Page 12 sur 44

Re: Le business du jdr est-il une poche dimensionelle temporaire?

Publié : mar. oct. 08, 2024 8:01 pm
par Loludian
Cédric Ferrand a écrit : mar. oct. 08, 2024 7:41 pm
Loludian a écrit : mar. oct. 08, 2024 2:29 pm Je pense que cela vient aussi du fait que beaucoup d'auteurs sont des gens comme toi et moi qui ont des idées et écrivent leur jeu, alors qu'un illustrateur, un graphiste ou un maquettiste a souvent fait des études et des formations pour exercer spécifiquement ce métier.

C'est quand même un peu insultant (pas tes propos, mais cette idée toute faite) car on ne devient pas auteur par la magie du Saint-Esprit.
Pour développer mon style, pour muscler ma créativité, pour alimenter mon imaginaire, je dois énormément lire, ingurgiter des tonnes de contenus, m'intéresser à des tas de sujets connexes... Je ne sors pas d'une école, mais boudiou y'a du taff en amont pour écrire efficacement. Le talent, c'est 10 % du truc, tout le reste, c'est des heures et des heures passées à cogiter, à phagocyter des trucs, à chercher des solutions à des problèmes que le lecteur ne perçoit pas (si on a bien fait notre boulot).

J'écris du Nephilim, en ce moment : je fais des recherches historiques, je dois synthétiser du background, je regarde des vidéos spécialisées, je dois me poser des questions de game design, je dois constamment penser à l'accessibilité sans oublier le plaisir de jeu, et vas-y que si j'y mets mon style, on va me dire que je viens parasiter le texte mais que si je m'efface, on va me reprocher que c'est trop austère...

En sachant que l'illustrateur, il ne va même pas lire mon jeu, non, lui il a besoin d'un brief pour dessiner.

Loludian a écrit : mar. oct. 08, 2024 2:29 pm Beaucoup de gens rêvent de faire éditer leurs scénarios ou leur jeu, c'est eux qui proposent leur projet à l'éditeur. Alors que peu d'illustrateurs rêvent d'illustrer le jeu des autres : c'est l'éditeur qui vient leur demander un service.

Ah ben voilà, je comprends un truc : il faut que j'arrête de te proposer mes jeux si je veux passer pour un professionnel :mrgreen:

Oui, mais là tu distingue le travail spécifique à ton écriture actuelle (beaucoup de recherches pour ce projet, puis beaucoup de recherches pour un autre). J'imagine qu'un illustrateur va faire moins de recherches pour chaque illu qu'il fait, mais qu'il a passé beaucoup de temps en amont pour avoir sa première illu viable.

Par ailleurs une fois l'illustrateur suffisamment efficace, il ça pouvoir faire rapidement des commandes, et espérer gagner sa vie.
Un auteur, j'ai l'impression que c'est impossible d'atteindre cette rentabilité même en écrivant beaucoup et même en prenant un maximum de marge (comme LG), et que du coup le temps n'entre pas en ligne de compte (je ne dis pas que c'est normal, mais ça me semble une explication à la situation).

Je ne sais pas si je suis clair :D

Perso quand j'écris une campagne ou un scénario, je ne compte pas le temps que j'y passe, car ramené au taux horaire ce serait déprimant.

Re: Le business du jdr est-il une poche dimensionelle temporaire?

Publié : mar. oct. 08, 2024 8:06 pm
par Nome
Et pendant ce temps-là, rien que sur gameon, 11 FP en cours en français et 12 en attente (dont 2 très lointains mais aussi 7 en 23 jours), c'est fou, je n'avais pas regardé depuis un moment.

Re: Le business du jdr est-il une poche dimensionelle temporaire?

