Comme à son habitude, il va frapper par une porte dérobée, à l’arrière du palais d’Irinia. Une jeune arkhonte lui ouvre la porte et presque étonnée, lui déclare que sa venue tombe à point nommé, Irinia voulait d’ailleurs le voir. Le seul hic, est que la jeune arkhonte tient à le faire passer par l’entrée principal du palais. Elle sort avec lui dehors et ensemble ils font le tour de la demeure. La jeune arkhonte lui glisse méchamment que si ça ne tenait qu’à elle, et si elle avait la place d’Irinia, elle ne s’encombrerait pas d’un individu comme Senak.
Visiblement ce dernier s’est fait une ennemie, sûrement un délit de sale gueule ou peut être simple jalousie de la part de la jeune femme.
Mais ce qui l’inquiète le plus c’est d’être reçu dans la demeure d’Irinia de manière officielle, et non plus comme un amant. Ça ne présage rien de bon.
Après avoir était accompagné par deux gardes Mûls, Senak se retrouve dans le bureau d’Irinia. Elle le reçoit dans son uniforme d’Arkhonte, grande robe blanche et une écharpe en soie qui pend de chaque côté de ses épaules avec l’emblème de la ville de Nibenay.
Elle est un peu froide et distante, lui parlant pèle même d’elfes assassins, de l’hospitalisation de Kerdé Tremerck, de l’évasion d’un elfe quelle soupçonne être son acolyte Ilidian, mais étrangement le rapport a disparu (l’Alliance Voilée ayant donc joué son rôle pour Ilidian)…d’autant que l’elfe assassin récupéré par les Arkhonte s’est délibérément fracassé le crâne contre un mur de sa cellule, sans qu’on puisse apprendre quoi que ce soit sur lui.
Bref cela fait trop de choses en une seule nuit. Elle ordonne donc à Senak d’enquêter au plus rapidement là-dessus, vu qu’il y est malgré lui mêlé.
Comme éventuelle menace, elle lui glisse que sa découverte du village décimé par ce qui semblerait être le Dragon de Tyr (cf épisode précédent) a énormément inquiété son seigneur et maître, Nibenay en personne. Si bien qu’Irinia est obligée d’avancer le sacrifice que fait annuellement la ville pour le Dragon : chaque année, Nibenay a pour habitude d’envoyer 100 personnes dans le désert afin de les offrir de manière cérémoniale au Dragon. C’est une croyance Nybenayse, une sorte de rite qui leur donne la sensation qu’un tel sacrifice étanchera la soif du Dragon et protègera ainsi la ville.
Irinia compte organiser ce sacrifice dans 5 jours. Elle en donne 3 à Senak pour démêler ce nœud d’intrigue dans lequel semble plonger la famille Tremerck, sinon… il y a de forte chance que lui et l’elfe Ilidian fasse partie des 100 sacrifiés.
« Et ce serait bien dommage… » lui dit-elle, caressant du bout des doigts le torse nu de Senak

Cette entrevue terminée, il regagne lui aussi le palais de la famille Tremerck. Arrivant presque simultanément avec Ilidian, ils découvrent Grikos, Derian et un autre garde entourant, dans l’enceinte même du palais, le corps du quatrième elfe assassin. Un garde de la demeure repose par terre, blessé. Deux esclaves gisent plus loin, égorgés.
Apparemment le quatrième assassin elfe a tenté de pénétrer dans le palais, a tué deux esclaves mais s’est fait surprendre par un des gardes. Il y a eu un combat et le garde a plus ou moins gagné…même s’il ne comprend pas pourquoi soudain Senak ordonne qu’on l’attache et qu’on l’emmène au dispensaire !
Grikos est des plus inquiet : pas de doute, quelqu’un a placé un contrat sur la famille Tremerck.
Et comme si cela ne suffisait pas, c’est aujourd’hui qu’arrive la promise de Kerdé, la fille du marchand Ianto de Tyr, pour ce mariage d’affaire censé renforcé les liens entre ces deux maisons marchandes mineures et ainsi éventuellement en former une, plus puissante.
Senak et Ilidian n’ont qu’une heure de repos avant d’enfiler des vêtements plus solennels afin d’être aux côtés de Grikos et de Derian pour accueillir la jeune femme en question, qui porte le doux nom de Nandée Ianto.
(la suite plus tard...)