Cryoban a écrit : ↑jeu. oct. 17, 2024 2:39 pm
fafnir a écrit : ↑jeu. oct. 17, 2024 10:45 am
Mais est-ce que la position dominante de D&D est vraiment un frein à l'expansion du marché du JdR (question candide de ma part, sans sous-entendus) ?
Oui car sa dominance accapare également une grande partie des budgets. il y'a beaucoup de joueurs et joueuses, comme ça a été dit plus haut, qui n'ont pas la collectionite, qui sont parfaitement satisfaits avec 1 ou 2 jdr. Soit parce que ça leur correspond bien, soit parce qu'ils et elles font leur truc avec leur mimines, soit aussi assez fréquemment parce que le jdr n'est qu'un loisir parmi pleins d'autres.
Donc la taille du marché réellement accessible au jdr autres que D&D est significativement plus restreint que la taille du marché des clients potentiels. rajoutes à ça l'autre locomotive l'AdC et il ne reste pas grand chose par rapport à l'initial.
Oui, tout à fait (et je suis sur la même longueur d'onde également pour les propos de Mugen).
Et pour répondre à
@tauther, Donjon est clairement en position dominante sur le secteur du JdR en France (et sans doute aux States mais bon).
D'une façon générale, il est difficile de sortir d'une situation de position dominante "par le marché', c'est justement la logique des lois anti monopole.
Cela a été évoqué dans cette discussion il y a quelques pages mais le marché américain est financièrement bien plus important que le marché français. Les produits développés aux States se font avec leurs moyens financiers. Une éventuelle traduction en Français n'est qu'un plus pour eux.
Si le rôliste français achète en VO, il n'y a pas de retombée financière sur les entreprises françaises du secteur (éventuellement un peu en boutique).
Si le produit américain est traduit, les entreprises françaises gagnent ce que veut bien leur accorder l'entreprise américaine qui est AMHA en position de force.
Le marché du JdR français, déjà limité, est réduit davantage par toute cette valeur ajoutée partant à l'extérieur.
Dans cette situation, il est plus que difficile d'exister pour une concurrence de création française qui est, d'une manière générale, dans une spirale vers le bas (moins de moyens, moins de propositions, moins de ventes, moins de visibilité, moins de moyens).
Pour autant, y a t-il situation d'abus de situation dominante ? A mon avis non (encore que le patacaisse sur les licences pour moi l'est mais bon) mais quand bien même, je ne pense pas que l'Europe s'intéresse au JdR et qu'on ait un jour une législation anti monopole.
Toujours est-il que comme la modification de l'offre n'est pas économiquement possible, le salut de la création rôliste française passe par un changement de comportement du consommateur.
La démocratie, ce n’est pas la loi de la majorité, mais la protection de la minorité.
Albert Camus