[CR] Quattro Compari - aventures à Ciudalia, d'après le roman Gagner la guerre (motorisé sous Epées & Voleurs)

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Ravortel
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Re: [CR] Quattro Compari - aventures à Ciudalia, d'après le roman Gagner la guerre (motorisé sous Epées & Voleurs)

Message par Ravortel »

Les commentaires sont bienvenus, que je n'ai pas trop l'impression de poster dans le désert :P
Quelque chose du genre "Ettore se la pète vraiment trop" ou "Speranza est insupportable" :D
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picte
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Re: [CR] Quattro Compari - aventures à Ciudalia, d'après le roman Gagner la guerre (motorisé sous Epées & Voleurs)

Message par picte »

Pas de suite ?
J'aimais bien le ton, la rédaction et le thème.
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Ravortel
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Re: [CR] Quattro Compari - aventures à Ciudalia, d'après le roman Gagner la guerre (motorisé sous Epées & Voleurs)

Message par Ravortel »

Si, si, suite il y a, mais j'avais cru comprendre avoir perdu mes lecteurs :P
En fait nous jouons encore, donc j'ai plein de séances d'avance :)

Par contre là, je pars en vacances... Il faudra attendre un peu.
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picte
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Re: [CR] Quattro Compari - aventures à Ciudalia, d'après le roman Gagner la guerre (motorisé sous Epées & Voleurs)

Message par picte »

Comme beaucoup, je lis régulièrement, mais je me connecte peu. En fait, il faut juste regarder le compteur de vues pour s'apercevoir que je ne suis visiblement pas le seul à apprécier ce compte rendu.

J'attendrai la rentrée pour lire, avec plaisir, la suite des aventures des  quattro compari
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Botot
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Re: [CR] Quattro Compari - aventures à Ciudalia, d'après le roman Gagner la guerre (motorisé sous Epées & Voleurs)

Message par Botot »

Bien sur que tu as de lecteurs. On veut connaître l'histoire parallèle de gagner la guerre
Ravortel
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Re: [CR] Quattro Compari - aventures à Ciudalia, d'après le roman Gagner la guerre (motorisé sous Epées & Voleurs)

Message par Ravortel »

La suite avant demain !
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Re: [CR] Quattro Compari - aventures à Ciudalia, d'après le roman Gagner la guerre (motorisé sous Epées & Voleurs)

Message par Ravortel »

Episode 14 -Journée 4- Un nouveau jour se lève - un pourpoint sinon rien

Ettore fait signe à Görd d'attendre et part chercher Pidocchi pour ne pas avoir gérer le cas seul cette fois. Trois bières à la table et la conversation peut commencer.
Petronilla nous casse les couilles, elle continue ses conneries et elle monte la tronche des filles. En plus elle lie ça aux disparitions d'enfant, à Tosatore, aux doigts coupés.

Le Tosatore est toujours au palais. Mais comme il embauche des couturières, il est possible Petronilla qui est une ancienne couturière à façon ait connaissance des filles qui ont pu faire ces vêtements. Ils décident de faire un duo, méchant Compari, gentil Compari pour aller discuter avec elle sans menacer d'office.

Comme ça lui arrive souvent, Aniello, le fils de Petronilla vient manger au Bœuf. Les deux Compari s'invitent à sa table. Comment utiliser le fils pour faire pression sur la mère. Utiliser, Tonio, son sergent pour lui pourrir la vie en conséquence ou porter à sa mère un de ses vêtements prouvant que son fils est à portée d'ennuis. Après quelques menaces, ils conviennent d'un plan pour faire croire à la mère Petronilla que la menace se fait plus pressante sur son fils vu qu'elle n'a pas compris.

Petronilla était chez elle à se faire des idées avec une certaine Alba, une blonde qui bosse sur les quais. Quelques temps après le repas, ils procèdent à la fourniture d'un pourpoint de remplacement à Aniello pendant que Ettore lui emprunte celui que Petronilla ne manquera pas de reconnaître.

Lupo, ne sentant pas plus que ça de douleur sur sa joue décide de se diriger vers la porta Letichina pour rejoindre sans doute Majan à son auberge. On observe toujours beaucoup de phalangistes en vadrouille, mais ils ne sont plus en permission post guerre, mais en recherche d'assassin de patrice, et les trois phalanges sont en partie présentes dans les rues, et l'ambiance s'en ressent. Ça génère aussi une tension avec les alguazils qui sentent leur terrain occupé par des soldats peu disciplinés pour les rues de Ciudalia.
L'agitation en ville contraste avec les grandes cérémonies d'hommage qui datent d'à peine deux jours. La fête de la fin de guerre aura été courte.

Majan est bien en train de se reposer dans sa chambre alors il attend dans la grande salle avec un verre tout en observant et écoutant les rumeurs et informations des marchands de passage. La route vers Vieufié serait dangereuse et des bandits y sévissent mais la ville a de quoi passer la saison. Lupo observe, calé dans un coin en attendant Majan qui finit par descendre. Elle hoche la tête en le reconnaissant.

M-/ « Bonsoir bonsoir don Tramonte je suis heureuse de vous voir par ici, comment allez vous
L-/ Ça va ( ça gêne un peu la diction)
M-/ Souhaitez-vous que nous partagions le repas du soir et les diverses informations que nous avons récolté.
L-/ Vous semblez avoir un effet bénéfique sur la sobriété en ville
M-/ Le vin tourne t'il quand je suis présente
L-/ Je n'ai pas remarqué ça.
M-/ Le lait peut-être
L-/ ils n'en boivent pas beaucoup par ici. »

Il aborde rapidement la disparition de Zoppa, un enfant des rues d'une bande qu'il connaît dans notre quartier. Disparition hier soir sur le port. Elle propose d'y aller quand il fera nuit. La crainte de l'utilisation des enfants pour qu'un autre garde sa jeunesse les inquiète tous les deux.

M-/ « Transférer la force vitale d'un être dans un autre, ce genre de rituels de nécromancie sont connus et proscrits par toutes les religions du syncrétisme. Un certain nombre de conseillers ou médicastres des grandes familles sont des charlatans mais il peut y en avoir quelques un qui manipulent la basse magie et maîtrisent les arts nécromantiques.
Au vu des costumes, peu probable que ça soit un étranger fraîchement arrivé.
Quelle lubie a pu prendre cette personne qui a drainé la force vitale de ces deux êtres. ? »

Faut-il certains ingrédients pour les mener à bien au cas où ça nous amène d'autres pistes à remonter.
Non, pas d'autres ingrédients, juste un rituel à mener. Soit par la personne qui entreprend le rituel soit de l'enfant vers une tierce personne à qui on transférerait la force vitale. Il y a sans doute plusieurs façons d'arriver au résultat. Chaque culture a des versions de ces rituels et la basse magie emprunte de multiples voies. La différence entre la basse et la haute magie, que nous ne maîtrisons pas, qui serait celle pratiquée par les elfes.

Que serait-il pertinent de faire d'après elle.
Si il avait une relique, ça pourrait aider.
Non mais il doit être possible de trouver ça auprès de ses camarades.

Le bouton vient bien de l'atelier que Speranza avait indiqué mais la quantité qui a été fabriquée ne permet pas de retrouver l'origine et personne n'est venue récupérer un bouton pour remplacer celui qui a été perdu.
Lupo mentionne aussi l'ouvrière qui ne se souvenait pas de la personne qui avait demandé ces tissus pour des coupes similaires adaptées aux vêtements des enfants.
Si Majan semble avoir des méthodes de mise en condition pour aider à retrouver la mémoire selon les circonstances. Elle réfléchit sur quelques pistes parmi les bourgeois et sénateurs mais aussi un potentiel culte de dévoyés qui serait présente à Ciudalia, des nostalgiques de l'ancienne forme du culte du desséché mais pour Lupo ça ne colle pas avec l'ambiance qu'il y aurait si les gens des desséchés étaient derrière. Les Nécromants qui avaient pris le pouvoir il y a quelques siècles auraient-ils des adeptes qui souhaitent ranimer la flamme et lancer une nouvelle guerre des morts contre les vivants.
Il peut y avoir un mort vivant qui aurait besoin de rites analogues pour maintenir son apparence de vie.
Certains ne seraient pas distinguable des vivants autour peut être. Elle semble hésiter et lui taire une partie des informations qu'elle a sur ces cultes, magies et à quel point son culte ou ses connaissances seraient proche de ce type de rituels. Comment dire sans trop révéler ce qui ne devrait pas l'être.

