Inigin a écrit : ↑jeu. oct. 24, 2024 8:27 pm
Un N&B dans les années 90, fallait oser.
C’est tout à fait vrai aussi. L’abondance était quasiment un impératif…
Pour le “papier glacé”, oui, le terme consacré est couché brillant, et il y a aussi des mats, des satinés, etc. En effet, pour le rendu des couleurs, des images et tout, c’est la solution pas trop coûteuse pour que ça rende bien. (Si on est prêts à mettre des sous, on a même des non couchés qui s’approchent du rendu des couchés sur la couleur, surtout si on passe un petit vernis par-dessus qui se voit à peine). Et on voit là-même que le livre est tout un écosystème : la nature des illustrations, l’ambiance se répercutent sur le papier, l’épaisseur sur la reliure, et l’âge du capitaine sur la taille du corps, donc la pagination, donc la reliure aussi.
Ce qui est vrai aussi, c’est que des grosses productions couleur permettent à des formats plus minimalistes d’exister, sinon tout se ressemblerait et peut-être que rien ne marcherait.
Pour revenir au sujet, je me suis écouté l’épisode de Rôliste TV avec Croc ce matin, qui parle de ça : l
https://www.youtube.com/watch?v=DsFK6Uyr7ao&t=2s
C'est assez éclairant il aborde beaucoup de sujets de ce fil dont cette observation
Dany40 a écrit : ↑jeu. oct. 24, 2024 12:29 am
Ce que je mets en avant c’est que 330 souscripteurs pour un supplément de contexte (pas un livre de base), c’est pas un mauvais score du tout par rapport aux chiffres actuels de participants dans pas mal de PP.
Sans doute que “relativement à” c’est pas mal, mais on est dans l’édition et, vu le format des livres proposés, si on parle bien de ce type d’ouvrages
https://shop.black-book-editions.fr/pro ... es-ennemis , en comptant la traduction, la correction, la maquette, les droits d’auteur et la fabrication, sur 330 exemplaires, je ne vois pas comment une entreprise ne part pas en burn-out pour assurer ses frais de fonctionnement, tout comme les prestataires qui doivent avoir des tarifs plancher… Et encore une fois, c’est la planète qui trinque, avec des ouvriers dans des conditions de travail pas terribles.
Le jeu de rôle est peut-être un mauvais business après tout, ça arrive, c’est comme ça. La stratégie de base pour faire de l’argent en vendant des produits qu’on ne peut pas distribuer en grande quantité, c’est d’augmenter le tarif en multipliant les options de préciosité sur lesquelles on marge.
Bon.
Sur un truc comme le JDR, peut-être que le procédé touche une limite. C’est peut-être fait pour être un espace de création de puristes, un loisir de puristes, qui ne peut se transformer en “produit” supérieur qu’au prix de la sueur et du sang (j’en rajoute, mais les heures supplémentaires, c’est un peu ça passé un certain stade).
Est-ce que ça signifie la fin du jeu de rôle ? Pas forcément, on peut jouer avec beaucoup de choses, y compris pour zéro euro, avec des modèles comme Cairn V1. Mais parallèlement, le business JDR lui-même crée une émulation globale : des images, de la musique, du bruit sur les réseaux qui, j’en suis certain, bénéficient à l’ensemble de l’écosystème. Y compris à ceux qui jouent avec de vieux trucs dans leur coin sans rien racheter, mais dont l’ambiance générale leur permet de trouver sur le net un milliard de trucs supers et gratuits.