CasusNO

Eco me fait plus sentir inculte qu'autre chose. Quand il invente des liens ou des patterns entre des faits historiques ou scientifiques dont j'ai juste jamais entendu parler....ben l'effet waou tombe à plat.

Erwan G a écrit : ↑jeu. nov. 27, 2025 3:15 pm Je viens de commencer l'Ile du jour d'avant.

Je n'avais jamais eu autant l'impression d'être analphabète en lisant un roman.

J'adore généralement Eco, mais celui- là, je ne l'aime pas beaucoup. De même je déconseille Numero Zero sort de reboot du Pendule de Foucault avec des inclusions de ses chroniques dans l'Espresso pour faire bonne mesure. Celui là ne fonctionne pas bien avec moi...
Sur le côté Erudit, je trouve qu'Eco évite ce côté pédant parce que j'ai à peu près toujours l'impression qu'il parle par plaisir et avec gourmandise de ses recherches sans que ce soit trop excluant et avec une vraie soif de partage. Mais c'est mon avis humble et personnel.

Sinon j'ai lu un recueil de nouvelles de Naomi Novik qui s'appelle dans sa version française Terres abandonnées.
C'est bien, très bien, surtout si on aime ce que fait Novik. On y trouve une histoire dans l'univers de la Scholomance après les évènements de la série. Une ébauche sous forme de nouvelle de ce qui allait devenir La Fileuse d'Argent qui se tient super bien dans sa version courte. Une réecriture de Pride and Prejudice dans le monde de Téméraire ( série que je n'ai jamais pu finit mais un jour, qui sait?) avec des dragons, donc, assez jubilatoire une prequelle de Téméraire où Marc Antoine est le premier dompteur de dragons. Et l'ébauche sous forme de nouvelle de, probablement son prochaine roman, qui est super alléchante. J'ai beaucoup aimé.

Highlandjul a écrit : ↑dim. nov. 30, 2025 5:47 pm

Erwan G a écrit : ↑jeu. nov. 27, 2025 3:15 pm Je viens de commencer l'Ile du jour d'avant.

Je n'avais jamais eu autant l'impression d'être analphabète en lisant un roman.

J'adore généralement Eco, mais celui- là, je ne l'aime pas beaucoup. De même je déconseille Numero Zero sort de reboot du Pendule de Foucault avec des inclusions de ses chroniques dans l'Espresso pour faire bonne mesure. Celui là ne fonctionne pas bien avec moi...
Sur le côté Erudit, je trouve qu'Eco évite ce côté pédant parce que j'ai à peu près toujours l'impression qu'il parle par plaisir et avec gourmandise de ses recherches sans que ce soit trop excluant et avec une vraie soif de partage. Mais c'est mon avis humble et personnel.

Je ne le trouve pas pédant non plus, parce que son écriture est conforme à son discours et il n'en sur-ajoute pas. Quand on croise Mazarin, on croise un personnage, pas une référence comme chez Loevenbruck, par exemple.et son style est comme cela aussi : il ne fait pas collé par dessus pour qu'on admire les dorures.

Après, en roman picaresque, je préfère la plume de Perez Reverte.

On m'a offert les Revenants de l'Inspecteur Sadorski de Romain Slocombe.

Bon, c'est le tome 8 et ça spoile les précédents (que je n'ai pas lus).

Mais, vache, j'ai rarement vu un salaud pareil ! C'est fascinant.

il y a un disclaimer au début du livre pour dire que ni l'auteur, ni l'éditeur ne cautionnent les propos du personnage principal... Ah bon ? Peut-être le côté raciste / antisémite / xénophobe / antimusulman / machiste / violent avec les femmes (avec les hommes aussi ceci dit).

J'en suis à peu près à un quart. je conseille.

Adj

Adj a écrit : ↑lun. déc. 01, 2025 9:30 pm il y a un disclaimer au début du livre pour dire que ni l'auteur, ni l'éditeur ne cautionnent les propos du personnage principal... Ah bon ? Peut-être le côté raciste / antisémite / xénophobe / antimusulman / machiste / violent avec les femmes (avec les hommes aussi ceci dit).

C'est un peu comme l'avertissement de ne pas mettre son chien au micro-ondes... dans quelle société est-on pour avoir besoin de préciser ça ?
faut s'excuser de mettre en scène des méchants dans une fiction ?

