Pourquoi? Quelle était la problèmatique gênante? Je l'ai lu il y a vingt-cinq ans, mon souvenir est donc, relatif, mais il n'est pas négatif.
Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)
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- Erwan G
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)
Je le trouve déjà plaisant dans Endymion et l'Eveil d'Endymion avec sa relation Raoûl - Enée. Le mec de 32 ans, figure paternelle et paternaliste qui considère qu'une jeune fille de 16 ans, 16 ans plus jeune que lui, est une femme. Nous ne sommes plus au XVIeme siècle.
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)
En effet, j'ignorais que Claude François apparaissait dans ce roman...
Mes sites : Kosmos (un jdra sur la mythologie grecque qui a lu les auteurs antiques pour vous) ; blog de lectures ; site d'écriture.
Disclameur : j'ai écrit pour "Casus" et "Jdr Mag".
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)
Le précédent thread ayant effectué son voyage final dans le warp, je ne me rappelle plus les avis et opinions de chacun. Personnellement, j'y ai vu une certaine complaisance de l'auteur dans la description des scènes d'agressions sexuelles.
Et l'argument comme quoi elles relèveraient du point de vue du salopard qui les commet me paraît largement insuffisant pour accepter cette défense, cela manque globalement de talent (
) pour que cela soit totalement crédible.
Et en effet, comme @Erwan G, j'ai le souvenir d'un paternalisme latent de la part de certains personnages à certains moments dans ce (trop) long roman.
Par contre, je reconnais que les chapitres racontés du point de vue de
Et l'argument comme quoi elles relèveraient du point de vue du salopard qui les commet me paraît largement insuffisant pour accepter cette défense, cela manque globalement de talent (

Et en effet, comme @Erwan G, j'ai le souvenir d'un paternalisme latent de la part de certains personnages à certains moments dans ce (trop) long roman.
Par contre, je reconnais que les chapitres racontés du point de vue de
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)
Grosso modo, oui, c'était la complaisance vis a vis des actes de viol qui posait problème
Pour ma part - bon,je les ai lu au siècle dernier, donc je suis peut etre totalement dans l'indulgence mémorielle - je suis partagé, je pense qu'elles sont a lire au second degré.
Après, c'est tout le problème des scénes racontés de la part du protagoniste quand celui-ci est un salaud. J'ai souvenir d'avoir bloqué sur un roman raconté par un tueur en série (mais qui tombait sur pire que lui, donc devenait le héros - je l'ai lu en survol rapide) et un autre qui avait aussi été éprouvant au départ mais qui valait le coup (je suis incapable de me souvenir du titre on a un personnage principal tueur / pedophile et en face vient habiter la soeur d'une de ses victimes, une maison dans les bois, un congelateur - en dire plus serait divulgacher)
(ca me fait penser qu'il y a aussi une petite polémique sur les conventions/fanzine d'horreur qui demandent que les histoires ne contiennent pas de racisme, de violence sexuelle - ce qui pourrait être compris comme "pas de transgression dans l'horreur"..) (zut, je ne re.trouve pas de sources)
Pour ma part - bon,je les ai lu au siècle dernier, donc je suis peut etre totalement dans l'indulgence mémorielle - je suis partagé, je pense qu'elles sont a lire au second degré.