Publié : mar. oct. 08, 2024 8:29 pm
par Blondin
Loludian a écrit : mar. oct. 08, 2024 8:01 pm Un auteur, j'ai l'impression que c'est impossible d'atteindre cette rentabilité même en écrivant beaucoup et même en prenant un maximum de marge (comme LG), et que du coup le temps n'entre pas en ligne de compte (je ne dis pas que c'est normal, mais ça me semble une explication à la situation.
Faut voir. Si Moorcock avait écrit du JdR plutôt que de la littérature de l'imaginaire, il serait vraisemblablement l'un des auteurs les plus prolifiques, de manière à pouvoir en vivre, même chichement. Il suffit d'avoir des pensions alimentaires à rembourser, un banquier au cul, et le bon stimulant à portée de main !  :)

Re: Le business du jdr est-il une poche dimensionelle temporaire?

Publié : mar. oct. 08, 2024 8:38 pm
par Cédric Ferrand
Loludian a écrit : mar. oct. 08, 2024 8:01 pm Je ne sais pas si je suis clair :D

Je te reçois 5/5.

Loludian a écrit : mar. oct. 08, 2024 8:01 pm Perso quand j'écris une campagne ou un scénario, je ne compte pas le temps que j'y passe, car ramené au taux horaire ce serait déprimant.

On dit droits d'auteur pour se donner des airs, mais c'est plus un dédommagement.

Re: Le business du jdr est-il une poche dimensionelle temporaire?

Publié : mar. oct. 08, 2024 9:19 pm
par Islayre d'Argolh
Carmody a écrit : mar. oct. 08, 2024 7:09 pmEn fait je faisait juste une comparaison simple (simpliste ?) entre LG qui, pour l'ensemble de son activité, travaille énormément pour dégager un salaire faible, et un employé d'un éditeur, dont je ne connais pas le salaire mais ça ne devrait pas être moins que le smic, pour beaucoup moins d'heures à travailler (enfin j'espère pour eux).

Le truc c'est que, sur plein de points, LG est un très mauvais exemple du fait de sa démarche éditoriale très politisée.

L'auteur lambda qui a un patréon a 3 euros par mois, il sort un pdf mensuel de 10-15 pages réservés a ses mécènes.

LG, pour le même prix, sort des PDF qui font le double (voire plus !) et disponibles pour tous.

Ce n'est pas lui qu'il faut prendre comme baromètre de la rentabilité des modèles alternatifs en terme de salaire horaire.

;)

Re: Le business du jdr est-il une poche dimensionelle temporaire?

Publié : mar. oct. 08, 2024 10:56 pm
par Cassius Clef
Islayre d'Argolh a écrit : mar. oct. 08, 2024 6:43 pm Et il faut ajouter a ça le bénéfice indirect de "l'effet Chibi" (= quand quelqu'un achète un Chibi, il en prend généralement 1 ou 2 autres, donc chaque nouvelle sortie relance les ventes des bouquins plus anciens).
Il ne faut vraiment pas sous-estimer cet aspect.
Je suis bien d'accord avec toi, c'est un effet dont il faut tenir compte.

De même, je crois que cela peut s'appliquer (mais je ne sais pas dans quelle mesure) à la publication de suppléments d'une gamme. Il paraît indéniable que "les suppléments se vendent moins bien que les livres de base", on le lit partout. Cependant, outre les chiffres bruts, il faudrait pouvoir évaluer l'éventuelle augmentation de la vente du livre de base et d'autres suppléments quand sort un nouvel ouvrage de la même gamme. Il faudrait également intégrer la visibilité qu'un supplément accorde à une gamme et la confiance qu'il donne aux acheteurs quant à la capacité de l'éditeur à poursuivre la gamme. Il est probable qu'il y ait encore d'autres effets économiques bénéfiques induits à déterminer. Tout compris, peut-être la production de suppléments pour un jeu paraîtra-t-elle une moins mauvaise opération qu'elle ne le semblait d'abord.

Je me demandais, @Loludian, si le rebond des ventes du livre de base et des suppléments à la sortie d'un nouveau bouquin d'une  gamme est quelque chose que vous aviez observé chez les XII Singes et si vous l'intégriez dans vos calculs pour savoir si cela valait le coup de le publier. Je pensais, par exemple, à Trinités, qui a une assez longue histoire chez vous.

Re: Le business du jdr est-il une poche dimensionelle temporaire?