Speranza a fait une équipe avec des souriceaux mais comme ceux-ci doivent être prudents, rester groupés et ne pas trop bouger des rues connues. Elle n'a emmené que Scimmia et Belette. Ils partent en direction du port pour questionner, fouiller et espérer trouver des traces de Zoppa.

Elle demande à Belette de rester en retrait pour observer si leurs questions déclenchent un mouvement de quelqu'un qui partirait prévenir une tierce personne mais si le boiteux a bien été vu, il n'a pas marqué plus que ça les mémoires et sa disparition encore moins. Elle y passe beaucoup de temps et le découragement la gagne. Lui seul s'est évaporé dans ce circonstances et si … mais un mendiant du port qui traînait là la veille et que les gamins n'étaient pas du coin signale qu'un jeune boiteux est parti avec deux autres personnes qu'il a suivi comme s'il les connaissait, sans résistance, un homme armé et une femme qui ne l'était pas, et les deux étaient masqués d'un masque blanc avec une larme bleue, Speranza et le colis.

Puis il est ensuite remonté en direction de la ville avant les autres enfants. En suivant des personnes de belle stature. La femme était élancée. Croyant y reconnaître ceux qui enquêtaient chez le barbier, Speranza les décrit mais ce n'était pas les même masques, l'homme portait une grande cape qui cachait une épée. La femme brune avait un accent étranger. Speranza pense aussitôt à Majan pour son accent.

Elle pense que Zoppa est assez malin pour laisser des indices ou des traces de son passage même s'il les suivait de son plein gré mais non, aucune trace ou indice. Ce petit Zoppa est loin d'être bête, c'est même un des premiers qui a réussi à apprendre à lire mais il a suivi les mauvaises personnes alors que rien ne semblait l'indiquer. Avec qui les a t'il confondu pour ne pas laisser de traces à suivre.

Lupo et Majan arrivent à leur tour sur les quais. Elle obtient plus vite des réponses car les gens sont pressés de ne pas être sous le regard des autres en compagnie de la gyrovague. Le même mendiant mentionne la petite blonde qui posait le même type de questions plus tôt. Les traces remontent vers la via Maculata et il marchait toujours avec les deux personnes en tenant la jeune femme par la main. Elle portait toujours son masque, les cheveux bruns qui dépassaient, les boucles d'oreille exotiques, grandes et même des anneaux alors que ce n'est pas commun à Ciudalia. Avec un accent bizarre, un peu comme celui de Majan. Un accent de Bromael comme Majan ?

Speranza décide de rentrer pour faire un rapport à Pidocchi.
Lupo sachant que Speranza est dans le coin, il cherche si il la voit elle ou un des souriceaux. Comme ils sont passé via Tamborini récupérer un tissus dans les affaires de Zoppa, Majan utilise le tissus et tout en le tenant dans les mains elle se concentre puis semble se diriger dans une direction puis une autre comme on suivrait une piste. C'est difficile de pouvoir le suivre car elle ne connaît pas assez cet enfant qui a quitté le port avant de remonter vers Maculata mais elle n'arrive pas à le suivre plus loin.
Elle n'arrive pas à sentir sa présence avec juste ce morceau de tissus. Un bouton, des tissus, des pistes à suivre surtout si l'enfant a suivi volontairement ces personnes alors que celui-ci est plutôt du genre méfiant. Est-ce qu’une autre magie que la nécromancie permet de prendre le contrôle d'un autre ou le subjuguer ? Oui, c'est faisable par des moyens de charmes légers accessibles à quelques un.

Lupo décide d'emmener Majan au bœuf rouge pour retrouver Pido et faire le point des indices et avancées des diverses enquêtes.

Pido et Ettore arrivent chez Petronilla ou celle-ci se trouve avec Alba et les deux femmes sont surprise par une porte ouverte à la volée. Alba semble être une lettrée qui a à son côté un étui et sur l'injonction de Pidocchi voudrait bien acquiescer à quitter la pièce mais sans son livre qu'il voudrait consulter. Passé la surprise, Petronilla reprend du poil de la bête.

Interrogatoire et pression en règle par Pidocchi et Ettore. La menace n'était pas assez claire ? Tu devrais déjà être dans un bateau en partance pour ailleurs et si t'aimes pas le bateau, au fond du port. Pidocchi pendant ce temps répand la table sur le sol et commence à se balader dans la pièce et autour de sa proie. Celle-ci commence à renâcler sur le fait que Görd siffle et les chiens aboient sauf que les chiens, ils sont là, dans son logis, armés et pas commode. Une chance pour elle qu'ils aient besoin de son avis de couturière à façon, ça lui donne un délai de trois semaines pendant lesquelles elle doit se tenir à carreau pendant qu'eux enquêtent sur les morts des enfants. Et après...

Comme elle ne veut pas comprendre ou se soumettre aux consignes des Compari, Ettore sort le pourpoint et commence à jouer de la dague autour en laissant quelques marques dans le bois. Elle blêmit et cherche à savoir ce qui est arrivé à son fils mais c'est pas à elle de poser les questions et de diriger la discussion. Les ordres sont donné et ils promettent de revenir bientôt voir une Petronilla ivre de colère, de rage mais aussi soumise à la peur terrible car cette fois-ci la menace sur son fils s'est fait plus concrète dans sa tête.
Ils sont suffisamment fous et dangereux pour s'en prendre à lui, ils en sont capable et ça elle ne peut pas le contrer. Elle doit obéir et après les trois semaines que Pidocchi lui impose, il sera temps de voir comment la situation peut évoluer mais pour le moment, hors de question qu'elle lance son mouvement anti-noble et ses grèves à l'atelier avec son groupe et l'écrivaine public qui était venue la voir pour lister et coordonner les actions.
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Ravortel
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Re: [CR] Quattro Compari - aventures à Ciudalia, d'après le roman Gagner la guerre (motorisé sous Epées & Voleurs)

Message par Ravortel »

Episode - 15 -J4-Un nouveau jour se lève - Couverture ou pelure ?

Speranza remonte vers le bœuf rouge avec Scimmia et Belette. Angelo et Pietra sont fidèles au poste. Une fois rentrée chez eux, elle se rend compte que Soraya a encore laissé traîner des grappes ou des pépins de raisin.
Lupo et Majan prennent à leur tour le chemin du retour. Demain, Majan ira suivre une autre piste concernant les Mastiggia car elle a eu cette info lors de ses échanges avec le vendeur de boutons. Elle prend des notes sur le perron au fur et à mesure que Lupo lui partage les informations dont il dispose sur les Mastiggia. Une famille très connue et au cœur des événements de la fin de guerre.

