Re: Critiques
Publié : lun. mars 18, 2013 4:05 pm
Poltergeists
Parties tests : 2 parties avec ma copine.
Traduction française du Monstrous Ghosts de Vincent Baker, Poltergeists est pour l'instant la déception de mon année ludique (bien remplie).
Pour faire une bonne déception, il faut d'abord des promesses. J'attendais beaucoup du jeu qui me paraissait reposer sur une idée géniale : le jeu reprend la structure des livres dont vous êtes le héros (à base de paragraphe) en y ajoutant un aspect confrontation -un joueur y incarne un fantôme et l'autre sa proie. C'est déjà tentant en soit mais le jeu ajoute une touche de construction de récit, il s'agit de se raconter ensemble une histoire pour se faire peur, il y a quelque chose de la démarche des contes que l'on se raconterait une nuit au coin du feu.
Brrr !!!!<==ceci est à la fois un frémissement d'effroi et d'excitation
L'idée est géniale mais le jeu pêche dans sa réalisation. Même en respectant les règles à la lettre (en ne prenant la parole que quand le jeu nous l'indique par exemple), on aboutit constamment à des situations contradictoires. Un exemple parmi d'autres : alors que l'on venait de décrire le fantôme s'avançant sur l'explorateur urbain et le paragraphe suivant nous demande de le décrire en train de vaquer et ses occupations...
A l'issue de nos deux parties ratées, ma joueuse et moi avons décidé de faire une partie à blanc (sans respecter la volonté de faire naître une ambiance) qui révéla de nombreuses incohérences pénibles. Je serai curieux de lire des avis d'autres utilisateurs mais le jeu nous a semblé irrémédiablement bugué. J'espère cependant que d'autres créateurs s'en inspireront pour créer des jeux qui marchent...
Note : 2/5 (en ayant envie de lui mettre plus pour ses idées mais en sachant que je ne me vois pas le réutiliser)
Prosopopée
Parties tests : 2 parties courtes (30 minutes et 1h30) avec des joueurs différents
Un jeu de Frédéric Sintes, disponible à l'impression sur Lulu.com.
L'ouvrage est superbement illustré par son auteur, ses dessins rendent parfaitement l'ambiance zen et japonisante du jeu. Le jeu s'inspire (entre autres) des films de Myazaki et nous proposent d'incarner des Peintres, des divinités qui s'incarnent dans les univers qu'elles ont créés.
Le jeu est orignal à plus d'un titre, par son univers, parce qu'il n'intègre pas de combats (il n'est pas possible pour un Peintre de se battre) et surtout par sa dynamique de jeu. Une partie de Prosopopée est une conversation où les joueurs décrivent les actions de leur personnage ou les lieux traversés (certains joueurs n'ont pas de personnage, il y a en quelque sorte une division entre des MJs et des PJs, même si le partage de la narration est plus souple que dans la plupart des jeux).
Dans Prosopopée, on ne s’interrompt pas, les paroles des joueurs sont entièrement tournées vers la narration d'une histoire commune. Le système, essentiel mais sachant se faire discret, permet véritablement de s'appuyer sur les idées des autres pour construire son récit.
Il s'agit d'un jeu que je ressortirai sans doute très souvent, parce qu'il est simple, parce qu'il est rapide, parce qu'il ne demande pas de préparation, et parce qu'il permet de jouer de très belles parties.
Ma note : 5/5
Parties tests : 2 parties avec ma copine.
Traduction française du Monstrous Ghosts de Vincent Baker, Poltergeists est pour l'instant la déception de mon année ludique (bien remplie).
Pour faire une bonne déception, il faut d'abord des promesses. J'attendais beaucoup du jeu qui me paraissait reposer sur une idée géniale : le jeu reprend la structure des livres dont vous êtes le héros (à base de paragraphe) en y ajoutant un aspect confrontation -un joueur y incarne un fantôme et l'autre sa proie. C'est déjà tentant en soit mais le jeu ajoute une touche de construction de récit, il s'agit de se raconter ensemble une histoire pour se faire peur, il y a quelque chose de la démarche des contes que l'on se raconterait une nuit au coin du feu.
Brrr !!!!<==ceci est à la fois un frémissement d'effroi et d'excitation
L'idée est géniale mais le jeu pêche dans sa réalisation. Même en respectant les règles à la lettre (en ne prenant la parole que quand le jeu nous l'indique par exemple), on aboutit constamment à des situations contradictoires. Un exemple parmi d'autres : alors que l'on venait de décrire le fantôme s'avançant sur l'explorateur urbain et le paragraphe suivant nous demande de le décrire en train de vaquer et ses occupations...
A l'issue de nos deux parties ratées, ma joueuse et moi avons décidé de faire une partie à blanc (sans respecter la volonté de faire naître une ambiance) qui révéla de nombreuses incohérences pénibles. Je serai curieux de lire des avis d'autres utilisateurs mais le jeu nous a semblé irrémédiablement bugué. J'espère cependant que d'autres créateurs s'en inspireront pour créer des jeux qui marchent...
Note : 2/5 (en ayant envie de lui mettre plus pour ses idées mais en sachant que je ne me vois pas le réutiliser)
Prosopopée
Parties tests : 2 parties courtes (30 minutes et 1h30) avec des joueurs différents
Un jeu de Frédéric Sintes, disponible à l'impression sur Lulu.com.
L'ouvrage est superbement illustré par son auteur, ses dessins rendent parfaitement l'ambiance zen et japonisante du jeu. Le jeu s'inspire (entre autres) des films de Myazaki et nous proposent d'incarner des Peintres, des divinités qui s'incarnent dans les univers qu'elles ont créés.
Le jeu est orignal à plus d'un titre, par son univers, parce qu'il n'intègre pas de combats (il n'est pas possible pour un Peintre de se battre) et surtout par sa dynamique de jeu. Une partie de Prosopopée est une conversation où les joueurs décrivent les actions de leur personnage ou les lieux traversés (certains joueurs n'ont pas de personnage, il y a en quelque sorte une division entre des MJs et des PJs, même si le partage de la narration est plus souple que dans la plupart des jeux).
Dans Prosopopée, on ne s’interrompt pas, les paroles des joueurs sont entièrement tournées vers la narration d'une histoire commune. Le système, essentiel mais sachant se faire discret, permet véritablement de s'appuyer sur les idées des autres pour construire son récit.
Il s'agit d'un jeu que je ressortirai sans doute très souvent, parce qu'il est simple, parce qu'il est rapide, parce qu'il ne demande pas de préparation, et parce qu'il permet de jouer de très belles parties.
Ma note : 5/5