MotW: une si belle plante
Publié : mer. mars 07, 2018 12:26 am
Petite partie de Monster of the Week.
Jeffrey Cohen, l'anesthésiste de l'hôpital est retrouvé dans le local à médicaments : son corps bouffé par un acide, des traces de griffures, une gelée verdâtre sur le corps. Une porte donnant vers l'extérieur est entrouverte.
La caméra de surveillance permet de voir qu'il y est entré en catimini derrière l'infirmière Alicia Wagner et a commencé à lui faire des avances lourdes. Elle se débat, fuit...tous deux se retrouvent hors champs de la caméra...Les étagères sont prises de secousses, on entend hurler Jeffrey, puis un bruit épouvantable de succion, de craquements d'os, et un murmure guttural.
Nos héros découvrent qu'en effet, ce Jeffrey harcelait depuis des mois l'infirmière. Un ami à elle, Hugo Fields, psychiatre de l'hôpital, explique qu'Alicia lui avait confié ses déboires et qu'elle avait l'intention de faire ce qu'il faut pour faire face. Elle évoquait aussi Stephen Bax, son ancien petit ami, un linguiste, qui aurait déchiffré un livre très intéressant, le manuscrit de Voynich...et qu'elle comptait bien s'en servir pour assouvir sa vengeance.
Chez Alicia, on retrouve un bac rempli de terre et des lampes à infra-rouge et un chat mort rongé à l'acide dans la poubelle. Et une carte de visite d'agence immobilière. Et des lettres dans lesquelles elle se réconcilie avec son frère Roberto, un proxénète...et propose de travailler avec lui.
Excédé par Hugo Fields, qui semble amoureux d'Alicia et ne les lâche plus d'une semelle, nos héros décident de le laisser à un arrêt de bus et de "le tenir informé des évolutions de l'enquête".
Ils font le point dans leur van, une camionnette maquillée en vendeur ambulant de sorbets et glaces. Boum ! Boum ! On frappe sur la carrosserie. "Vous vendez des glaces ?" Ils se retrouvent nez à nez avec un costaud patibulaire, sourire en coin. "Non, la machine à glace est détraquée, désolé". Le costaud s'éloigne.
Et là, nos héros réalisent qu'Hugo Fields s'est effondré à l'arrêt de bus et baigne dans son sang. Et que celui qui vient de le tuer n'est autre que le costaud qui voulait manger une glace. Ils le poursuivent, le rattrappent, l'interrogent : il raconte sereinement qu'il a buté Hugo parce qu'il "protège Alicia des fouilleurs de merde dans votre genre qui veulent en savoir trop". Pas moyen qu'il en dise plus, même avec des coups de pied mesquin et des menaces.
Là dessus arrive Sam Wood, le flic chargé de l'enquête officielle, censé coopérer avec les pjs, mais qui a un passé chargé avec l'un d'entre eux. Il fait appeler une ambulance : on embarque les corps d'Hugo et du costaud, mal en point.
Et Sam Wood le flic insiste lourdement pour participer à l'enquête "officieuse". Sam le flic molestait jadis à l'école primaire l'un des pjs. Par solidarité, on décide de le foutre à poils et l'abandonner dans une ruelle, menotté.
Coup de fil à l'agence immobilière de la carte de visite d'Alicia : elle loue depuis des mois un hangar en périphérie de la ville.
Au hangar, il tombe nez à nez avec un barbu à demi fou, Louis Brooks, le bras rongé d'acide, qui rôde dans l'espoir de "tuer la bête". Il parait 70 ans mais ses papiers d'identité montre qu'il n'en a que 25. Il explique qu'il a acheté les charmes d'Alicia au bordel, qu'elle lui a vomit de l'acide dessus et pomper son énergie, le faisant vieillir à vue d'oeil. Récit incohérent d'un vagabond fou ?
Il aurait réussi à fuir et l'a suivi depuis des semaines. Selon lui, elle est planquée dans le hangar.
Arrive une voiture avec deux gars qui viennent récupérer une caisse dans le hangar.