Publié : mar. oct. 08, 2024 11:22 pm
par Carmody
Islayre d'Argolh a écrit : mar. oct. 08, 2024 9:19 pm
Carmody a écrit : mar. oct. 08, 2024 7:09 pmEn fait je faisait juste une comparaison simple (simpliste ?) entre LG qui, pour l'ensemble de son activité, travaille énormément pour dégager un salaire faible, et un employé d'un éditeur, dont je ne connais pas le salaire mais ça ne devrait pas être moins que le smic, pour beaucoup moins d'heures à travailler (enfin j'espère pour eux).

Le truc c'est que, sur plein de points, LG est un très mauvais exemple du fait de sa démarche éditoriale très politisée.

L'auteur lambda qui a un patréon a 3 euros par mois, il sort un pdf mensuel de 10-15 pages réservés a ses mécènes.

LG, pour le même prix, sort des PDF qui font le double (voire plus !) et disponibles pour tous.

Ce n'est pas lui qu'il faut prendre comme baromètre de la rentabilité des modèles alternatifs en terme de salaire horaire.

;)

OK, je veux bien, mais du coup ça veut dire quoi ? Que sans un LG politisé ton modèle ne tient plus ?

Re: Le business du jdr est-il une poche dimensionelle temporaire?

Publié : mar. oct. 08, 2024 11:45 pm
par Loludian
Cassius Clef a écrit : mar. oct. 08, 2024 10:56 pm
Islayre d'Argolh a écrit : mar. oct. 08, 2024 6:43 pm Et il faut ajouter a ça le bénéfice indirect de "l'effet Chibi" (= quand quelqu'un achète un Chibi, il en prend généralement 1 ou 2 autres, donc chaque nouvelle sortie relance les ventes des bouquins plus anciens).
Il ne faut vraiment pas sous-estimer cet aspect.
Je suis bien d'accord avec toi, c'est un effet dont il faut tenir compte.

De même, je crois que cela peut s'appliquer (mais je ne sais pas dans quelle mesure) à la publication de suppléments d'une gamme. Il paraît indéniable que "les suppléments se vendent moins bien que les livres de base", on le lit partout. Cependant, outre les chiffres bruts, il faudrait pouvoir évaluer l'éventuelle augmentation de la vente du livre de base et d'autres suppléments quand sort un nouvel ouvrage de la même gamme. Il faudrait également intégrer la visibilité qu'un supplément accorde à une gamme et la confiance qu'il donne aux acheteurs quant à la capacité de l'éditeur à poursuivre la gamme. Il est probable qu'il y ait encore d'autres effets économiques bénéfiques induits à déterminer. Tout compris, peut-être la production de suppléments pour un jeu paraîtra-t-elle une moins mauvaise opération qu'elle ne le semblait d'abord.

Je me demandais, @Loludian, si le rebond des ventes du livre de base et des suppléments à la sortie d'un nouveau bouquin d'une  gamme est quelque chose que vous aviez observé chez les XII Singes et si vous l'intégriez dans vos calculs pour savoir si cela valait le coup de le publier. Je pensais, par exemple, à Trinités, qui a une assez longue histoire chez vous.

En fait le problème est que l'on ne vend pas aux clients mais aux boutiques.

Donc le flux n'est pas si facile à déchiffrer que ça.

Un mois on va avoir plein de ventes sur un jeu, mais c'est juste parce que Philibert refait son stock sur ce jeu car il est arrivé à 0, mais il a peut-être mis six mois à écouler ce stock.

Re: Le business du jdr est-il une poche dimensionelle temporaire?

Publié : mer. oct. 09, 2024 7:37 am
par Islayre d'Argolh
Carmody a écrit : mar. oct. 08, 2024 11:22 pm OK, je veux bien, mais du coup ça veut dire quoi ? Que sans un LG politisé ton modèle ne tient plus ?

Non c'est l"inverse : qu'une gestion un peu plus pro et un peu moins punk augmenterais AMHA sensiblement ses revenus.

Re: Le business du jdr est-il une poche dimensionelle temporaire?

