CasusNO

Kandjar a écrit : ↑mer. juin 04, 2025 11:42 pm Ah oui si tu écoutes un Olivier Hamant (que je recommande avec insistance), tu vas pouvoir faire le raisonnement que si le nucléaire est une solution performante, alors elle est optimisée, donc fragile et vulnérable aux fluctuations.
Or, les fluctuations, c'est notre avenir (et déjà un peu notre présent), donc le nucléaire finira par se casser la gueule. Comment, pourquoi, quand ? On ne sait pas, mais il vaut mieux ne pas compter dessus à long terme. Pas dans un monde en burnout qu'on ne parvient plus à maintenir stable (tant sur le plan climatique que social ou géopolitique).

Mais encore une fois, réduire Jancovici à la défense du nucléaire, c'est lui faire un très mauvais procès (il dit régulièrement à quel point ça le gonfle que les journalistes ne l'invitent que pour ça).
On peut très bien être opposé au nucléaire et le trouver pertinent et intéressant. On n'est pas obligé d'être d'accord sur tout.

D’après le dernier Panorama de l’électricité renouvelable, un document faisant l’état des lieux des différentes filières renouvelables en France, les énergies vertes ont représenté environ 33 % de la consommation électrique des Français en 2024.

Les sources hydraulique, solaire et éolienne ont atteint un nouveau record de production en 2024. Ces renouvelables ont, ensemble, généré quelque 150 térawattheures (TWh) d’électricité, soit une augmentation de 9,8 % par rapport à l’année précédente. Le parc renouvelable français atteint désormais une capacité totale de 76,7 GW, ce qui correspond à 74 % des objectifs fixés pour 2028.

L'UE en passe de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 54% en 2030

L'optimisme serait-il de mise? Après avoir analysé les plans nationaux énergie et climat d'une majorité d'États membres, la Commission européenne table sur une baisse de 54% des émissions de gaz à effet de serre en 2030 - par rapport à 1990, soit à 1% près l'objectif de 55% visé par l'UE.
(…)
Cette réduction possible de 54% reste ensuite conditionnée à la pleine mise en œuvre par les États membres des mesures nationales existantes et prévues, ainsi que les politiques de l'Union. On n'y est donc pas encore, pour le dire simplement. "Sans politiques nationales efficaces et sans financement crédible, la mise en œuvre ne sera pas à la hauteur", a d'ailleurs prévenu Giulia Nardi, du réseau d'ONG Climate Action Network.
(…)
La réduction passée des émissions européennes serait-elle imputable à une érosion des activités économiques? Non, selon la Commission, dont les chiffres montrent qu'en 2023, les émissions nettes de gaz à effet de serre étaient inférieures de 37% aux niveaux de 1990, alors que le PIB de l'UE a, lui, augmenté de 68% au cours de la même période.

PIB n'étant pas synonyme d'activités industrielles, les fuites de carbone (phénomène par lequel une entreprise délocalise une production qui émet des gaz à effet de serre) ne sont pas à exclure. Mais la Commission explique la baisse des émissions principalement par des gains en efficacité énergétique, et le déploiement des énergies renouvelables.

L'Amérique du Sud prend un tournant historique : zéro nouvelle centrale au charbon en projet

L'Amérique du Sud vient de franchir une étape remarquable dans le domaine de l'énergie, établissant discrètement une référence mondiale : pour la première fois dans l'histoire, aucune nouvelle centrale électrique au charbon n'est prévue sur l'ensemble du continent. Pour comprendre à quel point cette avancée est remarquable, il suffit de revenir dix ans en arrière. Lorsque l'accord de Paris a été signé en 2015, l'Amérique du Sud comptait dix-huit centrales à charbon en projet, ce qui reflétait l'incertitude mondiale quant au rôle que jouerait le charbon dans l'alimentation des économies émergentes. Aujourd'hui, cette incertitude a disparu. Le charbon, autrefois perçu comme un élément essentiel de l'industrialisation et de la stabilité économique, a essentiellement disparu de l'avenir énergétique du continent.

Hausse de la production d'électricité en Australie : les énergies renouvelables atteignent un niveau record tandis que le charbon s'essouffle

Selon la dernière mise à jour de l'Australian Energy Market Operator (AEMO), les énergies renouvelables fournissent une part record de l'électricité du réseau principal d'Australie.