Adj a écrit : ↑lun. déc. 01, 2025 9:30 pm On m'a offert les Revenants de l'Inspecteur Sadorski de Romain Slocombe.

Bon, c'est le tome 8 et ça spoile les précédents (que je n'ai pas lus).

Mais, vache, j'ai rarement vu un salaud pareil ! C'est fascinant.

il y a un disclaimer au début du livre pour dire que ni l'auteur, ni l'éditeur ne cautionnent les propos du personnage principal... Ah bon ? Peut-être le côté raciste / antisémite / xénophobe / antimusulman / machiste / violent avec les femmes (avec les hommes aussi ceci dit).

J'en suis à peu près à un quart. je conseille.

Adj

Dans les premiers tomes, c'est un flic collabo pendant l'occupation...

Tgx a écrit : ↑mar. déc. 02, 2025 8:40 am

Adj a écrit : ↑lun. déc. 01, 2025 9:30 pm il y a un disclaimer au début du livre pour dire que ni l'auteur, ni l'éditeur ne cautionnent les propos du personnage principal... Ah bon ? Peut-être le côté raciste / antisémite / xénophobe / antimusulman / machiste / violent avec les femmes (avec les hommes aussi ceci dit).

C'est un peu comme l'avertissement de ne pas mettre son chien au micro-ondes... dans quelle société est-on pour avoir besoin de préciser ça ?
faut s'excuser de mettre en scène des méchants dans une fiction ?

Je connais au moins un lecteur qui considère que si un auteur fait commettre des saletés à ses méchants, c'est que l'auteur les cautionne.

 

Pour ma part, j'ai arrêté brusquement la lecture de Nestor Burma (le seul que j'ai commencé, si on ne compte pas les adaptations bédé de Tardi) quand le narrateur lâche, à propos des Roms, le commentaire : "Je me demande ce qu'on reproche à Hitler."

Je me suis dis que, même si ça ne reflétait pas les opinions de l'auteur, je n'avais pas envie de m'intéresser à un personnage principal aussi dégueulasse.
Bon, bien plus tard, j'ai appris que ça reflétait effectivement les opinions de Léo Malet... 

Inigin a écrit : ↑mar. déc. 02, 2025 7:43 pm

Tgx a écrit : ↑mar. déc. 02, 2025 8:40 am

Adj a écrit : ↑lun. déc. 01, 2025 9:30 pm il y a un disclaimer au début du livre pour dire que ni l'auteur, ni l'éditeur ne cautionnent les propos du personnage principal... Ah bon ? Peut-être le côté raciste / antisémite / xénophobe / antimusulman / machiste / violent avec les femmes (avec les hommes aussi ceci dit).

C'est un peu comme l'avertissement de ne pas mettre son chien au micro-ondes... dans quelle société est-on pour avoir besoin de préciser ça ?
faut s'excuser de mettre en scène des méchants dans une fiction ?

Je connais au moins un lecteur qui considère que si un auteur fait commettre des saletés à ses méchants, c'est que l'auteur les cautionne.

 

Ça peut être moi, si on parle de Barjavel. Mais comme l'auteur place les "méchants" dans les rôles principaux...

D'ailleurs, je suis sidéré. Ma fille, en 4eme, se voit demander de lire la Nuit des temps. Ma compagne m'a interdit de faire un message à sa prof de français pour lui demander s'il y aura un travail autour de la lecture critique de ce brûlot. Elle m'a dit que j'exagère et a décidé de le relire pour avoir une opinion honnête.

Bin, elle a validé mon ressenti sur le racisme, la misogynie, le caractère anti science et le contenu chrétien très pregnant du livre.

Erwan G a écrit : ↑mar. déc. 02, 2025 9:18 pm

Inigin a écrit : ↑mar. déc. 02, 2025 7:43 pm

Tgx a écrit : ↑mar. déc. 02, 2025 8:40 am

C'est un peu comme l'avertissement de ne pas mettre son chien au micro-ondes... dans quelle société est-on pour avoir besoin de préciser ça ?
faut s'excuser de mettre en scène des méchants dans une fiction ?