Rixe, bataille, baratin, négociation, les balles sifflent : nos héros ont le dessus. Ils convainquent le néo-vieillard barbu, Louis Brook, de filer au bordel de Roberto car "Alicia est là bas, tu peux nous croire".
Nos héros vont dans le hangar : une caisse en bois s'y trouve, d'où s'échappent des grognements. On l'arrose d'essence et se prépare à enflammer tout ça, après quelques tergiversations...trop de tergiversations. La boite explose, un bidule immense plein de griffes et mandibules s'en extirpe, crachant sa haine et son acide, et va se coller dans un coin de la pièce, à la faveur de l'obscurité. Fuite en pagaille vers l'escalier, en haut duquel ils avaient posé un piège à loup et disposé des bidons d'essence au quatre coins, reliés par des traces d'essence, histoire de tout faire péter.
Les voilà en haut de la trappe : un truc immense, mu par des pattes d'insectes gigantesques s'en extirpe. Au centre des pattes, une gueule ouverte, qui n'est autre que la cage thoracique béante d'Alicia, dont la tête pend mollement, organe désormais inutile.
On shoote, on dégaine la tronçonneuse, l'un des pjs mord la goupille de sa grenade, attendant le moment propice pour la jeter dans la bouche de la chose.
Les jets de dés foirent : la tronçonneuse coupe une patte et envoie gicler l'acide, mais la patte balance au loin la tronçonneuse qui tombe au sol, et fait jaillir une étincelle qui enflamme le dispositif préparé. De longs filaments brulants de flamme jaillissent et se répartissent en tous sens vers les bidons d'essence, qui explosent. Fumée noire, le feu partout, panique. Le pj qui tenait la grenade la jette dans la gueule du monstre : il explose dans une pluie d'acide.
TOUS les pjs ratent leur jet d'Agir sous pression, et se retrouvent coincés dans la fournaise, la fumée âcre, et la pluie de fines goutelettes d'acide. L'un d'entre eux réussit in extremis à se jeter par une fenêtre et se retrouve face à Roberto, venu voir pourquoi la livraison de sa soeur, la prostituée la plus rentable, traine autant.
Je passe les détails. Au final, Roberto extirpe les autres pjs de la fournaise, les ligote et, convaincu par leur baratin, pense benoitement que sa soeur est peut être encore en vie dans le hangar. Il ignore manifestement sa double nature...
Il s'y rend, extincteur en main. Lorsqu'il ressort, les phares de sa voiture l'aveuglent : les pjs ont réussi à se libérer et lui foncent dessus.
Scrouitch sur le tableau de bord. RIP Roberto.
En sang, rongés par l'acide, crachant leur poumon, nos héros font leur rapport final aux hautes autorités, au bar Le Flamant Rose, avec son air de jazz suave en musique de fonds. Le débriefing est rock'nd roll : la jeune Alicia se serait délibérément métamorphosée en genre de plante carnivore géante, via des rituels du manuscrit de Voynich, afin d'abord de buter celui qui la harcelait à l'hôpital (Jeffrey Cohen), mais aussi de s'adonner à la prostitution (après s'être réconcilié avec son proxénète de frère) pour buter un maximum de mâles.
Sous forme d'insecte/plante géant, elle peut leur pomper leur énergie et les faire vieillir à grande vitesse, ou bien, en cas de fringale incontrôlée, ouvrir sa cage thoracique, gueule démente et suitant l'acide, et les bouffer tout cru. Le reste du temps, c'est une charmante vieille fille, amatrice d'Hello Kitty et de chat (bien qu'ayant bouffé son chat, fringale oblige). Il lui fallait un hangar pour se reposer le jour, dans un caisson rempli de terre. L'affaire est classée, même si leur contact à la police est quelque peu perplexe.
Une intrigue somme toute sans surprise, mais rondement menée, avec un déroulé non dirigiste : j'ai pris soin de n'avoir aucune idée avant de jouer - uniquement des pnjs, un monstre, des lieux et une intrigue initiale minimaliste. Et on a joué pour voir ce qui se passe...