Le rapport trimestriel sur la dynamique énergétique de l'AEMO indique que les énergies renouvelables, y compris le solaire et l'éolien, ont alimenté 43 % du réseau électrique australien au cours des trois premiers mois de l'année 2025, soit la part la plus élevée au cours du premier trimestre des 25 ans d'histoire du marché national de l'énergie.
(...)
Conseiller climatique et expert en énergie, Greg Bourne, a déclaré : "Le charbon, polluant et coûteux, continue de diminuer alors que nos capacités en matière d'énergies renouvelables et de batteries augmentent. Les énergies renouvelables vont continuer à battre des records et le marché de gros de l'électricité en Australie va continuer à devenir plus propre et plus fiable".

"Il est important de noter que l'utilisation du gaz a diminué, mais que son prix a augmenté. Les Australiens doivent savoir que le rôle du gaz dans notre système énergétique est faible et continue de se réduire."

La Chine ajoute un record de 105 GW d'énergie solaire au cours des quatre premiers mois de 2025

La Chine a installé un record de 104,9 GW de panneaux solaires photovoltaïques entre janvier et avril 2025, selon les données de l'Administration nationale chinoise de l'énergie.

Cela représente une augmentation de 75 % en glissement annuel et un nouveau record pour les ajouts de panneaux photovoltaïques. Les nouvelles installations éoliennes ont atteint 19,96 GW, soit une augmentation de 19 % en glissement annuel.

L'essor spectaculaire des nouvelles installations photovoltaïques est dû à un soutien politique important.

L'assemblée législative du Texas adopte un projet de loi visant à accélérer l'octroi de permis pour l'énergie solaire et le stockage d'énergie

Le projet de loi SB 1202 accélérera le processus d'approbation en permettant à des tiers autorisés, tels qu'un ingénieur agréé, d'examiner les documents de développement et d'effectuer les inspections requises par les autorités réglementaires pour l'installation d'une production d'énergie de secours à domicile, au lieu de le faire par l'autorité réglementaire. Le tiers autorisé serait alors tenu d'informer l'autorité de régulation des résultats dans un délai de 15 jours.

Notamment, une fois que le tiers a soumis l'avis, la personne peut immédiatement commencer la construction de l'installation de production d'énergie de secours sur sa propriété. En outre, le projet de loi exige que l'autorité réglementaire délivre une approbation, un permis ou une certification dans les deux jours ouvrables suivant la réception de l'avis.
(...)
Après l'adoption à l'unanimité du projet de loi par le Sénat, le projet de loi SB 1202 a été adopté par la Chambre des représentants avec 128 voix pour et sept voix contre.

Le projet de loi a été envoyé au gouverneur Abbott le 28 mai. Étant donné que le projet de loi a été envoyé à moins de 10 jours de la fin de la session, le gouverneur disposera de 20 jours après l'ajournement de la session, le 2 juin, pour agir, faute de quoi il deviendra loi par défaut. Si le gouverneur Abbott n'oppose pas son veto, la loi entrera en vigueur le 1er septembre 2025.

Les projets de loi anti-renouvelables meurent discrètement dans la législature texane contrôlée par le GOP

Une série de projets de loi visant l'industrie des énergies renouvelables au Texas sont désormais condamnés après avoir manqué une échéance importante à la Chambre des représentants de l'État.

Ces projets de loi étaient au cœur d'une bataille intra-républicaine sur l'avenir de l'énergie au Texas et de la politique énergétique du GOP en général, ainsi que sur le rôle de l'État dans l'administration des marchés.

La lutte au Texas fait écho à une lutte similaire à Washington, où les sénateurs de l'État rouge dont les districts ont bénéficié de milliards d'investissements dans les énergies propres s'opposent maintenant à un budget adopté par la Chambre des représentants qui cherche à éliminer les crédits d'impôt de l'ère Biden qui ont encouragé ces dépenses.

Dans l'État de l'étoile solitaire, ce combat a été une victoire sous-estimée pour l'industrie des énergies renouvelables.

Le boom de l'énergie solaire compense les pénuries d'électricité au Niger

L'énergie solaire est en plein essor au Niger, l'un des pays les plus ensoleillés du monde, grâce à l'augmentation des ventes de panneaux solaires de plus en plus bon marché et à la mise en œuvre de nouveaux projets.

Une coupure d'électricité sans précédent survenue en 2023 a marqué un tournant.

Le Nigeria voisin a suspendu une grande partie de ses exportations d'électricité vers le pays d'Afrique de l'Ouest dans le cadre des sanctions régionales contre la junte au pouvoir qui a renversé le président civil Mohamed Bazoum en juillet 2023.

Haoua Amadou, ministre nigérien de l'énergie, a déclaré que cette mesure avait entraîné une baisse de 30 à 50 % de la production d'électricité du pays et contraint la compagnie d'électricité publique Nigelec à imposer des coupures de courant planifiées qui peuvent durer plusieurs jours, en particulier à Niamey.
(...)
En conséquence, les particuliers et les entreprises se tournent de plus en plus vers l'énergie solaire pour compenser les manques.
"Depuis deux ans, le marché du solaire est en pleine expansion... la demande reste forte", affirme Djibril Tata, un fournisseur d'équipements solaires dont les ventes sont en hausse.

