Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)
- Morningkill
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)
En tout cas, la SF francaise a toujours été très politique, non ?
En vrai, la SF est un genre éminemment politique puisqu'on y parle bien souvent de sociétés futures ou différentes...
En vrai, la SF est un genre éminemment politique puisqu'on y parle bien souvent de sociétés futures ou différentes...
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)
C'est à peu près à ce moment-là que j'ai commencé aussi à avoir plus de mal. Un côté redondant, et un changement de protagoniste à la Korak ont fait baisser mon intérêt...
- Erwan G
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)
Morningkill a écrit : ↑jeu. mai 15, 2025 9:12 pm En tout cas, la SF francaise a toujours été très politique, non ?
En vrai, la SF est un genre éminemment politique puisqu'on y parle bien souvent de sociétés futures ou différentes...
Ou, souvent, du présent à travers la perception que l'on a d'une société future. Mais il y a aussi la Sf métaphysique comme celle de Dick. Ou d'aventure comme celle de Burroughs.
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)
Hyeronimus a écrit : ↑jeu. mai 15, 2025 9:26 pm C'est à peu près à ce moment-là que j'ai commencé aussi à avoir plus de mal. Un côté redondant, et un changement de protagoniste à la Korak ont fait baisser mon intérêt...
J'avoue un gros faible pour le 4e Tarzan : "Le fils de Tarzan" que j'ai lu durant mon adolescence et où je me suis très fortement identifié au héros.


- Belphégor
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)
je suis en train de lire les Liaisons dangereuses et on m’enlèvera pas l'idée que l'arc du vicomte de valmont et de la présidente de tourvelle peut être globalement résumé par cette chanson :
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nde
Le travail du furet à l'intérieur du poulailler, Jean-pierre Andevon, 254 p., ed J'ai Lu, 1983
Un titre à la con, une couverture roman noir, une vieille édition et une boite à livre. Il fallait la tenter.
Le travail du furet à l'intérieur du poulailler... Car oui, le titre entier vaut mieux que le raccourci que lui a valu les éditions suivantes.
Donc, ce roman: Un titre naze, des allusions franchouillardes et un auteur de seconde zone...
Mais un sacré roman, qui vaut beaucoup, beaucoup plus que son titre.
On est là au croisement du roman noir, de la sf politique et du cyberpunk.
Andrevon, frappe juste et anticipe des évolutions dont, quarante ans plus tard on s'étonne de la précision. Car, Andrevon ici, vaut bien le pape du Cyberpunk, Gibson, et au fond il tape plus juste*.
Sa description , organique, des différents classes sociales est frappante. Politiquement, écologiquement, il frappe juste aussi.
Et c'est là qu'on se dit que n'avoir pas lu ce roman, avant, nous a fait passer a côté d'un sacré auteur.
Pour les personnages aussi, pour le personnage principal, surtout, on a aussi un bel exemple de héros de roman noir, de la racine des cheveux à la plante des pieds.
Non, rien ne manque à ce roman, et, si on peut lui reprocher quelques passages gores, au fond, celà sert le propos et le personnage. Comment ne pas faire dans le crade et l'humour noir quand le travail quotidien est de tuer, pour le bien public, évidemment: flinguant, selon l'humeur au couteau, au pistolet ou à la grenade.
Alors oui, le personnage a ses côtés crades, ses côtés déréalisés comme sa fascination pour le cinéma ancien ( en passant, proposant, ici, une sacré culture cinématographique), une certain refus des idéaux, et même du beau quand il lui est proposé.
Même la fin, est tout ce qu'il y a de plus âpre et de perdu.
Ouais. Un sacré roman à mon avis qui mérite, d'être lu pour lui-même mais, aussi, pour ceux qui s'intéressent à l'histoire de la SF.
