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"Dune" par Frank Herbert.
J’ai lu pour la première fois le roman “Dune” dans le milieu des années 80, pendant les vacances de Pâques, que je passais avec mes grand-parents, dans leur maison de campagne. Il n’y avait pas grand chose à faire là-bas, pour l’ado grognon que j’étais. Les matinées étaient consacrées à des ballades en vélo avec mon grand-père maternel, qui connaissait la région comme sa poche, y ayant exercé la fonction de gendarme. Je me souviens que j’avais été happé par cette lecture, et j’étais curieux de voir si, près de quarante ans plus tard, j’allais de nouveau apprécier ce roman. Vous l’aurez compris, le cycle de Dune fait partie de l’exercice de relecture que je m’impose régulièrement avec les romans dont je garde - parfois à tort, parfois à raison - un bon souvenir.
Et le verdict est que ce roman n’a absolument pas pris une ride.
Je vous résume l’histoire en peu de mots, pour ceux d’entre vous qui auraient réussi le prodige improbable de ne jamais avoir entendu parler de cette oeuvre (ils ne doivent pas être bien nombreux) :
Le duc Leto Atréides se voit confier par l’empereur des mondes connus, Padishah Shaddam IV, la gestion de la planète Arrakis, également surnommée “Dune”. C’est exclusivement sur cette planète désertique que l’on trouve l’épice, également appelé “Mélange”, qui prolonge la vie et permet aux navigateurs de la Guilde de voyager dans l’espace. Autant dire que ce produit est essentiel à l’économie de l’Empire, et que les bénéfices engendrés sont extrêmement élevés.
Le duc Leto pressent que cette affectation est un piège tendu à la fois par l’empereur et l’ennemi héréditaire des Atréides, le Baron Vladimir Harkonnen, qui était le précédent gestionnaire d’Arrakis. C’est que ces deux familles nobles se détestent depuis de nombreuses générations, prises dans une spirale de vendetta qui n’est pas près de s’épuiser. Mais bien sûr, il n’y a aucun moyen de refuser ce cadeau empoisonné, et le duc Leto déménage vers Arrakis avec sa concubine Dame Jessica et son fils Paul Atréides.
Évidemment, ça ne loupe pas: grâce à l’intervention d’un traître dans l’entourage du duc, le piège se referme sur Leto, et les Harkonnen reprennent leurs droits sur Arrakis par la force. Paul et Jessica parviennent cependant à échapper au massacre, et rejoignent les Fremens, la population d’Arrakis qui vit dans le désert profond, dans des conditions mystérieuses.
Or, il existe une prophétie parmi les Fremens qui parle d’un messie dont la description correspond peu ou prou à Paul Atréides: sa mère est une Bene Gesserit, et les circonstances dans lesquelles ils rejoignent les Fremens semblent correspondre. Grâce à cette prophétie, et aussi parce que Paul, protagoniste principal de cette histoire, a des dons de prescience, les Fremens vont se rallier à eux dans leur combat contre les Harkonnen, afin de reprendre la planète et se venger du Baron et de l’Empereur. Ce n’est pas un bien grand sacrifice de leur part, notez bien: les Harkonnen sont de vrais méchants bien sadiques qui ont mis Arrakis en coupe carrée et qui ne ratent pas une occasion de s’attaquer aux Fremens. Ceux-ci n’ont pas attendu le messie pour leur faire la nique au quotidien.
Alors bien sûr, ce résumé fait l’impasse sur bien des péripéties, le roman s’étendant tout de même sur plus de 600 pages. Le roman offre des détails qu’aucun des films ne parvient à mettre en valeur, dans la mesure où il s’attarde énormément sur les pensées et les spéculations des différents protagonistes. La paranoïa fait rage dans l’univers de Dune, et personne ne semble accorder sa confiance à la légère, même dans sa propre maison.
Je ne saurais trop vous conseiller de lire ce roman, qui est et reste un incontournable dans le domaine de la science-fiction. Je vais pour ma part enchaîner assez rapidement avec le tome suivant du cycle…
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