Les souriceaux n'ont rien de neuf dans les rapports à transmettre hormis la peur de chacun de risquer à leur tour de disparaître. Le débrief a lieu dans notre salon car Soraya est occupée à feuilleter un livre sur les plantes dans les appartements de Pidocchi. Elle est même en train de prendre des notes et de faire quelques traductions sur les manuscrits quand il débarque à la porte de sa propre chambre qu'il trouve occupée. Pidocchi fulmine sur place, rentre, ferme l'encrier, lui ôte le manuscrit des mains avec une envie de lui planter sur la tête. Il estime les dégâts et observe les annotations d'un air froid, sourd aux mots en Ressinien qu'elle prononce en commentant sans doute une information mais il ne comprend pas ce qu'elle baragouine. Même pas envie de l'écouter pour ne pas être tenté de répondre vertement. Il l'invite à quitter les lieux après lui avoir rappelé de ne plus fouiller sa chambre. Puis ils descendent dans le salon manger tous ensemble avec Soraya. Les informations circulent avec un peu de Jar (argot) entre Speranza et Pidocchi sur les sujets sensibles que la Ressinienne ne doit pas pouvoir interpréter qui font que Lupo et Ettore n'entravent queud sur le blem.

So-/ « A Ressine, on écrit dans les livres. Un livre c'est des connaissances ou on ajoute des connaissances. C'est jamais fini. » Speranza rappelle qu'ici on écrit pas sur les affaires des autres donc Soraya s'excuse auprès de Pidocchi en promettant d'arrêter. Hormis ses manuscrits, Soraya a aussi utilisé sans doute une part de la très coûteuse encre violette de Pidocchi pour refaire une partie des dessins traditionnels sur son visage et ses mains.
Qui est cette femme avec des boucles d'oreilles que Zoppa aurait suivi sur la via Maculata ?
Majan pourrait-elle le suivre mieux à partir d'un autre objet qui soit plus personnel que la couverture.
D'après Majan et Pidocchi, l’inconnue à boucles d'oreilles serait une sorcière pour avoir ainsi contrôlé Zoppa et qu'il la suive sans laisser d'indice. Une astrologue ou un sorcier, y'a peu de familles qui peuvent se payer ça.

Dans la conversation, le chien qui était avec les gens qui interrogeaient zani rappelle à Ettore que Bucéphale n'était pas mariée donc il s'étonne qu'il y ait eu une personne habillée en veuve qui participe à l'enquête de Dulcino Strigila. Speranza avait été captivée par le lévrier à poil court qui captivait son regard. Un superbe et élégant animal.
Dans cette famille, on connaît qui comme femme qui soit reconnue ? La chanteuse Dona Lusinga qui était là aux funérailles ? Gentile aussi bosse pour les Mastiggia.
Majan pourrait-elle recommencer avec le livre de Zoppa ? Celui que Pidocchi lui a offert et auquel le gamin tient comme à la prunelle de ses yeux. Aller voir chez les Mastiggia qui est cette femme voilée ? Vaut-il mieux reprendre la piste là où on a perdu la trace de Zoppa ou directement dans le quartier des familles nobles pour être au plus près de là où le souriceau risque d'être enfermé.

Dans les notes de Coccio, Pidocchi a pu lister que certains armateurs ont beaucoup subi de la guerre et certains ont failli être ruiné mais un certain Gerontino Garonta leur a proposé un accord pour que ces maisons de commerce lui cèdent une part de leurs affaires et il est mentionné dans certains documents que Gerontino serait Léonide Ducatore et Coccio a commencé à demander des rendez-vous pour investir dans ces mêmes compagnies.
Faire de Soraya une préceptrice pour un ou des souriceaux qui apprendraient le Ressinien ? Se renseigner auprès des Morelli qui connaissent un peu mieux la magie ou la sorcellerie que nous ?
Pidocchi se retire dans sa chambre puis revient avec le testament de Coccio qu'il remet à Speranza avec consigne d'aller cacher ça chez son ancien propriétaire histoire que les gens qui videront la maison de Coccio tombe dessus sans s'étonner de l'avoir raté la veille après la première fouille.
Lupo, lui descend dans la salle de la taverne pour profiter de la soirée. Ettore s'enferme dans sa chambre.
Speranza se balade sur les toits et prend son temps pour parcourir la ville nocturne et ses paysages intimes que laissent voir les fenêtres de Ciudalia. Elle finit par arriver sur le toit de la maison qui devrait bientôt appartenir à Pidocchi si la mission va à son terme. Elle observe dans la rue qui vit encore à cette heure animée de fin de soirée. Elle remarque sous un porche quelqu'un, une forme féminine et juvénile, qui semble faire le guet et surveiller la maison de feu Coccio justement. Elle soulève quelques tuiles et s'arrange un passage jusqu'au grenier. Dans la nuit noire de la maison, elle progresse avec sa lanterne sourde. Elle passe silencieuse devant la chambre de Fausto le domestique. Speranza vérifie en écoutant si une respiration arrive à poindre à travers la porte. Un grincement laisse indiquer qu'il s'est retourné dans son sommeil et qu'il est bien là au troisième étage. Elle continue à descendre d'un étage vers le bureau de Coccio mais elle l' avait trop endommagé le meuble, les tiroirs et le coffre alors elle décide de remonter vers la bibliothèque qui semble avoir été fouillé et des livres qui ne devaient pas être rangé et qui le sont. Elle avait repéré certaines suites de livres qui ne sont plus dans le même ordre. Probable que tous les livres aient été entrouverts ou feuilletés. Elle arrive à en trouver un qui ne semble pas avoir bougé donc elle choisit de glisser le testament dans ce dernier. Une fois son dépôt fait et le bouquin dont elle mémorise le titre, elle quitte la maison par le chemin inverse. La personne de poste dans la rue est toujours au même endroit, attentive. Devoir accompli, Speranza prend le chemin de retour pour la terrasse du toit du bœuf rouge.

Ettore après avoir tourné en rond dans sa chambre décide de sortir les chiens. Soraya avait d'ailleurs enfermé le pauvre molosse sur la terrasse au prétexte qu'il pue. Elle prend ses aises pour une invitée.
Lupo joue et gagne plus ou moins selon les joueurs du moment entre Görd, zani, et Fabio l'alguazil qui s'est arrangé avec son sergent pour que ce soit les jeunes qui patrouillent pendant que lui recoupe les résumés. Les parties s’enchaînent jusqu'à ce que chacun doivent rentrer chez soi.
Pietra finit par demander à Lupo s'il est seul ce soir. En tout cas, elle l'est donc comme elle préfère être accompagnée que seule, elle l'informe qu'elle finit bientôt alors il l'aide à ranger pour que les deux puissent se retrouver plus vite.
Ettore revient de sa balade du soir avec les chiens. Il traîne sur la terrasse avant d'aller se coucher.

Speranza rentre et vient faire son rapport à Pidocchi sur la mission accomplie. Elle lui demande ou il en est mais ses théories ne sont pas assez précise pour qu'il décide de lui en fasse part.
S-/ «- Tu crois qu'elle va rester longtemps la desséchée ?
P-/ Une fois qu'elle aura trouvé quelqu'un.
S-/ T'as pas quelqu'un à lui donner, histoire qu'elle dégage le terrain.
P-/ Tu veux pas attendre qu'elle trouve d'abord ?
S-/ Non, mais on trouvera mieux une fois qu'on l'aura plus dans les pattes. »
Elle rechigne puis relance.
S-/ «- Tu trouves que c'est bien qu'elle fouine partout dans nos affaires ?
P-/ Tu parles de Majan ?
S-/ Ben la rabougrie.
P-/ La gyrovague ?
S-/ Oui celle-là.
P-/ Mais elle fouille pas dans nos affaires...contrairement à Soraya.
S-/ Oui mais elle j'vais la tuer. »

P-/ «- Moi ça m'arrange qu'elle fouille et qu'elle soit avec Lupo pour trouver des indices.
S-/ Sans nous elle aurait rien trouvé et même le bouton j'lui ai piqué.
P-/ Tu veux qu’elle te le rende.
S-/ Elle l'a touché alors j'en vieux plus, j'suis sure qu'il porte malheur maintenant.
T'as fait rentrer les souriceaux ?
P-/ Ils ont leurs coins plus loin, dans une vieille maison.
S-/ Ils seraient mieux ici
P-/ T'as douze places ?
S-/ Mais si la femme aux boucles d'oreilles traîne dans le coin ?
P-/ Si elle traîne dans le coin, on sera informé. »