Publié : mer. oct. 09, 2024 8:05 am
par Carmody
Islayre d'Argolh a écrit : mer. oct. 09, 2024 7:37 am
Carmody a écrit : mar. oct. 08, 2024 11:22 pm OK, je veux bien, mais du coup ça veut dire quoi ? Que sans un LG politisé ton modèle ne tient plus ?

Non c'est l"inverse : qu'une gestion un peu plus pro et un peu moins punk augmenterais AMHA sensiblement ses revenus.

J'ai bien fait de me faire préciser ! Merci :pri

Re: Le business du jdr est-il une poche dimensionelle temporaire?

Publié : mer. oct. 09, 2024 11:09 am
par Le Grümph
Je me suis pas connecté depuis avant le COVID, les gars :D mais on va apporter quelques chiffres si vous voulez...

Chibi existe depuis un poil moins de dix ans. C'est un label que je peux exploiter comme ça, de manière informelle, parce que j'ai un SIRET depuis 2003 et que je déclare tout en micro-BNC. ça c'est pour le cadre légal et fiscal. Comme je suis en profession artistique en plus, je ne paye pas de taxe professionnelle.

Avant Chibi, je déclarais entre 6 et 10 000 euros par an (et même beaucoup beaucoup moins au début). Depuis Chibi, je déclare 12 à 15 000 euros par an en moyenne. J'ai eu des années avec des pics très importants (genre 30K) parce que j'avais fait un gros contrat à côté. Et puis des années à beaucoup moins, mais compensé par des beaux contrats à côté... Mais, dans l'ensemble, j'ai à peu près doublé mes revenus avec Chibi et surtout ils sont beaucoup, beaucoup plus stables. Lulu paye le 17 de chaque mois, comme une horloge et je sais ce que je vais toucher le 1er du mois. Donc je peux prévoir et planifier.

ça tient à quoi ? Sur Lulu, je touche 80% du prix de vente HT du pdf et 40 à 50% du prix HT du print (parce qu'il faut encaisser le prix d'impression). Dans le temps, je posais le prix de vente que je visais (12 euros en moyenne) et je prenais ce que Lulu me donnait (dans les 5 ou 6 euros par bouquin en dur). Maintenant, je pose une marge fixe qui s'ajoute aux frais initiaux. J'ai décidé de fixer ma marge à 8 euros par bouquin, pour des livres en durs vendus à 15 ou 18 euros et des pdf à 10 euros.

Voilà, grosso modo, ma politique. On voit que je pourrai augmenter ma marge jusqu'à 10 ou 15 euros et ça ferait encore des bouquins à 25 balles. Mais je préfère proposer des jeux moins chers et plus accessibles, notamment pour les petites bourses. A titre personnel, mettre 50 boules dans un jeu, c'est une fois par an et encore. J'ai pas les moyens et je n'en ai jamais vraiment eu les moyens. Je pense que 75% de ma collec c'est du bouquin d'occase (merci les collectionneurs de CNo qui revendaient plus vite qu'ils lisaient :D )

Quand je bosse pour un autre éditeur, ou même JD, je touche entre 4 et 12% de droits d'auteurs, moins le précompte AGESSA qui est monstrueux. Donc, pour un livre vendu 40 balles, je touche 2 ou 3 euros net. Ou des piges - payé une fois pour le taf et ensuite c'est bouclé. Mais là, j'ai pas accès aux chiffres éditeurs, donc je peux juste dire que j'ai dû toucher 4000 balles pour D&C je pense, dans ces eaux là, un peu plus un peu moins, pour l'écriture d'une partie des texte, la relecture éditoriale complète, un peu de gamedesign et la maquette en collaboration avec Clément DR. Il doit y avoir quelque chose comme six mois à plein temps dans le jeu, un peu plus, je ne sais plus. Je ne compte pas.

