OH CASUS !
Est-ce que tu es en forme ?
- Ouaaaaaiiiiis...
Est-ce que tu sens le shred en toi ?
- Ouuuaaaaaiiiiis...
Est-ce que tu veux fracasser la salle ?
- Ouuuaaaaiiiis...
ALORS VOILÀ LE C-R DE LANFEUST !
- OUUUUUAAAAAAAAAAAAAIIIIIIIIIIIIIIIIIS !
Hier soir, donc, partie en deux étapes :
1) Création des nouveaux persos. Nous accueillons un nouveau joueur. Il a été prévenu que le groupe était plutôt "social", il a donc optimisé un guerrier, genre montagne de muscles avec des points en intimidation, escalade, acrobaties, qui se bat avec l'arme la plus balèze qui existe...
un couteau de poche. Hum.
Par contre, à côté, il a une grosse arbalète. Et ça tombe bien parce qu'il a un pouvoir qui va bien avec : quand il fait avec ses mains comme s'il avait des jumelles (mais si, rappelez-vous quand vous jouiez à la guerre en cour de récré)... il voit avec un grossissement. Comme des jumelles donc.
Sauf que ça ne marche qu'avec les deux mains. Donc inutilisable en même temps que l'arbalète.
À ma droite, le successeur de Jean Michel (oui, c'est après la mort du perso qu'on réfléchit à son background et qu'on décide que Michel est son nom de famille, vousa allez comprendre pourquoi). C'est le frère de Jean Michel, il s'appelle Lamer. Toutoum tcha.
Détail amusant, le joueur est frustré d'avoir perdu JM à cause notamment de ses perfs physiques, il décide donc de faire... une montagne de muscles.
Oui, subitement, je me sens moins seul avec mon troll.
Ah si, gros problème : les deux ont pris le travers "Sarcasme intempestif". On va prendre tellement cher que j'envisage, RIEN QUE POUR TOI CASUS (Ouéééééé), d'enregistrer les prochaines séances pour sélectionner les meilleures vannes.
Enfin, il faut intégrer les persos dans le scénar. Le premier, que nous appellerons T parce que je ne retrouve plus son nom, se rendait chez sa tante à dos de dragon (l'histoire ne dit pas s'il portait une galette et un pot de beurre) lorsqu'un trou d'air l'a fait coir en pleine montagne. Poursuivi par des trolls des neiges, il a fui tout droit sans s'arrêter, et au bout de quelques 800 kilomètres de course, il s'est interrompu pour regarder derrière lui (oui, c'est un peu Conan, ce gars). C'est à cet instant que nous arrivons, sur le chemin au bord duquel il s'est arrêté pour souffler un peu.
Pour Lamer, c'est encore plus con : comme c'est le frère de JM (mais, détail amusant, nous l'ignorons, car il l'a tu, et souvenez-vous que JM était sous le coup d'un sort de vieillissement, ils n'ont donc pas de ressemblance physique qui puisse nous mettre sur la voie), la veille au soir, il a "senti une perturbation dans l'éther. Comme si un millier de voix avaient crié en même temps, puis s'étaient tues brusquement". Il a alors été instantanément téléporté sur ce chemin, sans comprendre comment ni pourquoi.
2) La partie.
Après avoir enterré JM avec force pleurs et...
Ah non, en fait, personne n'a rien à foutre de ce PJ insupportable, mesquin, lâche et arriviste. Nous le laissons donc au pied de son arbre afin qu'il fertilise le sol en douceur, et reprenons la route.
D'ailleurs, j'ai une chanson toute trouvée pour convaincre le meujeu de passer en ellipse narrative le trajet restant jusqu'à Prech.
Lorsque nous arrivons au village, après les présentations d'usage, nous sommes assaillis par une odeur de charogne. Je mets le frein à main du pétaure et crie : "Meulméhou ! Meulméhouuuuuuuu !" (c'est le nom du sage que nous cherchons, et mon maître en profite pour expliquer aux nouveaux en quoi consiste la mission, mais en précisant bien que nous n'attendons aucune récompense à la fin ^^).
Le silence reste total, nous choisissons de nous rendre à la halle du village, seul bâtiment qui se détache un peu du lot. En chemin, nous frappons aux rares portes qui n'ont pas été défoncées, et jetons un oeil dans des chaumières invariablement dévastées à la recherche de survivants. Aux abords de la halle, l'odeur devient insupportable, et seuls mon maître Pel et moi-même osons nous en approcher. De là où nous sommes, nous ne voyons que deux côtés du bâtiment, qui sont des murs sans porte.
Croyant que les halles sont des lieux ouverts (je suis un troll, ne l'oublions pas), je reste planté devant le mur à me caresser le menton d'un air inspiré.
Pel : "Et bien, Klint, que se passe-t-il ?"
Moi : "C'est curieux... Comment font-ils pour entrer s'il n'y a pas de porte ? Par la fenêtre ?'
Le sage me fait donc faire le tour du lieu, les deux autres faces du bâtiment étant ouvertes. Nous découvrons un tas de cadavres mutilés. En s'approchant doucement (quoiqu'aucun "cervoooooooo" ne retentisse), Pel croit identifier des blessures causées par des trolls. Je rétorque que les trolls n'agissent pas ainsi : on ne gâche pas de la viande.
Nos compagnons (toujours accompagnés des PNJs Albator et Geronimo) nous appellent alors : ils ont trouvé la maison du sage Meulméhou !
Histoire d'éviter un coup fourré du meujeu, je prends néanmoins le temps de déblayer le tas de cadavres pour voir s'ils n'auraient pas été sacrifiés sur l'artefact qu'on vient chercher. Non.
Nous allons donc chez le sage, maison reconnaissable à la bibliothèque qu'on aperçoit depuis l'extérieur et à la petite tour/observatoire qui y est accolée.
À l'intérieur, un chauve en robe de bure dans une mare de sang. Probablement le sage. Nous montons prudemment (Albator et Geronimo en profitent pour s'enfuir discrètement, i.e. sans pétaure. Autant dire qu'ils mourront sûrement de faim dans la forêt) à l'étage. Il y a là un téléscope et une sorte de planetarium (le volet qui permet d'utiliser le téléscope est pour le moment fermé). Les deux guerriers et Dik l'émokid (PNJsé pour cette partie) cherchent des objets magiques correspondant à notre mission.
Pel décide de regarder par le téléscope. Évidemment je me mets de l'autre côté et je hurle "BOUH !" en faisant une grimace. Étonnemment, Pel ne trouve pas ça drôle, et me demande d'ouvrir le toit. Je m'exécute et il remet son oeil contre la lentille... dirigée vers le soleil. Il est bon pour avoir des petites étoiles qui dansent devant les yeux pendant un moment.
Puisqu'il n'y a rien d'intéressant, et qu'il se fait faim, les guerriers fouillent le garde-manger et y trouvent plein de charcuterie. c'est pourquoi nous décidons de faire une raclette : nous partons nous planquer au bord de la forêt, et j'imite le cri du shil-shil. Grâce à un 20 naturel, je parviens à en attirer une. Nous l'attrapons, et je la trais rapidement.
Bien, nous avons du lait, mais pas de fromage. Je bats donc le fromage le plus rapidement possible, et une heure plus tard... nous disposons d'une espèce de beurre de shil-shil. Il ne reste plus qu'à démonter la lentille du téléscope et à monter la charcuterie, et le tour est joué !
Malheureusement, les propriétés de mimétisme du lait de shil-shil par rapport au fromage sont très limitées, et Lamer et moi sommes partis pour avoir droit à "vos intestins se rappellent à vous" toutes les 5 minutes.
(À suivre...)