Un autre fournisseur, Hilaire Houndegnon, a déclaré qu'il avait lui aussi bénéficié de cette manne.

"Les affaires sont bonnes", a déclaré M. Houndegnon, qui a indiqué que les ventes avaient "plus que doublé", avec quelque 450 panneaux vendus l'année dernière.

Les experts affirment que les récentes batteries au lithium, qui durent plus longtemps que les modèles précédents, ainsi que la main-d'œuvre de plus en plus qualifiée du Niger ont contribué au boom de l'énergie solaire.

Les panneaux solaires sur toits et les batteries de véhicules électriques pourraient répondre à 85 % des besoins en électricité du Japon

Une nouvelle étude, dirigée par l'université de Tohoku et publiée dans la revue Applied Energy, a révélé que les panneaux solaires installés sur les toits, combinés à des véhicules électriques (VE) utilisés comme batteries, pourraient répondre à 85 % de la demande d'électricité du Japon et réduire les émissions de dioxyde de carbone de 87 %.
(...)

Ses conclusions sont frappantes : les panneaux photovoltaïques installés sur les toits pourraient produire 1 017 TWh par an, soit plus que la production totale d'électricité du Japon en 2022. En moyenne, un système photovoltaïque seul pourrait couvrir 45 % des besoins municipaux en électricité, tandis que le système photovoltaïque + VE porterait ce chiffre à 85 %.

En plus de réduire considérablement les émissions de CO₂ dues à l'électricité et à la conduite, le système pourrait réduire le coût de l'énergie de 33 % d'ici à 2030.

Ces résultats ont de vastes implications non seulement pour le Japon, mais aussi pour les pays du monde confrontés à des contraintes similaires. Les systèmes PV + VE installés sur les toits sont particulièrement prometteurs pour les régions urbaines et rurales où les systèmes centralisés d'énergie renouvelable ne sont pas toujours réalisables.

En Allemagne, un procès a contribué à faire fondre le déni de responsabilité de l'industrie des combustibles fossiles dans le changement climatique

Depuis des décennies que nous connaissons la science du climat, ce discours est au cœur de la légitimité sociale de l'industrie des combustibles fossiles : l'industrie n'est pas responsable du changement climatique, mais tout le monde l'est par ses actions individuelles.

Pourtant, une action en justice intentée depuis dix ans par un agriculteur et guide de montagne péruvien a remis en cause ce discours. En mars dernier, l'affaire opposant Saúl Luciano Lliuya au géant européen du charbon RWE a été entendue par un tribunal régional en Allemagne.

Si le tribunal a rejeté la demande spécifique de Lliuya, estimant que le risque d'inondation de sa propriété n'était pas encore suffisamment important, il a confirmé que les entreprises privées pouvaient en principe être tenues responsables de leur part de responsabilité dans les dommages causés au climat. Cette conclusion a des ramifications importantes pour la bataille juridique plus large visant à responsabiliser les entreprises du secteur des combustibles fossiles.
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Cette affaire confirme que la responsabilité proportionnelle pour les dommages causés au climat est juridiquement possible, même au-delà des frontières nationales. Et cela restera possible, même si une juridiction supérieure annule le jugement du tribunal de première instance allemand en faveur des entreprises de combustibles fossiles.
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Avec l'augmentation du nombre et de la précision des études d'attribution de la science climatique, la pression juridique exercée sur les entreprises pour qu'elles contribuent aux coûts climatiques devrait continuer à s'accroître - une tendance que mon équipe étudie au Climate Litigation Lab d'Oxford.

Et si l'on considère que la base juridique de ce principe du « pollueur-payeur » existe sous une forme similaire dans au moins 50 pays du monde, l'ampleur de la responsabilité à laquelle l'industrie est confrontée devient évidente.

Une technologie solaire transparente établit un nouveau record d'efficacité avec un taux de conversion d'énergie de 12,3%

Une équipe de chercheurs internationaux a mis au point une nouvelle cellule solaire transparente qui bat des records d'efficacité avec un rendement de 12,3 %. La cellule solaire combine des couches de pérovskite et des couches organiques et présente une transparence d'environ 30 %.
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« La cellule solaire tandem récolte principalement l'énergie des parties infrarouges et ultraviolettes du rayonnement solaire, mais pas celle de la lumière visible », explique le professeur Morten Madsen de l'université du Danemark du Sud et l'un des principaux chercheurs du projet. « Cela nous permet d'établir de nouvelles normes d'efficacité pour les fenêtres solaires semi-transparentes », a-t-il ajouté.

