CasusNO

Ce week-end fut chargé:
- Smallville RPG: Episode 3 de ma campagne à Gotham. Je préparerai un CR détaillé plus tard, mais le jeu me botte toujours autant. J'avais invité une nouvelle joueuse pour prendre le rôle d'Harleen Quinzel pendant cette séance.
- Oltréé! : Mes PJ ont tous 8 DV, la campagne est devenue un peu plus politique et tournée vers la ville d'où ils étaient partis en début de campagne (en octobre 2013...). Mais l'appel de la nature était trop fort, et ils se sont débrouillés pour organiser une partie de chasse dans une zone non sécurisée histoire de repartir à l'exploration.
- Shadow of the Demon Lord: 2e séance d'un petit bac à sable à Last Hope. Suite à Dark Deeds in Last Hope, les PJ ont pris de l'importance dans le village (un des leurs est devenu Constable, et un autre son adjoint). J'ai mixé 4 scénarios pour étoffer la situation initiale (Demon's Wet Nurse, A Year without Rain, Apple of her Eye, et Survival of the Fittest). Le tout, sur fond de l'Ombre: "The Looming Star". Pour gérer le tout, j'ai préparer une mind map sur Coogle afin de m'y retrouver.

Vendredi soir, ce fut Beasts & Barbarians, 1ère partie des Loups sur la Frontières, le second scénario accompagnant l'écran avec quelques modifications (la jeune fille à sauver n'est plus la fille du commandant mais un mire venu soigner l'épidémie touchant le fort, ce qui explique que certains perso soient off dans la première partie mais reviennent pour la séance suivante et qu'un PJ dont la joueuse sera absente devienne fébrile à son tour).

Pour cette semaine j'ai préparé un one-shot sur commande toujours en Savage Worlds pour les gamins (mon fils, mon neveu, ma fille et ma nièce par ordre d'âge) avec des furries en pré-tirés. Et là frustration, voiture en panne et départ reporté à je ne sais quand avec l'arrivée du front de neige.

One shot D&D5 à la boutique locale, malheureusement pas fini de pas grand chose. Scénario de Dungeon magazine converti depuis D&D3, avec un groupe assez particulier : une paladine, trois sorciers, deux roublards. Mais ça touche bien.

Petite enquête ésotérique en Alaska avec une employée malade qui revient de mission d'une plateforme pétrolière, se jette par la fenêtre de l'hôpital, fait une chute de quatre étages, fuit dans la neige...puis ses traces de pas s'arrêtent soudainement.

En ville, à Valdez, un chenil est attaqué et les chiens sont libérés. Les dégats matériels et humains sont extraordinaires, mettant nos investigateurs dans l'incapacité de comprendre la nature d'un phénomène aussi brutal qu'inexplicable.

De fil en aiguille, ils finissent par rallier la plateforme pétrolière, qui semble être à l'origine de ces phénomènes. L'employée malade, Rose Gomez, qui y travaillait, avait en charge l'analyse des carottes de matières minérales prélevées dans les profondeurs, afin de déterminer la nature des sous-sols forés. Dans des couches, à plusieurs centaines de mètres sous terre, elle a trouvé des matières organiques inconnues de la biologie classique et datées de plusieurs millions d'années, à en croire la profondeur d'extraction.

Elle a été infectée par ces matières organiques et les a ramené avec elle.

Alors que nos valeureux investigateurs explorent la plateforme pétrolière déserte, baignant dans un silence inquiétant, l'hélicoptère qui les a amené décolle soudain : une ombre indistincte semble s'acharner sur lui comme un prédateur sur un insecte. Il va s'écraser sur la tour de forage : explosion, fumée âcre épaisse, la tour plie dans un grincement de métal.

A peine ont ils le temps de récupérer quelques infos dans le laboratoire de la plateforme que des créatures rampantes dans les fumées opaques les encerclent de partout. Il faut fuir - une navette de secours sur une lance de rampement permet de s'échapper par la mer.

