La mort à Venise, Thomas Mann, 103 p., ed Livre de poche, 2010
Et bien, après cette lecture, je crois qu'entre Tomas Mann et moi, c'est fini.
J'avais déjà abandonné ce pensum qu'était pour moi la montagne magique, mais là, ma foi, une nouvelle de cent pages, celèbre, ça valait le coup de retenter?
He bien non.
Le fond, est, globalement assez insipide. Oh ! Un homme d'un certain âge trouve en un garçon de 14 ans l'incarnation de la beauté. Bon, je comprends, ou, disons, j'admets, mais enfin, entre trouver de la beauté et en être fasciné il y a déjà un pas que je ne franchit pas. Que je ne comprends même pas, au fond, et les seules raisons pour lesquels je pourrais les imaginer sont, fondamentalement, glauques.
Mais outre un fond, assez pauvre (et qui le restera, aussi enrobé d'hellénisme que l'on souhaite, et Mann ne s'en prive pas.)
J'aurais le bon gout de ne pas évoquer la question de la para-pédérastie que celà semble recouvrir, mais, passons, tout celà aurait pu être sauvé par le style... (Comme chez Montherlant qui, lui, au moins, ponctue avec de l'humour à froid, humour, dont, on s'en doute, il n'y a nulle trace chez le très sérieux et très chiant Mann)
Le style, justement: Pompeux, maniéré et redondant.
Enfin, nulle vie dans cette nouvelle. Juste le monologue intérieur d'un personnage, au fond, pédant, et beaucoup moins brillant qu'il croit l'être. Presque une caricature de lui-même. Et c'est là ou c'est presque drôle. Car j'aurais tendance a parier que ce personnage des plus ennuyeux, au fond, c'est Mann, qui à défaut de s'écouter parler, se regarde écrire.
Seul la fin m'a, au fond, apporter un certain soulagement
Bref, à la boite à livre, direct, et auteur barré définitivement.