S-/ «-Soraya, elle va s'occuper des souriceaux, leur apprendre des trucs.
P-/ Bonne idée.
S-/ C'est une idée d'Ettore mais elle est bonne quand même. Puis je donnerai des consignes à Bella.
S-/ Tu penses que ça va durer combien de temps cette histoire ?
P-/ Vu la durée du trajet, encore au moins deux semaines..
S-/ Sinon on aura pas de rançon.
P-/ C'est l'objectif.
S-/ Je vais la défenestrer.
P-/ ça serait dommage.
S-/ Oui mais je la supporte plus. Elle me prend pour son larbin.
P-/ Elle ne te prend pas plus pour un larbin que n'importe qui d'autres, elle a très probablement l’habitude d'être servie et ça ne correspond pas avec son histoire donc ça m’intéresse....donc pour l'instant tu la défenestre pas. »
Elle acquiesce et fait un câlin à Pidocchi avant de repartir et d'aller nettoyer ou plutôt regrouper tous les détritus que Soraya a laissé traîner et envisage de tout remettre sur son oreiller pendant que cette dernière dort. Elle fait le tour des chambres pour vérifier que tout le monde va bien avant d'aller se coucher. Elle fait le tour des lieux dont les chambres pour récupérer tout ce que Soraya aurait laissé traîner dans l'idée d'aller tout répandre sur l'oreiller de Soraya.

Dans la chambre d'Ettore, elle réveille pirate qui fait émerger ce dernier qui attrape la dague sous son oreiller et cherche dans les ombres la menace potentielle mais il reconnaît la voix qui dit à pirate de se taire alors il se recale. Sauf que Speranza a vu qu'il y a un sac de voyage au pied du lit, le sac d'Ettore qui n'est pas rangé dans l'armoire comme d'habitude. Elle vient lui demander des explications alors qu'il cherche à se rendormir pour finir ses réflexions entamées la veille. Elle devine qu'il a envisagé de partir alors elle lui arrache qu'il doit jurer d'être toujours là et de rester demain. Une fois obtenu la promesse, elle quitte la chambre en lui souhaitant la bonne nuit.

Elle passe ensuite dans la chambre de Lupo ou celui-ci dort dans les bras de Pietra. Elle récupère les pelures et grains de raisin comme prévu mais y ajoute la prise des affaires de Lupo qu'elle va ensuite déposer dans la salle d'eau. Pour l'inciter à se laver demain matin ? Elle continue son circuit pour réaliser son objectif premier. Elle entoure Soraya des détritus et épluchures que celle-ci a laissé de ci de là. Observe le tableau puis, satisfaite redescend récupérer molosse. Comme ce dernier ne veut étonnement pas remonter jusqu'à l'étage de la chambre de Speranza, elle choisit de rester avec lui sur le sol près du fourneau à dormir contre l'animal pour commencer ce qui devrait être sa nuit bien après tous les autres. Là où on la trouvera endormie au petit matin.
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Re: [CR] Quattro Compari - aventures à Ciudalia, d'après le roman Gagner la guerre (motorisé sous Epées & Voleurs)

Message par Ravortel »

Allez, aujourd'hui c'est bonheur, deux épisodes pour le prix d'un.

Épisode - 16 -J5-Amiral et miresse - liste de lames et de dames

Ettore va faire son tour du matin avec Pirate. Il avise dès le petit matin Furetto déjà en poste qui garde le carrefour de liaison entre les deux quartiers. Si proche et si tôt, autant aller le voir pour marquer le coup et s'assurer d'un bon voisinage alors il avance vers lui et commence à discuter des infos du moment. La recherche de Gesufal, les ennuis des lavandières et même maintenant la rumeur qu'Ettore aurait encore été vu avec Gabriella Morelli, celle qu'il avait sorti des griffes de brèche-dent. Si avec cette histoire les Carpones pensent être coincé au milieu d'une alliance Compari Morelli, ça va pas arranger la tension locale. La promenade de pirate sert aussi à faire un tour du quartier, se renseigner et confirmer aux lavandières de faire attention aux phalangistes car une des filles du quartier des Carpone s'est fait embêter le soir en rentrant. Il est temps de profiter un peu du soleil matinal et d'assurer visuellement à tous que les Compari sont encore là et sereins.
Sur la droite, descendant la rue, un homme masqué, les cheveux blancs et de la ferraille longue plus main gauche fonctionnelle plus que d'apparat. Un mercenaire à cheveux blancs qui vient au bœuf rouge.
Ettore le regarde passer puis le suit à l'intérieur avant d'aller réveiller Pidocchi qui n'a en vérité pas dormi. Le visiteur demande après les Compari. C'est le visiteur qui commence à parler à Pidocchi.

SM-/ «-Je vous ai déjà vu et je vous avais confié une mission sur le port. On peut parler discrètement ? Je viens aux nouvelles pour l’exfiltration.
P-/ Ça c'est très bien passé selon le plan. Il reste un solde à verser.
SM-/ Ça sera versé quand il aura fourni le mot de sauvegarde qui confirmera avec son arrivée à Ressine.
P-/ Je venais également pour discuter avec vous.
SM-/ Ma conversation est donc si passionnante ? (un ange passe et emporte l'humour) -Je suis Spada Matado ! »
L'homme de Léonide Ducatore.
P-/ « C'est un nom qui interpelle.
SM-/ Lupo m'a dit que le jour ou le clerc curial Coccio Blattari a été attaqué, vous êtes venu vous enquérir de ses nouvelles.
SM-/ Il m'a dit qu'il y avait Ettore et une autre personne qui était une connaissance du clerc curial.
P-/ Tout à fait, je revendique ce titre. Et en quoi puis-je vous être utile ?
SM-/ Le podestat a été très touché, très atteint par l'assassinat de Coccio et peut être avez-vous des renseignements pour trouver l'assassin. Si vous arrivez à trouver qui est derrière ça.
P-/ Les porte-lames ou le commanditaire ?
SM-/ Les deux.
P-/ Alors, je vais être franc, j'étais un ami de don Blattari.
J'ai cherché qui et pour l'instant sans grand succès.
Apparemment un ou des grands bretteurs seraient en cause dans cette attaque.
SM-/ Il venait vers le palais Ducatore, ce qui fait que j'ai de forts doutes pour les opposants au podestat.
P-/ Il y a bien une histoire grotesque lancée au sénat comme quoi l'assassin serait aussi l'homme de main de Don Ducatore, Gesufal. Chacun cherche le coupable chez les autres.
SM-/ Lupo nous a confirmé que Coccio venait se réfugier chez nous quand il était poursuivi par ses assassins et qu'il avait quitté précipitamment le palais curial. Sans doute pour nous prévenir qu'il a été attaqué.
P-/ Vous avez eu des blessés ?
SM-/ Oui deux.
P-/ Combien d'assaillants ?
SM-/ Un seul.
P-/ Un seul ?
SM-/ Un individu exceptionnel alors car le podestat a les moyens de se payer les meilleures lames.
SM-/ Justement, votre compagnon Ettore...
P-/ Je peux vous assurer qu'il n'était pas concerné.

