vendredi soir j'ai adapté un petit scénario contemporain à Eurydice dont voici le rapport de mission d'un des joueurs...
(il est à noter qu'il n'est pas rentré dans certains détails qu'ils ne le mettaient pas en valeur notamment celui avec une petite vieille style celle dans ratatouille

)
Rapport de la mission du 17.04.2009 rédigé par Redshot
Anton nous confie une mission officieuse qui implique le mari de sa cousine.
La victime, Charles Delacourt, critique d’art reconnu, a été retrouvé à son domicile décapité en pleine nuit. Sa tête a disparue.
Le Duc découvre que Delacourt était dur dans ses critiques et s’était peut-être attiré des ennemis. Il a ensuite pistonné un certain Henri Kulman qui a eu un vif succès.
Synergie part enquêter sur les lieux du crime. Joséphine Delacourt nous ouvre. Le Doc observe la blessure et fait une prise de sang de la victime (qui ne donnera aucun indice). Il n’y a aussi aucune empreinte sur le corps.
Turbo trouve un appareil photo et un tableau de Kulman représentant le mythe de Judith. Sur les photos, le tableau est inachevé car il manque la tête de la victime. Sur le tableau apparaît par contre la tête de Delacourt. Le Mage détecte une source magique non identifiable. Pourquoi et comment la tête de Delacourt est-elle apparue sur la peinture juste après le meurtre ?
Le Doc reste sur place pour attendre et observer les personnes qui vont emmener le corps en se faisant passer pour une amie de la famille. Le reste de l’équipe part chez Henri Kulman. Sur la route, Turbo se sent observé par un individu barbu pâle aux yeux noirs.
Le Mage prend l’apparence de Kulman pour tromper la vigilance du gardien et ainsi obtenir les clés de l’appartement. Turbo reste en bas au cas où. Le gardien remonte pour nous donner la carte d’un certain M. Mathieu qui recherche aussi Kulman…
Pendant ce temps, le Doc est emmené et interrogé par la police pour sa présence soi-disant suspecte sur les lieux du crime. Là, elle reconnaît un certain Mamadou, agent de police, qu’elle a bien connu au Sénégal avant de rejoindre la Fondation qui lui permet de partir sans être inquiétée. Turbo, resté en bas, part donc la rechercher.
Mais le vrai Kulman arrive et le gardien reste bouche bée : il décide d’appeler la police car il vient de voir quelqu’un qui a pris l’apparence de Kulman quelques instants auparavant. Redshot, le Duc et le Mage inconscient (suite à un échec de sort) quittent rapidement l’appartement en se dirigeant vers les étages supérieurs. Le Duc jette une grenade lacrymogène pour couvrir notre fuite pendant que Redshot encaisse une rafale de plomb tirée par une vieille locataire visiblement furieuse de voir des intrus dans l’immeuble. Le trio parvient finalement à s’échapper du bâtiment et à rejoindre Turbo qui nous attendait à une autre issue.
Synergie réunie au complet part dans une planque trouvée par Turbo. On découvre alors que la carte du fameux M. Mathieu d’origine prévue pour H. Kulman regorge de magie occulte d’un Hénokien renégat…Redshot appelle alors Henri Kulman qu’on estime en danger. Après l’avoir convaincu, Turbo part le chercher et le ramène à la planque. On lui apprend le décès de son ami Delacourt dans des circonstances étranges via un tableau signé HK. Il nous explique alors qu’il n’est pas l’auteur de ce tableau et que c’est son père, George Kulman qui emploie secrètement un talentueux artiste nommé Jean Roussin pour peindre des toiles à succès… Henri Kulman n’étant en fin de compte qu’un égocentrique usurpateur sans talent. Redshot place alors un traceur sur Henri qui repart chez lui.
L’enquête continue donc sur George K. qui pourra nous mener à ce Jean Roussin, dont les peintures tuent leurs acquéreurs. Le Duc pirate à distance le PC de George K. et on apprend finalement qu’il est chez son fils Henri. On part illico chez Henri et juste au niveau de son domicile une voiture suspecte nous fonce dessus mais Turbo parvient à l’éviter pendant que deux voitures de police prennent tout le monde en chasse. On apprend sur la fréquence radio de la police qu’Henri Kulman vient d’être retrouvé mort chez lui de plusieurs coups au cœur à l’arme blanche…
Turbo sème facilement la police et on suit le véhicule suspect. C’est George K. qui en sort pour aller demander de l’aide auprès de la préfecture de police. Redshot le fait monter dans le véhicule pour le faire parler. Henri venait juste de recevoir un tableau de Roussin représentant le mythe de Saint Sébastien, maintenant c’est George qui vient d’en recevoir un représentant Prométhée… On devine alors que Jean Roussin est possédé par l’Hénokien rebelle.
Chez George, une intense source magique apparaît sans pouvoir la localiser et Turbo lance l’idée de détruire le tableau. Le Mage s’exécute en l’électrifiant. Hélas pour nous, l’acte en lui-même électrocute George qui meurt sur le champ… Redshot aperçoit alors un individu suspect dehors, le prend en chasse et le plaque au sol : c’est Jean Roussin qui demande de l’aide. Dans la maison avec J. Roussin, il nous explique qu’il est possédé par un esprit malveillant qui lui fait peindre des scènes de crime qui prennent forme dans la réalité. Soudainement, un homme barbu, pâle et aux yeux noirs apparaît dans la pièce en applaudissant. Il dit s’appeler Méphistophélès. Il vient pour se débarrasser lui-même de cet Hénokien qui se fait passer pour lui selon la légende de Faust. Et c’est pourquoi il affirme nous avoir suivi depuis le début de l’enquête pour qu’on trouve cet Hénokien à sa place.
Il nous demande de partir. Sans nous retourner, on entend les bruits d’un combat et le corps de Jean Roussin tombe inanimé au sol, mais libéré d’un Hénokien occis par le Diable en personne…
EPILOGUE
Jean Roussin était un artiste de talent qui voulait faire carrière à Paris. Il s’est fait évincer par George Kulman, qui achetait et utilisait ses peintures en lui demandant de signer HK pour un Henri Kulman sans réel talent, qui récupérait ainsi les honneurs. Charles Delacourt, via ses critiques et sa renommée, a porté Henri dans la gloire.
Ecoeuré et réclamant vengeance, Roussin s’est laissé possédé par un Hénokien hostile qui disposait de son corps rempli de haine pour rester sur terre et faire le Mal. Alors possédé et disposant de pouvoirs, Roussin s’est vengé des responsables de sa mise à l’écart en utilisant dans ses œuvres les mythes de Judith, St Sébastien et Prométhée, l’Hénokien jouant lui-même le rôle du diable dans le conte de Faust, se débarrassant au final de Roussin. Roussin était finalement présent sur chaque scène de crime, peignant les visages de ses victimes sur ses œuvres livrées mais non achevées.
Mais Méphisto est lui-même apparu en se servant de l’enquête de Synergie sous le pseudonyme de M. Mathieu pour éliminer cet Hénokien qui l’imitait comme dans la légende de Faust…