Et bien sûr, vous avez tous les chiffres de vente chibi ici : https://legrumph.org/Terrier/public/calcululu

Après côté travail, je bosse 60 heures par semaine en moyenne. Avec des semaines à 10 heures quand je glande (mais c'est pas souvent) et, dernièrement, quelques semaines à 110 heures :D Mais je ne compte pas vraiment. Je bosse à mon rythme, selon les idées et les besoins. Quand je suis dans la "zone" et que ça tombe tout seul, je dois faire des efforts pour ne pas oublier la vie de famille et les copains, parce que je suis vite un addict à la création et à l'exaltation de voir les choses se construire. Je peux pas imaginer ne pas écrire et dessiner et créer des trucs. Donc la surproduction, c'est même pas une question de "faut aligner les bouquins pour bouffer", c'est juste que si je ne me vide pas la tête, je suis malheureux. Et bien entendu, à force de faire, j'ai appris à occuper tous les postes de production utiles et nécessaires - les textes, les images, le graphisme, la maquette. C'est juste du temps, tout ça, toutes les années à 6000 balles par an que je n'ai pas perdues non plus parce que j'ai appris et que des tas de gens m'ont appris des tas de trucs (merci à eux).

Clairement, je suis pas un modèle à suivre ni une référence de quoi que ce soit, je pense. Mais aussi, le circuit classique, même en alignant les heures, il ne me fait pas bouffer. Sans compter qu'il n'encaisse pas mes sorties et qu'il m'oblige à des tas de contorsions que je n'aime pas (les couvertures, la pub, les avis des uns et des autres sur ce que je devrais faire ou pas). Donc exit le circuit tradi. J'ai rien contre, mais il ne joue pas le jeu pour les producteurs primaires. Tout le monde veut s'en mettre dans les fouilles et a toujours la bonne excuse (c'est l'éditeur qui paye et qui prend les risques, c'est la boutique qui a des loyers et des employés et ainsi de suite). Mais moi, je ne vis pas avec des excuses, hein :D Je prends aussi des risques (que le bouquin ne vende pas) et je paye aussi un loyer (ou, en tout cas, je rembourse des emprunts).

voilou. Prochaine connexion dans dix ans. Vous pouvez reprendre une activité normale.
Et allez compléter votre collection Chibi. je suis sûr qu'il y a des tas de bouquins dont vous ne savez pas encore qu'ils manquent à votre bibliothèque !!!

Re: Le business du jdr est-il une poche dimensionelle temporaire?

Publié : mer. oct. 09, 2024 11:32 am
par Go@t
Cassius Clef a écrit : mar. oct. 08, 2024 10:56 pm De même, je crois que cela peut s'appliquer (mais je ne sais pas dans quelle mesure) à la publication de suppléments d'une gamme. Il paraît indéniable que "les suppléments se vendent moins bien que les livres de base", on le lit partout. Cependant, outre les chiffres bruts, il faudrait pouvoir évaluer l'éventuelle augmentation de la vente du livre de base et d'autres suppléments quand sort un nouvel ouvrage de la même gamme. Il faudrait également intégrer la visibilité qu'un supplément accorde à une gamme et la confiance qu'il donne aux acheteurs quant à la capacité de l'éditeur à poursuivre la gamme. Il est probable qu'il y ait encore d'autres effets économiques bénéfiques induits à déterminer. Tout compris, peut-être la production de suppléments pour un jeu paraîtra-t-elle une moins mauvaise opération qu'elle ne le semblait d'abord.

Je me demandais, @Loludian, si le rebond des ventes du livre de base et des suppléments à la sortie d'un nouveau bouquin d'une  gamme est quelque chose que vous aviez observé chez les XII Singes et si vous l'intégriez dans vos calculs pour savoir si cela valait le coup de le publier. Je pensais, par exemple, à Trinités, qui a une assez longue histoire chez vous.
Sur Wastburg, j'avais l'impression que c'était le cas. Quand un bouquin sortait, il y avait quelques ventes des suppléments précédents. Après c'est juste du ressenti perso. J'ai pas fait une étude statistique des ventes. :charmeur
 

Re: Le business du jdr est-il une poche dimensionelle temporaire?