P-/ J'aurais pu vous aider si j'avais pu voir le corps. Selon le type de blessures...
SM-/ Il n'a pas été tué par la lame en question. : dès la sortie de la piazza Palatino il a été pris à parti et une patrouille d'alguazil est intervenue. Ça a permis qu'il s'enfuie pendant que les alguazils se faisaient étriller. Il a continué et des hommes de faction du palais ont cru pouvoir sauver Don Blattari mais le bretteur s'est interposé. Le bretteur a blessé l'un puis le second en une passe. Des attaques, à l’œil sur Sorezzini et au creux de l'épaule puis il a changé et d'un même mouvement a visé l'artère sur la jambe de Coneoti. Il a calmement posé la pointe sur la gorge de Sorezzini et les a maintenu à distance en se moquant d'eux. Pendant ce temps, les trois autres massacraient le corps de Coccio Blattari et crevant les yeux, perçant le foie et pour finir versé du sel dans la bouche. Le conseiller en matière occulte du podestat nous dit qu'il n'a pas été frappé au hasard mais frappé pour qu'il ne puisse pas parler y compris à des mages ou par sorcellerie. »

Lupo se réveille et en l'absence de Pietra mais aussi de l'ensemble de ses propres vêtements, il sort en tenue d’Adam et croise Soraya qui n'avait pas prévu de le voir comme ça au réveil.
Il l'a salué au passage d'une phrase maritime resinnienne sur la qualité du vent au petit matin et il reste ainsi sans vraiment chercher ses vêtements qui se décideront sans doute à revenir à un moment donné.

Quand il cherche à manger, il aperçoit Speranza qui finit sa nuit roulée contre le chien.
Lupo qui constate qu'elle a dans les cheveux des épluchures et pépins de pomme.
Des épluchures de pommes, quelques grains de raisins parsèment la couche et les cheveux...il vient justement de croiser quelqu'un qui mangeait...
Il jette un œil interrogatif à Soraya qui grignote un trognon de pomme alors il décide d'enlever ce qui a été versé sur Speranza. Ah, les femmes. Soraya remonte en lui souhaitant la bonne journée.

Il décide un fois son repas pris d'aller aux nouvelles ou alors de profiter de l'ambiance de la grande salle au petit matin. Pietra lui sourit et il vient se renseigner sur l'échange qui a lieu dans la pièce.

Speranza s'éveille à son tour, range la couverture. Du fromage et pain. Un tour du regard pour voir si Soraya a laissé traîner autre chose mais comme Lupo a rangé, l'indice est faussé.
Elle descend, souriante, salue Angelo, avise Ettore, Lupo et Pidocchi et rejoint Lupo vu que les autres sont en pleine conversation.


SM-/ « Dans les fines lames capable de faire ça, y'a Ettore Stoccata.
E-/ Ettore Compari
SM-/ Ah, vous vous êtes marié ?
P-/ Oui mais sur ce coup-là c'est pas lui.

E-/ Gentille, c'est pas lui, je lui en ai parlé hier.

SM-/ Rabbia Mezzasole, l'âme damnée du sénateur Sanguinela.
Une seule passe d'arme contre nos gars. Ce type aurait trois bottes à son actif mais qu'on a pas pu identifier car elles ne sont enseignées dans aucune salle d'arme du pays.

SM-/ Bonito Scheggia .
E-/ En ce moment, il travaille pour Schernittore. Une histoire avec votre gars, Gesufal.
SM-/ A oui, cette histoire chez une putain. D'ailleurs il semblerait que vous l'ayez aidé.
P-/ Un simple accident.

SM-/ Don Strigila, c'est un Masstigia et une très fine lame.
P-/ On l'a aperçu qui posait des questions. Il cherchait le gars de votre sénateur.
E-/ Je le vois pas faire le coup dans la rue à couvrir des assassins. C'est pas une lame à louer.

SM-/ En dernier Vezzino Chiodi, la meilleure lame du régiment Burlamuerte
E-/ Il est en ville ?
SM-/ Il garde le palais curial.
P-/ Ça tombe bien, c'était là-bas qu'était Coccio. Voir s'il était sur place.

SM-/ Et enfin la guilde des chuchoteurs.
P-/ Si un contrat a été placé pour rendre silencieux Coccio et qu'il n'ait aucun moyen de révéler quoi que ce soit. Coccio aurait appris quelque chose sur ce qui s'est passé le lendemain du sénat et qu'on l'aurait tué pour cela.
E-/ Et d’où venait le coup au sénat ?
SM-/ Sanguinela et Masstigia qui ont préparé ça contre Don Ducatore.

E-/ Chiodi, j'ai déjà vu ses victimes alors je miserais pas sur lui en premier mais je vous invite à lui poser la question. »


SM-/ « Pas le genre de pratique habituelle. c'est un putain de mage qui a donné des consignes de le faire comme ça pour ne pas laisser parler un mort. Il a été scellé magiquement. »
Au terme de mage, Pidocchi se signe une fois encore comme par réflexe. Deux histoires et de chaque côté des mages, c'est pas bon pour son sommeil.

« -Le commanditaire serait du côté des belliciste, ça serait du coté Mastiggia, ou Sanguinela.

E-/ Gentille, je lui ai parlé et c'est pas le genre.
E-/ Chiodi c'est un salaud mais je le vois pas la dedans.
E-/ Strigila, il y a peu de chances qu'il se soit occupé de ça. Il est pas là pour aider à un crime de rue. Il est venu enquêter et poser des questions à propos de votre gars l'autre jour avec une femme. Il cherche surtout Gesufal.

E-/ Sinon, même si c'est un chuchoteur ? On ne pourrait pas l'identifier.
SM-/ On arrive pas à ce niveau sans s'être fait repérer dans les salles d'arme.

P-/ Qu'est ce qui a décidé Coccio à s'enfuir ?

Matado se tourne vers Pidocchi,
SM-/ « -cela vous intéresserait si nous collaborions pour trouver les assassins.
P-/ évidement et ce à des tarifs défiant toute concurrence.
SM-/ Au cas où il faudrait délier des langues ?
P-/ L'or peut aider »

Ettore hèle Speranza à travers la salle de l'estaminet.
E-/ « Spe, c'était quoi le chien l'autre jour ?
S-/ un lévrier... il appartenait à la femme avec Strigila.
SM-/ Une femme ? Vous êtes sûr ?
SM-/ Un lévrier, c'est le secrétaire de Mastiggia qui a un lévrier, vous êtes sure que c'était une femme ?
S-/ Alors il était très bien déguisé en femme.

P-/ Il s'appelle comment ce secrétaire ?
SM-/ Lusinga.
P-/ Comme la ..
SM-/ ils sont frère et sœur. »
Speranza décrit le jeune homme qu'elle a vu, Dulcino Strigila sans aucun doute possible.
« Et la femme ?
petite, taille étroite, grand cheveux blonds/blancs qui dépassaient »... et elle devrait en être sure très facilement or elle a un doute et doit fournir un gros effort de concentration pour se garantir que les cheveux étaient blanc alors qu'elle pourrait décrire les moindres touffe de poil du chien tandis que l'image de cette femme semble déjà floue.

S-/ « Si mes certitudes commencent à s'envoler ? Mais que m'arrive-t-il ? »

Dans la salle, la conversation continue
SM-/ « il y a aussi autre chose, le podestat s’inquiète des troubles de la ville, qu'en savez-vous ? Sur la disparition des cadavres de jeunes garçons, une sorte de colère populaire.

P-/ Nous sommes au courant et il se peut qu'il y ait un lien.
D'autant plus selon la méthode utilisée pour le meurtre de Coccio.
Deux gamins dont la jeunesse aurait été volé magiquement donc on parle d'un sorcier qui pourrait bien être une sorcière.
S-/ Si on parle des sujets qui fâchent. »
Spada Matado, regarde Speranza quand elle lâche le mot.

P-/ « Je suis au courant d'un autre enfant qui a disparu et une femme est impliqué dans l'histoire, malheureusement je n'ai pas encore de nom mais j'ai quelques pistes dont une concerne justement une dona Lusinga. »
SM-/ Ça serait très bien que la maison Masstigia soit impliquée la dessus.
P-/ La maison Mastiggia est une grande maison et on y rentre pas comme ça pour y poser des questions

En fait ma liste contient trois noms :
Lusinga de la maison Mastiggia (possible mère de Strigila bâtard du sénateur de mère inconnue)
La miresse Belissante médicastre de l'amiral de la maison Phaleri qui vient de rejoindre le clan des souverainistes.
L'enchanteresse Salma de la maison Monatore qui sont eux dans la faction des ploutocrates.