Elle est attaquée par quelquechose, le métal ploie, grince, des déchirures dans le métal...on s'agglutine à l'intérieur, la peur au ventre...la rampe de lancement automatique ne fonctionne pas. L'un des investigateurs, saisi de folie suicidaire, rationalise la situation et focalise dangereusement : il banalise la situation et accepte d'aller débloquer manuellement le mécanisme, comme s'il s'agissait d'une tâche routinière. 
Il échappe de peu à la mort, mais la navette finit par glisser sur la rampe et plonger dans la mer.
Puis s'éloigne de la plateforme, qui explose de toutes parts, tandis que d'immenses créatures la survolent en poussant des hurlements discordants.

Quelques heures plus tard, ils arrivent sur l'île de Kodiak après avoir décidé que le retour à Valdez pourrait s'avérer dangereux, à en croire l'infection qui déjà a du s'emparer des habitants.

Ouf, les voici à l'abri, accueillis par les autochtones de l'île. Pas mal de remue-ménage : des instructions données par radio imposent aux habitants de rester enfermés chez eux. Couvre-feu militaire. Situation d'urgence. Nos investigateurs comprennent que la situation empire de minutes en minutes.

Ils vont dans la demeure de Rose Gomez, qui habite sur l'île et découvrent dans ses dossiers des recherches à propos de folklore locale et de créatures conscientes ayant parcouru le monde avant l'apparition de l'homme...et qui se seraient mis en hibernation en attendant la venue d'un animal conscient qu'elles pourraient infecter et parasiter.
Elles auraient donc attendu des millions d'années la venue de l'homme, planquées dans les strates souterraines, sous forme d'organismes léthargique...jusqu'à ce qu'un forage pétrolier les sortent de leur sommeil...

Et voilà que l'un des pjs se tord de douleur, vomit des vers, lesquels se répandent dans le thé de ses compagnons d'infortune, à leur insu.

Lui se précipite dans le jardin, secoué de convulsions, son corps se déforme.

Un hélicoptère militaire arrive : on est sauvé !
Sauf que le militaire avec ses jumelles aperçoit le pj en pleine métamorphose et fait signe au pilote de repartir : l'île de Kodiak est aussi infectée, inutile et dangereux de secourir ses habitants.

Les deux pjs boivent leur thé, toussent et manquent s'étrangler ("bon sang qui a mis du biscuit dans ma tasse !") et contemple par la fenêtre leur compagnon qui se tord de douleur dans le jardin et se transforme en monstruosité à vue d'oeil.

Ils se regardent l'un l'autre. Sentent monter en eux une conscience autre, qui les envahit d'une force et d'une ivresse jubilatoire. 

Et soudain ils réalisent la vacuité de la vie humaine. Et que cette chose sur la pelouse, ce qui fut leur compagnon, est désormais amie.

Alors les derniers bribes de conscience humaine se dissolvent dans un océan de béatitude, un vertige irrésistible de perceptions nouvelles et totalement autres, et ce qui fut leur corps se disloque et se déchire pour laisser place à une entité plus forte et plus ancienne qui les submerge définitivement.

Ils entrechoquent leurs tasses une dernière fois et la lèvent au ciel pour trinquer, tout émoustillés par les nouvelles perspectives qui s'offrent à ce qu'ils sont en train de devenir.

Arg.

(Cri de joie de l’entité)

Fabulo a écrit : ↑mer. févr. 28, 2018 12:20 amPetite enquête ésotérique en Alaska ...

Excellent ! Ton CR me donne furieusement envie de faire jouer ce scénar. C'est une création perso ou bien je peux le trouver dans le commerce ?

