Dans la nuit de samedi à dimanche un petit SLA Industries improvisé pour deux joueurs. J'étais joueur. Une excellente poillade.
L'autre joueur incarnait un Shaktar (race physiquement comme Predator en plus baraqué, une culture guidé par un code de l'honneur très strict) en armure ébergétique avec un gros flingue.
Pour ma part un ebon (race quasi humaine dotés de pouvoirs psi) en costume cravate de fonctionnaire et une malette. Mon charnel (armure symbiotique pouvant se rétracter ou s'étendre sur le corps et permettant de canaliser ses pouvoirs sans se griller les neurones). Aucune arme visible. La malette contient dans de la mousse prédécoupée un ordinateur portable, l'arme de service n'ayant visiblement pas ou peu servi et autres ustensiles rangés avec un soin maniaque.
Nous sommes opératifs (super-flics d'une méga-société privée contrôlant directement 80% de l'économie de l'univers connu) et recevons un BPN blanc (ordre de mission concernant une enquête). Nous devons enquêter sur la possibilité d'un tueur en série. Une douzaine d'autopsie dans une zone très étendue ont mis en évidence un modus operanti commun : chacune avait subi une intervention chirugicale au niveau de l'estomac parfaitement cicatrisée et présentait 112 aiguilles réparties dans le corps. La mort est attribuée à un affaiblissement de l'organisme, à une douleur continue, de multiples micro-hémoragies.
Nous nous rendons donc au commissariat shiver où la dernière victime a été trouvée. Sur place nous attendent le sergent shiver qui doit s'assurer de la collaboration de ses services à notre enquête, le médecin légiste et le caméraman de Third Eye News (toute notre enquête sera filmée. Nous sommes dans un monde hyper médiatisé et si nous obtenons un direct avec une bonne audience - comprendre du sanglant - nous pouvons espérer nous trouver des sponsors).
A près quelques questions pertinentes nous arrivons aux conclusions suivantes :
- l'intervention au niveau de l'estomac date d'il y a 4-5 semaines. Exercice irréporchable de la médecine avec utilisation de drogues de cicatrisation de qualité hospitalière.
- depuis la victime se plaignait de mot de ventre et prenait des anti-douleurs d'un certain laboratoire.
- la cicatrisation naturelle montre que les aiguilles ont été lâchés en plusieurs fois. Pas de trace du contenant originel. Le foyer semble être situé dans l'estomac quoique la migration des aiguilles dans le corps ne rende pas cela évident de prime abord.
- le type était chômeur (comme la majorité de la population qui vie des alloc scotchée devant une télé) et fréquentait sa voisine du dessous.
- présence dans le sang d'analgésique en cours d'analyse.
A ce stade nous envisageons la possibilité que le gus soit payé par un labo pharmaceutique pour tester un anti-douleur avec implantation d'un dispositif produisant la dite douleur. Et cela aurait mal tourné. Bref du sordide ordinaire. Mais nous ne voulons pas conclure hâtivement et allons perquisitionner son appart et interroger sa voisine.
- nous trouvons des flacons d'antalgique. Marque connue, délivré sans ordonnance, homologué depuis un bail. Ce n'est donc pas pour les tester.
- la voisine pratique l'amour tarifié. Mon fonctionnaire aimable fait des merveilles alors que la grosse brute en armure ne sait pas trop où se mettre dans l'appartement surchargé de moumoutte rose. La victime s'était plainte de douleur au ventre et il y a une semaine alors qu'elle le croisait sur le palier lui a dit devoir recontacter son docteur. Elle ignore de qui il s'agissait mais ce n'était pas l'hopital du coin car il n'avait pas les moyens. Reste un toubib au noir.
- La victime trafiquait un peu de came.
Comme nous sommes sur place je décide de voir un peu ce que la rue peut nous apprendre et réussi à convaincre le cameraman de me laisser un peu de mou, le Shaktar jouant l'ange gardien d'encore plus loin (une armoire à glace de 2m30 de haut en armure, c'est pas discret dans les quartiers défavorisés). Je finis dans un sous-sol face à deux dealers où j'explique que leur collègue me donnait un joint classique qu'il coupait avec des pillules réduites en poudre qu'un toubib lui procurait. Je suis prêt à payer pour qu'ils m'en procurent ou me donne un moyen de retrouver le toubib. Tout se passe relativement bien - je suis juste obligé de sniffer un peu - mais quand un des dealers ressort pour aller chercher des infos, il tombe sur le cameraman et le braque. Le 2nd dealer me met un caf sur la tempe (arme civile, équivalent de grenaille). Pendant qu'il surveille ce qui se passe à la porte, je laisse mon charnel sortir du costard pour me faire une capuche. Le Shaktar, plus en retrait charge flingue au poing celui qui a pris le cameraman en otage. Sur mes consignes il vise la main plutôt que la tête, rate mes arrive au contact avant même que le pauvre dealer ne puisse réagir et lui choppe la main tenant le caf. Paf, poignet cassé. C'est fragile un civil de base quand on est une bête entraîné à pourchasser les criminels les plus endurcis
De mon côté je me lève, me fait fingué (ping sur le charnel) et flash le gus (pouvoir psi produisant un flash). Je profite qu'il soit ébloui pour l'assoir après l'avoir soulagé de son flingue.
