Arthus a écrit :Hello!
Comme mentionné dans le
sujet sur les questions de background, j'ai eu des
idées qui me sont venues pour le contexte d' un premier scénario se déroulant avant "une terre promise".
J'imaginais assez qu'une division de l'armée (que j'hésite à rebaptiser "Légion" ou "Tagma" par goût personnel) portant un numéro supérieur à 7 serait restée en Albérétor, avec pour mission officielle de protéger les communautés restantes et de tenter de reconquérir la mère-patrie s'il s'évérait que la situation évolue favorablement au niveau de la corruption (l'espoir fait vivre...).
Dans les faits, cette légion serait surtout constituée de vétérans (au sens "âgés" et pas "élite" du terme) ayant décidé qu'ils étaient bien trop vieux pour quitter leur patrie, complétée par des jeunes recrues inexpérimentées enrôlées par consrcription.
Leur quartier général est une vieille forteresse située dans une zone encore plus ou moins vivable, donc peu avancée dans le pays.
Par ailleurs, les légionnaires vétérans aussi bien que leur commandant, le général Balisar (qui est une subtile référence au général Byzantin "Bélisaire", pour ceux que cela intéresse) savent parfaitement que leur cause est perdue, et que la "noble mission" qui leur a été confiée est en réalité un exil déguisé (Il n'ont d'ailleurs pratiquement plus aucun contact avec les dirigeants Ambriens, à l'exception de messages laconiques de pure forme leur disant de continuer leur mission envoyés deux fois par an par principe). Ils s'accomodent néanmoins de leur situation car ils savent que malgré leurs conditions de vie désastreuses, ils ont davantage de liberté de pensée dans l'Alberetor mourant que dans la nouvelle Ambria sous la coupe de la reine et du culte du Soleil à sa botte (croient-ils).
On retrouve donc dans leurs rangs nombre de vieux soldats relativement critiques vis-à-vis de la politique royale et de l'omnipotence de l'église de Prios (il y a notamment des cellules qui vénèrent les dieux de l'ancien panthéon en son sein), même s'ils partagent peu ces idées en dehors de leur forteresse par prudence (des fois que Korinthia et l'église de Prios ait envie de revenir en Albérétor et de faire le ménage quand même...)
A côté de ce noyau dur de vétérans fatigués accrochés à leur forteresse, Balisar a mis en place un système de conscription. Toute communauté Albérétienne restant au pays se doit d'être défendue, raison pour laquelle il s'efforce d'adjoindre à chacune d'elles un vétéran chargé de former un noyau de combattants. Ces guerriers sont issus des jeunes de la communauté elle-même, et cette conscription fait automatiquement d'eux des légionnaires à part entière.
De cette manière, Balisar s'assure que les communautés soient capables de se défendre de manière autonome, tout en s'assurant que sa légion puisse petit à petit se constituer une relève mobilisable en cas de problème majeur ou d'attaque massive d'abominations issues de la partie la plus corrompue de l'Albérétor (entre autres). Relève qu'il ne doit en outre pas entretenir lui-même, puisque la majorité de leur nourriture provient de la communauté que protègent ces nouveaux légionnaires. Ce système de donnant-donnant a assez bien fonctionné jusqu'ici, parce que chacun y trouve son compte.
Pour la petite histoire, j'anticipe sur le chapitre 5 de la campagne :
Enfin, mon
idée de premier scénario était de situer l'action dans une de ces communautés située dans une zone encore vaguement vivable de l'Albérétor. Les Pjs seraient issus de cette communauté, et au moins une partie d'entre eux (si pas la totalité) feraient partie des nouvelles recrues de la légion chargées de défendre cette communauté (tous les profils utiles sont acceptés, il y a donc de la place pour les mystiques et les roublards dans ce corps d'armée : Balisar et ses hommes font avec ce qu'ils ont sous la main, et ne font pas les fines bouches).
Après un passage montrant les difficultés de l'existence en Albérétor et les doutes qui habitent quotidiennement une communauté divisée dans ce pays sans espoir, je compte bien évidemment faire intervenir un évènement bien traumatisant forçant la population à envisager de partir (maladie, morts-vivants, famine, un mélange de tout ensemble...). Certains voudront se rendre directement en Ambria, tandis que d'autres voudront trouver refuge à la forteresse de la légion.
Quoi qu'il en soit, Balisar sait qu'il ne peut pas nourrir de bouches inutiles, et conseillera à tout ce petit monde de se trouver une caravane pour rejoindre Ambria. Quant aux légionnaires conscrits, il leur donnera un document de congé ainsi qu'une recommandation pour rejoindre l'armée de la reine s'ils désirent suivre cette voie en Ambria (c'est ce qui justifie que certains personnages puissent avoir des contacts ou un grade dans l'armée, par exemple). Il ne se fait aucune illusion sur la valeur de ces documents, mais c'est tout ce qu'il peut faire.
Mes objectifs :
Bien évidemment, je compte jouer ensuite à fond le choc culturel entre les réfugiés et les ambriens (comme décrit dans le livre de base), les divisions internes dans l'armée et la politique, le morcellement du religieux derrière l'unité de façade...
Je souhaite aussi créer un véritable attachement aux membres de la caravane, sachant que le voyage serait constitué de plusieurs scénarios et montrera toute la rudesse et la cruauté d'un tel périple (façon "banner saga", avec des gns qui meurent en route...). Cet état d'esprit renforcera également le final du scénario "terre promise", dont nous avons discuté dans le sujet voisin "copper crown".
Enfin, je veux donner une vraie liberté pour les pjs de choisir leur voie et leur camp parmi toutes ces nuances de gris, tout en leur donnant des raisons plus profondes d'explorer Davokar que la chasse aux trésors et l'attrait de la découverte pure.