P-/ Si on doit vous laisser un message, on fait comment ?
SM-/ A mon nom au palais Ducatore. Et pour vous ?
P-/ Ici c'est le plus simple.
E-/ Ça sera Lupo ou moi-même.
SM-/ Soyez discret, il serait peut-être mauvais que vous soyez en lien avec les Ducatore si vous semblez chercher les assassins de Blattari.

P-/ A-t-on déjà vu Lusinga en personne ? Pour savoir si elle a les cheveux blancs.
SM-/ Elle est connue pour avoir chanté à la cérémonie d'enterrement de Bucéphale, ce n'est pas anodin. Elle n'est pas connue pour ça même si sa voix était divine.





Épisode - 17 -J5-Amiral et miresse – Un fil de Phaleri

Lupo fait une explication de texte à Soraya sur les épluchures de pommes et que ça ne se reproduise plus. Si elle ne se comporte plus comme une servante, elle va créer des problèmes avec le voisinage. Comme la cohabitation avec Speranza ne se passe pas aussi bien pour des questions de respect des locaux et de la vie des autres, Lupo propose de la loger dans une autre chambre, éventuellement la sienne. Comment agencer ça sans créer un nouveau dilemme concernant Pietra et sa relation libre avec Lupo ?
Pidocchi va préparer Bella à garder un œil sur Soraya tout en suivant des cours de ressinnien auprès de celle-ci. Ça commence aujourd'hui et les leçons auront lieu dans la cour du bœuf rouge. Pour ce qui concerne Zoppa, on est dessus et les souriceaux restent en retrait et limitent les risques. Une certaine jalousie envers Soraya qui est logée sans rien faire.

Un gamin qui n'est pas du quartier arrive dans le bœuf et va vers en Angelo qui désigne Ettore. Sauf qu'il cherche après un Ettore Stoccata alors quand Angelo l'envoie vers la table d'Ettore, l'accueil n'est pas plus convivial que désagréable pour le pauvre gamin qui n'est pas un habitué.
Percevoir un sous pour ramener une lettre et le reste en retour c'est simple sauf quand le destinataire n'en veut pas et t'envoie chier. Qu’Angelo ne t'aide pas plus et que seule Pietra essaye de te comprendre ou t'expliquer avant de te virer par un coup de pied au cul d'assistance au départ.

Pidocchi confirme à Soraya que les cours entre elle et les enfants avec apprentissage réciproque commencent maintenant. Pidocchi veut aller au palais Curial pour poser des questions mais Ettore lui suggère de se faire accompagner par un des deux autres. Lupo pourrait mais il est plus tenté pour poursuivre l'enquête avec Majan, ce qui énerve encore une fois Speranza.

Les quatre Compari sortent dans la rue ou un gamin traîne encore. Toujours piteux avec sa lettre. Il insiste pour la donner à l'Ettore Stoccata comme on lui en a donné l'ordre sauf qu'Ettore lui dit que le mec en question, il est mort. Mais alors qu'est-ce qu'il doit faire avec la lettre ? Ettore le chasse à nouveau et commence à ramasser des cailloux. Speranza protège le gamin, récupère la lettre en disant qu'elle va transmettre puis l'incite à partir sous les jets d'Ettore et de quelques gamins du quartier qui eux en font pas semblant de rater.
Lupo part en direction de l'auberge de Majan.

Pidocchi et Speranza pénètrent dans le palais curial et avisent d'un jeune clerc local.
P-/ « J'ai appris que le ministerial Blattari avait été tué et je voulais savoir si les funérailles étaient programmées. » quelques pièces motivent le mouvement du clerc. Certains anciens ont en apparence reconnu Pidocchi et se passent le mot et se regroupent pour jeter un œil mais de loin vu qu'il arbore ses armes à la ceinture. Le rôle social des armes.

Sur la place, Ettore s'est assis sous les arcades et il reconnaît sans difficulté le chef des gardes et même quelques anciens collègues de son temps dans les phalanges mais il évite de se rappeler à leurs bons et mauvais souvenirs.

Le jeune clerc remonte.
Le corps n'a pas été redonné ici, il est resté chez la maison Ducatore. Il faudrait voir avec eux pour savoir ce qu'il en est. Si il a été remis au desséché, ça serait par la famille Ducatore qui en était très proche vu que celui-ci était un ami proche de la maison. Le podestat a demandé à s'occuper lui-même de Don Blattari et des funérailles vu que ce dernier n'avait pas de famille proche.
Est-il prévu un enterrement officiel ou non au vu des circonstances ? A priori non vu la période agitée et l'incident, ça sera en petit comité. Plusieurs jeunes clercs se sont pressés pour « rendre service » à Speranza mais elle garde ses distances pendant que Pidocchi semble lui servir de garde du corps.
Au mur, l'exposition des toiles pour la gloire de la victoire sur Ressinne sont toujours en cours d'évolution. D'ailleurs Speranza découvre ces toiles dont certaines étonnantes comme celle de Pugapingi.
S-/ « Ça doit faire mal, ça ? »
Celle des quatre cavaliers qui descendent en ville par Fra Albinelo laisse toujours poindre un certain malaise. Celle du Macromuopo fait une esquisse très réaliste et détaillée ou les visages de chacun sont déjà identifiable et distingués. Hormis le côté nudité surprenant, rien de marquant puis c'est pas son centre d'intérêt. Quand Pidocchi sort, un des vieux clercs ose une remarque désobligeante mais après l'avoir identifié, Pidocchi choisit de laisser couler et de passer son chemin. Les trois se retrouvent sous les arcades et vont décider d'aller demander au palais Ducatore ce qu'il en sera

L'un des gardes se méfie de cet Ettore qui demande après Lupo.
Présentation du corps demain matin au palais Ducatore puis procession avec les prêtres du desséché jusqu'au port et finit dans la matinée, avec des collègues du palais et quelques proches du podestat plus deux trois petits nobles qui ne voudraient pas déplaire au Ducatore en oubliant de rendre hommage à un de ses amis. Speranza en profite pour lire la lettre interceptée.

Les trois Compari quittent la zone des palais pour se rendre vers le palais du drap.

Lupo active ses réseaux pour se renseigner sur les souriceaux, la disparition de Zoppa. Vu que Majan n'est plus à l'auberge et qu'elle ne va pas rentrer avant une certaine heure vu ses habitudes. Selon qui il croise et selon les moments, il tire diverses ficelles, se montre mondain avec d'anciennes relations des divers domaines ou on le connaît et ou plus rarement on garde un bon souvenir de lui.
Question ambiance de la ville, c'est surtout la guerre larvée entre les belliciste et les souverainistes qui retiennent l'attention générale.
Dona Lusinga était la maîtresse de tremolo Mastiggia à qui elle avait donné un fils. Sa beauté intemporelle pourrait être due à du sang elfique car elle ne semble pas vieillir. Même le lévrier pourrait être elfique tant il est gracieux.
La miresse Belissante, elle travaille pour le sénateur Phaleri qui tient à sa forme physique alors depuis trois ans il a fait appel à cette femme pour l'aider à se maintenir en bonne santé. C'est sa soigneuse ou médecin personnel.
L'enchanteresse Salma, elle se fait passer pour une étrangère mais en fait c'est une Morelli, issue des bas quartiers. Elle a créé ce personnage et réussit sans doute à tromper son monde mais même son accent n'est pas bien situé.

Au palais du drap, les souvenirs de la couturière ne sont pas revenus.
Ettore tente un « Pagliuso? Petronilla Pagliuso ? »
couturière-/ Oui, c'est elle »
Ah ben on est pas passé loin d'un incident.

