Cryoban a écrit : ↑lun. déc. 16, 2024 8:05 pm
Florentbzh a écrit : ↑lun. déc. 16, 2024 7:32 pm
La civilisation Perse est splendide en n'ayant rien d'antisémite par essence, et pour la Syrie, on peut aussi dire de même qu'elle peut être un bel exemple
Je ne m'étonne pas du comportement des Iraniens ou des Syriens, mais sur le fait de ce que ça peut laisser augurer comme bouleversement politique à venir dans un laps de temps peut-être assez court.
On a grandi avec le régime des Mollah et se dire que peut-être bientôt un jour...ben c'est étonnant.
Parce que l'être humain a la mémoire courte.....nous prenons les images actuelles en les croyant éternelles, mais ces théocraties et dictatures sont des épiphénomènes, pas des constantes....il suffit pourtant de regarder des photos de femmes iraniennes ou afghanes dans les années 60/70 pour se rendre compte que l'islamisme n'était pas la norme....dans le cas de l'Iran, lorsque les barbus ont voulu imposer le voile dans la fonction publique, les fonctionnaires Iraniennes (et de manière plus générale les femmes) descendirent en masse dans la rue-on estime le nombre de manifestantes entre 100 000 et
un demi-million.On a oublié, c'est tout.
Autant dans le conflit israélo-palestinien la GB a une énorme responsabilité, autant dans le cas de l'Iran et de l'Irak la France en a aussi une lourde , et pour la Syrie elle était copine comme cochon avec la dynastie Assad (en fait on a pris nos distances surtout après la guerre civile, la France ayant été
très complaisante avant, que ce soit lors du meurtre de notre ambassadeur, lors de l'attaque du contingent français- Mitterrand visite la Syrie quelques mois après- Chirac est le seul occidental aux funérailles de Hafez el Hassad et même le meurtre de Hariri, intime de Chirac ne conduit pas à une rupture diplomatique).
Pour l'Irak, Russie et France étaient particulièrement intéressés par le pétrole Irakien et faisaient des courbettes à Saddam, mais la France a quand même été au delà, sur le point de refiler le nucléaire, et ce n'est que l'action du Mossad et de l'armée de l'air israélienne (Opéra) qui ont écarté la menace.Pour Osirak, son surnom était même
Ochirac, c'est dire l'implication de l'exécutif français.....
Quant à l'Iran, il y avait une très ancienne relation entre les deux pays, le français était la seconde langue de nombreux PM-
Mossadegh en tête- et le chah, francophile, fut même le seul dignitaire étranger autorisé à rendre visite à de Gaulle à Colombey.
Tout ceci s'est dégradé sous Giscard d'abord, ce dernier méprisant ouvertement le chah et se piquant de connaitre le MO alors qu'il n'y pigeait que dalle...c'est lui qui a autorisé le séjour de Khomeini avec le statut de réfugié politique, les services du renseignement français (SDECE et DST) ont laissé faire alors qu'on savait pertinemment qu'à Neauphle le Château les proches de Rudollah étaient des terroristes....
Lorsque Chapour Bakhtiar (homme de gauche, ancien ministre de Mossadegh et laic convaincu, ancien résistant) fut nommé, la France l'a volontairement laissé tomber...VGE, en organisant avec Helmut Schmidt, James Callaghan et Jimmy Carter, un sommet en Janvier 1979 avait certes entériné l'abandon du chah (avec un certain cynisme, le sachant condamné par son cancer) sur le motif de l'avancée de l'URSS dans le secteur, mais VGE nourrissait surtout le secret espoir de voir Khomeyni être reconnaissant, en termes de marché (il avait les mains libres, Chirac -irakophile- s'était barré) .....
On oublie un peu trop l'allégresse française à la chute du chah, l'Huma en tête, VGE pavoisant, Sartre et le Castor allant à Téhéran, Foucault en pamoison ("
le saint homme" en parlant de Khomeyni

)....707 spécial affrété pour ce saint homme qui en fait n'est pas resté longtemps en France malgré l'idée que l'on s'en fait (112 jours)....la seule réserve de l'époque, c'était Poperen, en fait....bon, après la France s'est rendue compte qu'elle avait été roulée dans la farine....on a bien eu PSA ou Total sur le sol iranien, mais pas le succès escompté....et on a surtout obtenu les attentats.
La France a ouvert les yeux sur le régime lors de la guerre Iran Irak, puis en 2002-2003 avec le nucléaire.
Bref, tout ce laius pour dire qu'une grande partie des problèmes de cette région est le fait de deux anciennes puissances coloniales qui dirigeaient Liban Syrie Palestine Irak et qu'au lieu de pérorer il serait avisé qu'elles participent à la réparation de leurs erreurs autant que faire se peut.Cela risque d'être plus chaud en Syrie, car elle n'a jamais connu d'aspiration démocratique, l'Iran avec la parenthèse Mossadegh aurait pu évoluer différemment, et la diaspora iranienne de par sa nature est quand même rassurante en ce qui concerne l'évolution du pays si la dictature des mollahs chute.
Iran, années 60
Afghanistan, années 60
Beyrouth1965
Kaboul, écolde d'infirmière
Là nous sommes à Kaboul en 1972....
