Page 15 sur 42

La vengeance du Manitou

Publié : mar. janv. 28, 2025 9:02 am
par sherinford
Dernière lecture:

Image

"La vengeance du Manitou" de Graham Masterton.

Le jeune Toby Fenner fait beaucoup de cauchemars récemment. Il entend des voix en provenance de l'armoire de sa chambre, qui font référence à un certain Allen. A l'école, il a aussi des visions d'un homme habillé d'un cache poussière blanc et d'un chapeau, dont la silhouette s'efface lorsqu'il la regarde de façon insistante. Les autres enfants de sa classe font également des cauchemars, et tout cela commence à inquiéter sérieusement Neil Fenner, son père, qui finit par comprendre qu'une puissante entité indienne tente d'utiliser son fils et les autres enfants de sa classe comme conduit pour accéder à notre monde depuis l'au-delà, afin de se venger des exactions passées de l'homme blanc...

Ce roman de Graham Masterton est en réalité le deuxième d'une série (je fais beaucoup ça, en ce moment, commencer par les tomes 2), mais peut se lire séparément sans aucun problème. Inspiré par le folklore indien et les oeuvres de Lovecraft, Masterton propose un récit horrifique assez bien maîtrisé, qui monte en crescendo depuis les cauchemars d'un enfant jusqu'à une menace de nature bien plus importante... En somme, on a là une aventure pour Cthulhu presque clefs en mains, qui ne demandera que quelques efforts pour être adaptée.


Lectures de 2025:

Spoiler:
1. "Le dernier voeu & l’épée de la providence" de Andrzej Sapkowski (10/10).
2. "Voix d’extinction" de Sophie Hénaff (6/10).
3. "Béantes portes du ciel" de Robert Reed (7/10).
4. "Dernier meurtre au bout du monde" de Stuart Turton (9/10).
5. "Drame de pique" de Sophie Hénaff (8/10).
6. "La vengeance du Manitou" de Graham Masterton (7/10).

Le feu dans le ciel

Publié : mar. janv. 28, 2025 7:16 pm
par sherinford
Dernière lecture:

Image

"Les chevaliers d'émeraude - tome 1 - Le feu dans le ciel" de Anne Robillard.

Les douze tomes de cette saga estampillée "jeunesse" traînent depuis un moment dans mon grenier. Je les avais acheté pour mes enfants, qui ne s'y sont jamais vraiment intéressés... principalement par esprit de contradiction (ils lisent plein d'autres trucs). Avant de les offrir à un autre adolescent ingrat, j'ai décidé d'y jeter un oeil, malgré tout, on n'est jamais à l'abri d'une bonne surprise.

Le Roi Emeraude premier a décidé de relancer l'ordre des Chevaliers d'émeraude, qui ont jadis affronté les hordes des hommes insectes de l'Empereur noir. Avec l'aide de son magicien Elund, il a sélectionné sept enfants hors du commun et les a entraînés pour en faire des guerriers et des magiciens exemplaires. Alors que leur formation arrive enfin à terme, le Roi Emeraude reçoit la visite de la Reine de Shola, qui lui confie sa fille de deux ans, la petite Kira, qui a une apparence de petite démone, mais dont le coeur est pur, afin d'en faire un chevalier.

Peu de temps après, Shola est envahi par des troupes de l'Empereur noir, sa population est massacrée (en même temps que la Reine) et les chevaliers envoyés sur place apprennent que celui-ci veut surtout récupérer sa progéniture (oui, c'est bien de la petite Kira qu'il s'agit, conçue contre la volonté de la Reine, et sous les yeux de son mari... hem, on est toujours dans un roman jeunesse?).

Comme ils se doutent bien que l'Empereur noir ne va pas en rester là, les chevaliers d'Emeraude sont envoyés aux quatre coins du continent pour mettre en place les plans de défense établis par le Roi, l'occasion pour eux (et donc pour nous) de visiter tous les petits royaumes qui constituent le continent d'Enkidiev.

En somme, ce premier tome est une simple mise en bouche. Il y a quelques idées sympas, mais globalement, on est dans une fantasy assez naïve, avec des gentils très gentils, des méchants absolument affreux, et assez peu de nuances de gris. Ca se laisse lire, mais je ne suis pas sûr, à ce stade, de tenir jusqu'au bout de la saga...

