CasusNO

Sammael99 a écrit : ↑mar. oct. 08, 2024 9:43 am

rougepied a écrit : ↑jeu. oct. 03, 2024 7:35 am

Sammael99 a écrit : ↑mer. oct. 02, 2024 6:35 pm Fabfab et toi aimez trop le rock déprimant, c'est tout ;-)

Pour un gars qui a écouté tant de blues, c'est assez ironique de trouver les autres musiques déprimantes.

"The Blues ain't about feeling better. It's about making other people feel worse, and making a few bucks while you're at it." - Bleeding Gums Murphy

Bon, on en a déjà parlé, et tu sais ce que j'en pense: le blues n'est pas par essence une musique déprimante, même si certains blues sont sinistres.

Belphégor a écrit : ↑mer. oct. 16, 2024 10:05 am J'aurais une demande un peu spéciale, est-ce qu'il existe des groupes qui mettent en musique des poèmes épiques tel que Gilgamesh, Beowolf, L’Iliade, l'Odyssée, l’Enéide voir même la divine comédie ou le paradis perdu ? parce qu'il me semble que ces textes étaient censés être chantés à la base ? Ma demande s'applique aussi aux chansons de geste, typiquement celles de Roland ou encore la geste arthurienne.

Belphégor a écrit : ↑mer. oct. 16, 2024 10:05 am J'aurais une demande un peu spéciale, est-ce qu'il existe des groupes qui mettent en musique des poèmes épiques tel que Gilgamesh, Beowolf, L’Iliade, l'Odyssée, l’Enéide voir même la divine comédie ou le paradis perdu ? parce qu'il me semble que ces textes étaient censés être chantés à la base ? Ma demande s'applique aussi aux chansons de geste, typiquement celles de Roland ou encore la geste arthurienne.

Tybalt (le retour) a écrit : ↑sam. oct. 19, 2024 1:26 pm Pour des récitations musicales de l'liade et de l'Odyssée, il faut voir le travail de Philippe Brunet (et de l'ensemble Démodocos, ensemble musical et théâtral). Qui ne tient pas de la reconstitution rigoureuse à 100% comme ce que fait l'ensemble Kérylos, mais qui forme une belle inspi (indépendamment du fait qu'à titre personnel c'est pas ma came préférée). Exemple avec cette vidéo.

L'ensemble Kérylos ne contient pas d'Homère car ce groupe, en lien avec des universitaires spécialistes du sujet comme Annie Bélis, ne met en musique que des partitions antiques réellement retrouvées et pas de la "musique inspirée de". Et on n'a pas (à ma connaissance) retrouvé de notation musicale grecque antique qui montrerait comment les aèdes des VIIIe-VIe siècles av. J.-C. s'accompagnaient pour réciter/improviser les poèmes épiques.

[…] l’ère du streaming [a] facilité l’accessibilité aux œuvres et paupérisé les artistes, et restreint notre goût pour les musiques rares et insolites. […]

Paradoxale diminution de l’offre

[…] comme le savent trop bien les mélomanes, la pléthore culturelle en ligne est une sacrée chimère. L’accessibilité aux œuvres du monde entier a certes été facilitée, ô combien, par Internet et le streaming, depuis ce que le critique Simon Reynolds désigne comme « l’ère de la rareté », quand la découverte d’un artiste exigeait un investissement inévitablement conséquent de temps, d’énergie et de moyens et la quête d’un disque ou d’un film sous sa seule forme possible, la forme matérielle, pouvait durer des années et motiver des voyages à l’autre bout du monde. Mais la mainmise progressive de grandes entreprises sur les outils permettant l’accès aux œuvres, et les médias qui les doublent pour en éditorialiser les contenus surabondants, a pour effet une paradoxale diminution de l’offre qui, on peut le prédire, devrait se poursuivre crescendo.

Car derrière la séduisante perspective d’accéder à toute la musique du monde en un clic et au prix d’un abonnement modique à Spotify ou Apple Music se cachent des intérêts contradictoires avec cette utopie : comme on l’a écrit, et réécrit, les revenus générés par le streaming musical sont de plus en plus concentrés en temps et autour d’un nombre d’artistes limité, et la conséquence évidente est la mise au ban de facto d’une part immense des quelque 100 000 nouveaux morceaux déversés quotidiennement sur les serveurs des plateformes. En janvier, la société Luminate, spécialisée dans l’analyse de données de la musique en ligne, estimait qu’un quart de la musique disponible sur les principales plateformes de streaming n’avait pas été écoutée une seule fois, et que cette proportion était en augmentation constante depuis les lancements de Spotify et cie.

Aussi, même à considérer qu’Apple, Spotify, Amazon et Deezer continuent de financer l’entretien de leurs énormes bases de données par intérêt, en ce qui concerne les artistes plus populaires (la part des écoutes de chanson dites « de catalogue », c’est-à-dire hors nouveautés, n’a cessé d’augmenter au fur et à mesure que l’usage du streaming rentrait dans les mœurs) ou pour maintenir leur façade d’alliés de la création, en ce qui concerne les artistes plus confidentiels, l’offre considérable des plateformes de streaming musical demeure considérablement incomplète. Du fait de leur fonctionnement, en contradiction avec un quelconque fantasme complétiste, une majorité de la musique enregistrée et commercialisée sur support physique depuis l’avènement de l’industrie musicale en est absente. La plupart des amateurs de jazz, pop, metal, musique électronique ou musique classique ayant conservé, par flemme ou résistance, tout ou partie de leur discothèque à la maison et qui sont également abonnés à une plateforme de streaming ont pu aisément s’en rendre compte : souvent, un disque ou une chanson qu’ils y recherchent ne s’y trouvent pas.