P-/ On va voir à l'auberge ou est Majan pour récupérer les tissus à montrer à la couturière.
S-/ On va ou ?
E-/ Voir Majan ?
Speranza décide de quitter le groupe et part se promener à travers la ville.
E-/ « c'est elle qui a les tissus ? C'est pour les gamins et l'enquête ».
Trop tard, Speranza n'écoute déjà plus.

Pidocchi et Ettore tombent sur Lupo et Majan qui partagent les informations trouvées la veille. Une école qui recueillerait les jeunes enfants des rues et cette école serait subventionnée par Dona Lusinga pour leur donner une éducation dans une maison pas très loin du port près de la via Maculata ou Dona Lusinga vient régulièrement voir ses œuvres. Est-ce que Zoppa y serait ? Est-ce que les autres enfants sont passés par ce bâtiment ? Lupo lui parle des soupçons de sang elfique et des autres rumeurs sur Dona Lusinga et des possibles coïncidences avec les rituels. Il joue de son charme habituel pour tester le niveau de réceptivité de la gyrovague qui n'est pas habituée à de telle attentions.


Sur ces entrefaites arrivent Pidocchi et Ettore qui viennent demander après les vêtements parce qu'ils ont trouvé sans doute la couturière qui les aurait fait. Majan demande à ce qu'ils la suivent dans la chambre pour leur remettre les vêtements et elle propose d'accompagner monsieur Compari. Pidocchi hésite un instant puis accepte si ça ne perturbe pas le propre planning de Majan.
Tous repartent en direction des ateliers de Tosatore pour y retrouver Petronilla Pagliuso.
Görd propose de leur laisser son bureau et part chercher la couturière et l'y ramène.
Celle-ci a un geste de recul en voyant qui l'attend.

M-/ « Nous avons des habits à vous montrer madame.
PP-/ Oui, ce sont des habits que j'ai confectionné
M-/ Pour qui ?
PP-/ C'est important ?
P-/ Oui très.
PP-/ En général les maisons n'aiment pas qu'on en parle parce que c'est des commandes privées
P-/ Oui mais là c'est important et vous allez préférer nous en parler
PP-/ C'était pour l'amiral Phaleri.
P-/ Phaleri ?
PP-/ Oui il m'avait commandé ça pour ses enfants mais je n'ai jamais vu ces enfants
J'avais déjà travaillé pour lui et il savait ce qu'il voulait et il avait déjà les mensurations.

M-/ Et le bouton ? C'est quelque chose que vous avez utilisé pour lui ?
PP-/ Non. C'est du cuivre. Possible que ça seigneurie ait ça mais c'est pour des tenues plus courantes

M-/ Il vous a passé d'autres commandes
PP-/ Je ne suis plus couturière à façon depuis que je travaille ici.
Est-ce que vous avez d'autres questions madame ?
M-/ D'autres personnes vous ont elle fait d'autres commandes aussi précieuses et destinées à des enfants
P-/ Vous dites que cette demande était d'une grande discrétion mais comme d'habitude ou encore plus secrète.
PP-/ Comme d'habitude. Les nobles n'aiment pas être copié et les couturières ne posent pas de question si elles veulent continuer à pouvoir travailler.
P-/ Et pourquoi avoir arrêté d'être couturière à façon
PP-/ Pour avoir des revenus plus réguliers et ne plus voir de creux de saisons et aussi parce que je suis moins talentueuse, moins rapide, je vieillis.
M-/ Nous avons besoin de ces informations pour résoudre des affaires populaires et résoudre des grandes injustices qui ont été faites à des enfants.
P-/ Si les conclusions sont positives, nous vous tiendrons informée pour que vous n'ayez pas l'impression d'avoir participé à une mauvaise action ou un crime. »

Petronilla laisse un peu ses nerfs aller et ignore même les pièces que Lupo lui laisse sur la table. Un petit échange entre Ettore et Görd conclue ce passage par les ateliers.
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Ravortel
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Re: [CR] Quattro Compari - aventures à Ciudalia, d'après le roman Gagner la guerre (motorisé sous Epées & Voleurs)

Message par Ravortel »

Épisode - 18 -J5-Amiral et miresse – De la lumière chez Phaleri




Les Compari moins Speranza et avec Majan, ceci explique cela, quittent la fabrique de Tosatore avec ces nouvelles informations.

Est-ce que lorsque vous avez essayé de retrouver Zoppa avec une couverture et un livre qui étaient à lui, il vous faut remonter un fil ou si il était proche vous pourriez détecter sa présence, si on se rapproche des Phaleri ?

Cette ouvrière n'a pas eu de contact avec le sénateur, c'est sûrement un serviteur et potentiellement cette Miresse qui serait venue directement commander ces habits. Peut-être faut-il mettre en place autour de la maison.

Et si vous pouviez prouver que cette magie noire a eu lieu ?
M-/ Affirmer qu'il y a eu sorcellerie sans preuve serait insuffisant. Il faut avant tout chercher à sauver l'enfant. S'il est présent chez l'amiral Phaleri ou dans un autre endroit reclus proche de chez eux, sous le contrôle de quelques serviteurs. Il doit être difficile à Ciudalia de garder dans une maison noble des enfants de la rue. Il serait caché dans une cave ou un grenier pas loin d'elle.

P-/ Il se passerait quoi du point de vue du culte si vous pouviez prouver...
M-/ Je crois que le culte ne rend pas la justice à Ciudalia.

M-/ Nous ne pouvons pas détecter les traces de cette sorcellerie au niveau de Dessicada et ça serait le patriarche de la ville, le nécrophore Charifa qui dirige le culte à Ciudalia et quelle décision il prendrait à l'encontre de ce type d'activités impies mais si le culte doit agir, ça s'arrêterait à la miresse et pas au sénateur Phaleri qui dépend de la justice de ses pairs.

P-/ Je crois qu'il y a une réelle ire de cette ville qui se dresse contre les nobles et leurs astrologues. La noblesse ne pourrait pas ne pas en tenir compte car si c'était public il y aurait risque de troubles.
M-/ Les nobles devraient faire la justice avec discernement

M-/ Ce qui m'importe, c'est de retrouver ce jeune garçon et de mettre fin aux agissements de cette nécromante.
P-/ Je voulais juste savoir si on ne risquait pas de marcher sur vos plates-bandes.
M-/ Je n'ai pas de compte à rendre au culte et aux autorités locales. J'investigue et j'informe selon ce que je trouve et ce qui est ou non pertinent. Vous êtes peut-être plus au fait des coutumes locales.

P-/ Je voulais savoir si le culte du desséché aurait des prérogatives ou si ça finirait avec des jugements entre sénateurs.

L-/ Si ils ont gardé les gamins chez Phaleri, les gens de la maisonnée peuvent s'en souvenir. Si ils ont une cache ailleurs, Faut qu'ils y envoient de la nourriture qui soit passe par le palais soit est payée par la maisonnée Phaleri mais envoyé ailleurs.

P-/ La maison Phaleri qui était avant de la faction Belliciste s'est rapproché de la maison Ducatore et de Léonide Ducatore. Un sénateur élitiste et esthète qui aurait aux environs de la cinquantaine. Jamais marié et sans enfants, il est un diplomate et militaire apprécié et réputé.

Il se fait faim pour Ettore et Pidocchi qui ont sauté le repas du midi alors on rentre au Bœuf pour manger tranquillement dans l'arrière-cour. Il faut mettre en place une surveillance d'un palais et ce n'est pas chose facile. Si on cause avec des serviteurs, il se peut que certains aient vu les enfants ou même Zoppa avant qu'on cherche à rentrer. Et à quoi elle ressemble cette miresse ?

