J'ai terminé
"Le garçon avait grandi en un gast pays" d'Alex Nikolavitch.
J'avais beaucoup aimé les deux premiers tomes de cette trilogie de "fantasy historique" : "Trois coracles cinglaient vers le couchant" centré sur Uther Pendragon et "L'ancelot avançait en armes" sur Lancelot. Cette fois-ci c'est la fin (ce que je regrette beaucoup) avec Perceval passé à ce filtre "historico mystique".
Comme dans les légendes arthuriennes, il est élevé dans une forêt isolée et découvre par hasard le monde extérieur. Là où ça diverge c'est ce côté "historique" : pas d'armures chatoyantes, pas de tournois et de féodalité.
C'est un roman empli de poésie, de réflexion et de nostalgie. On entraperçoit à travers les échanges des personnages la grandeur et la décadence du règne d'Arthur. Quelques combats et batailles mais c'est bref et brutal, pas de grandiloquence particulière.
Une bonne inspiration pour Ynn Pryddein ou pour tout jeu low-fantsy/fantasy historique.
En parallèle je me suis "
infligé" les œuvres tardives sur Tarzan d'Edgar Rice Burroughs. C'est franchement pas terrible. Je me souviens de ma frustration de ne pas pouvoir lire TOUT les romans sur l'un de mes héros d'enfance et qui reste dans mes favoris. Il y a des fois il vaut mieux rester frustré. Il m'en reste 3 à lire et j'ai fait une pause car c'est lassant.
Résumé des bouquins : Tarzan sauve un safari, une jeune femme très belle se fait enlever, elle provoque l'envie et/ou la jalousie du roi et/ou de la reine d'une cité perdue (il y en a une tripotée en Afrique dans l’œuvre d'ERB), tandis que la reine craque pour Tarzan. Après X péripéties (parfois tellement rocambolesques que même pour un amateur de Pulp ça fait hausser le sourcil) avec réflexion racistes et parfois sexistes (malgré quelques personnages féminins "forts" au passage quand même), sans oublier le dénigrement des personnages religieux, tout le monde s'en sort sain et sauf. S'il y a un gentil et une gentille célibataire : ils finissent ensemble ! Les méchants eux meurent bien entendu (souvent dans d'atroces souffrances). Petite exception à la morale : dans un bouquin (où la religion chrétienne en prend pour son grade) on sent qu'un héros célibataire et une héroïne mariée (le mari étant fort loin) vont finir par commettre le péché d'adultère... Mais ça se passera hors du roman et c'est à peine suggéré...
Bref : à de rares exceptions, on remplacerait Tarzan par n'importe quel héros Pulp ça ne changerait pas grand chose. On est loin des premiers romans. Je ne sais pas si ERB était lassé de son héros et écrivait en mode automatique ou s'il cédait à la facilité ? En résumé, pas un grand intérêt.
Je termine "Bob Morane et la galère engloutie" (une campagne Pulp clé en main qui peut aussi servir pour "Trouble Shooters - les risques tout") que j'ai entamé avec bonheur et puis je m'y remets.