Planétarium (Rebecca Zlotowski, 2016) : Fin des années 30. Deux sœurs médiums originaires des États-Unis sont en tournée à Paris. Elles sont repérées par un producteur de cinéma qui veut filmer une séance de spiritisme et imprimer le paranormal sur pellicule.
C'est un film étrange, "malade" pour reprendre une expression de critiques cinéma. Il est généreux, trop peut-être, abordant relation entre sœurs, triangle amoureux, spiritisme et science, prémices de la Seconde Guerre mondiale, le cinéma comme échappatoire à la réalité, fin de l'innocence, réflexion méta... Le scénario passe donc parfois du coq à l'âne, et survole ses sujets, mais je me suis complètement pris au jeu ; visuellement c'est très beau, la BO est excellente et le trio d'acteurs principaux, Natalie Portman, Lily-Rose Depp et Emmanuel Salinger sont formidables. Avec en plus Amira Casar et Pierre Salvadori dans des rôles secondaires, excellents eux aussi.
Le cinéma de Rebecca Zlotowski me touche beaucoup donc j'étais bon client, mais je peux tout à fait comprendre que le film laisse des spectateurs sur le bord de la route à cause de ce côté foutraque qui fait parfois penser à un premier film, quand de jeunes cinéastes essaient de traiter de toutes leurs obsessions en moins de deux heures, sans savoir s'ils auront droit à un deuxième essai.
Xena, Princesse Guerrière : La Mort de Xena (John Shulian & Robert Tapert, 2002) : Xena est contactée par Akemi, une vieille connaissance qui lui demande de l'aide. Avec Gabrielle, elles vont au Japon pour sauver une ville et combattre un fantôme maléfique.
Oui, bon. Merci les DVD à 1 € chez Occ' N Cash. Dans les années 90, j'ai pas dû voir plus de cinq ou six épisodes de
Xena la guerrière et
Hercule. Déjà ado je trouvais ça nul et ultra cheap, plus ou moins à la même époque j'étais fan de
X-Files, le grand écart donc. Ce téléfilm est un nouveau montage tardif des deux derniers épisodes de la série.
C'est effectivement ultra cheap et ringard, mais je me suis bien marré quand même. L'alternance assumée entre premier et second degrés est efficace, Lucy Lawless a une présence dingue (elle jouera d'ailleurs un super-soldat quelques années plus tard dans la saison 9 de
X-Files) et le délire est complètement assumé (les hommages à
Evil Dead de Sam Raimi, producteur exécutif), ça m'a donné envie de ressortir le JdR
Tylestel pour jouer des scénarios dans le genre. Du "mythologique-fantastique" rock'n'roll.
Un autre truc, c'est le "sous-texte" lesbien. Entre guillemets parce que c'est bien plus qu'un sous-texte, c'est clairement balancé directement, on sent que les scénaristes sont allés à la limite de ce qui était faisable à la télé à cette époque. Je savais que Xena et l'actrice Lucy Lawless étaient devenues des icônes lesbiennes, mais là j'ai vite compris pourquoi. C'est intéressant de voir ça aujourd'hui.
Ça m"a pas donné envie de regarder la série, faut pas déconner, mais je suis content d'avoir vu ce téléfilm.
