Spin-off - Notre-Dame brûle-t-elle (partie 2) ?
Distribution :
- Hugo Bosch, grade 1 de chez Belial (prince du feu), sapeur-pompier,
- Zahir Touca, grade 1 de chez Ouikka (prince des airs), étudiant en chimie,
- Béatrice Rollin, grade 1 de chez Baalberith (prince de la communication), présentatrice de télé-achat,
William parti, Hugo, Zahir et Béatrice cherchent un moyen de remonter jusqu'au SDF. Béatrice contacte Justine, la journaliste spécialisée dans les affaires judiciaires recommandée par son contact. Celle-ci semble réticente à discuter avec la présentatrice de télé-achat. Les Démons lui tendent donc une embuscade devant la rédaction de Ouest-France et Béatrice lui fait cracher ses infos à l'aide de son pouvoir de Charme. Les PJ apprennent ainsi que le SDF que la police a arrêté dort généralement le long du canal, dans un tunnel passant sous les rails.
Les Démons s'y rendent et rencontrent Alphonse, un clochard un peu trop articulé à leur goût. Celui-ci confirme qu'il connaît un autre vagabond correspondant à la description faite par Théogène. Qui plus est, il a pour surnom "Babar" car son prénom ("Barnabas") est un peu compliqué. Bingo.
Le fait est qu'Alphonse est un familier. Pas de Barnabas, oh non, mais d'un membre de la Garde Carmine du nom de King Fire, dont nous reparlerons plus tard.
Alphonse trimballe les Démons d'un coin à l'autre de Nantes en leur faisant miroiter la possibilité de trouver Babar. Les PJ sont dans le même rejoints par Raoul, un serviteur d'Andromalius envoyé par leur supérieur pour « couvrir leurs arrières » suite à l'attaque de la Garde Carmine la veille. Raoul les suivra à bonne distance, jouant le démon gardien.
Finalement, à l'aide d'un peu de gouaille et des amis SDF d'Alphonse, les Démons remontent le fil de Barnabas jusqu'à la gare de Nantes où il aurait cherché à prendre un train la veille. Sur le chemin Zahir, Hugo, Béatrice en profitent pour confronter Alphonse dont le comportement leur semble extrêmement louche. Zahir flashe son aura et Alphonse révèle sa nature de familier. Le groupe ne s'étend pas trop sur le sujet puisqu'ils arrivent à l'entrée de la gare et constatent qu'une camionnette Prométhée Chauffage appartenant à la Garde Carmine est garée au milieu des taxis.
Les Démons s'approchent de la gare avec circonspection quand Myriam appelle Hugo : les chauffagistes ont chopé Barnabas et vont sûrement le dessouder. La camionnette quitte le parking pour s'engager sur la route et les Démons se ruent dans le premier taxi à leur portée. Le chauffeur joue le jeu jusqu'au moment où la camionnette commence à griller les feux et conduire à 80km/h sur les quais de Nantes. Face à son refus d'obtempérer, Hugo, sur le siège passager, éjecte le chauffeur d'un coup de pompe et prend sa place, non sans encastrer le taxi dans une voiture stationnée. Heureusement, le sapeur-pompier a l'habitude de la conduite d'urgence et commence à remonter la file à toute berzingue.
La Garde Carmine n'est pas en reste puisqu'un homme en costume, écharpe rouge flottant dans le vent, passe la tête par la porte latérale et tire au fusil d'assaut dans les airs. Un chaos routier s'ensuit alors que Béatrice tente télépathiquement de lui demander d'arrêter ses conneries. De son côté, Zahir déniche un ordinateur portable sous le siège conducteur et tente de pirater le GPS de la camionnette.
Après quelques manœuvres de conduite urbaine délicates, Hugo parvient à se placer à quelques dizaines de mètres du van quand il aperçoit les portes arrières de celui-ci s'entreouvrir. Anticipant le danger, il pivote le volant et monte sur le trottoir. Toutefois, ce qui sort de la camionnette est relativement inoffensif, puisqu'un clochard aux mains liés se jette du véhicule et fait un roulé-boulé à l'air douloureux sur le bitume. En se relevant, il tourne la tête vers le taxi et hurle quelque chose (les PJ n'entendent que « Régiiiiiiis ! ») avant de courir en direction de la Loire.
Pris de vitesse, Hugo fait un demi-tour au frein à main, imité par la Garde Carmine qui rebrousse chemin pour récupérer leur prisonnier. Le taxi doit toutefois composer maintenant avec les tirs de lance-grenade des chauffagistes plutôt colériques. Zahir en profite pour quitter le véhicule, tandis que Hugo, Béatrice et Alphonse prient Satan d'arriver à bon port. Le SDF, toujours les mains attachés, grimpe sur le parapet et se jette sur les quais. Qu'à cela ne tienne puisque Hugo déboîte, quitte la route et fait dégringoler le taxi dans les escaliers (piétons). Descendant de la voiture au milieu d'une foule en panique, les PJ aperçoivent une porte d'accès aux égoûts encore entrouverte, par laquelle ils suspectent Barnabas de s'être échappé. Malheureusement, quelques mètres au-dessus d'eux, un membre de la Garde Carmine poince le lance-grenades dans leur direction, un air vicieux sur le visage. Les Démons se jettent à l'intérieur des égoûts tandis que la voiture explose. Hugo est salement amoché, Alphonse s'en tire miraculeusement et Béatrice disparaît purement et simplement.