Après, c'est tout le problème des scénes racontés de la part du protagoniste quand celui-ci est un salaud. J'ai souvenir d'avoir bloqué sur un roman raconté par un tueur en série (mais qui tombait sur pire que lui, donc devenait le héros - je l'ai lu en survol rapide) et un autre qui avait aussi été éprouvant au départ mais qui valait le coup (je suis incapable de me souvenir du titre on a un personnage principal tueur / pedophile et en face vient habiter la soeur d'une de ses victimes, une maison dans les bois, un congelateur - en dire plus serait divulgacher)
(ca me fait penser qu'il y a aussi une petite polémique sur les conventions/fanzine d'horreur qui demandent que les histoires ne contiennent pas de racisme, de violence sexuelle - ce qui pourrait être compris comme "pas de transgression dans l'horreur"..) (zut, je ne re.trouve pas de sources)
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Aujourd'hui j'ai terminé "les enfants de Dune", et pour être honnête je suis EXTREMEMENT, EXTREMEMENT sceptique de ce que j'ai lu. J'avais pourtant bien aimé les deux premiers tomes, que je défendais malgré vents et marées contre ceux qui les affabulaient du qualificatif immérité de "bouquins chiants", mais hélas j'ai quand même la sale impression qu'avec ce troisième volet la saga est devenue la caricature que les gens font d'elle. Le bouquin fait pas loin de mille pages, mais pour un contenu narratif qui aurait pu être aussi long, voir plus court que le deuxième volet, alors avec quoi on à remplit çà ? Ben du vent en fait.
L'histoire, les personnages, jusqu'à la planète Dune elle même, tout passe au second plan pour n'être qu'un prétexte aux élucubrations de Frank Herbert. C'est franchement ridicule au bout d'un moment, un personnage ne peut franchir le seuil d'une porte sans s'empêcher de partir en mode "post de blog pour étudiant en philo" pendant une dizaine de lignes, toutes ces circonvolutions pseudo-érudites sont tellement écœurantes qu' à de multiples reprises j'ai complétement oublié le contexte de la scène, qui parle à qui, où est-ce qu'on et bordel de Dieu qu'est-ce que ces connards sont censés faire déjà ?
Alors je ne verse pas dans l'intellectualisme primaire, mais au bout d'un moment si on veut rédiger un essai politique au lieu d'un roman, ben faut écrire un essai politique et pas un roman quoi …
Et puis les personnages, misère les personnages, mais quels personnages en fait ? Ducan, Jessica, Alia, Paul, toi, moi, "et tout ceux qui le veulent" il n'y a pas un seul vrai personnage dans ces milles pages de vent, il n'y a que des marionnettes chaussettes qui servent de prête nom rhétorique dans cette parodie de dialogue socratique. Je commence à me demander en fait si Frank Herbert à su écrire des personnages un jour parce que maintenant que j'y pense, j'étais pas non plus impressionné de ce côté dans les deux premiers tome non plus (à part pour Yueh).
C'est comme çà pour la suite ou çà s'améliore un peu ?
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)
C'est l'Empereur-Dieu la suite.
C'est "le" monument du cycle (après le 1). Moi j'ai trouvé ça génial, mais vu ce que tu penses des Enfants...
Pourtant c'est une histoire dantesque, avec la lutte de deux enfants contre la pression sociale et les tourments psychique de leur tante. Une magnification de l'adolescence ? (je l'ai lu au lycée)
Tu pourrais passer aux 5&6 qui change radicalement le contexte (de quelques milliers d'années en avant), mais lire la fin sans l'Empereur-Dieu qui justifie le Sentier d'Or, c'est un peu dommage (ça tue le cycle).
C'est "le" monument du cycle (après le 1). Moi j'ai trouvé ça génial, mais vu ce que tu penses des Enfants...

Pourtant c'est une histoire dantesque, avec la lutte de deux enfants contre la pression sociale et les tourments psychique de leur tante. Une magnification de l'adolescence ? (je l'ai lu au lycée)
Tu pourrais passer aux 5&6 qui change radicalement le contexte (de quelques milliers d'années en avant), mais lire la fin sans l'Empereur-Dieu qui justifie le Sentier d'Or, c'est un peu dommage (ça tue le cycle).
- Erwan G
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

L.A. CONFIDENTIAL
La quadrilogie de Los Angeles – 3
James Ellroy
Ellroy, c’est un auteur dont je me réserve les livres pour des moments particuliers. J’ai commencé la quadrilogie il y a fort longtemps maintenant, mais je me rends compte que j’ai un peu accéléré mon rythme de lecture ces derniers temps. Que dire d’Ellroy dont le style est connu et dont les livres sont encensés ?
