Moi, moi, moi, il y a quelque chose de pourri au Royaume d'Angleterre.
Ça a commencé hier. On rentrait du parc en bus avec ma femme et mes trois enfants. Les deux plus grands (presque 9 et 3,5) et madame étaient à l'étage, moi en bas avec ma nouvelle-née (6 semaines et quelques jours). Le bus nous fait traverser le centre-ville d'Oxford (qui est très joli, soit dit en passant) pour nous ramener dans le quartier résidentiel périphérique où nous habitons avec ma belle-famille réfugiée d'Ukraine.
A l'angle de St Aldates street, de cornmarket street et d'High street, le bus est pris dans les bouchons. C'est le coeur de la ville, c'est normal que les bus roulent au ralenti. Mais mon attention est attirée par un rassemblement devant l'emblématique et vénérable Fairfax tower. A droite en allant vers la tour, une foule d'une trentaine de personnes (plutôt en famille et débonnaires) drapées souvent dans des drapeaux à croix de Saint Georges, de l'autre un nombre équivalent de gens arborant des panneaux " Refugees are welcome" ou des drapeaux des partis Green, Lib-dem ou Labour. On ne d'invective pas, les bobies en gillet fluo, se tiennent entre les deux rangs.
Et ça me donne envie de pleurer. L'idée que des personnes que je ne connais, ni ne me connaissent, m'en veulent d'être là (même si je ne suis pas un réfugié, eu égard à mon très favorable statut migratoire en tant que ressortissant de l'UE) ou en veulent à ma belle famille (au statut à la fois moins favorable et surtout complètement dépendant des caprices de la politique nationale) d'être ici me heurte, me retourne l'estomac.
Aujourd'hui, je promène la petite au parc juste à côté. C'est une fiche qui a été reconquise et transformée en grand espace vert. On y pique-nique, joue au foot ou à tout autre abscons sport britannique. Sur d'anciens locaux électriques, il y a de fort jolies oeuvres de street art, représentant la vie et les gens du quartier. J'aime bien les regarder, ça me rappelle ma jeunesse quand j'allais accompagner mes potes graffeurs. Je vois qu'aujourd'hui elles sont "toyées". Un personnage de couleur a don visage barré du mot nigga. L'image d'une étudiante voilée qu'on voit de dos dans une classe de chimie s'enrichit de l'appréciation "cunt". Ailleurs c'est un "fuck you" et "your mum's aslo" (j'imagine qu'il s'agit de asshole). Le tout est signé OX3 (le début de notre code postal). Ailleurs je lis (même couleur, même lettrage) " Free Englan". De nouveau mal au ventre.
Cryoban a écrit : ↑lun. juin 26, 2023 7:56 am
Le vrai problème c'est les gens.
Mildendo aka Capitaine Caverne a écrit : Faire du Jdr c'est prendre une voix bizarre et lancer des dés en racontant qu'on tue des gobs.
rogre a écrit : ↑ven. sept. 05, 2025 4:28 pm
Je ne sais pas s'il faut y voir une quelconque morale.
Bien sûr que si. Je n'ai jamais vu un accident de vélo paralyser les bus, même si c'est deux fat-bikes
Déjà vu... un cycliste qui se retrouve étalé au milieu de la rue, laissé in situ jusqu'à l'arrivée de l'ambulance. J'étais dans un des bus bloqué dans la rue.
(Ce n'est pas un reproche aux sauveteurs, priorité à la victime, pas à la circulation !)
Dernière modification par Ramentu le dim. sept. 07, 2025 11:37 pm, modifié 1 fois.
Orlov a écrit : ↑dim. sept. 07, 2025 8:34 pm
Moi, moi, moi, il y a quelque chose de pourri au Royaume d'Angleterre.
Il y a en ce moment sur Arte un documentaire consacré au groupe Madness. On voit en toile de fond la fin des années 70 en GB, et d'un côté la création du label 2Tone antiraciste et de l'autre la montée du chômage et du National Front. A l'époque les cibles étaient les jamaïcains et autres immigrés venus de l'Empire pour reconstruire le pays après la guerre.
Pour le peu que je suis de l'actualité anglaise, j'ai quand même l'impression que Nigel Farage qui pendant la campagne du Brexit était essentiellement un clown qui ne représentait qu'une ultra-minorité... a pris du poids.
« il se rencontre aussi dans le cœur humain un goût dépravé pour l'égalité, qui porte les faibles à vouloir attirer les forts à leur niveau, et qui réduit les hommes à préférer l'égalité dans la servitude à l'inégalité dans la liberté »
(Alexis de Tocqueville, de la démocratie en Amérique)
Ramentu a écrit : ↑dim. sept. 07, 2025 9:27 pm
Déjà vu... un cycliste qui se retrouve étalé au milieu de la rue, laissé in situ jusqu'à l'arrivée de l'ambulance. J'étais dans un des bus bloqué dans la rue.
Bien sûr mébon, c'est quand même plus vite expédié que deux véhicules atteints d'autobésité. S'il n'y a pas besoin de trop appareiller la victime, en 1/2 h c'est expédié (15 min pour arriver sur les lieux, 15 min pour charger).
D'ailleurs, quand une automobile est accidentée, un garagiste ou le véhicule de la fourrière vient évacuer l'épave. Moi, à l'occasion de 2 accidents, j'ai dû demander aux pompiers ou aux témoins de bien vouloir attacher mon vélo pour que je puisse venir le récupérer plus tard (donc vélo resté au moins une journée dans un endroit incongru, accroché à un poteau pas fait pour). Ya un peu deux poids, deux mesures dans le service rendu aux victimes.