Comme les années précédentes, notre petit festival local du jeu de société va bientôt avoir lieu. Du coup je suis en plein dans ma dernière ligne droite pour préparer l’une des tables de « découverte du jeu de rôle ». Pour ma table, la contrainte temporelle sera d’environ 1h30. Je prévois donc 30min de prise de contact, explications, présentation, etc., et 1h de partie proprement dite.
Et cette année, je prévois un dispositif un peu différent des années précédentes : plutôt que d’avoir préparé une palette de mini-scénarios calibrés pour l’exercice, ce sera cette fois un scénario semi-improvisé respectant quelques contraintes de forme.
Déjà,
le pitch : « Les Cinglés de l'Occulte »
C’est notre monde, de nos jours. Mais les fantômes, la sorcellerie, les monstres, les fées… tout existe, sans que la plupart des gens n'en aient conscience. Et comme il faut bien quelqu'un pour maintenir tout ce surnaturel sous contrôle, c'est là qu'entrent en scène les Cinglés de l'Occulte : Thomas, le chasseur de monstre, Antoine, l’apprenti-sorcier, Emma, la voyante extralucide, Clara, la louve-garou, Joseph, le revenant, et Laura, la changeline. On propose de faire revivre aux joueurs certaines de leurs aventures les plus improbables.
Le dispositif d’impro
Les personnages ont fini par attirer l’attention du Bureau des Affaires Occultes. Ils se sont fait ramasser et sont en train d’être cuisinés / débriefés par un officier du renseignement. Il sort l’un des nombreux dossiers qu’il a sur eux et leur pose six questions, que je pose à tour de rôle aux différents joueurs autour de la table :
« Quelle était la nature de la menace ou du problème ? »
« Où cela s’est-il passé ? »
« Quand cela s’est-il passé ? »
« En quoi c’était une situation d’urgence ? »
« Quel obstacle ou difficulté avez-vous rencontré ? »
« Quelles autres parties étaient impliquées ? »
Bien sûr, je guide un peu les joueurs dans leurs réponses, en précisant la portée des questions ou en donnant quelques exemples. J’ai même au besoin une poignée de tables aléatoires pour prendre le relais si les participants sont un peu secs. Une fois les réponses notées, je leur propose de revivre les moments cruciaux de cette aventure.
La structure du scénario
Après mûre réflexion et quelques tests, je suis parti sur le format suivant : deux scènes proposant un « obstacle » (négociation, infiltration, enquête, etc.) et une « résolution finale » (course contre la montre, combat de boss, sauvetage in-extremis, etc.). En fait, c’est plutôt une scène et demi parce que 2 scènes complètes, c’est trop lourd pour 1 heure de jeu. Par contre l’ordre entre petite et grosse scène dépend de mon matériel narratif (les réponses de joueurs) : ça peut être petit obstacle suivi de grosse résolution, ou gros obstacle suivi de petite résolution.
Là je suis en train d’affiner le matériel et de me préparer mentalement des squelettes de scénarios un peu génériques dans lesquels faire entrer les propositions des joueurs. Mais je n’ai plus de créneaux pour refaire des tests réels, je vais devoir me contenter de ceux que j’ai déjà faits.
Contrairement aux années précédentes où j’avais utilisé des systèmes pré-existants (EZD6 et Super!), cette année je pars sur un système perso que j’ai adapté et peaufiné pour l'occasion. Je serai plus à l’aise pour improviser avec un système bien à ma main (90% du temps de cerveau consacré à faire croire que tout est prévu d’avance

).
Bref, je suis en surchauffe : cogitations, derniers peaufinages des pré-tirés, anti-sèches d’improvisation… J-10, tic, tac, tic, tac…
