CasusNO

Le jeu de Saturne, Poul Anderson, paru dans "Le chant du Barbe", au Bélial, et "Les abîmes angoissants de Poul Anderson" chez Casterman

Cette nouvelle a recu les prix Hugo et Nébula en 1982.
Outre le fait qu'elle soit fort bien construite et pleine de suspense, elle présente, a mon sens un  intérêt plus fort encore pour les rôlistes. En effet le "jeu" auquel s'adonnent certains membres de cette expédition spatiale s'apparente pour beaucoup au jeu de rôle bien qu'en total théâtre de l'esprit. Entrecoupant les chapitres, une analyse s'intéresse de manière plus théorique a ce jeu, dénommé, ici "Psychodrame"... Ici aussi pas mal d'intérêt théoriques pour les passionnés. 
Poul Anderson et son épouse faisaient partie de la ligue de l'anachronisme créatif et je me suis demandé si le jeu qu'il décrit ici a préexsité, sous une forme ou une autre avant même le jeu de rôle a proprement parlé. Je n'exclus pas, d'ailleus, que Poul est pratiqué mais j'en doute, j'ai plus l'impression qu'il s'inspirat de pratiques parallèles le précédent qui auraient, ensuite, disparu.
En tous cas si vous la trouvez n'hésitez pas à la lire, elle vaut, aussi, pour elle-même et pas petitement.
J'ajouterais que la conclusion que pose Anderson sur ce "psychodrame" est agréablement ambigüe.

Harfang2 a écrit : ↑lun. sept. 29, 2025 6:49 am Le jeu de Saturne, Poul Anderson, paru dans "Le chant du Barbe", au Bélial, et "Les abîmes angoissants de Poul Anderson" chez Casterman

Cette nouvelle a recu les prix Hugo et Nébula en 1982.
Outre le fait qu'elle soit fort bien construite et pleine de suspense, elle présente, a mon sens un  intérêt plus fort encore pour les rôlistes. En effet le "jeu" auquel s'adonnent certains membres de cette expédition spatiale s'apparente pour beaucoup au jeu de rôle bien qu'en total théâtre de l'esprit. Entrecoupant les chapitres, une analyse s'intéresse de manière plus théorique a ce jeu, dénommé, ici "Psychodrame"... Ici aussi pas mal d'intérêt théoriques pour les passionnés. 
(...)

J'en avais parlé je sais plus où quand je l'avais lu il y a un paquet d'années... Effectivement en tant que rôliste ça m'avait beaucoup marqué. Mais je suis très fan de Poul Anderson de toute façon (3 coeurs 3 lions m'a beaucoup inspiré pour Ynn Pryddein notamment).
 

J'ai fini Une Valse pour les Grotesques, le dernier Guillaume Chamanadjian dans l'avion.

J'ai mis un peu de temps à rentrer dedans, mais au final ça m'a bien plu quand même. Il y a plus de profondeur qu'anticipé, même si ça reste de l'aventure. Il y a de nombreuses références (explicites) à Mary Shelley et on est dans la même veine gothique, mais sur un ton beaucoup plus léger, c'est sans doute ce qui m'a un peu dérouté.

Pas un chef d'oeuvre, mais franchement pas mal.

Dans l'avion du retour j'ai également lu et fini Solaris de Stanislas Lem. Très impressionnant, et surprenamment moderne pour un bouquin de 1961. On sent que l'auteur n'est pas Américain, et les thèmes et même la description des lieux n'ont pas si mal vieilli. Ça m'a donné envie de voir au moins le film de Tarkowski. 

Sammael99 a écrit : ↑mer. oct. 01, 2025 3:45 pm Dans l'avion du retour j'ai également lu et fini Solaris de Stanislas Lem. Très impressionnant, et surprenamment moderne pour un bouquin de 1961. On sent que l'auteur n'est pas Américain, et les thèmes et même la description des lieux n'ont pas si mal vieilli. Ça m'a donné envie de voir au moins le film de Tarkowski. 

Je l'ai lu très jeune. Je l'ai trouvé intéressant, mais quelle purge à lire !

Jiohn Guilliann a écrit : ↑mer. oct. 01, 2025 6:19 pm

Sammael99 a écrit : ↑mer. oct. 01, 2025 3:45 pm Dans l'avion du retour j'ai également lu et fini Solaris de Stanislas Lem. Très impressionnant, et surprenamment moderne pour un bouquin de 1961. On sent que l'auteur n'est pas Américain, et les thèmes et même la description des lieux n'ont pas si mal vieilli. Ça m'a donné envie de voir au moins le film de Tarkowski. 

Je l'ai lu très jeune. Je l'ai trouvé intéressant, mais quelle purge à lire !

J'avais un peu peur de ça, mais finalement c'est passé tout seul. Il y a un chapitre qui décrit en détail les concrétions géométriques formées par l'Océan qui est un peu chiant, mais je n'ai pas souffert. Le bouquin reste assez court, quand même.

(Edit, je précise que je l'ai lu en Anglais, donc possible aussi que la traduction soit très bonne. En tous cas, la langue ne m'a pas du tout handicapée). 

Sammael99 a écrit : ↑mer. oct. 01, 2025 7:12 pm

Jiohn Guilliann a écrit : ↑mer. oct. 01, 2025 6:19 pm

Sammael99 a écrit : ↑mer. oct. 01, 2025 3:45 pm Dans l'avion du retour j'ai également lu et fini Solaris de Stanislas Lem. Très impressionnant, et surprenamment moderne pour un bouquin de 1961. On sent que l'auteur n'est pas Américain, et les thèmes et même la description des lieux n'ont pas si mal vieilli. Ça m'a donné envie de voir au moins le film de Tarkowski. 

Je l'ai lu très jeune. Je l'ai trouvé intéressant, mais quelle purge à lire !

J'avais un peu peur de ça, mais finalement c'est passé tout seul. Il y a un chapitre qui décrit en détail les concrétions géométriques formées par l'Océan qui est un peu chiant, mais je n'ai pas souffert. Le bouquin reste assez court, quand même.

(Edit, je précise que je l'ai lu en Anglais, donc possible aussi que la traduction soit très bonne. En tous cas, la langue ne m'a pas du tout handicapée). 

Je te rejoins totalement sur la critique : à part le passage limite techoblabla, le reste est facile à lire et agréable, surtout quand on le compare aux Mémoires trouvées dans une baignoire. Je trouve même cela impressionnant : ça commence comme du Dick mais ça devient très rapidement autre chose et un autre chose vraiment intéressant.

L'éternel problème des traductions. Surtout celles de cette époque, où le traducteur s'autorisait souvent à "ré écrire" plus qu'à "traduire".

J'ai aussi réglé ce problème. J'ai décidé depuis cette année de ne plus acheter de traductions depuis l'anglais, vu que je peux lire dans le texte la langue de Britney Spears. (C'est en partie à cause de toi et des bouquins que tu m'avais prêtés que je m'y suis mis...)

Qu'ils sont gonflés, ces traducteurs qui s'autorisent à écrire !