Cryoban a écrit : ↑jeu. déc. 12, 2024 1:30 pm
L'usage systémique du Captagon dans les rangs des islamistes n'a jusqu'à présent pas été démontrée en tout cas par des sources objectives.
Le Captagon est la "
Drogue du Jihad" parce qu'elle le finance, mais dire que les combattants islamistes sont chargés comme des mules pour monter au front est relativement faux et probablement un outil de désinformation occidental
L'essentiel du Captagon est envoyé partie vers les pays du golfe où elle est utilisée comme drogue récréative et la Jordanie est la première à en faire les frais avec une population de drogués en pleine expansion. C'est est au point que la Jordanie essaye de chasser les pick-ups de contrebandiers avec des F-16
Le hic, c'est surtout qu'on appelle Captagon le captagon, autrement dit on emploie le même mot pour deux molécules très différentes....le Captagon, c'est la
fénétylline, autrement dit théophylline+amphétamine, et, par écart de langage on a baptisé sous le nom de captagon un mélange hétéroclite d'amphétamines, de caféine, d'excipients divers et variés, de théophylline....voire de simples placebos !!
Le Captagon n'est plus produit, mais il a fait les riches heures d'une certaine intelligentsia (Sollers, Mourousi, BHL) en tant que psychostimulant (bon, après tout Sartre tournait bien au corydrane).Et on ne parle pas du milieu sportif......
Les mélanges qui circulent surtout au PO/MO c'est, dans le meilleur des cas (enfin, façon de parler....) quelque chose qui ressemblerait à du speed coupé à la caféine.
La Jordanie, effectivement, est touchée sévèrement, mais les pays les plus riches du Golfe sont tous concernés: Qatar, EAU, Oman Koweit et surtout Arabie Saoudite (ce n'est pas un hasard si le "
Prince Captagon" chopé à Beyrouth était saoudien et si le captagon a même son petit nom,
Abu Hilalain).Dans les attentats suicide aussi, on trouve des défoncés.....le problème c'est d'analyser ce qui reste....mais les rares fois où on a pu capturer quelqu'un qui allait enclencher le détonateur, comme à Bourj Al Barajina, le terroriste était défoncé.
Par contre, même si l'emploi du terme "
drogue de l'EI" est un abus de langage, ces mouvements ne crachent pas dessus, loin de là.On ne s'amuserait pas à balancer une fatwa sur son caractère halal si l'usage n'était pas répandu.
De la même manière, on a bel et bien des témoignages qui vont dans ce sens, tel Rami Aysha, du
Time Liban, qui fut capturé par daesch et certifie avoir vu les miliciens prendre la fameuse
farawla ("fraise").Le captagon est identifiable: deux demi-lunes ou croissants, comme on veut.
A
Aïn al Arab (kobani), idem, les combattants YPG qui ont pris la ville en 2015 non seulement ont relaté d'étranges médicaments blancs en possession des djihadistes, mais les vidéos filmées montrent des prisonniers djihadistes complètement à l'ouest.
Le hic, cela été ensuite la fin de l'année 2015 avec les attentats du Bataclan, où par souci d'expliquer la folie des terroristes on a voulu voir du chimique partout (ah, Le Point et ses seringues !! ).....par contre, pour le 07 Octobre, au vu des retours des rescapés le captagon a sans doute été utilisé.
Donc nous sommes dans une position intermédiaire, il n'y a pas du captagon
partout, mais les djihadistes l'emploient.....tout comme la coke et le tramadol à forte dose.Après, rien d'étonnant....les aviateurs alliés tournaient aux amphétamines,les nazis à la pervitine, les japonais se sont retrouvés avec 500 000 amphétaminomanes (les employés des usines d'armement) sur les bras en 1945.
Et lors de la guerre du Golfe, les soldats français ont eu droit au modafinil.