*On se demande même comment un roman tel que celui-ci ait été aussi peu cité dans le genre cyberpunk? Une sorte de manière bien française de privilégier les auteurs anglo-saxons? Un côté franchouillard un peu Old-school? Les éléments gores? Un mélange de tout ça?... Ou un simple snobisme, car ni le fond, ni la forme ne sont bienséants ici.
Un titre à la con, une couverture roman noir, une vieille édition et une boite à livre. Il fallait la tenter.
Le travail du furet à l'intérieur du poulailler... Car oui, le titre entier vaut mieux que le raccourci que lui a valu les éditions suivantes.
Donc, ce roman: Un titre naze, des allusions franchouillardes et un auteur de seconde zone...
Mais un sacré roman, qui vaut beaucoup, beaucoup plus que son titre.
On est là au croisement du roman noir, de la sf politique et du cyberpunk.
Andrevon, frappe juste et anticipe des évolutions dont, quarante ans plus tard on s'étonne de la précision. Car, Andrevon ici, vaut bien le pape du Cyberpunk, Gibson, et au fond il tape plus juste*.
Sa description , organique, des différents classes sociales est frappante. Politiquement, écologiquement, il frappe juste aussi.
Et c'est là qu'on se dit que n'avoir pas lu ce roman, avant, nous a fait passer a côté d'un sacré auteur.
Pour les personnages aussi, pour le personnage principal, surtout, on a aussi un bel exemple de héros de roman noir, de la racine des cheveux à la plante des pieds.
Non, rien ne manque à ce roman, et, si on peut lui reprocher quelques passages gores, au fond, celà sert le propos et le personnage. Comment ne pas faire dans le crade et l'humour noir quand le travail quotidien est de tuer, pour le bien public, évidemment: flinguant, selon l'humeur au couteau, au pistolet ou à la grenade.
Alors oui, le personnage a ses côtés crades, ses côtés déréalisés comme sa fascination pour le cinéma ancien ( en passant, proposant, ici, une sacré culture cinématographique), une certain refus des idéaux, et même du beau quand il lui est proposé.
Même la fin, est tout ce qu'il y a de plus âpre et de perdu.
Ouais. Un sacré roman à mon avis qui mérite, d'être lu pour lui-même mais, aussi, pour ceux qui s'intéressent à l'histoire de la SF.
*On se demande même comment un roman tel que celui-ci ait été aussi peu cité dans le genre cyberpunk? Une sorte de manière bien française de privilégier les auteurs anglo-saxons? Un côté franchouillard un peu Old-school? Les éléments gores? Un mélange de tout ça?... Ou un simple snobisme, car ni le fond, ni la forme ne sont bienséants ici.
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- Morningkill
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)
J'avais bcp aimé ce livre adolescent, ça touchait ma part de rebelle nerd boutonneux.
Peu de souvenir, mais ca me fait l'impression d'un proto-damasio, en plus lisible (andrevon a certes écrit dans d'autre thèmes, aussi hein). Aprés on parlait aussi de la sf franaise année 70-80, très politique
Peu de souvenir, mais ca me fait l'impression d'un proto-damasio, en plus lisible (andrevon a certes écrit dans d'autre thèmes, aussi hein). Aprés on parlait aussi de la sf franaise année 70-80, très politique
- Erwan G
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Re: nde
Contrairement à ce que tu dis, le livre a eu son succès dans les années 90, puisqu'il a même eu droit à une adaptation télévisée.
J'en garde le souvenir d'un roman assez facile, que ce soit au niveau de la trame comme au niveau de la "révélation" que l'on a pu deviner à la troisième page du livre. Le coté cosplay du personnage est assez kitsch, amha. Quand @Morningkill parle de proto Domasio, je suis assez d'accord : c'est à peu près aussi ridicule, mais au moins, c'est lisible.
Pour Andrevon, je retiens surtout 100 ans et plus de cinéma fantastique et de science-fiction,

