Chime, de Kiyoshi Kurosawa
Un film très court (50 minutes à tout casser) et tout aussi étrange, qu'il sera difficile de résumer...
Disons qu'il y est question de la déshumanisation des rapports humains, via un professeur de cuisine dépressif.
J'ai bien aimé.
Edit : pour aller un peu plus loin, tout autour du personnage principal semble être disfonctionnel, jusque dans sa vie familiale où sa femme semble quotidiennement devoir descendre des sacs entiers de canettes au bac de recyclage, que pourtant personne ne boit chez eux.
Et sans rien dire de l'"histoire", elle commence par l'aveu étrange d'un de ses élèves, suu en plein cours lui affirme que la moitié de son cerveau a été remplacé par une machine qui le contrôle
Spoiler:
juste avant de se planter un couteau pour "extirper" la dite machine, avec l'effet qu'on peut attendre d'un tel geste...
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Sois satisfait des fruit, des fleurs et même des feuilles,
Si c'est dans ton jardin à toi que tu les cueilles.
Ne pas monter bien haut peut-être, mais tout seul.
Partir un jour
Je ne sais pas ce que j'ai pensé de ce film.
À la base, c'est quand-même d'abord un film bavard à la Française, où une trentenaire retourne chez ses parents et tombe sur son amour d'ado avec qui évidemment son histoire n'est pas tout à fait finie. Et évidemment, son mec actuel (dont elle est enceinte mais souhaite avorter sans lui avoir dit...) va venir se joindre au lot.
La particularité du film, c'est qu'on y chante. Mais on appréciera mieux la performance d'actrice de la chanteuse Juliette Armanet que les talents de chanteur de ses collègues comédiens.
Et on est parfois très frustré, car on aimerait que les chansons continuent. Voire à un moment démarre tout simplement.
C'est malgré celà pour François Rollin l'occasion de sortir du registre comique de façon très touchante.
Mais est-ce que ce film apporte quelque chose ? Pas sûr.
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Elthaïn a écrit : ↑lun. mai 26, 2025 12:13 pmHavoc (Ravage) de Gareth Evans (2025), surtout connu pour sa duologie The Raid.
Un film avec un joli casting, c'est à dire Tom Hardy, Forest Whitaker & Timothy Olyphant, avec un scénario simple et efficace : "Après une affaire de trafic de stupéfiants qui a mal tourné, un policier va tenter de sauver le fils d'un homme politique. Il va devoir évoluer dans une ville profondément corrompue". Au final, ça déborde d'action dans tous les sens, et on sent que le réalisateur essaie de revenir à ce qui a fait son succès originel, mais...j'ai trouvé que la mayonnaise ne prenait pas vraiment. Le scénario est simple, les personnages plutôt convenus (malgré quelques surprises, mais pas non plus de quoi faire sursauter). Le soucis, je dirais, ce sont les scènes d'action : dans The Raid, on a affaire à des artistes martiaux, et ça se voit à l'écran. Là, les acteurs sont bons, certes, mais ça se résume beaucoup à du gunfight, avec un gros déchaînement de violences et d'effets, mais je n'arrive pas à l'apprécier autant qu'un combat en bon et due forme.
Bref, bilan mitigé.
La même pour moi. J'ai aussi trouvé (contrairement à The Raid) qu'on sent vraiment que certains personnages sont protégés par le scénario. (Là où dans The Raid, on craint pour la survie de tout le monde) Les scènes où ils esquivent des rafales de balles à 3 m me sortaient du film
Auteur de Deux dés pour une quête et Kawaïens, disponibles sur Lulu (et en PDF sur Drivethrurpg).
MI:8
J'avais entendu des critiques assassines du film, et au final il fait tout à fait son job de divertissement à gros spectacle qu'il vaut mieux voir en ayant laissé son cerveau à l'entrée.
Et ce même s'il ne restera pas dans les mémoires comme le meilleur de la série.
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Mugen a écrit : ↑ven. mai 30, 2025 6:53 pmMI:8
J'avais entendu des critiques assassines du film, et au final il fait tout à fait son job de divertissement à gros spectacle qu'il vaut mieux voir en ayant laissé son cerveau à l'entrée.
