépasser les 20 000 lectures en 10 semaines ce qui me laisse sans voix)

Trop fort Ghorin 
Respect 

Composition d'une affiche

Une affiche est composée de différentes couches superposées nommées calques : le cadre, le titre, les participants, l'illustration, le nom de la campagne, le logo du jeu, le ticket indiquant la date et les horaires de la séance, etc.
Le principal intérêt de procéder de cette façon est de pouvoir changer uniquement les éléments variables affiche après affiche, sans avoir à refaire tout le travail à chaque fois.



Une fois que l'on a fini, il nous suffira d'aplatir tous les calques (on se retrouve avec une seule couche) de façon à obtenir une image moins encombrante que l'on peut diffuser facilement.






Quel outil ?

Il en existe plusieurs. Personnellement j'utilise Paint.NET (à ne surtout pas confondre avec Paint de Windows) qui a plein de mérites, dont le principal est d'être facile à prendre en main même si l'on n'y connaît rien, de disposer d'extensions intéressantes, ainsi que de tutoriaux permettant d'apprendre à se débrouiller rapidement. Personnellement je me suis débrouillé sans tutos, mais ça peut être plus confortable si vous n'avez jamais utilisé de logiciel de traitement d'images.
De plus vous pouvez essayer Paint.NET sans limite de temps ni de fonctions.


Les composants des affiches de Ténèbres sur la Forêt Noire
Pour obtenir l'affiche suivante nous allons avoir besoin de...


D'un cadre


Du titre de la campagne


D'un ticket modifiable


D'un logo


De différentes polices de caractère

• Dumbledor (titre et numéro de l'épisode, date dans l'univers)
  
• Livingstone (prénoms des participants)
  
• Perpetua Titling MT (horaires et date réelle sur le ticket)
  

(à suivre...)
(oui, j'avais annoncé en deux messages, mais on m'appelle sur une autre ligne  )

arghhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh !
@Ego' , mais quelle bonne idée ce tutoriel ! Merci mille fois !

@Ecorce

Ecorce a écrit : ↑ven. nov. 17, 2017 10:22 am(...) Mais à partir de 5 joueurs (dans mon cas jusqu'à 7 !), je comprendrais tout à fait que certains ressentent de la jalousie, l'impression que j'ai des préférences en terme de joueurs... ce que le hasard règle parfaitement, quitte à programmer si seuls un ou deux PJ n'ont pas encore d'objets (et ça passerait beaucoup mieux ainsi).

L'impartialité est un des critères essentiels a prendre en compte, c'est certain.

Ce qui suit n'est pas la solution magique, juste l'exposition d'une méthode qui marche bien à ma table. Dans chacun de mes sondages de fin de séance, c'est un des cinq critères sur lesquels mes partenaires me notent à ma demande. Ca me permet de détecter rapidement toute défaillance de ma part à ce sujet. De prévenir plutôt que d'avoir à guérir (parfois trop tard). Ca arrive que l'un ou l'autre déplace ce curseur d'exemplaire à satisfaisant (ce qui est déjà un signe), et très rarement (heureusement) de satisfaisant à insatisfaisant. Que ce soit à tort ou à raison importe finalement moins que de savoir pourquoi ce joueur ressent le besoin d'activer ce voyant d'alarme. On en discute, on se met d'accord, individuellement puis en groupe, et ça repart.

J'ai six PJ principaux, et quelques PJ secondaires. Bien entendu je ne peux pas à la fois rendre les objets fabuleux rares, mystérieux, enchanteurs, et à la fois les distribuer en en filant un à chacun. Ni en même temps, ni même un par séance, ou un par scénario. Je considère même que la "rencontre" avec l'objet peut ne pas se passer (l'exemple au dessus avec Brand et Turambar où le PJ aurait très bien pu décider de ne pas chercher l'objet, voir échouer son test étendu). Cette incertitude, diamétralement opposée au passage de commande des récompenses de LAU, permet aux joueurs d'accorder une valeur inestimable à chacun des objets fabuleux. Et ça n'a pas de prix.

Mais comment équilibrer l'attention que l'on accorde à chaque PJ ? A mon avis il faut inclure dans la formule tous les autres composants qui permettent de construire une bonne histoire. En accordant une position sociale et des attentions enviables des puissants à l'un. Ou en accordant l'intérêt du petit peuple à l'autre. Ou en mettant en lumière les actes martiaux d'un tel. Ou les connaissances et la sapience d'un quatrième. Ou la truculence d'un cinquième. Ou les contacts, la famille, les amis. Etc.

En braquant "les caméras" sur un personnage sans attendre forcément qu'il agisse, on met en valeur la joueuse ou le joueur. Et c'est amplement suffisant pour qu'ils ne se jalousent pas les uns les autres. Le plus difficile c'est d'arriver à déterminer l’élément qui leur fera vraiment plaisir, puisque nous n'avons pas tous les mêmes attentes autour d'une table. Et souvent "l'objet magique" n'est qu'un pis aller que l'on apprécie par défaut lorsque l'on est frustré de ne pas avoir obtenu ce qui nous aurait vraiment comblé. Comme dans la vraie vie...
 

Bonjour à tous 
Merci pour vos conseils qui sont très important pour moi.
Merci Ego pour tes aides de jeu précieuses et tes retours vraiment sympa.
Quelle belle communauté.
Passé un excellent week end de JDR je l'espère.
Peace 

Ego' a écrit : ↑mer. nov. 15, 2017 11:11 am


Chronica Feudalis  est une perle. Didactique, élégant, joliment illustré.
 

Dés variables. Pool de dé multiples où l'on regarde le meilleur. Aspects.
Je viens de me plonger dedans, et j'ai un peu l'impression d'être "comme à la maison" dans ce système. Par contre je me posais la question, est-ce que le système serait assez "gritty" pour des perso débutant ? LAU est rude au tout début : perso, ils sont toujours sortis de premiers combats en étant aux portes de la mort. Est-ce qu'avec Chronica le rendu ne sera pas "plus héroïque" ?

Ego' a écrit : ↑mer. nov. 15, 2017 10:36 amEn prenant dégâts maximum de l'arme (et non la moyenne) il faudrait prendre HP maximum ( et non la moyenne) pour faire une comparaison correcte.

Donc l'Orque aurait 22 HP au lieu de 15 (2d8+6).

Perso je prendrai la moyenne partout (arme comprise), ce qui évite l'effet "sac à PV".

En mixant l'idée d'Avangion et la mienne, si l'on considère qu'à chaque palier on augmente les dégâts de la moitié du max de l'arme, et qu'on accorde le bonus de Force une seule fois (ce qui respecte le principe des règles de D&D5), cela revient à dire qu'une épée d8 avec Force +3 fera face à un Orque CA13 :

• :​​​​​​ 7 de dégâts (4+3) en obtenant un 13+ (CA13)
  
• 11 de dégâts (4+4+3) en obtenant un 18+ (CA13+5)
  
• 15 de dégâts (4+4+4+3) en obtenant un 23+ (CA13+10)
  

l'Orque PV 15 ne tombera donc que rarement en un seul coup d'épée.

Reste l'effet des critiques à définir avec un tel mécanisme... 

et si on prenait la différence entre le résultat pour toucher et la CA comme point de dégats en plus ?

qu en pensez vous ? par exemple un 23 par rapport à une AC 13 donnerait +10 de dégats