une sorte d'encyclopédie qui m'a été offerte par un ami, fan de SF. Je ne connais pas assez ses livres qui ont eu des prix, par contre. Il faudrait que j'aille voir ce que ça donne.
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Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)
J'étais complétement passé à côté. Je te suis pour la révélation qu'on peut, très vite, subodoré, mais la chute vaut, à mon sens, son pesant de cacahuètes.Erwan G a écrit : ↑lun. mai 19, 2025 10:44 am
Contrairement à ce que tu dis, le livre a eu son succès dans les années 90, puisqu'il a même eu droit à une adaptation télévisée.
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)
Je suis sur qu'un Yves Boisset aurait pu en faire un super film.
ok on a rien a se dire, mais on a tout le temps de trouver avant que le réchauffement climatique nous tue tous.
- Erwan G
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

TOUS LES DEMONS SONT ICI
Craig Johnson
Une couverture dans les tons rouges, un indien avec une peau de loup, des montagnes, de la neige en abondance. Voici ce qui m’a convaincu d’acheter le livre. Le sous-titre (une enquête de Walt Longmire) a failli me dissuader de l’achat, mais, heureusement, la seule vérité que contient cette page est que cela parle de Walt Longmire.
Big Horn Mountains, de nos jours. Le shérif Walt Longmire, accompagné par son collège, le basque Saizarbitoria, s’occupent d’acheminer trois prisonniers vers un point de rendez vous avec les fédéraux. Parmi les trois prisonniers, des tueurs psychopathes dangereux, Raymon Shade, un crow extrêmement dangereux. Ce dernier semble considérer avoir un point commun avec le shérif : ils seraient les deux seuls à pouvoir entendre les esprits. Conscient d’avoir à faire à un fou psychopathe, Walt Longmire est impatient de pouvoir céder les prisonniers aux fédéraux. Malheureusement, ces derniers lui demandent de l’accompagner vers ce qui semble être la tombe de son premier meurtre. Une fois sur place, le shérif apprend que ces ossements appartiendraient au petit fils de Virgil, un indien local connu pour sa taille, sa force et sa pelure d’ours qu’il porte en permanence. Alors que tout semble bien se passer, Walt découvre, dans son sandwich, un élément troublant laissant penser que les prisonniers ont reçu une aide extérieure. Alors qu’ils repartaient chez eux, le transfert effectué, ils reviennent vers le point de remise pour découvrir que les détenus se sont évadés après avoir tué quasiment tout le monde. Walt Longmire va alors décider de partir à leur poursuite, en pleine tempête de neige, vers les hauteurs des Bighorn Mountains.
Bon, alors, par où commencer ? Tout d’abord, par le début. Ce n’est pas une enquête, c’est une course poursuite. Ca change quand même pas mal la donne et je trouve, à ce titre, le sous-titre assez mauvais. Bien, une fois que cela est dit, je ne suis pas certain de comprendre le pourquoi du comment de cette aventure, qui n’est finalement qu’une excuse. Le héros part à la poursuite d’un McGuffin qui n’est autre qu’un personnage qui n’est défini que par le fait qu’il est le mal incarné. Virgil, l’ascension vers le froid, les différentes rencontres, le lien entre l’Enfer de Dante et le livre sont nombreux. Mais, malgré tout, l’auteur destine visiblement sa prose à des gens qui ont besoin qu’on leur mache tout avant de leur donner, donc il revient lourdement sur ces liens, pour être sûr que l’on comprenne bien. Il ne manque que le « t’as la réf ? T’as pas la réf ? Attend, je te la donne ».
Une fois tout ceci dit, que reste-t-il ? Une espèce de course poursuite entre le bien volontaire et le mal obnubilé par une idée assez peu compréhensible. Mais la beauté des décors, les multiples rebondissements, la volonté de jouer sur la frontière entre le réel et le monde des esprits sont, sans aucun doute possible, des réussites à mettre à l’actif du livre.
Un livre facile à lire et assez court, avec une belle ambiance et assez peu de surprises même si je n’ai pas compris la motivation du shérif, surtout en fin de livre. Malgré tout, cela reste agréable et constitue un parfait bouche trou entre deux livres plus intéressants. Un parfait roman de gare. Ou livre de plage.
Amateur de subtilité, passe ton chemin. Adepte des films de Tom Cruise, trouves-y ton bonheur avec ce héros qui se situe entre John McClane et Roger Murtaugh.
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- tauther
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)
Je pense que tu pourras dire la même chose des tomes précédents. Quoique sa relation avec sa sheriff adjointe devrait t'agacer un peu.Erwan G a écrit : ↑lun. mai 19, 2025 6:28 pm Un livre facile à lire et assez court, avec une belle ambiance et assez peu de surprises même si je n’ai pas compris la motivation du shérif, surtout en fin de livre. Malgré tout, cela reste agréable et constitue un parfait bouche trou entre deux livres plus intéressants. Un parfait roman de gare. Ou livre de plage.
Néanmoins grâce à ce personnage j'ai pu découvrir une chouette reprise de "It's a long way to the top" d'AC/DC par Lucinda Williams et par la même quelques morceaux sympas de cette dame.
Et c'est aussi à cause de mentions dans je ne sais plus quel tome que j'ai fini par aller écouter Blue Indians de John Trudell...

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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)
D'autant que c'est une peau d'ours.

- Erwan G
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)
My bad, je voulais écrire ours
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- Erwan G
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)
tauther a écrit : ↑lun. mai 19, 2025 9:06 pmJe pense que tu pourras dire la même chose des tomes précédents. Quoique sa relation avec sa sheriff adjointe devrait t'agacer un peu.Erwan G a écrit : ↑lun. mai 19, 2025 6:28 pm Un livre facile à lire et assez court, avec une belle ambiance et assez peu de surprises même si je n’ai pas compris la motivation du shérif, surtout en fin de livre. Malgré tout, cela reste agréable et constitue un parfait bouche trou entre deux livres plus intéressants. Un parfait roman de gare. Ou livre de plage.
Néanmoins grâce à ce personnage j'ai pu découvrir une chouette reprise de "It's a long way to the top" d'AC/DC par Lucinda Williams et par la même quelques morceaux sympas de cette dame.
Et c'est aussi à cause de mentions dans je ne sais plus quel tome que j'ai fini par aller écouter Blue Indians de John Trudell...
Ok, je le note donc pour quand j'ai envie d'un truc à la Poul Anderson mais pas en sf.
Il couche avec ou pas ? Dans ce tome, on comprend qu'il a des relations avec ses adjoints sans que rien ne soit clair. Certainement parce que cela l'est pour les gens qui suivent la série.
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