Selon le professeur Madsen, la nouvelle cellule solaire est très bon marché grâce à la rentabilité de la pérovskite minérale et des matériaux à base de carbone utilisés dans les cellules solaires organiques. Comme les nouvelles cellules ne bloquent pas la lumière visible, elles peuvent également être intégrées de façon harmonieuse aux vitres des bâtiments, ce qui permet aux établissements de produire de l'électricité sans compromettre l'attrait esthétique ou modifier les conceptions architecturales.

Une nouvelle pile à combustible pourrait déboucher sur l'aviation électrique

Les batteries approchent de leurs limites en ce qui concerne la quantité d'énergie qu'elles peuvent stocker pour un poids donné. C'est un obstacle sérieux à l'innovation énergétique et à la recherche de nouveaux moyens d'alimenter les avions, les trains et les bateaux. Aujourd'hui, des chercheurs du MIT et d'ailleurs ont trouvé une solution qui pourrait contribuer à l'électrification de ces systèmes de transport.

Au lieu d'une batterie, le nouveau concept est une sorte de pile à combustible - qui est similaire à une batterie mais peut être rapidement ravitaillée plutôt que rechargée. Dans ce cas, le combustible est du sodium métal liquide, un produit peu coûteux et largement disponible. De l'autre côté de la pile se trouve de l'air ordinaire, qui sert de source d'atomes d'oxygène.
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« Le seuil nécessaire pour une aviation électrique réaliste est d'environ 1 000 wattheures par kilogramme », explique M. Chiang. Les batteries lithium-ion des véhicules électriques actuels ont une capacité maximale d'environ 300 wattheures par kilogramme, ce qui est loin d'être suffisant. Même à 1 000 wattheures par kilogramme, cela ne suffirait pas pour permettre des vols transcontinentaux ou transatlantiques.

Ce chiffre est encore hors de portée pour toutes les batteries connues, mais M. Chiang estime qu'atteindre 1 000 watts par kilogramme constituerait une technologie propice à l'aviation électrique régionale, qui représente environ 80 % des vols intérieurs et 30 % des émissions produites par l'aviation.
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Les tests utilisant un flux d'air avec un niveau d'humidité soigneusement contrôlé ont produit un niveau de plus de 1 500 wattheures par kilogramme au niveau d'une « pile » individuelle, ce qui se traduirait par plus de 1 000 wattheures au niveau d'un système complet, explique Chiang.

Pour utiliser ce système dans un avion, les chercheurs envisagent d'insérer dans les piles à combustible des packs de combustible contenant des piles, comme les plateaux d'une cafétéria ; le sodium métallique à l'intérieur de ces packs est chimiquement transformé lorsqu'il fournit de l'énergie. Un flux de sous-produits chimiques est dégagé et, dans le cas d'un avion, il est émis à l'arrière, un peu comme les gaz d'échappement d'un moteur à réaction.

Mais il y a une très grande différence : il n'y aurait pas d'émissions de dioxyde de carbone. Au contraire, les émissions, constituées d'oxyde de sodium, absorberaient le dioxyde de carbone présent dans l'atmosphère.

Qui Revient de Loin a écrit : ↑jeu. juin 05, 2025 2:59 pm Un record de production des renouvelables en France en 2024

D’après le dernier Panorama de l’électricité renouvelable, un document faisant l’état des lieux des différentes filières renouvelables en France, les énergies vertes ont représenté environ 33 % de la consommation électrique des Français en 2024.

Les sources hydraulique, solaire et éolienne ont atteint un nouveau record de production en 2024. Ces renouvelables ont, ensemble, généré quelque 150 térawattheures (TWh) d’électricité, soit une augmentation de 9,8 % par rapport à l’année précédente. Le parc renouvelable français atteint désormais une capacité totale de 76,7 GW, ce qui correspond à 74 % des objectifs fixés pour 2028.

https://www.frandroid.com/survoltes/263 ... ouvelables

Panorama de l’électricité renouvelable - 31 décembre 2024 (paru ce mois-ci) https://assets.rte-france.com/prod/publ ... r-2024.pdf

Dr Hiatus a écrit : ↑jeu. juin 05, 2025 7:48 pm Au lieu d'une batterie, le nouveau concept est une sorte de pile à combustible - qui est similaire à une batterie mais peut être rapidement ravitaillée plutôt que rechargée. Dans ce cas, le combustible est du sodium métal liquide, un produit peu coûteux et largement disponible.