Et ce même s'il ne restera pas dans les mémoires comme le meilleur de la série.
Pareil, je pensais aller voir un film vraiment nul, et je le trouve pas moins bien que les précédents. C'est too much, mais en même temps c'est un peu le concept de la franchise. J'ai bien aimé cet épisode avec les flashbacks des films précédents en mode hommage. Une bonne conclusion à la saga.
Another End
Dans un futur proche, une société a trouvé le moyen de transférer temporairement l'esprit de personnes décédées dans le corps d'"hôtes" vivants, et permet ainsi à leurs proches de passer quelques derniers moments avec eux.
C'est ce qui arrive au personnage principal du film, dont la femme est décédée dans un accident de la route.
Mais une nuit, il croise le chemin de l'hôte de sa femme...
Bon, là on n'est vraiment pas devant un film d'action, mais plutôt un film lent et introspectif, avec une belle distribution emmenée par Gaël Garcia Bernal et Bérénice Bejo (qui joue la sœur du héros).
Il y a un twist final, mais je l'avais en partie vu venir.
Ah, et comme c'est une co-production française d'anticipation, il y a des scènes tournées dans des lieux très facilement identifiables de la Défense. Et en partie à Londres aussi...
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Moi, Moi, Moi je me suis retrouvé par hasard a regarder Sinners ce week-end.
J'ai découvert ensuite que le film était un carton monumental ce qui va, j'en ai peur, aigrir encore un poil ma critique.
Globalement j'ai trouvé ça franchement nanardesque même si je reconnais quelques moments de grâce.
Scénaristiquement c'est aussi pauvre que cliché, certaines scènes sont tout à fait calamiteuses et une partie du cast devrait retourner prendre des cours.
Et le substrat idéologique du film me met dans une rage folle, mais c'est la réalité du militantisme "de gauche" américain, j'ai fait mon deuil (et je suis consterné de découvrir qu'il n'y ait pas eu une militante féministe pour taper un scandale quand au traitement des persos féminins du film : il n'y en a pas UNE qui ne se voit pas adresser une remarque a caractère sexuel explicite dans le film, pas une seule. L'intersectionnalité est manifestement a tri sélectif).
Malgré tout, je retiendrais quelques scène : la famille d'épiciers qui navigue entre la ville noire et la ville blanche et deux des moments clés du Meneur (le Rocky Road to Dublin façon Thriller et le psaume partagé du face a face final).
Le traitement de la religion, frontalement anti-chrétien, a aussi le mérite d'exister de la part d'un réalisateur américain.
Mais bon, le consensus quasi-absolu autour de ce remake blaxploitation de From Dusk Till Dawn (minus le talent de dialoguiste de Tarantino, autant dire qu'on ne joue pas vraiment dans la même cour) me dépasse complètement.
You are the rulebook. There is no other rulebook.
Make it fast, make it colorful and make it full of decisions for the players.
Tiens, c'est un remake de From Dusk Till Dawn ? J'avoue, si j'ai trouvé quelques similitudes entre les deux, je trouve que Sinners s'en éloigne sur bon nombre d'aspects que je n'aurais pas fait le rapprochement.
Et puis il manque Danny Trejo Tom Savini et son "engin" :
Spoiler:
Dernière modification par Elthaïn le lun. juin 02, 2025 8:51 am, modifié 1 fois.
Elthaïn a écrit : ↑dim. juin 01, 2025 11:55 pmTiens, c'est un remake de From Dusk Till Dawn ?
Pas un remake assumé mais il y a quand même (de mon point de vue) tellement de repompe dans la structure (les deux films en un, l'espace de musique/fête transformé en champ de bataille le temps d'une terrible nuit, la fraternité des héros criminels...) qu'il est difficile de ne pas établir un parallèle (et, toujours AMHA, jamais ou presque en faveur du film de Coogler).
