CasusNO

Ken le survivant est post apo, moi je cherche du pré apocalypse.

Cédric Ferrand a écrit : ↑jeu. févr. 13, 2025 9:29 pm Moi j'ai regardé Les Chambres rouges, un film québécois sur une mannequin qui est obsédée par le procès d'un tueur qui s'est filmé en train de torturer, tuer puis dépecer trois gamines afin d'en diffuser les images sur le dark web. Elle assiste au procès, devient copine avec une fille un peu amoureuse du tueur et s'enfonce dans une spirale forcément pas très joyeuse.

J'ai pas compris ce qui motivait le personnage à partir en sucette de la sorte.
De plus, elle est décrite comme une Mary Sue (tri-classée mannequin, joueuse de poker pro et informaticienne de talent).
Je n'ai aimé ni le fond ni la forme alors que le film est précédé d'une belle réputation.

Bref, je suis passé à côté, visiblement.

Tout pareil. Je l'ai vu après avoir entendu des critiques dithyrambiques et j'ai détesté. La faute à un personnage principal beaucoup trop froid. Même la fin est ambiguë, de mémoire. Pas facile de dire si elle fini par avoir un semblant d'humanité ou si elle vrille totalement. Après coup, j'ai cherché des critiques/explications en ligne, et ça n'est visiblement clair pour personne. Les théories vont dans les deux sens.

J'ai enfin vu Mulholand Drive (David Lynch, 2001), pour la première fois. Eh ben, quelle déception.

La première partie est très mal écrite. Le dialogue initial entre les deux flics m’a fait tomber de ma chaise de nullité. ("-Les gars ont trouvé ça. -Oui, tu me l'a déjà montré"... Euh, vraiment ?). C’est du coup tout aussi mal joué. (Les sourires de psychopathes des figurants...) Et surtout ce n’est pas bien réalisé. La majorité des plans pourraient venir d’un téléfilm Hallmark, en moins bien éclairés. Mention à l'arrivée dans l'aéroport, digne d'un film amateur. Dans le dernier acte, plus halluciné, on retrouve une réalisation intéressante, mais il est trop tard.

Ensuite, le gros retournement pourrait marcher s’il changeait le sens de ce qu’on a vu auparavant (comme dans Arrival ou Mademoiselle qui font ça très bien). Mais là, ce qu’on a vu avant n’a aucun sens et n’allait nulle part. Les personnages et les intrigues apparaissent une scène, puis ne sont plus jamais mentionnés. (Les flics du début ? Le livre avec les noms ? Etc.) La révélation change tout… mais ne change rien au final, on a juste un autre truc qui n’a pas plus de sens et ne va nulle part non plus. (« C’est une dépressive qui a des hallus », je n'appelle pas ça aller quelque part, hein.) Et elle dit aussi : Vous avez regardé plus d'une heure et demi pour rien. Merci, au revoir.

Le film m'a fait penser à un maître de jeu (ou un supplément de contexte) qui aurait tout une super histoire, des secrets incroyables, des PNJ qui agissent dans l'ombre, mais qui n'en révèle rien aux joueurs. Bah. Très différent de Eraserhead, par exemple, qui n'a pas de sens, mais que j'ai apprécié (et suivi) quand même. Ou d'un film comme Mother que j'ai vu deux fois, une sans la clé, et une deuxième avec. Mais même à la première, je me doutais qu'il y avait un propos symbolique derrière tout ça.

Au final, Mulholland Drive est un gigantesque tableau blanc (et moche) sur lequel on peut projeter beaucoup de choses, mais il ne propose rien lui-même. D'ailleurs Lynch lui-même refuse de donner les clés de son film. Super.

Je retiens quand même le bout d'essai de l'actrice débutante, joué deux fois de façons très différentes, la deuxième étant malaisante au possible, mais ça dit qq chose.

En résumé, je suis passé très largement à côté.

vivien a écrit : ↑ven. févr. 14, 2025 9:26 pm Tiens d'ailleurs, a part mad max 1, vous connaissez d'autres film avec cette vibe pré apocalyptique ?
@Gridal enfin quelqu'un qui n'encense pas les valseuses, merci! Et calmos, on est d'accord que c'est un scandale?.

Les quelques autres films pré-apocalyptiques auxquels je pense se concentrent souvent sur un petit groupe d'individus, sans décrire à grande échelle ce qui est en train de se passer.
Melancholia (Lars Von Trier)
La Dernière Vague (Peter Weir)
Appel d'urgence (Steve de Jarnat)
La trilogie de l'apocalypse de John Carpenter : The Thing, Prince des ténèbres et L'Antre de la folie.

J'ai pas d'idée de film qui raconte une société en train de se casser la gueule. Peut-être Punishment Park de Peter Watkins ? Mais on est plus dans la dystopie.

Au sujet de Calmos : je me souviens avoir trouvé ça très facile et un peu bébête, dans son "message". Mais je l'ai pas vu depuis très longtemps, donc je peux pas vraiment en dire plus, c'est assez vague.

A des degrés divers, les films de zombies (ou proches) de Romero se déroulent soit AVANT l'apocalypse zombi (chronique des M-V), soit, c'est stoppé tout juste (la nuit des M-V, the crazies), soit peu après (les autres) avec une tentative de survie d'individus isolés (zombies), d'une micro-société (jour des M-V, survival of the dead), ou d'une pseudo-société (land of the dead).