Jeffrey Cohen, l'anesthésiste de l'hôpital est retrouvé dans le local à médicaments : son corps bouffé par un acide, des traces de griffures, une gelée verdâtre sur le corps. Une porte donnant vers l'extérieur est entrouverte.
La caméra de surveillance permet de voir qu'il y est entré en catimini derrière l'infirmière Alicia Wagner et a commencé à lui faire des avances lourdes. Elle se débat, fuit...tous deux se retrouvent hors champs de la caméra...Les étagères sont prises de secousses, on entend hurler Jeffrey, puis un bruit épouvantable de succion, de craquements d'os, et un murmure guttural.
Nos héros découvrent qu'en effet, ce Jeffrey harcelait depuis des mois l'infirmière. Un ami à elle, Hugo Fields, psychiatre de l'hôpital, explique qu'Alicia lui avait confié ses déboires et qu'elle avait l'intention de faire ce qu'il faut pour faire face. Elle évoquait aussi Stephen Bax, son ancien petit ami, un linguiste, qui aurait déchiffré un livre très intéressant, le manuscrit de Voynich...et qu'elle comptait bien s'en servir pour assouvir sa vengeance.
Chez Alicia, on retrouve un bac rempli de terre et des lampes à infra-rouge et un chat mort rongé à l'acide dans la poubelle. Et une carte de visite d'agence immobilière. Et des lettres dans lesquelles elle se réconcilie avec son frère Roberto, un proxénète...et propose de travailler avec lui.
Excédé par Hugo Fields, qui semble amoureux d'Alicia et ne les lâche plus d'une semelle, nos héros décident de le laisser à un arrêt de bus et de "le tenir informé des évolutions de l'enquête".
Ils font le point dans leur van, une camionnette maquillée en vendeur ambulant de sorbets et glaces. Boum ! Boum ! On frappe sur la carrosserie. "Vous vendez des glaces ?" Ils se retrouvent nez à nez avec un costaud patibulaire, sourire en coin. "Non, la machine à glace est détraquée, désolé". Le costaud s'éloigne.
Et là, nos héros réalisent qu'Hugo Fields s'est effondré à l'arrêt de bus et baigne dans son sang. Et que celui qui vient de le tuer n'est autre que le costaud qui voulait manger une glace. Ils le poursuivent, le rattrappent, l'interrogent : il raconte sereinement qu'il a buté Hugo parce qu'il "protège Alicia des fouilleurs de merde dans votre genre qui veulent en savoir trop". Pas moyen qu'il en dise plus, même avec des coups de pied mesquin et des menaces.
Là dessus arrive Sam Wood, le flic chargé de l'enquête officielle, censé coopérer avec les pjs, mais qui a un passé chargé avec l'un d'entre eux. Il fait appeler une ambulance : on embarque les corps d'Hugo et du costaud, mal en point.
Et Sam Wood le flic insiste lourdement pour participer à l'enquête "officieuse". Sam le flic molestait jadis à l'école primaire l'un des pjs. Par solidarité, on décide de le foutre à poils et l'abandonner dans une ruelle, menotté.
Coup de fil à l'agence immobilière de la carte de visite d'Alicia : elle loue depuis des mois un hangar en périphérie de la ville.
Au hangar, il tombe nez à nez avec un barbu à demi fou, Louis Brooks, le bras rongé d'acide, qui rôde dans l'espoir de "tuer la bête". Il parait 70 ans mais ses papiers d'identité montre qu'il n'en a que 25. Il explique qu'il a acheté les charmes d'Alicia au bordel, qu'elle lui a vomit de l'acide dessus et pomper son énergie, le faisant vieillir à vue d'oeil. Récit incohérent d'un vagabond fou ?
Il aurait réussi à fuir et l'a suivi depuis des semaines. Selon lui, elle est planquée dans le hangar.
Arrive une voiture avec deux gars qui viennent récupérer une caisse dans le hangar.