Publié : mer. oct. 09, 2024 2:10 pm
par Carmody
Merci @Le Grümph :yes:

Re: Le business du jdr est-il une poche dimensionelle temporaire?

Publié : jeu. oct. 10, 2024 1:13 am
par Bonx
Cassius Clef a écrit : mar. oct. 08, 2024 10:56 pm De même, je crois que cela peut s'appliquer (mais je ne sais pas dans quelle mesure) à la publication de suppléments d'une gamme. Il paraît indéniable que "les suppléments se vendent moins bien que les livres de base", on le lit partout. Cependant, outre les chiffres bruts, il faudrait pouvoir évaluer l'éventuelle augmentation de la vente du livre de base et d'autres suppléments quand sort un nouvel ouvrage de la même gamme. Il faudrait également intégrer la visibilité qu'un supplément accorde à une gamme et la confiance qu'il donne aux acheteurs quant à la capacité de l'éditeur à poursuivre la gamme. Il est probable qu'il y ait encore d'autres effets économiques bénéfiques induits à déterminer. Tout compris, peut-être la production de suppléments pour un jeu paraîtra-t-elle une moins mauvaise opération qu'elle ne le semblait d'abord.

Il y'a forcément un effet de traction. Des sorties régulières de suppléments c'est comme une pub constante pour la gamme. Ca créé une aura de succés autours du jeu qui va attirer plus de consommateurs joueurs.

Je pense que certains éditeurs font d'ailleurs un mauvais calcul en répétant les FP et en abandonnant les gammes un an aprés. S'ils se concentraient sur seulement deux ou trois gammes dynamiques, une communauté de joueurs fidèles et donc d'acheteurs grandirait avec.

A terme, c'est peut être même un IP qui peut se décliner en produits dérivés (BD, plateau, jeux vidéo, autre).

Je ne sais pas si c'est une réflexion qu'ont les professionnels du milieu.

Re: Le business du jdr est-il une poche dimensionelle temporaire?

Publié : jeu. oct. 10, 2024 8:02 am
par Fytzounet
Bonx a écrit : jeu. oct. 10, 2024 1:13 am
Cassius Clef a écrit : mar. oct. 08, 2024 10:56 pm De même, je crois que cela peut s'appliquer (mais je ne sais pas dans quelle mesure) à la publication de suppléments d'une gamme. Il paraît indéniable que "les suppléments se vendent moins bien que les livres de base", on le lit partout. Cependant, outre les chiffres bruts, il faudrait pouvoir évaluer l'éventuelle augmentation de la vente du livre de base et d'autres suppléments quand sort un nouvel ouvrage de la même gamme. Il faudrait également intégrer la visibilité qu'un supplément accorde à une gamme et la confiance qu'il donne aux acheteurs quant à la capacité de l'éditeur à poursuivre la gamme. Il est probable qu'il y ait encore d'autres effets économiques bénéfiques induits à déterminer. Tout compris, peut-être la production de suppléments pour un jeu paraîtra-t-elle une moins mauvaise opération qu'elle ne le semblait d'abord.

Il y'a forcément un effet de traction. Des sorties régulières de suppléments c'est comme une pub constante pour la gamme. Ca créé une aura de succés autours du jeu qui va attirer plus de consommateurs joueurs.

Je pense que certains éditeurs font d'ailleurs un mauvais calcul en répétant les FP et en abandonnant les gammes un an aprés. S'ils se concentraient sur seulement deux ou trois gammes dynamiques, une communauté de joueurs fidèles et donc d'acheteurs grandirait avec.

A terme, c'est peut être même un IP qui peut se décliner en produits dérivés (BD, plateau, jeux vidéo, autre).

Je ne sais pas si c'est une réflexion qu'ont les professionnels du milieu.

Yakafokon...

L'éditeur qui a déclenché ce fil a plusieurs gammes qui roulent déjà (Shadowrun, Pathfinder, COF,... ) et les XII Singes don't Loludian fait partie ont Cthulhu Hack qui a un gros suivi de gamme, et pourtant, on dirait qu'ils ont quand même besoin de sortir des nouveautés et rééditions