Los Angeles, 1952. Ed Exeley est le fils d’un ancien capitaine de la police, devenu depuis homme d’affaire à succès. Son dernier exploit ? La réalisation de Dream-A-Dreamland de Raymond Dieterling, un réalisateur de dessins-animés à succès. Médaillé lors de la dernière guerre, Ed est reconnu comme l’un des meilleurs enquêteurs du LAPD. Mais il sait aussi s’attirer l’inimitié de ses pairs. Comme il le fait, par exemple, lors d’une fête improvisée à Noël : dans les cellules figurent des hommes d’origine sud américaine qui ont agressé des policiers. Pendant ce temps là, deux enquêteur, Jack « Poubelle » Vincennes et Bud White, font entrer de l’alcool pour fêter Noël sur le lieu de travail. Tandis qu’Ed est enfermé dans une pièce, les policiers trop alcoolisés décident de violenter les occupants des cellules. Très rapidement, Ed va faire remonter l’information aux dirigeants du LAPD et une enquête interne va être menée, conduisant à des sanctions contre les policiers. Et un ressentiment envers Ed. Peu de temps après ça, en 1953, a lieu le massacre du Hibou de nuit : 6 personnes sont assassinées par armes à feu, dans un scénario extrêmement violent. Tout le LAPD va se mettre sur l’affaire : Jack Vincennes, déplacé des stups où il organisait des arrestations médiatiques de personnalités du show-business aux ad. Mœurs, Bud White, recruté par Dudley Smith (que l’on suit depuis le début) dans une brigade qui mène des interrogatoires à coups de barre de fer et Ed Exeley. Une piste va apparaitre quand un témoin va indiquer avoir vu une voiture de 48-50 de couleur pourpre garée non loin du Hibou de nuit. L’enquête va mener à l’arrestation de trois jeunes hommes noirs, responsables du viol d’une jeune fille d’origine hispanique, et peut être du meurtre du bar.
J’ai beaucoup aimé les deux précédents, mais ce troisième tome de la quadrilogie me semble encore supérieur aux deux autres. On y suit trois personnages, essentiellement : Ed Exeley, l’enquêteur haï de ses pairs, Jack Vincennes, qui traverse l’enquête en faisant surtout attention à protéger ses arrières, et Bud White, spécialiste de l’interrogatoire musclé mais également obsédé par les violences faites aux femmes, ennemi déclaré du premier. Entre l’enquête, la réouverture de l’enquête, les manigances de Dudley Smith, la politique interne du LAPD et les idées sur le milieu dans lequel les différents acteurs évoluent, tout est une réussite. Le livre est prenant, fort, avec des enjeux intéressants et dont la résolution n’est pas si simple même si l’on peut avoir (presque) l’impression d’une happy end comparé aux deux premiers tomes. Je crois que c’est, pour moi, le sommet, pour l’instant, de cette série et j’attends avec impatience de me lancer dans White Jazz, même si je compte laisser un peu de temps passer tant cette lecture m’a plu. Pour éviter l’écueil de trouver un livre à lire après celui-ci, je me suis tourné vers Poul Anderson dont je sais que le style, les idées et les ambiances sont radicalement différentes.
Si, comme moi, vous aviez retardé la lecture de ce livre (essentiellement en raison du film en ce qui me concerne), je vous invite à plonger maintenant : vous ne le regretterez pas, en dépit des maladresses de la traduction. 1990, c’était encore une autre façon de voir les traductions et ce n’était pas toujours une réussite. Ce qui apparait dans ce livre où, par moment, on voit les anglicismes et on se demande pourquoi le choix a été fait pour ces passages. Mais c’est une goutte d’eau dans un océan de plaisir.
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)
Je n'ai lu que le premier, que j'avais adoré. Je n'ai pas le réflexe d'aller vers les polars/thrillers/romans noirs mais ce rappel me donne envie de reprendre. Merci.