Jicey
 

@Jicey Content que ça t'inspire !
Une invention de mon cru.
Pour cela
- lectures autour de l'Alaska : climat, moeurs, habitants (sans aller dans le détail non plus, on joue de la fiction)
- visionnage de vidéo youtube (c'est pas sorcier !, entre  autres) sur l'extraction pétrolière : comment ça marche, navette de secours sur plateforme, décompte systématique des employés, nombre d'employés, disposition des lieux, risque lié au forage, etc
- intrigue basique : des créatures anciennes planquées dans le sous-sol, attendant leur heure pour incarner des animaux conscients (les hommes)
- une piste initiale avec l'employée en charge d'analyser les carottes souterraines et qui se fait infecter et rapatriée à Valdez
- un militaire (contact des pjs) appelé à la rescousse sur la plate-forme
- les chiens qui sont porteurs des parasites, peuvent le transmettre mais ne se "transforment" pas (à la différence des humains)
- des vagues réminescences de film d'horreur (The Thing)
- bandes sonores roll20 : aboiement de chien, vent et tempête, explosion, coup de fusil, musique zen, musique angoissante
- des vieilles légendes locales évoquant des monstruosités pré-humaines souterraines
- un chenil où la bête a transmis ses vers dans le corps des chiens avant de les libérer pour infecter alentours
- on ne sait pas trop ce que sont ces créatures, des bidules ailées et voraces, qui transforment leur hôte humain

Pas de scénario réellement, juste des bribes de notes et des visionnages de vidéo/lecture pour le backgrounde et l'immersion.
Ensuite je motorise au PBTA et rien ne se passe comme prévu...car rien n'est prévu. Les joueurs sont tiraillés entre leur spéculation, le monde qui part en vrille, le timing qui fout la pression, etc.

Je pourrai coucher par écrit, mais ça prendrai des pages et des pages du fait que la trame repose sur la connaissance du contexte (plateforme pétrolière, géographie de l'Alaska, etc...), assimilé par des visionnages l'après-midi précedant la partie et qui alimentent le jeu.

Pour les règles (et j'en suis content, ça couvre l'essentiel et ça permet de bien simuler la folie et la dangerosité)

Vendredi dernier, après plusieurs années de D&D5, nous sommes revenu aux sources avec Portes, Monstres, Trésors - Règles avancées (^pir émuler AD&D1). Il s'agissait de se délecter d'une madeleine de Proust sous la forme un module en deux sessions mais je me suis fais prendre à mon propre piège car je me pose des questions sur mon envie de continuer D&D 5...

Le groupe de PJ (niveaux 4 multiclassé) a été recruté par la Guilde des Aventuriers pour enquêter sur trois villages qui ont été mis en quarantaine à cause des ravages de la Peste Rouge. La guilde soupçonne un culte nommé les pestemori de répandre la maladie. Les PJ doivent forcer le blocus, éliminer les pestemori, détruire la source de l'épidémie et sauver des aventuriers débutants qui se trouve coincés dans la région.

Les PJ ont contournés les barrages du noble local et de l'Eglise de la Loi et de l'Ordre et commencer leur enquête. La situation de chaque village est différente (les habitants sont morts dans l'un et mourant dans l'autre). Un seul aventurier débutant vivant a été trouvé et soigné. Les indices convergent vers une vieille piste à l'est du village de Pierre-Verte.

La suite, en mars...

Petite partie de Fate sur Fantasy Grounds hier soir. J'aime toujours autant ce système, découvert à l'été : les scènes d'affrontement, que cela soit social ou combat, sont toujours très dynamique et cinématographique grâce à la création d'avantages. 

On jouait dans un petit univers perso, Les Brigades de l’Étrange, très inspiré du Paris des Merveilles de Pierre Pevel : les joueurs incarnent des inspecteurs de la 13e Brigade Mobile, chargée de s'occuper des affaires impliquant le surnaturel. 

Belle-Epoque, gnomes, moustaches, DeDion-Bouton, satyres, revolver et savate. Le pied !

C'était la première fois que mes joueurs s'amusaient avec Fate, et s'ils ont apprécié la partie et le système, ils ont mis en doute son intérêt sur le long terme, en arguant qu'après quelques parties, tous les affrontements devaient se ressembler. 