(à suivre, ou peut-être pas)


Lectures de 2025:

Spoiler:
1. "Le dernier voeu & l’épée de la providence" de Andrzej Sapkowski (10/10).
2. "Voix d’extinction" de Sophie Hénaff (6/10).
3. "Béantes portes du ciel" de Robert Reed (7/10).
4. "Dernier meurtre au bout du monde" de Stuart Turton (9/10).
5. "Drame de pique" de Sophie Hénaff (8/10).
6. "La vengeance du Manitou" de Graham Masterton (7/10).
7. "Les chevaliers d'émeraude - tome 1 - Le feu dans le ciel" de Anne Robillard (6/10).

Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Publié : mer. janv. 29, 2025 10:56 pm
par Erwan G
J'ai commencé Quitter les monts d'automne et, pour l'instant (au quart), je trouve cela joli en dépit des constantes énervantes habituelles. Mais une question me taraude : Albin Michel n'a plus de relecteur ? J'en suis à deux utilisations de mots erronés et des tournures de phrases parfois limites. Rien de gravissime, mais l'impression étrange d'un manque de relecture.

Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Publié : ven. janv. 31, 2025 6:45 am
par Harfang2
Vingt ans de grogne et de gloire avec l'empereur, Jean-Roch Coignet, 236 p., ed Mame, 1965
(existe sous le nom: Les cahiers du capitaine Coignet)

Un ouvrage autobiographique au style simple, quoi que témoignant de la langue de l'époque de J-R Coignet qui fut un soldat de Napoléon durant vingt ans, de la campagne d'Italie à la campagne de France, jusqu'a Waterloo.
Plusieurs intérêt dans cet ouvrage, tout d'abord la psychologie qui transparait de cet homme et nous éclaire sur les tournures d'esprit d'époque, l'intérêt historique, ensuite, en exposant la manière dont un simple soldat pouvait vivre et comprendre certaines batailles comme Wagram, Austerlitz ou bien la campagne de Russie.
Personnellement, j'ai trouvé l'ouvrage tout a fait éclairant, notamment sur le déroule des batailles "a hauteur d'homme"

Je recommande chaudement a tout amateur d'Histoire du XIX ou d'Histoire militaire. Le personnage en lui-même est attachant, homme simple, ayant appris a lire sur le tard quand il passera sous-officier, et ayant du son ascencion à l'armée.

Si vous n'avez nul attrait pour la chose militaire ou la période Napoléonienne, vous avez certainement autre chose a lire ^^

Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Publié : lun. févr. 03, 2025 10:06 pm
par Erwan G
J'ai fini un roman de SF française que j'ai trouvé sympa (c'est rare alors je le dis) et je viens de me lancer dans la découvert de Hunter S. Thompson. Et je suis bien amateur du style.

Ce soir, ma grande (12 ans, 5eme) vient de me demander de lui commander l'Ecume des jours. Elle doit le lire pour l'école. Alors, je suis content qu'elle commence (enfin) à lire de la littérature, mais ça me semble un peu tôt pour l'écume des jours, la 5eme, non ?

En tout cas, je vais l'accompagner sur la découverte de Vian. Ça serait dommage qu'elle rate ce rendez vous à cause de ce prof (qui, en plus, visiblement, n'aime pas l'écume des jours et passe son temps à dire du mal du Roman de la rose 🙄. On me dira que, au moins, il ne propose pas Ravage ou la Nuit des temps et je vous dirais que oui, c'est effectivement une très bonne chose).

Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Publié : mar. févr. 04, 2025 7:30 pm
par Inigin
Erwan G a écrit : lun. févr. 03, 2025 10:06 pm J'ai fini un roman de SF française de Barjavel que j'ai trouvé sympa (c'est rare alors je le dis) 

J'ai complété.  :mrgreen:

Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Publié : mar. févr. 04, 2025 7:44 pm
par Harfang2
Erwan G a écrit : lun. févr. 03, 2025 10:06 pm
Ce soir, ma grande (12 ans, 5eme) vient de me demander de lui commander l'Ecume des jours. Elle doit le lire pour l'école. Alors, je suis content qu'elle commence (enfin) à lire de la littérature, mais ça me semble un peu tôt pour l'écume des jours, la 5eme, non ?
Oui.
Clairement et sans ambiguités.

Pour ma part, j'ai lu l'arrache-coeur en quatrième et c'est devenu la cause du bannissement de Boris Vian du monde de la littérature à mes yeux (Bon, au même âge on m'a aussi fait lire, en Histoire, le Zéro et l'infini de Koestler et là, par contre, c'est devenu l'un de mes auteurs fétiches.)

Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Publié : mar. févr. 04, 2025 8:10 pm
par Inigin
La question c'est aussi : pourquoi mettre à ses élèves un roman qu'on n'aime pas ? :?

Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Publié : mer. févr. 05, 2025 8:49 am
par nonolimitus
Inigin a écrit : mar. févr. 04, 2025 8:10 pm La question c'est aussi : pourquoi mettre à ses élèves un roman qu'on n'aime pas ? :?

Je n'ai pas le souvenir d'avoir apprécier beaucoup des livres imposés au Collège et au Lycée... Je peux, de mémoire, citer Colomba de Prosper Mérimée, Les Misérables de Victor Hugo et le Bonheur des Dames de Zola...

Par contre, j'ai vraiment détesté Le Rouge et le Noir et, encore, ce n'est rien à côté de ce que je pense de L’Écume des Jours (quel purge !!!).

Bon, après, mes lectures de l'époque, à côté de TOUS les ouvrages historiques sur lesquels j'arrivais à mettre la main, c'était du Exbrayat, du Tolkien, du Moorcock, du Druon, du Homère et quelques romans de la collection Fleuve Noir Anticipation...

Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Publié : mer. févr. 05, 2025 10:44 am
par Erwan G
Image

Le monde selon Garp
John Irving

Lorsque j’étais lycéen, en première ou en terminale, la mode était à deux livres, l’insoutenable légèreté de l’être de Kundera et le Monde selon Garp. A l’époque, j’étais porté soit sur la fantasy/SF classique (Van Vogt, Moorcock, Asimov, Howard…), soit sur la littérature classique, Hugo en tête. Je suis donc totalement passé à coté à l’époque. Et je pense que c’est une chance, parce que je serais, je pense, passé à coté de nombreuses choses dans ces deux livres. J’ai fini par lire l’insoutenable légèreté de l’être il y a quelques années et je viens de corriger ma méconnaissance de John Irving cette année.

Jenny Fields est une jeune femme née peu après la Première guerre mondiale, décidée à choisir la façon dont elle entend vivre sa vie et complètement réfractaire à la concupiscence des hommes. Pour rompre le schéma familial, elle décide de quitter la voie choisie par sa famille, une université qui accepte les femmes dans le but de permettre la création de couples, pour devenir infirmière. Pendant la deuxième guerre mondiale, elle fait partie du personnel qui prend en charge les soldats qui reviennent gravement blessés. Décidée à avoir un enfant mais sans ce qui l’ennui (l’homme, le couple, la concupiscence de son éventuel mari), elle jette son dévolu sur le S. T. Garp, un artilleur de bombardier revenu avec trop de métal dans la tête d’un raid aérien. Alors que ce dernier est en train de mourir, elle conçoit un enfant qu’elle élèvera seule. Elle décide ensuite de quitter l’hôpital pour rejoindre un lycée qui prépare aux études supérieures, lieu qu’elle choisit en raison de la grande sécurité qu’il offre et en raison de la qualité de l’enseignement qui sera offerte à son fils. S. T. Garp, son fils, grandit dans un environnement sécurisé, tombe rapidement amoureux de la fille de son entraineur de lutte qui, dit-elle, n’épousera qu’un auteur de qualité, elle qui aime lire. Garp décide donc de devenir auteur. Une fois diplômé de Sterrling, il quitte les Etats-Unis pour chercher sa voie d’écrivain en Autriche pendant que sa mère se décide à écrire ses mémoires. Ce livre fera d’elle une icône féministe tandis que Garp cheminera vers sa vocation et son mariage.

Outre la richesse de ses thèmes (la vocation d’écrivain, le féminisme, les angoisses parentales autour des enfants, l’acceptation de sa différence et la difficulté du monde à accepter cette différence, le féminisme…), le Monde selon Garp offre une très belle écriture, sur des tons très variés, selon qu’Irving décrit la vie de Jenny, de Garp, de ceux et celles qui l’entourent ou encore lorsqu’il « cite » des extraits des œuvres de Garp. Les phrases destinées à devenir des citations sont nombreuses et mélangent sérieux et humour. Le traitement des personnages est extrêmement humain et les archétypes si fréquents dans la littérature américaine sont, en général et au moins pour les personnages principaux, disposent de plusieurs facettes, y compris des facettes inexplorées, laissées à l’imagination de l’auteur (la concupiscence de Garp, le rejet de celle-ci par Jenny…).

J’ai pris un grand plaisir à lire ce livre. Cela m’a donné envie à la fois de continuer à lire du John Irving mais également de me pencher sur des auteurs cités dans le livre, mondialement connus mais que je n’ai jamais lu comme Joseph Conrad. Si, comme moi, vous êtes trop longtemps passés à coté, je ne peux que vous inviter à découvrir le monde de Garp.

Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Publié : mer. févr. 05, 2025 2:51 pm
par sherinford
Erwan G a écrit : lun. févr. 03, 2025 10:06 pm J'ai fini un roman de SF française que j'ai trouvé sympa (c'est rare alors je le dis) et je viens de me lancer dans la découvert de Hunter S. Thompson. Et je suis bien amateur du style.

Ce soir, ma grande (12 ans, 5eme) vient de me demander de lui commander l'Ecume des jours. Elle doit le lire pour l'école. Alors, je suis content qu'elle commence (enfin) à lire de la littérature, mais ça me semble un peu tôt pour l'écume des jours, la 5eme, non ?

En tout cas, je vais l'accompagner sur la découverte de Vian. Ça serait dommage qu'elle rate ce rendez vous à cause de ce prof (qui, en plus, visiblement, n'aime pas l'écume des jours et passe son temps à dire du mal du Roman de la rose 🙄. On me dira que, au moins, il ne propose pas Ravage ou la Nuit des temps et je vous dirais que oui, c'est effectivement une très bonne chose).

L'écume des jours peut être lu sans problème à cet âge là. Je ne devais pas avoir plus quand j'ai commencé à lire du Vian. C'est un livre assez triste, mais qui est accessible, à mon sens.

L'arrache coeur est nettement plus glauque, de mémoire.

L'automne à Pékin (livre qui ne parle ni d'automne, ni de Pékin) est probablement le plus accessible...

Itinéraires nocturnes

Publié : mer. févr. 05, 2025 4:21 pm
par sherinford
Dernière lecture:

Image

"Itinéraires nocturnes" par Tim Powers.

Ce livre est un recueil de douze nouvelles écrites par l’auteur des “Voies d’Anubis” et des “Puissances de l’invisible”, deux romans que j’avais beaucoup apprécié. Autant dire que j’en attendais beaucoup, et que la déception a été à la hauteur.

La plupart des nouvelles sont difficiles à comprendre: le surnaturel fait partie de la vie des protagonistes, mais ceux-ci y font peu référence, considérant les situations les plus délirantes avec un flegme qui contraste fortement avec l’absurde des situations vécues.

Cela dessert une grande partie de ces textes, à tel point que j’ai jeté l’éponge pour deux des douze nouvelles. Au total, je ne recommanderais que trois nouvelles dans ce recueil: “Vers le bas de la colline” met en scène une réunion d’immortels qui se réincarnent dans de nouveaux êtres humains à chaque fois qu’ils meurent. “Le Réparateur de bibles” a pour protagoniste un homme dont le métier est de supprimer des versets de la bible de ses clients, et qui reçoit une demande spéciale. “Une âme dans une bouteille” narre l’histoire d’amour improbable et tragique d’un collectionneur de livres avec le fantôme d’une autrice.

Lectures de 2025:

Spoiler:
1. "Le dernier voeu & l’épée de la providence" de Andrzej Sapkowski (10/10).
2. "Voix d’extinction" de Sophie Hénaff (6/10).
3. "Béantes portes du ciel" de Robert Reed (7/10).
4. "Dernier meurtre au bout du monde" de Stuart Turton (9/10).
5. "Drame de pique" de Sophie Hénaff (8/10).
6. "La vengeance du Manitou" de Graham Masterton (7/10).
7. "Les chevaliers d'émeraude - tome 1 - Le feu dans le ciel" de Anne Robillard (6/10).
8. "Itinéraires nocturnes" par Tim Powers (4/10).

Dune

Publié : mer. févr. 05, 2025 4:24 pm
par sherinford
Dernière lecture:

Image

"Dune" par Frank Herbert.

J’ai lu pour la première fois le roman “Dune” dans le milieu des années 80, pendant les vacances de Pâques, que je passais avec mes grand-parents, dans leur maison de campagne. Il n’y avait pas grand chose à faire là-bas, pour l’ado grognon que j’étais. Les matinées étaient consacrées à des ballades en vélo avec mon grand-père maternel, qui connaissait la région comme sa poche, y ayant exercé la fonction de gendarme. Je me souviens que j’avais été happé par cette lecture, et j’étais curieux de voir si, près de quarante ans plus tard, j’allais de nouveau apprécier ce roman. Vous l’aurez compris, le cycle de Dune fait partie de l’exercice de relecture que je m’impose régulièrement avec les romans dont je garde - parfois à tort, parfois à raison - un bon souvenir.

Et le verdict est que ce roman n’a absolument pas pris une ride.