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- Erwan G
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)
Moi non plus, j'hésite avec ce qui est classé polar/policier. Mais Ellroy, c'est quand même quelque chose. Du roman américain moderne de qualité, des personnages archétypaux mais pas si simples, des situations intéressantes qui révèlent plus les personnages que les faits. En tout cas, sur les trois que j'ai lus.
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)
J'en profite, même si on est loin de Ellroy, et c'est fois en imaginaire "light". Hurlements de Alma Katsu, inédit en poche. Un texte glaçant et horrifique, notamment parce qu'il est inspiré d'une histoire vraie. L'autrice nous raconte l'expédition Donner, qui traverse les Etats-Unis, à la conquête de l'ouest. Ici, pas d'explorateurs intrépides, courageux et agiles de la gâchette ; mais des gens ordinaires, des familles, qui ont tout laissé derrière en quête d'un ailleurs, ou plutôt d'un oubli. Tous et toutes ont leurs lots de secrets.
Sauf que le voyage n'est pas de tout repos : pas de rail, de route facile à emprunter pour traverser col ou déserts. Il s'agit du début de ce far west qui n'a jamais aussi bien porté son noms. Surtout, aux obstacles naturels... s'ajoute le surnaturel, dans une ambiance qui n'est pas sans rappeler les histoires de zombis. Finalement, si c'étaient les hommes et femmes, incroyables bigots, désireux de domination, qui étaient la vraie menace ?
Si vous aimez le far west, et que vous y faites jouer, on peut choper une galerie étoffée de personnages et quelques idées de décors, qui sortent un peu des films ou textes classiques du genre.
Résumé éditeur :
Juin 1846. Un convoi de pionniers traverse l’Utah en direction de la Californie, malgré les nombreuses mises en garde sur les dangers d’un tel périple. À sa tête, George Donner et James Reed, représentants des familles les plus éminentes du groupe, se disputent la gestion des ressources et du bétail. Tandis que le convoi s’enfonce dans un territoire de plus en plus sauvage, les personnalités s’affirment, les alliances se créent et le passé que les uns et les autres ont cherché à fuir ne cesse de revenir les hanter. Une nuit, un des enfants du convoi disparaît. On ne retrouve de lui que ses ossements, parfaitement nettoyés. Est-ce l’œuvre des Indiens ? Une meute de loups est-elle sur leurs traces ? À moins que cette mort brutale soit l’œuvre de l’un d’entre eux… Dans ce cas, comment expliquer cette sensation d’être observés constamment, et les murmures qu’ils entendent sur leur passage ? À mesure que les réserves s’amenuisent, la tension monte au sein du convoi. C’est alors qu’une deuxième attaque a lieu. Pour les pionniers, il est désormais impossible de nier que quelque chose est bien à leurs trousses. Et que cette chose a visiblement encore plus faim qu’eux.
Chronique complète
Sauf que le voyage n'est pas de tout repos : pas de rail, de route facile à emprunter pour traverser col ou déserts. Il s'agit du début de ce far west qui n'a jamais aussi bien porté son noms. Surtout, aux obstacles naturels... s'ajoute le surnaturel, dans une ambiance qui n'est pas sans rappeler les histoires de zombis. Finalement, si c'étaient les hommes et femmes, incroyables bigots, désireux de domination, qui étaient la vraie menace ?
Si vous aimez le far west, et que vous y faites jouer, on peut choper une galerie étoffée de personnages et quelques idées de décors, qui sortent un peu des films ou textes classiques du genre.
Résumé éditeur :
Juin 1846. Un convoi de pionniers traverse l’Utah en direction de la Californie, malgré les nombreuses mises en garde sur les dangers d’un tel périple. À sa tête, George Donner et James Reed, représentants des familles les plus éminentes du groupe, se disputent la gestion des ressources et du bétail. Tandis que le convoi s’enfonce dans un territoire de plus en plus sauvage, les personnalités s’affirment, les alliances se créent et le passé que les uns et les autres ont cherché à fuir ne cesse de revenir les hanter. Une nuit, un des enfants du convoi disparaît. On ne retrouve de lui que ses ossements, parfaitement nettoyés. Est-ce l’œuvre des Indiens ? Une meute de loups est-elle sur leurs traces ? À moins que cette mort brutale soit l’œuvre de l’un d’entre eux… Dans ce cas, comment expliquer cette sensation d’être observés constamment, et les murmures qu’ils entendent sur leur passage ? À mesure que les réserves s’amenuisent, la tension monte au sein du convoi. C’est alors qu’une deuxième attaque a lieu. Pour les pionniers, il est désormais impossible de nier que quelque chose est bien à leurs trousses. Et que cette chose a visiblement encore plus faim qu’eux.