Rixe, bataille, baratin, négociation, les balles sifflent : nos héros ont le dessus. Ils convainquent le néo-vieillard barbu, Louis Brook, de filer au bordel de Roberto car "Alicia est là bas, tu peux nous croire".
Nos héros vont dans le hangar : une caisse en bois s'y trouve, d'où s'échappent des grognements. On l'arrose d'essence et se prépare à enflammer tout ça, après quelques tergiversations...trop de tergiversations. La boite explose, un bidule immense plein de griffes et mandibules s'en extirpe, crachant sa haine et son acide, et va se coller dans un coin de la pièce, à la faveur de l'obscurité. Fuite en pagaille vers l'escalier, en haut duquel ils avaient posé un piège à loup et disposé des bidons d'essence au quatre coins, reliés par des traces d'essence, histoire de tout faire péter.
Les voilà en haut de la trappe : un truc immense, mu par des pattes d'insectes gigantesques s'en extirpe. Au centre des pattes, une gueule ouverte, qui n'est autre que la cage thoracique béante d'Alicia, dont la tête pend mollement, organe désormais inutile.
On shoote, on dégaine la tronçonneuse, l'un des pjs mord la goupille de sa grenade, attendant le moment propice pour la jeter dans la bouche de la chose.
Les jets de dés foirent : la tronçonneuse coupe une patte et envoie gicler l'acide, mais la patte balance au loin la tronçonneuse qui tombe au sol, et fait jaillir une étincelle qui enflamme le dispositif préparé. De longs filaments brulants de flamme jaillissent et se répartissent en tous sens vers les bidons d'essence, qui explosent. Fumée noire, le feu partout, panique. Le pj qui tenait la grenade la jette dans la gueule du monstre : il explose dans une pluie d'acide.
TOUS les pjs ratent leur jet d'Agir sous pression, et se retrouvent coincés dans la fournaise, la fumée âcre, et la pluie de fines goutelettes d'acide. L'un d'entre eux réussit in extremis à se jeter par une fenêtre et se retrouve face à Roberto, venu voir pourquoi la livraison de sa soeur, la prostituée la plus rentable, traine autant.
Je passe les détails. Au final, Roberto extirpe les autres pjs de la fournaise, les ligote et, convaincu par leur baratin, pense benoitement que sa soeur est peut être encore en vie dans le hangar. Il ignore manifestement sa double nature...
Il s'y rend, extincteur en main. Lorsqu'il ressort, les phares de sa voiture l'aveuglent : les pjs ont réussi à se libérer et lui foncent dessus.
Scrouitch sur le tableau de bord. RIP Roberto.
En sang, rongés par l'acide, crachant leur poumon, nos héros font leur rapport final aux hautes autorités, au bar Le Flamant Rose, avec son air de jazz suave en musique de fonds. Le débriefing est rock'nd roll : la jeune Alicia se serait délibérément métamorphosée en genre de plante carnivore géante, via des rituels du manuscrit de Voynich, afin d'abord de buter celui qui la harcelait à l'hôpital (Jeffrey Cohen), mais aussi de s'adonner à la prostitution (après s'être réconcilié avec son proxénète de frère) pour buter un maximum de mâles.
Sous forme d'insecte/plante géant, elle peut leur pomper leur énergie et les faire vieillir à grande vitesse, ou bien, en cas de fringale incontrôlée, ouvrir sa cage thoracique, gueule démente et suitant l'acide, et les bouffer tout cru. Le reste du temps, c'est une charmante vieille fille, amatrice d'Hello Kitty et de chat (bien qu'ayant bouffé son chat, fringale oblige). Il lui fallait un hangar pour se reposer le jour, dans un caisson rempli de terre. L'affaire est classée, même si leur contact à la police est quelque peu perplexe.
Une intrigue somme toute sans surprise, mais rondement menée, avec un déroulé non dirigiste : j'ai pris soin de n'avoir aucune idée avant de jouer - uniquement des pnjs, un monstre, des lieux et une intrigue initiale minimaliste. Et on a joué pour voir ce qui se passe...