Je vous résume l’histoire en peu de mots, pour ceux d’entre vous qui auraient réussi le prodige improbable de ne jamais avoir entendu parler de cette oeuvre (ils ne doivent pas être bien nombreux) :

Le duc Leto Atréides se voit confier par l’empereur des mondes connus, Padishah Shaddam IV, la gestion de la planète Arrakis, également surnommée “Dune”. C’est exclusivement sur cette planète désertique que l’on trouve l’épice, également appelé “Mélange”, qui prolonge la vie et permet aux navigateurs de la Guilde de voyager dans l’espace. Autant dire que ce produit est essentiel à l’économie de l’Empire, et que les bénéfices engendrés sont extrêmement élevés.

Le duc Leto pressent que cette affectation est un piège tendu à la fois par l’empereur et l’ennemi héréditaire des Atréides, le Baron Vladimir Harkonnen, qui était le précédent gestionnaire d’Arrakis. C’est que ces deux familles nobles se détestent depuis de nombreuses générations, prises dans une spirale de vendetta qui n’est pas près de s’épuiser. Mais bien sûr, il n’y a aucun moyen de refuser ce cadeau empoisonné, et le duc Leto déménage vers Arrakis avec sa concubine Dame Jessica et son fils Paul Atréides.

Évidemment, ça ne loupe pas: grâce à l’intervention d’un traître dans l’entourage du duc, le piège se referme sur Leto, et les Harkonnen reprennent leurs droits sur Arrakis par la force. Paul et Jessica parviennent cependant à échapper au massacre, et rejoignent les Fremens, la population d’Arrakis qui vit dans le désert profond, dans des conditions mystérieuses.

Or, il existe une prophétie parmi les Fremens qui parle d’un messie dont la description correspond peu ou prou à Paul Atréides: sa mère est une Bene Gesserit, et les circonstances dans lesquelles ils rejoignent les Fremens semblent correspondre. Grâce à cette prophétie, et aussi parce que Paul, protagoniste principal de cette histoire, a des dons de prescience, les Fremens vont se rallier à eux dans leur combat contre les Harkonnen, afin de reprendre la planète et se venger du Baron et de l’Empereur. Ce n’est pas un bien grand sacrifice de leur part, notez bien: les Harkonnen sont de vrais méchants bien sadiques qui ont mis Arrakis en coupe carrée et qui ne ratent pas une occasion de s’attaquer aux Fremens. Ceux-ci n’ont pas attendu le messie pour leur faire la nique au quotidien.

Alors bien sûr, ce résumé fait l’impasse sur bien des péripéties, le roman s’étendant tout de même sur plus de 600 pages. Le roman offre des détails qu’aucun des films ne parvient à mettre en valeur, dans la mesure où il s’attarde énormément sur les pensées et les spéculations des différents protagonistes. La paranoïa fait rage dans l’univers de Dune, et personne ne semble accorder sa confiance à la légère, même dans sa propre maison.

Je ne saurais trop vous conseiller de lire ce roman, qui est et reste un incontournable dans le domaine de la science-fiction. Je vais pour ma part enchaîner assez rapidement avec le tome suivant du cycle…


Lectures de 2025:

Spoiler:
1. "Le dernier voeu & l’épée de la providence" de Andrzej Sapkowski (10/10).
2. "Voix d’extinction" de Sophie Hénaff (6/10).
3. "Béantes portes du ciel" de Robert Reed (7/10).
4. "Dernier meurtre au bout du monde" de Stuart Turton (9/10).
5. "Drame de pique" de Sophie Hénaff (8/10).
6. "La vengeance du Manitou" de Graham Masterton (7/10).
7. "Les chevaliers d'émeraude - tome 1 - Le feu dans le ciel" de Anne Robillard (6/10).
8. "Itinéraires nocturnes" par Tim Powers (4/10).
9. "Dune" par Frank Herbert (10/10).

Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Publié : mer. févr. 05, 2025 6:51 pm
par Erwan G
La meilleure preuve qu'il faut lire Dune : @vermer n'aime pas.

Ca prouve que c'est du bon !

Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Publié : mer. févr. 05, 2025 7:39 pm
par vermer
Erwan G a écrit : mer. févr. 05, 2025 6:51 pm La meilleure preuve qu'il faut lire Dune : @vermer n'aime pas.

Ca prouve que c'est du bon !
Oui, il faut le lire juste apres avoir lu la Bible et avant Percy Jackson, ca va ensemble, c'est une sorte de grande fresque d'une qualité litteraire incroyable.

Vous pouvez aussi lire Dune si vous ne savez pas lire... en fait c'est meme recommandé. :)