Isatis a écrit : ↑lun. oct. 21, 2024 10:03 am J'ai l'impression que la démocratisation des outils de mise en page/dessin numérique (et c'est en soit une bonne chose), la plus grande facilité à s'auto-éditer avec le print on demand (en soit pas une mauvaise chose non plus) plus le phénomène des financements participatifs à largement abaissé le coût du ticket d'entrée pour sortir un jeu aujourd'hui.
Vu la taille des structures éditoriales, la frontière entre l'autoédition et l'édition traditionnelle est des plus poreuses. Parfois, on a bien un numéro de SIRET, mais l'éditeur n'existe que le temps d'un projet.
Le critère impression en offset / POD ne me semble pas pertinent au regard de l'action durable dans le temps de petits éditeurs (Chibi ou Absinthe ont plus de dix ans de publis à leur actif).
Quant au critères de qualité, le bénévolat permet aussi de prendre le temps de polir les choses. On n'est pas pressé par une deadline ou la rentabilité, ce qui permet de peaufiner et de faire un travail d'édition de longue durée, ce qu'on ne peut pas se permettre sur des projets pro. J'ai mis 10 ans à sortir les quatre tomes des 40 ans du jdr (oui, le 4e arrive), pour quelques 800 pages, je n'aurais pas pu me le permettre financièrement sur un projet pro, ou j'aurais mis l'éditeur dans une merde noire. C'est un exemple perso, ça vaut ce que ça vaut, mais pas mal de jeux amateurs (ceux d'Olivier Legrand entre autres) sont le fruit d'un long cheminement.