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- Erwan G
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)
Poul Anderson, dans Stella Maris a écrit :Arrêtez de vous sentir coupable. Vous êtes socialiste ou quoi ?
L'écriture américaine, cette douce euphorie!
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- sherinford
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)
Erwan G a écrit : ↑lun. oct. 13, 2025 1:10 pm
L.A. CONFIDENTIAL
La quadrilogie de Los Angeles – 3
James Ellroy
Ellroy, c’est un auteur dont je me réserve les livres pour des moments particuliers. J’ai commencé la quadrilogie il y a fort longtemps maintenant, mais je me rends compte que j’ai un peu accéléré mon rythme de lecture ces derniers temps. Que dire d’Ellroy dont le style est connu et dont les livres sont encensés ?
Los Angeles, 1952. Ed Exeley est le fils d’un ancien capitaine de la police, devenu depuis homme d’affaire à succès. Son dernier exploit ? La réalisation de Dream-A-Dreamland de Raymond Dieterling, un réalisateur de dessins-animés à succès. Médaillé lors de la dernière guerre, Ed est reconnu comme l’un des meilleurs enquêteurs du LAPD. Mais il sait aussi s’attirer l’inimitié de ses pairs. Comme il le fait, par exemple, lors d’une fête improvisée à Noël : dans les cellules figurent des hommes d’origine sud américaine qui ont agressé des policiers. Pendant ce temps là, deux enquêteur, Jack « Poubelle » Vincennes et Bud White, font entrer de l’alcool pour fêter Noël sur le lieu de travail. Tandis qu’Ed est enfermé dans une pièce, les policiers trop alcoolisés décident de violenter les occupants des cellules. Très rapidement, Ed va faire remonter l’information aux dirigeants du LAPD et une enquête interne va être menée, conduisant à des sanctions contre les policiers. Et un ressentiment envers Ed. Peu de temps après ça, en 1953, a lieu le massacre du Hibou de nuit : 6 personnes sont assassinées par armes à feu, dans un scénario extrêmement violent. Tout le LAPD va se mettre sur l’affaire : Jack Vincennes, déplacé des stups où il organisait des arrestations médiatiques de personnalités du show-business aux ad. Mœurs, Bud White, recruté par Dudley Smith (que l’on suit depuis le début) dans une brigade qui mène des interrogatoires à coups de barre de fer et Ed Exeley. Une piste va apparaitre quand un témoin va indiquer avoir vu une voiture de 48-50 de couleur pourpre garée non loin du Hibou de nuit. L’enquête va mener à l’arrestation de trois jeunes hommes noirs, responsables du viol d’une jeune fille d’origine hispanique, et peut être du meurtre du bar.
J’ai beaucoup aimé les deux précédents, mais ce troisième tome de la quadrilogie me semble encore supérieur aux deux autres. On y suit trois personnages, essentiellement : Ed Exeley, l’enquêteur haï de ses pairs, Jack Vincennes, qui traverse l’enquête en faisant surtout attention à protéger ses arrières, et Bud White, spécialiste de l’interrogatoire musclé mais également obsédé par les violences faites aux femmes, ennemi déclaré du premier. Entre l’enquête, la réouverture de l’enquête, les manigances de Dudley Smith, la politique interne du LAPD et les idées sur le milieu dans lequel les différents acteurs évoluent, tout est une réussite. Le livre est prenant, fort, avec des enjeux intéressants et dont la résolution n’est pas si simple même si l’on peut avoir (presque) l’impression d’une happy end comparé aux deux premiers tomes. Je crois que c’est, pour moi, le sommet, pour l’instant, de cette série et j’attends avec impatience de me lancer dans White Jazz, même si je compte laisser un peu de temps passer tant cette lecture m’a plu. Pour éviter l’écueil de trouver un livre à lire après celui-ci, je me suis tourné vers Poul Anderson dont je sais que le style, les idées et les ambiances sont radicalement différentes.