Bref : bonne partie et bonne discussion.

Frocpoilu a écrit : ↑ven. mars 02, 2018 4:28 pm C'était la première fois que mes joueurs s'amusaient avec Fate, et s'ils ont apprécié la partie et le système, ils ont mis en doute son intérêt sur le long terme, en arguant qu'après quelques parties, tous les affrontements devaient se ressembler. 

Pourquoi plus (ou moins) que "j'attaque, je jette 4D16 +7, -2 parce qu'il pleut, et +4 parce que j'ai le feat machintruc, et je garde les 3 meilleurs sauf 1 parce que j'ai l'initiative "? Ou plutôt, c'est quoi leur système de référence pour dire ça? Je suis curieux du coup.

binoclard a écrit : ↑ven. mars 02, 2018 5:41 pm

Frocpoilu a écrit : ↑ven. mars 02, 2018 4:28 pmC'était la première fois que mes joueurs s'amusaient avec Fate, et s'ils ont apprécié la partie et le système, ils ont mis en doute son intérêt sur le long terme, en arguant qu'après quelques parties, tous les affrontements devaient se ressembler. 

Pourquoi plus (ou moins) que "j'attaque, je jette 4D16 +7, -2 parce qu'il pleut, et +4 parce que j'ai le feat machintruc, et je garde les 3 meilleurs sauf 1 parce que j'ai l'initiative "? Ou plutôt, c'est quoi leur système de référence pour dire ça? Je suis curieux du coup. 

Pour être tout à fait juste, d'après mes souvenirs, c'était en lien avec le faible nombre d'actions : ils imaginaient qu'une fois que les joueurs ont bien pris le système en main, ils se contenteront, à chaque affrontement, d'empiler les avantages avant de les claquer en une fois. Qu'ils m'excusent s'ils passent par ici : je ne rends peut-être pas tout à fait justice à leurs arguments. 
 

Oui, mais du coup c'est pareil avec n'importe quel système qui a tendance à se focaliser sur le déroulement du combat, non? (vs ceux qui s'intéressent plus aux conséquences des actions).

Suite à la boutique locale de Hidden Shrine of Tamoachan (version TotYP). Encore une bonne séance, les aventuriers progressent lentement dans ce donjon plein de pièges, qui les empêche de trop se contenter de taper ce qu'ils rencontrent (même s'ils le font bien sûr, mais ils ont essayé de communiquer avec une créature malgré la barrière de la langue).

Partie de Monster of the Week, hier.
 

Richmond, Virginie, Etats-Unis.
Novembre 2017.

Une jeune laborantine (Marie White) ressuscite rats et chiens, dans un laboratoire improvisé, dans sa chambrette, avec un succès relatif. C'est son hobby. Ca, la pop coréenne, Hello Kitty et les comédies romantiques. Et en effet, elle soupire après le bel acteur, Anthony Woodward...au point d'observer, à la jumelle, chaque nuit, sa résidence, nourrissant le mince espoir de le voir à sa fenêtre, ne fut ce qu'un instant.
Cette nuit, le coeur battant, elle lâche soudain son gobelet de café : une ambulance arrive à toute vitesse dans la résidence et repart vers...la morgue.
Le bel acteur est mort soudainement d'un arrêt cardiaque. Le sang de Marie se fige, sa raison de vivre vient de s'éteindre. 
Alors elle décide de sauver son idole : elle va dans une boite lesbienne ("La tarte aux fraises"), drague ouvertement une jeune femme (Jane) qui s'avère bosser à la morgue, la drogue, et lui pique son badge. 
Perruquée, elle se rend à la morgue, injecte à Woodward son sérum spécial, le ressuscite et s'enfuit avec lui.
Au matin, on découvre qu'un cadavre est manquant...
Et nos héros interviennent, envoyés sur place pour enquêter. Ils remontent la piste jusqu'à l'infirmière Jane, qu'ils retrouvent droguée dans son appart : on lui a en effet piqué son badge...et sa voiture.
Voiture ayant un GPS permettant de la localiser.

