Kaamelott : Deuxième volet, partie 1, chapitre 12, alinéa 4 (Alexandre Astier, 2025) : le roi Arthur reçoit de nombreux signes des dieux lui montrant qu'ils sont en colère contre lui et qu'il risque d'être assassiné sous peu.
Bon bah, comme le film précédent, c'est vraiment pas foufou. Ça fait bien sûr plaisir de retrouver (quasi) toute la bande, la balance entre humour et sérieux est il me semble un plus équilibrée que dans le premier volet, visuellement c'est joli, les dialogues sont forcément réussis, mais... qu'est ce que c'est long ! La durée est de 2h20, et je les ai senties passer. Il faut quasiment 1 heure pour qu'il commence à se passer quelque chose, et quand ça arrive, tout n'est pas palpitant. Le film suit plusieurs groupes de personnages en parallèle, dans des aventures sans liens entre elles. Certaines sont chouettes ; j'ai aimé tout ce qui touche à Lancelot, ainsi que la mission des chasseurs de primes avec son ambiance horrifique (par contre, remplacer Anouk Grinberg par Virginie Ledoyen dans le rôle d'Anna de Tintagel, on y perd au change). La quête en Méditerranée est pas mal, principalement grâce à Karadoc et à la Dame du Lac, en pleine forme, et aux très beaux décors de Portos Albus et du village sicilien. Mais alors le reste... Déjà, j'ai pas revu le premier film depuis sa sortie au cinéma, donc j'étais incapable de resituer certains personnages, mais de toute manière ils sont tous nuls et leurs quêtes n'ont aucun intérêt, la pire étant celle de Gauvain, dont on voit le début et qui est complètement oubliée par la suite. Ça fera peut-être sens dans l'épisode suivant mais en l'état c'est totalement raté.
Cette multiplicité des intrigues m'amène à un énorme problème, déjà là depuis la saison 5 de la série, mais qui n'a jamais été aussi présent : un énorme souci de temporalité. Les personnages semblent parfois mettre cinq minutes pour aller à l'autre bout du monde et, en assistant à toutes ces aventures en parallèle, ce défaut saute aux yeux : là où le voyage de Karadoc dure plusieurs mois, l'expédition souterraine de Merlin et compagnie semble se dérouler en quelques heures, et Lancelot ne passe visiblement pas plus de quelques jours avec Méléagant. Bref c'est le bordel.
Un autre problème : l'absence de Perceval. L'acteur Frank Pitiot a refusé de revenir, estimant que son personnage n'était pas bien écrit. C'est son droit hein, mais le souci c'est que les personnages parlent de Perceval tout au long du film et qu'on sent au détour de quelques scènes qu'Alexandre Astier l'a un peu mauvaise, quelques lignes de dialogue sentent la vengeance mesquine. Il me semble (pas sûr) que le troisième film a déjà été tourné donc je suis curieux de savoir comment le réalisateur va conclure l'arc de ce personnage, dont la série nous annonçait depuis longtemps son rôle primordial dans la quête du Graal, son statut d'élu et ses origines probablement surnaturelles.
J'ai trouvé ça un poil mieux que le premier film, mais ça reste très très moyen.
La Louve sanguinaire (Rino Di Silvestro, 1976) : une jeune femme traumatisée par un viol subi durant son enfance découvre qu'une de ses ancêtres, au XVIIIe siècle, est morte sur le bûcher parce qu'elle était une lycanthrope.
Parfois appelé
La Louve se déchaîne. Je pensais que j'allais voir un film d'horreur gothique à la Hammer et, hormis l'introduction, ce n'est pas ça du tout. Je sais pas vraiment ce que c'est d'ailleurs. Enquête policière ? Érotisme ?
Rape & Revenge ? Film sur le traumatisme ? Le résultat mêle tout ça de façon pas très heureuse et pas très claire en accumulant les séquences nanardesques. C'est dommage, j'ai vraiment senti le potentiel avorté du scénario, avec un peu plus de sérieux une bonne série B était possible. Mais le résultat est là...
Un bon point quand même : l'actrice principale, Annick Borel, se donne à fond et n'a pas peur du ridicule, elle est toujours sérieuse et premier degré même dans des scènes absurdes.