Et puis dans la saga "Sans un bruit", il y a le préquel (le jour où cela a commencé), voire le 2 qui montre un semblant de société réorganisée.
Le 1 montre pas mal de traces et vestiges de l'évolution et de la progression des créatures.

Et puis je pense à la série "the strain" initiée par Guillermo Del Toro...

Si j'ai bien compris, ce que recherche Vivien ce sont surtout des films décrivant une société en plein crépuscule, sans aborder pour autant la chute de la civilisation ni l'après. Rollerball? Le prix du danger? La série des Death Race, avec La Course à la mort de l'an 2000 avec David Caradine et Stallone, ses suites encore plus hasardeuses (deathrace 2050 notamment) et son remake de 2008 par Paul Anderson?

Ah oui rollerball correspond bien.
En fait, je me rend compte que je cherche des films sur une société en cours d'effondrement, une déliquescence et non une apocalypse.

The Divide raconte le "jour J" d'un effondrement, mais en étant centré sur une des micro-sociétés qui se forme pour échapper à cet effondrement (effondrement dont on ne saura pas grand chose, mais çà n'a pas d'impacts ici). C'est deliquescent à souhait.
https://www.imdb.com/title/tt1535616/reference/

vivien a écrit : ↑ven. févr. 14, 2025 11:40 pm Ken le survivant est post apo, moi je cherche du pré apocalypse.

Nausicaä de la vallée du vent ? C'est du post apocalyptique mais du pré-fin du monde probable.

@Tybalt (le retour) alors j'aime d'amour nausicaa, mais ca ne correspond pas du tout à ce que je cherche.
Il y avait quelques épisodes de la serie effondrement sur canal qui correspondaient vraiment (pour ceux qui l'ont vu : le supermarché et la station service).

Captain America : Brave New World

Du gros spectacle pour un film au scénario pas vraiment cohérent, malgré des idées intéressantes.
Et un Capitain America qui n'en finit plus de devoir se justifier.

Et la scène post-generique, qui semble avoir été faite en urgence, confirme plus des soupçons sur les évènements à venir qu'elle n'apprend vraiment quoi que ce soit.

Je l'ai vu aussi et je trouve que les critiques désastreuses sont injustes. C'est un film sympathique, même s'il y a des bémols (et si le twist de fin est éventé). Il a le mérite de tenter de lier les films Incroyable Hulk, les Éternels et la série sur le Faucon et le soldat de l'hiver.

Olivier Fanton a écrit : ↑sam. févr. 15, 2025 10:11 am J'ai enfin vu Mulholand Drive (David Lynch, 2001), pour la première fois. Eh ben, quelle déception.

Je partage ton ressenti. Je l'avais vu à l'époque et n'avais pas aimé non plus...

Pyth a écrit : ↑sam. févr. 15, 2025 12:34 pm Si j'ai bien compris, ce que recherche Vivien ce sont surtout des films décrivant une société en plein crépuscule, sans aborder pour autant la chute de la civilisation ni l'après. Rollerball? Le prix du danger? La série des Death Race, avec La Course à la mort de l'an 2000 avec David Caradine et Stallone, ses suites encore plus hasardeuses (deathrace 2050 notamment) et son remake de 2008 par Paul Anderson?

Soylent Green, ça rentre dans la définition ?

Sinon, revu hier soir The Troll Hunter, le film norvégien de 2010 d'André Øvredal.
Première fois que je le voyais sur grand écran, et la fois précédente remonte à plus de dix ans. J'avais oublié que ce film était en fait très drôle, et c'était une excellente redécouverte.
Plus qu'un film sur les trolls, c'est un film sur le chasseur de trolls. D'ailleurs, j'ai trouvé intéressant que la personne qui nous a présenté le film a cité comme influence C'est arrivé près de chez vous. Et c'est vrai quand on y réfléchit, on suit une équipe de journalistes (enfin d'apprentis journalistes) qui suit le quotidien d'un personnage bien singulier.
Et ils ont réussi à détourner une vraie image d'archive !

Captain America : Brave New World
Il est bizarre ce Cap 4. Les combats sont confus, la réalisation est plate, l'acteur principal manque de charisme, les images de synthèse sont trop voyantes... Et pourtant, j'ai bien aimé. Parce qu'on revient à des histoires plus terre-à-terre, parce qu'on retrouve (enfin!) une intrigue amorcée il y a longtemps, parce que j'ai été accroché par le thriller et le destin des personnages, parce qu'en étant moins immergé dans le MCU et les apparitions constantes d'autres persos, celles qui sont là sont plus impactantes (la salle a réagi à l'arrivée de ***, c'est plutôt rare), parce que message peut se voir comme une main tendue aux Républicains rageux (vu la dystopie dans laquelle on vit actuellement, c'est optimiste, certes), et en plus, le combat final est réussi, lui (faut dire qu'on l'attend longtemps).

5 Septembre
La prise d'otages des JO de Munich, vu depuis la régie de ABC. Excellent thriller, qui pose des questions passionnantes (faut-il parler de terroristes ou de guérilleros, faut-il donner une portée mondiale à cette action, etc). J'ai aussi été frappé par la reconstitution du studio et des techniques vidéo (primitives à nos yeux modernes), entre les ralentis et les titres... Très très bon!

vivien a écrit : ↑sam. févr. 15, 2025 12:39 pm Ah oui rollerball correspond bien.
En fait, je me rend compte que je cherche des films sur une société en cours d'effondrement, une déliquescence et non une apocalypse.

Soleil Vert