Si, comme moi, vous aviez retardé la lecture de ce livre (essentiellement en raison du film en ce qui me concerne), je vous invite à plonger maintenant : vous ne le regretterez pas, en dépit des maladresses de la traduction. 1990, c’était encore une autre façon de voir les traductions et ce n’était pas toujours une réussite. Ce qui apparait dans ce livre où, par moment, on voit les anglicismes et on se demande pourquoi le choix a été fait pour ces passages. Mais c’est une goutte d’eau dans un océan de plaisir.
LA Confidential, c'est probablement un des meilleurs polars jamais écrits. Il fait partie des rares romans que je conserve pour les relire un jour...
Et le film est une belle claque également.
"Si tu souffres à propos de quelque chose d'extérieur, ce n'est pas cette chose qui te trouble, mais ton jugement sur elle ; il dépend de toi de le faire disparaître." - Marc-Aurèle
- Erwan G
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)
Si Dan Simmons écrivait des jeux de rôle, il prévoirait une règle pour les risques d'étouffement en mangeant une cacahuète.
J'ai du mal à ne pas penser à cette critique de Roland C Wagner sur l'échiquier du mal, dans laquelle il reprochait à Dan Simmons son verbiage inutile, comme la longue description du co tenu d'une clause perdue moins de 10 pages plus tard, sans incidence sur le reste du roman. Et bien l'Eveil d'Endymion, c'est pareil sur beaucoup trop de pages. Là, il vient de passer deux minutes de teste lu pour décrire une manoeuvre d'accrochage à un filin en concluant "tout cela pris moins d'une minute" avant de disserter pendant cinq bonnes minutes sur les risques de ce mode de locomotion, ce qui n'a visiblement aucun intérêt pour l'histoire, la thématique ou la dynamique de la scène.
Et je passe sur le plan machiavélique des IA du Centre. En plus d'être ridicule, la façon dont le Centre présente son plan pour sauver l'espèce humaine alors qu'il est censé être l'incarnation du démon, notamment à un personnage qui vient d'être menacé par la même entité du centre que celle qui présente le plan est d'une nanardise rarement atteinte, sauf peut être dans des séries allemandes d'action des années 90-2000...
J'attends avec impatience le moment où le lecteur va dire "dite Cindy à la feurari rouge"...
J'ai du mal à ne pas penser à cette critique de Roland C Wagner sur l'échiquier du mal, dans laquelle il reprochait à Dan Simmons son verbiage inutile, comme la longue description du co tenu d'une clause perdue moins de 10 pages plus tard, sans incidence sur le reste du roman. Et bien l'Eveil d'Endymion, c'est pareil sur beaucoup trop de pages. Là, il vient de passer deux minutes de teste lu pour décrire une manoeuvre d'accrochage à un filin en concluant "tout cela pris moins d'une minute" avant de disserter pendant cinq bonnes minutes sur les risques de ce mode de locomotion, ce qui n'a visiblement aucun intérêt pour l'histoire, la thématique ou la dynamique de la scène.
Et je passe sur le plan machiavélique des IA du Centre. En plus d'être ridicule, la façon dont le Centre présente son plan pour sauver l'espèce humaine alors qu'il est censé être l'incarnation du démon, notamment à un personnage qui vient d'être menacé par la même entité du centre que celle qui présente le plan est d'une nanardise rarement atteinte, sauf peut être dans des séries allemandes d'action des années 90-2000...
J'attends avec impatience le moment où le lecteur va dire "dite Cindy à la feurari rouge"...
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