Pendant ce temps là, Zahir aperçoit une berline noire (celle de Raoul) s'approcher du van de la Garde Carmine. L'Andromalius en sort, histoire de s'expliquer avec les Belial qui viennent de tirer à l'arme explosive en pleine ville. Zahir se fait tout petit, s'éclipse et part en quête de Chez Régis. De leur côté, Alphonse et Hugo traînent dans les égoûts une petite heure, le temps de réaliser que Barnabas a dû filer. Ils finissent par en sortir un kilomètre plus loin et cherchent eux aussi le fameux rade.
Arrivé le premier chez Régis, Zahir finit par voir Barnabas débarquer. Celui-ci rétorque qu'il ne se laissera pas interroger tant que son "contact" n'est pas là et fait un somme sur la banquette. Zahir prend son mal en patience et Hugo, Alphonse puis Myriam finissent par arriver. Celle-ci révèle que c'est grâce à elle que Barnabas a pu s'échapper mais qu'elle aimerait bien comprendre les tenants et les aboutissants de l'affaire.
Alphonse et Barnabas déballent leur sac : il y a un an, Belial a eu la rage de ne pas pouvoir s'attribuer le mérite de l'incendie de Notre-Dame. Il a donc envoyé quelques sbires capturer des ouvriers spécialisés dans les monuments historiques (dont le contremaître Barnabas Gyurka) qui travaillaient sur le chantier. Son objectif : leur laver le cerveau à grands coups de vidéos "inspirantes" pour rétroactivement les faire passer pour le coupable. Bolubov, Alphonse et son patron, King Fire, faisaient partie des gardiens chargés de surveiller les prisonniers dans le "centre de lavage de cerveau" nantais. L'inconvénient c'est que ce plan un peu con n'a pas du tout fonctionné : les humains pétaient généralement les plombs après quelques semaines. Après plusieurs incidents graves, Belial change son fusil d'épaule : il va incarner des Démons dans les humains, les doter des bons pouvoirs (du style Non-détection) et leur demander de se faire passer pour des humains.
Sauf que Belial ne peut pas faire ça via les canaux officiels. Alors il demande à King Fire, Bolubov et d'autres de la Garde Carmine de lui trouver des sorciers. L'histoire se sépare en deux :
- d'un côté, des Démons sont invoqués dans les humains. La plupart des invocations se passent extrêmement mal. Belial demande à Bolubov d'évacuer le centre de lavage de cerveau, de buter tout le monde et de recommencer à zéro avec de nouveaux humains. Par un coup de bol inouï, Barnabas passe entre les mailles du filet.
- de l'autre, King Fire commence à trouver que le patron chie dans la colle et contacte (anonyment) Myriam pour l'encourager à se renseigner sur le centre de lavage de cerveau. Ceci fait, lui et quelques grade 3 du même avis vont voir Belial et expliquent (poliment) leur désaccord. Belial voit rouge. Il éclate quelques têtes et ordonne à la Garde Carmine de nettoyer les autres traîtres. Alphonse réalise que la GC s'est retournée contre son maître et prend la fuite.
Alphonse et Barnabas se retrouvent donc tous les deux à la rue au même endroit et au quasiment au même moment. Mus par un amour commun pour le feu, ils sympathisent et forment un duo de clodos un peu étrange. Néanmoins, Barnabas n'est pas tout à fait remis de son invocation : il pète régulièrement les plombs et retourne souvent au squat. Celui-ci a bien a été vidé par la Garde Carmine… sauf que ces boulets ont oublié le DVD qui était dans le lecteur. Chaque nuit, Barnabas vient donc visionner sa petite demi-heure d'images subliminales. Un soir, Théogène se prend de pitié pour ce drôle de mendiant et accepte de le suivre. Déjà fragilisé par une situation précaire, Théogène se laisse happer par la vidéo et incendie la cathédrale le lendemain matin.
Le reste est de l'histoire connue : Alphonse et Barnabas traînent ensemble jusqu'à ce que la police finisse par identifier le Belial grâce au témoignage de Théogène. La Garde Carmine réalise alors qu'ils ont encore besoin de faire le ménage. Myriam saute sur l'occasion de mettre un bâton dans les roues de Bolubov et fait fuiter l'info aux services d'Andromalius. Quelques intrigues d'influence plus tard, Belial et Andromalius se mettent d'accord pour une mission conjointe…
Reste à savoir que faire de Barnabas. Zahir appelle le Dr. Cagliero pour avoir des consignes et à sa grande surprise, celui-ci lui demande de remettre le Démon à la Garde Carmine (
pourquoi ? parce qu'il flippe peut-être de se faire descendre par le mec de la Garde Carmine qui est dans son bureau au moment du coup de fil et qui pointe un Magnum maudit dans sa direction…). Myriam récupère donc Alphonse et Barnabas. Ce dernier demande avant de partir s'il peut passer aux toilettes. Il glisse un mot à Régis puis s'en va aux WC… et ne revient jamais. Les PJ se séparent alors ici, la tête pleine d'informations explosives et une épée de Damoclès au-dessus de la tête s'il leur venait l'envie de les révéler…
Hugo will be back.
Le titre alternatif de ce scénario était : « Ou pourquoi Belial ne revendique pas l'incendie de Notre-Dame alors que ça aurait quand même grave de la gueule ».