Je connais au moins un lecteur qui considère que si un auteur fait commettre des saletés à ses méchants, c'est que l'auteur les cautionne.

Ça peut être moi, si on parle de Barjavel. Mais comme l'auteur place les "méchants" dans les rôles principaux...

D'ailleurs, je suis sidéré. Ma fille, en 4eme, se voit demander de lire la Nuit des temps. Ma compagne m'a interdit de faire un message à sa prof de français pour lui demander s'il y aura un travail autour de la lecture critique de ce brûlot. Elle m'a dit que j'exagère et a décidé de le relire pour avoir une opinion honnête.

Bin, elle a validé mon ressenti sur le racisme, la misogynie, le caractère anti science et le contenu chrétien très pregnant du livre.

C'est marrant, comme ta fille, j'ai lu La nuit des temps de Barjavel alors que j'étais en 4e (emprunté au CDI). Je ne garde aucun souvenir de ces travers nauséabonds. À l'époque il m'avait fait plutôt bonne impression, celui d'un roman d'anticipation accessible. Mais j'avais probablement une lecture fort naïve. Il faudra que je le relise, avec un peu plus d'esprit critique, pour me faire une idée.
 

Le relire risque de t'amener à te demander pourquoi à cette époque on laissait de tels livres entre des mains d'enfants. Et de casser un bon souvenir. Un peu comme si tu revoyais E. T. et que tu découvrait qu'il ne considère les femmes que pour leur physique, est raciste et est un chrétien fondamentaliste pro sexe. Avec une passion pour les sociétés fascistes.

Je n'aime pas qu'on brûle des livres, mais on pourrait le faire quand même pour celui là et surtout Ravage.

Erwan G a écrit : ↑mar. déc. 02, 2025 9:18 pm

Inigin a écrit : ↑mar. déc. 02, 2025 7:43 pm

Tgx a écrit : ↑mar. déc. 02, 2025 8:40 am

C'est un peu comme l'avertissement de ne pas mettre son chien au micro-ondes... dans quelle société est-on pour avoir besoin de préciser ça ?
faut s'excuser de mettre en scène des méchants dans une fiction ?

Je connais au moins un lecteur qui considère que si un auteur fait commettre des saletés à ses méchants, c'est que l'auteur les cautionne.

Ça peut être moi, si on parle de Barjavel. Mais comme l'auteur place les "méchants" dans les rôles principaux...

Ah non, non, je veux dire, fait un contresens complet sur le sens de certains bouquins parce qu'il ne comprend pas que placer certains comportements entre les mains de parfaits salauds est une façon de dénoncer ces comportements.

Je te donne un exemple purement imaginaire bien entendu, voir Soljenitsine décrire les comportements des séides du régime soviétique et en déduire que Soljenitsine cautionne le stalinisme...
 

Erwan G a écrit : ↑mar. déc. 02, 2025 9:18 pm

Inigin a écrit : ↑mar. déc. 02, 2025 7:43 pm

Tgx a écrit : ↑mar. déc. 02, 2025 8:40 am

C'est un peu comme l'avertissement de ne pas mettre son chien au micro-ondes... dans quelle société est-on pour avoir besoin de préciser ça ?
faut s'excuser de mettre en scène des méchants dans une fiction ?

Je connais au moins un lecteur qui considère que si un auteur fait commettre des saletés à ses méchants, c'est que l'auteur les cautionne.

 

Ça peut être moi, si on parle de Barjavel. Mais comme l'auteur place les "méchants" dans les rôles principaux...

D'ailleurs, je suis sidéré. Ma fille, en 4eme, se voit demander de lire la Nuit des temps. Ma compagne m'a interdit de faire un message à sa prof de français pour lui demander s'il y aura un travail autour de la lecture critique de ce brûlot. Elle m'a dit que j'exagère et a décidé de le relire pour avoir une opinion honnête.

Bin, elle a validé mon ressenti sur le racisme, la misogynie, le caractère anti science et le contenu chrétien très pregnant du livre.