Les autorités signalent aux héros que Woodward vient de faire un retrait de 500 000 dollars à la banque. Le banquier est formel : il était bien vivant mais quelque peu mal en point. Et de faire entrer son assistante pour qu'elle pshitte encore son bureau avec un déo poire-vanille ("depuis que M.Woodward est passée, il y a cette drôle d'odeur persistante").
Pendant ce temps, la voiture volée est retracée : elle est dans une zone pourrax, en périphérie. Là se trouve Luigi Mancini alias "Monsieur Propre" et son gang. Nos héros comprennent qu'il a revendu un bon paquet de cocaïne à un couple dont l'homme "ressemblait à cet acteur connu". Ils en savent assez.
Svetlana Kaminsly, l'héroïne Sinistre (Spooky) décide de brouiller magiquement les esprits de ces malfrats pour semer la zizanie; et les voilà qui commencent à s'entretuer joyeusement, tout paranos et sociopathes qu'ils sont. Nos héros laissent derrière eux le crépitement des mitraillettes et les explosions.

Au final, ils remontent la piste d'Anthony Woodward jusqu'au Cloverleaf Mall, un centre commercial abandonné squatté par des junkies. Anthony s'est établi en maitre des lieux, en saupoudrant de blanche ses nouveaux amis...sur lesquels ils commencent des expériences de nécromancier, après avoir buté un premier cobaye.

Nos héros débarquent là dedans, accueillis par une horde de junkies fébriles, vénérant déjà leur généreux nouveau leader, le nez empoudré et l'oeil halluciné. Les chiens et corbeaux (controlés par le zombie Woodward) s'approchent du mall. On entend leur gueulante au loin. 
Nos héros découvrent Woodward, la gueule déjà en lambeaux putréfiés et plus très fier, portant par vanité une perruque, en train de ressusciter un junkie en le piquouzant, penché sur lui, à genoux.
Horreur : lorsqu'il se retourne, sa peau n'est plus qu'une purulence. Combat contre un Woodward féroce, des chiens acharnés et un junkie zombie qui ressuscite, le tout dans le débarras réduit d'un magasin de fringues déserts. Au final, ils s'en sortent in extremis, tandis qu'au loin résonnent les cris d'extase hystérique des junkies, à qui ils ont balancé la poudre afin de les dissuader de se mêler de l'échauffourée avec Woodward et d'aller plutôt se poudrer la narine.

On appelle les autorités, les hélicos débarquent, on coffre ces joyeux pantins poudrés, les ambulances arrivent. Couverture chaude, tasse de café, lumières bleues et rouges des ambulances, pluie fine...un final de film américain.
Avec le flic Phillip Sullivan qui a du mal à piger ce qu'essaient de raconter nos héros, concernant un cadavre en fuite, qui aurait malgré tout fait un retrait à la banque pour s'assurer, avec de la drogue, du soutien indéfectible d'une bande de junkie afin de réaliser son plan mégalo de transformation d'un maximum d'humain en zombies afin de préparer l'Apocalypse...

Fabulo a écrit : ↑sam. mars 03, 2018 8:42 am Partie de Monster of the Week, hier.
 

DEAD MALL

Richmond, Virginie, Etats-Unis.
Novembre 2017.