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Final Destination Bloodlines (6), vu avec des puristes de la série, apparemment c'est le meilleur film depuis le 2 (j'avais juste vu le 2 que j'avais trouvé très réussi et le 3 que j'avais pas aimé puis arrêté les frais), en vrai la construction de l'histoire est pas si mal et y'a quand même plusieurs scènes avec un build-up "Mais qu'est qui va les tuer ?" bien fichu comme je m'en rappelais pour le 2 où dans chaque scène tu vois 400 trucs qui pourraient tuer quelqu'un, mais je trouve que ça cède très vite au gore juste pour le plaisir du gore (on me dira que c'est dans la feuille de route en même temps) plus que dans l'angoisse qui précède la violence elle-même, qui pour moi était vraiment le sel du machin.
Je crois que y'a pas une seule goutte de sang via des effets pratiques, c'est que de l'image de synthèse. Distrayant mais peu d'intérêt si on est pas déjà fan de la série.
Puis voyage en avion transatlantique, c'est mal niveau écologie, mais ça permet de rattraper son retard dans les films pas vus au cinéma.
Last Voyage of the Demeter, fanfiction qui sert de prequel au Dracula de Bram Stoker, influencé quand même par la pop culture moderne vu que dedans les vampires craignent le soleil. On passe par tous les poncifs (le capitaine du bateau c'est un clone de celui de Titanic, le scientifique qui veut que le monde fasse sens pour lui etc... ) mais ça reste bien fichu niveau ambiance, juste qu'à peu près aux 2/3 du film on sent qu'on a un peu tout vu et que y'a plus qu'à attendre la résolution de l'histoire.
Le Seigneur des Anneaux : la guerre des Rohirrims est aussi de la fanfic. J'avais voulu le voir au cinéma oui mais le bide était tellement gros qu'il a été retiré des salles après 2 semaines en Belgique pile au moment où j'avais un pic horrible au travail.
En fait pas si fanfic que ça, c'était décrit comme tel parce que l'histoire se focalise sur une princesse du Rohan "inventée" pour l'occasion mais j'ai relu sur le roi Helm après le voyage et je me rappelais pas de quasiment tout le machin en fait l'adaptation est étonnamment fidèle au lore original de Tolkien.
La princesse Hera existait d'ailleurs déjà mais n'était juste pas nommée, et les créateurs du film ont rendu le personnage beaucoup plus important mais l'ont écrite d'une manière très fidèle à l'esprit des personnages féminins de Tolkien (donc pas tellement une self-made woman qui donne des tatanes façon Galadriel dans Rings of Power, mais des femmes droites et inflexibles qui se battent pour défendre plus que conquérir et qui tiennent quand même la tête aux hommes à défaut de redéfinir les rôles de genre) et beaucoup de scènes épiques semblent sortir tout droit des poèmes des Contes et Légendes du troisième âge. L'animation fait un peu bizarre au début (beaucoup de trucs assistés par ordinateur pour les environnements) mais reste très élégante, on a pas des exaggerations qu'on aurai pu craindre d'une animation japonaise d'action. C'est terre à terre (du milieu) et lisible.
Bref j'ai beaucoup aimé. Y'a quand même la question de pourquoi faire un film de presque 2h sur un événement aussi "peu important" de la continuité du Seigneur des Anneaux (ils mettent quand même 2-3 petits liens avec la saga pour le fanservice), fatalement ça va pas déchaîner les foules, mais j'ai beaucoup apprécié le résultat et prendre cette petite bulle leur a permis de changer l'histoire tout en gardant l'esprit, et de pas déranger la continuité de l'œuvre de Tolkien.
Dans le cyberespace, personne ne vous entend URLer
sur les Rohirrims, à noter quand même que les personnages masculins, s'ils ne sont pas des ordures (Freca et Wulf), ils ont tendance à servir de plante en pot (l'écuyer), à être des gros bourrins (Helm) ou à mourir rapidement (le frère).
J'ai pas tellement accroché sur l'animation sans arriver à mettre le doigt sur ce qui me gênait. Par contre, visuellement (le chara design), c'était joli.
« il se rencontre aussi dans le cœur humain un goût dépravé pour l'égalité, qui porte les faibles à vouloir attirer les forts à leur niveau, et qui réduit les hommes à préférer l'égalité dans la servitude à l'inégalité dans la liberté »
(Alexis de Tocqueville, de la démocratie en Amérique)
