Cuchurv a écrit : ↑jeu. mai 15, 2025 3:18 pm
ai un peu l'impression que l'auteur se "regarde écrire"
J'ai plutôt l'impression qu'il écrit comme Jean-Paul Sartre : une main pour l'écriture, une main pour le caleçon.
De mon coté, j'ai continué les aventures de John Carter d'Huile.
LE GUERRIER DE MARS
Le Cylce de Mars 3
Edgar Rice Burrough
Nous avions laissé John Carter dans le pays des hommes noirs, avec Dejah Toris enfermée dans une pièce du Temple du soleil qui ne peut s’ouvrir qu’au terme d’une année, alors que Thuvia de Ptarth tentait d’empêcher la fille de Mataï Shang, le chef des Therns (les seuls à avoir un nom et pas une couleur) d’assassiner l’épouse du héros.
Depuis, John espionne ceux qui semblent s’être ralliés au Xador noir, mais dont il n’est pas convaincu de l’honnêteté. Il décide donc, un jour, de prendre Thurid en filature avec son fidèle ami Woola, le calot martien. Ils vont, grâce à Thurid, retrouver Mataï Shang et découvrir que les deux hommes veulent sortir les trois jeunes femmes de la prison d’Issus, la déesse lynchée par son peuple. John arrivera trop tard pour empêcher cet enlèvement et suivra la trace de Thurid et de Mataï Shang jusqu’à la forêt de Kaol, qui abrite des hommes rouges restés fidèles à la foi antique. Alors qu’il doit être exécuté pour hérésie, il rencontre le Jeddak de Ptarth, Torkar Bar, qui prend sa défense. Thurid, Mataï Shang et les trois jeunes femmes, s’enfuient précipitamment vers le pôle nord. John Carter et Tokar Bar le prennent en chasse et découvrent que les hommes jaunes ne sont pas simplement une légende : ils ont existé et existent encore sur Mars.
Outre la polychromie de la société martienne qui pourrait préfigurer le drapeau arc en ciel, on retrouve John Carter dans une aventure picaresque et enlevée. Il n’y a pas une minute de perdue, pas le temps de reprendre son souffle que l’on est déjà sur un nouveau rebondissement. Et tout y passe : la furtivité, les déguisements, les combats, les risques de mort ou de défaite, les sauvetages in extremis, les femmes belles, les hommes libidineux, les gadgets technologiques, l’amitié virile à la spartiate. Je pense que, au lieu de faire 300, Snyder aurait dû faire un guerrier de mars. Il y aurait eu autant d’effets spéciaux, autant de muscles, autant d’huile pour les faire luire et le même sous-entendu gay friendly, avec une petite ouverture sur les femmes. Mais il est vrai que, comme toutes les sociétés pudibondes, il est plus facile d’oindre des hommes musclés qui « combattent épaule contre épaule » même lorsqu’ils sont seuls, le soir, dans des cachots, d’y ajouter les chaines et autres lanières de cuir si choyés par le milieu sado maso et de laisser les gens comprendre, à demi-mots, le contenu sexuel de leurs images. Ah, tu nous manques tant, Chang Cheh…
Euh, nous parlions donc du Guerrier de mars, le troisième tome des aventures de John Carter qui vient finir un premier cycle dans les aventures martiennes. En effet, la fin laisse la porte ouverte à son successeur, son fils Carthoris (oui, oui, le mélange entre Carter et Thoris, mais quoi de plus étonnant pour un enfant né d’une femme non mammifère (elle pond des œufs) et d’un homme normal, bien que sacrément beau, surtout quand il est plus qu’à moitié nue et oint d’huil… je m’égare à nouveau. Mais surtout, Mars est présenté dans son ensemble. Nous avons parcouru ses déserts, sa vallée mythique de Dor, le pôle Nord, le monde souterrain…. Nous avons rencontré toutes les couleurs d’hommes et John Carter et sa princesse sont réunis. Difficile de dire du mal de ce roman d’aventure qui maitrise parfaitement le genre, même si, comme l’on peut s’en douter, le kitsch n’est jamais très loin, sans être non plus réellement présent.
En tout cas, le temps est venu d’une pause : autant les aventures et l’univers me plaisent, autant je ressens le besoin de couper pour ne pas risquer l’indigestion. Mais aussi pour avoir le plaisir de retrouver cet univers et de pouvoir faire connaissance de la Deuxième Femme la Plus Belle de Mars, la première étant la mère de l’amant de la seconde.