Une jeune laborantine (Marie White) ressuscite rats et chiens, dans un laboratoire improvisé, dans sa chambrette, avec un succès relatif. C'est son hobby. Ca, la pop coréenne, Hello Kitty et les comédies romantiques. Et en effet, elle soupire après le bel acteur, Anthony Woodward...au point d'observer, à la jumelle, chaque nuit, sa résidence, nourrissant le mince espoir de le voir à sa fenêtre, ne fut ce qu'un instant.
Cette nuit, le coeur battant, elle lâche soudain son gobelet de café : une ambulance arrive à toute vitesse dans la résidence et repart vers...la morgue.
Le bel acteur est mort soudainement d'un arrêt cardiaque. Le sang de Marie se fige, sa raison de vivre vient de s'éteindre. 
Alors elle décide de sauver son idole : elle va dans une boite lesbienne ("La tarte aux fraises"), drague ouvertement une jeune femme (Jane) qui s'avère bosser à la morgue, la drogue, et lui pique son badge. 
Perruquée, elle se rend à la morgue, injecte à Woodward son sérum spécial, le ressuscite et s'enfuit avec lui.
Au matin, on découvre qu'un cadavre est manquant...
Et nos héros interviennent, envoyés sur place pour enquêter. Ils remontent la piste jusqu'à l'infirmière Jane, qu'ils retrouvent droguée dans son appart : on lui a en effet piqué son badge...et sa voiture.
Voiture ayant un GPS permettant de la localiser.

Les autorités signalent aux héros que Woodward vient de faire un retrait de 500 000 dollars à la banque. Le banquier est formel : il était bien vivant mais quelque peu mal en point. Et de faire entrer son assistante pour qu'elle pshitte encore son bureau avec un déo poire-vanille ("depuis que M.Woodward est passée, il y a cette drôle d'odeur persistante").
Pendant ce temps, la voiture volée est retracée : elle est dans une zone pourrax, en périphérie. Là se trouve Luigi Mancini alias "Monsieur Propre" et son gang. Nos héros comprennent qu'il a revendu un bon paquet de cocaïne à un couple dont l'homme "ressemblait à cet acteur connu". Ils en savent assez.
Svetlana Kaminsly, l'héroïne Sinistre (Spooky) décide de brouiller magiquement les esprits de ces malfrats pour semer la zizanie; et les voilà qui commencent à s'entretuer joyeusement, tout paranos et sociopathes qu'ils sont. Nos héros laissent derrière eux le crépitement des mitraillettes et les explosions.

Au final, ils remontent la piste d'Anthony Woodward jusqu'au Cloverleaf Mall, un centre commercial abandonné squatté par des junkies. Anthony s'est établi en maitre des lieux, en saupoudrant de blanche ses nouveaux amis...sur lesquels ils commencent des expériences de nécromancier, après avoir buté un premier cobaye.

Nos héros débarquent là dedans, accueillis par une horde de junkies fébriles, vénérant déjà leur généreux nouveau leader, le nez empoudré et l'oeil halluciné. Les chiens et corbeaux (controlés par le zombie Woodward) s'approchent du mall. On entend leur gueulante au loin. 
Nos héros découvrent Woodward, la gueule déjà en lambeaux putréfiés et plus très fier, portant par vanité une perruque, en train de ressusciter un junkie en le piquouzant, penché sur lui, à genoux.
Horreur : lorsqu'il se retourne, sa peau n'est plus qu'une purulence. Combat contre un Woodward féroce, des chiens acharnés et un junkie zombie qui ressuscite, le tout dans le débarras réduit d'un magasin de fringues déserts. Au final, ils s'en sortent in extremis, tandis qu'au loin résonnent les cris d'extase hystérique des junkies, à qui ils ont balancé la poudre afin de les dissuader de se mêler de l'échauffourée avec Woodward et d'aller plutôt se poudrer la narine.

On appelle les autorités, les hélicos débarquent, on coffre ces joyeux pantins poudrés, les ambulances arrivent. Couverture chaude, tasse de café, lumières bleues et rouges des ambulances, pluie fine...un final de film américain.
Avec le flic Phillip Sullivan qui a du mal à piger ce qu'essaient de raconter nos héros, concernant un cadavre en fuite, qui aurait malgré tout fait un retrait à la banque pour s'assurer, avec de la drogue, du soutien indéfectible d'une bande de junkie afin de réaliser son plan mégalo de transformation d'un maximum d'humain en zombies afin de préparer l'Apocalypse...

Énorme, j'adore !!