J'imagine que ce n'est pas une question mais, j'y vois deux solutions qui ne soient pas trop aggressives.
En parler lors des réunions parents- profs et expliquer gentiment que tu trouves le livre limite ( sans remettre en question son étude, hein). En discuter avec ta fille lorsqu'elle l'aura lu ( qu'est-ce qu'elle en a pensé, comment elle trouve les personnages etc). Perso je privilégierais la 2 ieme, il m'est déjà arrivé d'avoir un élève qui refusait ou n'était pas d'accord pour lire les Chroniques martiennes à cause de l'utilisation du mot " nègre" bref, on en a discuté, je lui ai dit que, oui, on étudierait les textes pour voir si l'auteur était raciste ( c'était prévu dans ma prep) et on a remis au point ce que j'attendais ( la lecture du livre, l'étudier) et ce qu'ils étaient en droit de faire ( ne pas l'aimer, critiquer le texte etc).
Dans tous les cas, peut être y aura-t-il un guide ou carnet de lecture, tu peux y trouver une partie de tes réponses.

senradackod a écrit : ↑mar. déc. 02, 2025 9:36 pm

Erwan G a écrit : ↑mar. déc. 02, 2025 9:18 pm

Inigin a écrit : ↑mar. déc. 02, 2025 7:43 pm
Je connais au moins un lecteur qui considère que si un auteur fait commettre des saletés à ses méchants, c'est que l'auteur les cautionne.

Ça peut être moi, si on parle de Barjavel. Mais comme l'auteur place les "méchants" dans les rôles principaux...

D'ailleurs, je suis sidéré. Ma fille, en 4eme, se voit demander de lire la Nuit des temps. Ma compagne m'a interdit de faire un message à sa prof de français pour lui demander s'il y aura un travail autour de la lecture critique de ce brûlot. Elle m'a dit que j'exagère et a décidé de le relire pour avoir une opinion honnête.

Bin, elle a validé mon ressenti sur le racisme, la misogynie, le caractère anti science et le contenu chrétien très pregnant du livre.

C'est marrant, comme ta fille, j'ai lu La nuit des temps de Barjavel alors que j'étais en 4e (emprunté au CDI). Je ne garde aucun souvenir de ces travers nauséabonds. À l'époque il m'avait fait plutôt bonne impression, celui d'un roman d'anticipation accessible. Mais j'avais probablement une lecture fort naïve. Il faudra que je le relise, avec un peu plus d'esprit critique, pour me faire une idée.

Tout pareil ? Je l'avais lu ado il y a fort longtemps... J'étais sans doute naïf également. Il faut que je relise un peu pour voir. 

Sinon j'ai entamé le cycle de la quête du Graal de Bernard Cornwell. Résumé Babelio :
"Pendant la nuit de Pâques de l'an de grâce 1342, le village de Hookton, sur la côte sud de l'Angleterre, est mis à sac par une bande de pillards avec, à leur tête, l'impitoyable Harlequin. Le jeune Thomas, l'un des rares survivants du massacre, découvre alors sa vocation : il ne deviendra pas prêtre, ainsi que le souhaitait son père, mais homme de guerre. Enrôlé comme archer dans l'armée du roi Edouard III, il traverse la Manche et débarque en Bretagne, bientôt mise à feu et à sang par les troupes du redoutable Prince Noir. C'est le début des combats qui passeront à la postérité sous le nom de guerre de Cent Ans.
Au cours des campagnes qui vont suivre, Thomas de Hookton connaît successivement la gloire, la déchéance, la faim... et l'amour. Déserteur, pourchassé à la fois par les Anglais et par les Français, il finit par rejoindre son camp, qu'il accompagnera dans un long périple jalonné de furieuses batailles. Jusqu'à un modeste village proche de la rivière Somme, que les Français appellent Crécy..."

Premier tome vraiment plaisant à lire, dur de décrocher, et proche de l'histoire. On s'attache au personnage principal.
J'entame confiant le 2nd tome et là... Je retrouve les travers anticléricalistes primaires de B. Cornwell avec l'inquisiteur fourbe et maléfique, l'insistance sur la religion qui pousse les opposants au fanatisme. Dieu sait (si j'ose dire) que l'église catholique n'est pas exempte de reproches dans l'histoire (en tant que protestant mes ancêtres pourraient en dire quelque chose) mais dans un roman autour de la guerre de cent ans, me bassiner avec les cachots de l'inquisition et les tortures sadiques... Pfff. 

Bref roman rejeté et on passe à un autre.