De recherche d'info par infiltration on passse à l'interrogatoire en bonne et due forme. Devant mon efficace sadisme psychologique, le shaktar qui jusqu'ici me voyait comme un boulet commence à m'apprécier.
Nouvelle info : une clinique de SDF dans un district voisin, à 2h30 de là.
On se repose le soir, fait un point avec le légiste qui confirme la marque des antalgiques. Toutes les victimes avaient un ulcère préalable à l'opération. Je demande au légiste de m'en fournir les symptomes. L'interro de la femme d'une victime précédente confirme une opération dans la clinique à SDF (rétive au début, parler d'enquête afin de s'assurer qu'il n'y a pas eu faute médicale et indemnisation possible me l'a définitivement acquise).
Nous pensons maintenant à un médecin serial killer opérant sous le couvert d'un hôpital.
Lendemain on ramasse un SDF contre rétribution. On lui demande de jouer la comédie en lui préparant son texte dans la voiture shiver mise à notre disposition avec deux hommes. On arrive sur place, se planque à un pâté de maison et envoyons notre faux malade alors que je reste en contact télépathique constant. Ca se passe bien, limite trop bien : sitôt le diagnostic posé il est envoyé en salle d'op. Le temps de me précipiter et il est déjà dans les vap' (perte de contact). Je fonce en demandant au Shaktar de me suivre à 50m puis aux shivers de neutraliser le hall d'accueil en cas de fuite.
Je passe le guichet d'un air affairé (nous avons la description "orale" des lieux). Une infirmière tente de me retenir mais je lui dit connaître et savoir où aller. Alors que je disparait par l'escalier elle décroche le téléphone. Le Shaktar arrive sur ses entrefaits et histoire de pas bousculer une civile (pour rappel, c'est fragile ces petites bêtes-là) se rue sur elle en se plaignant de violents maux de ventre, qu'il faut faire quelques choses maintenant. La pauvre est déborder et part chercher un toubib dans ce qui ressemble à une fuite. Le shaktar en profite pour m'emboiter le pas.
Pour ma part je suis arrivé en salle d'op, ai interrompu le chirurgien le scapel levé, leur ai fourré sous le nez mon mandat de perquisition. Lui et son infirmière restent stoïques et nous laisse faire. Le Shakar qui m'a rejoint fini par trouver un chapelet de "ravioli". Photo, mail en pièce jointe au légiste qui me confirme que ce n'est pas une sonde a contrario des dires du chirurgien. Je l'arrête, lui attache les mains dans le dos au pied de la table d'op. On entend une cavalcade et surtout le râle étrangler de nos shivers dans le comm' (rester dans le hall). Le Shaktar barricade la pièce et passe sous drogue de combat (et devient ainsi un psychopathe fini qui peut se prendre un immeuble sur le crâne sans souffir plus qu'un McCian après 24h éprouvantes). La tronçonneuse qui attaque la cloison nous surprend. L'infirmière (que je soupçonnais vaguement mais avait décidé de lui laisse rendu mou voir si elle se trahissait) tente de me planter un scalpel dans les reins. Pling sur le charnel (pas visible car rétracté aux extrémités). Je me retourne pour la voir les poings serrés, un scalpels entre chaque doigt et un sourire/regard de dément que peut lui envier le shaktar. Elle plonge à l'abri derrière la table. La folie décuple sa force et sa vitesse.
Par la "porte" ouverte à la tronçonneuse commence à entrer du personnel hospitalier armé. Le Shaktar tente de neutraliser alors que je joue au tir à la corde avec le SDF que l'infirmière essaye d'attirer au sol. Je flash tout le monde (mon pote est protégé par son armure) en lachant prise. J'espère retrouvé l'infirmière aveugle avec le sdf tombé sur elle. La sal...e, la table l'a protégée et elle est à califouchon sur le gus à jouer avec ses tripes.
Voyant que le shaktar semble dépasser même si les armes blanches ne font qu'éraffler son armure, je me téléporte dans le couloir où des bruits nous font comprendre que d'autres renforts arrivent. Là nouveau flash et début d'une séance d'éxécution d'une balle dans la tête des aveugles (oui oui, j'ai perdu quelques actions à ouvrir mon attaché case, prendre mon flingue et reverrouiller la malette comme si de rien n'était). Cela en série. Et de temps en temps j'arrive encore à râté ma cible

mais le shaktar, pro du combat semble être fébrile (une poisse pas possible fait que quand le pro du combat qu'il est en abat un, moi j'en abat deux malgré mon incompétence).
Bref, la cavalerie arrive quand le shaktar achève dans la hall le dernier gus qui se ruait sur lui avec une grenade dégoupillée. Il en aura pour une fortune entre réparation et munition (gros flingue aux munitions chères qui tire deux bastos à chaque fois). Je m'en tire pour une misère (10 balles des plus basiques utilisées) et à peine un accrocs au castard dans les reins.
Nous avons eu affaire à un cognet, un regroupement de tueurs en série agissant sous le couvert d'un hôpital de charité. Les "ravioli" fondaient peu à peu dans l'estomac et une micro explosion en dispaersait le contenu. Les restes du dispositif finissait complètement digéré. Chacun était d'épaisseur différente afin de ne pas pêter en même temps mais de faire traîner la victime qui était prévenu que des douleurs suivraient l'opération avant que ça disparaisse.