P-/ Y'a besoin pour que l'effet perdure que le rite soit renouvelé ?
M-/ Je pense que le rythme est régulier.
P-/ Soit l'escorte est au courant soit régulièrement il doit leur dire qu'ils ont une soirée de libre et que la domesticité a sa soirée, ça serait louche.
E-/ Sortir sans garde du corps pour un sénateur, c'est hors de question.
M-/ Le plus probable, c'est qu'une partie du palais soit peu accessible parce qu'il faut qu'il soit là et la miresse aussi et ça serait étonnant

Dans la cour, des déchets qui ont énervé Pietra
Pi-/ « même pas capable de ramasser ses déchets cette grognasse »
L-/ C'est Soraya qui a des soucis de propreté ?
Pi-/ C'est les gamins de Pido.
L-/ Ça peut être une leçon pour le maître.
Pi-/ C'est toujours pareil.
L-/ Comment ça.
Pi-/ Y'a ceux qui picolent et celle qui ramasse le vomi par terre.
L-/ Tu voudrais un autre boulot ?
Pi-/ C'est une proposition.
L-/ Non, une question.
Pi-/ T'as besoin d'une servante personnelle ?
L-/ Bien volontiers oui mais c'est pas un peu cher ?
Pi-/ Comment ça ?
L-/ Ben faut lui payer ses gages.
Pi-/ Ça dépend si le logement est compris. C'est pas avec ce que me paye Angelo...Elle dégrafe un bouton.
Pietra le laisse dans le couloir et repart en sifflotant un air à la mode et elle repose les assiettes devant chacun.

E-/ Pido, comment tu l'envisages ? On cherche auprès du personnel ? Une filature ? Qu'est ce qui pourrait donner des résultats sans amener trop d'emmerdes ?

Majan est perdue dans ses pensées et elle prend des notes ou un compte rendu de l'entretien qui a eu lieu à la filature. Si le petit personnel est au courant, ça sera des proches de la famille donc pas simple d'interroger sans alerter. Et la miresse, elle ressemble à quoi ? Si c'est la femme aux boucles d'oreille.
On va déjà commencer par traîner dans le coin voir si on perçoit des choses intéressantes.

Lupo part en observation du côté des quartiers noble pour traîner près du domaine des Phaleri et Pidocchi compte le faire escorter par Prefereti, un des souriceaux qui serait une potentielle excuse à la présence de Lupo qui jouerait son grand frère qui le recherche.

Pidocchi va faire le chaperon pour assurer la sécurité de Lupo et Ettore va éviter ces quartiers ou on peut trop facilement le reconnaître sans masque voir avec masque à sa démarche.

Lurido vient voir Ettore. J'ai des nouvelles, un autre gosse qui s'est fait arsailler, disparu. Il était là et d'un seul coup il était plus là, un peu comme Zoppa. Un autre. Un gamin paumé, Potito qui mangeait des morceaux de poisson et travailler contre deux pièces auprès des dockers. Après Zoppa, un deuxième gamin comme dans le cas des précédents.
Il décide d'en aviser Speranza avant qu'elle aille chercher non pas un mais deux gamins.

Speranza a réalisé que tous les gens qui ont vu Zoppa et la femme elle ne s'en rappellent pas. Comme s'ils avaient oublié. Elle avait sans doute jeté un sort aux gens pour qu'ils l'oublient elle et le gamin.

E-/ Change toi et tu peux les retrouver qui mettent en place une surveillance autour du palais Phaleri pour causer aussi aux serviteurs et savoir ce qu'il s'y passe ou si ils ont vu les enfants là-dedans.

Speranza va se changer, croise Soraya qui mange des fruits, elles se sourient et se souhaitent un bon après midi. Elle veut filer vers le quartier noble mais Ettore la fait ralentir pour pouvoir la suivre le temps qu'elle arrive à proximité des autres quartiers. Il la laisse filer une fois atteint une zone plus sécurisée et elle s'envole pour rejoindre Lupo et Pidocchi.


Du côté des gars, les serviteurs croisés ont permis d'obtenir quelques menues informations.
L'approche sur les costumes et la cohérence de Lupo entre un amour de la couleur verte et de la coupe qu'il souhaite reproduire pour un de ses propres pages qu'il voudrait doter d'une tenue similaire.

Lupo cible les lavandières et femmes de ménage qui auraient pu avoir à faire aux vêtements des enfants. Elles n'ont pas de jeunes pages dans la maison et il n'y en a pas eu, ça ne leur dit rien.
Ça fait longtemps qu'il n'y en a plus de cet âge chez les Phaleri, chez les neveux peut-être mais ici jamais. Rien lavé répondant à cette description.

Quant à la guérisseuse, presque toutes les réponses des serviteurs se ressemblent dans un mélange informe de certitudes floues.
Serviteurs-/ « La miresse qui aurait soigné tant de gens dans la maisonnée et qui est très appréciée de tous. Une belle personne au propre comme au figuré avec ses yeux...elle est rayonnante.
Elle habite dans la maisonnée, ses appartements sont proche de ceux de notre seigneur, en tout bien tout honneur.
S-/ Les soins c'est à base de quoi ? De plantes ?
Se-/ Oui, de plantes, d'imposition des mains. Elle a un réel don, elle a soigné Pietro l'autre jour.
Elle a son jardin des simples dans la maison et elle se fournit sans doute aussi chez les différents herboristes de la ville pour faire ses emplettes.
S-/ Une dame de goût tout comme votre maître.
Se-/ Bien sûr mais elle est surtout une maître des arts de soigner et elle accompagne notre seigneur dans ses activités tout le temps.
S-/ Elle est Ciudalienne ?
Non, elle avait un drôle d'accent mais elle l'a vite perdu. C'est pas une basanée.
S-/ De Bromaël peut-être ?
Se-/ Au moins ça. Elle venait pas d'ici.
Elle a pas que des boucles d'oreilles, des fois elle en a dans le nez, ou dans la lèvre, des trucs bizarre et pas toujours au même endroit.



Speranza s'approche de Pido sans un bruit puis le secoue par la manche
S-/ « Pido Pido Pido Pido
P-/ Quoi encore
S-/ Faut que tu viennes
S-/ Là où on a perdu Zoppa, je voulais pas lâcher mais je me suis rendu compte que les gens ils ont L'impression de pas l'avoir vu mais ils l'ont vu quand même.
P-/ Qu'est-ce que je peux y faire ?
S-/ Ben, je sais pas, c'est toi le spécialiste de la magie
S-/ Faut une amulette pour ça ?

Lupo finit par laisser filer la conversation et la lavandière avant de rejoindre les deux autres.

S-/ Je crois que les gens qui ont vu Zoppa, ils croient qu'ils l'ont pas vu passer mais ils l'ont vu quand même. Même moi je m'en rappelais pas alors que je me souviens de tout.
S-/ Même la servante elle pouvait pas me parler de la miresse sans parler d'autre chose que ses yeux ?
P-/ Et on va ou du coup ?
S-/ Ben sur le port.
E-/ Z'êtes pas habillé pour ça.
S-/ Faut encore qu'on rentre à la maison pour se changer ?
L-/ C'est à Purpurezza, le quartier de ma sœur. On fera exotique. On peut y aller comme ça.

Mais sur place, les gens ont beau se montrer sympathique envers eux c'est jamais la même direction, la même description. C'est toujours vague et inconstant dans les informations disponibles et les amulettes de Pidocchi n'y changent rien car si les Compari sont protégés, les témoins ne l'étaient pas au moment des faits.

Personne, là ou chez les Phaleri, n'est capable de décrire la miresse.
Il va sans doute falloir passer à une investigation nocturne dans la maison Phaleri et c'est Speranza qui sera la plus à même de faire ça.

En fin d'après-midi, ils reviennent au Bœuf Rouge.
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Re: [CR] Quattro Compari - aventures à Ciudalia, d'après le roman Gagner la guerre (motorisé sous Epées & Voleurs)

Message par Ravortel »

Épisode - 19 -J5-Amiral et miresse – aux oreilles de l'hirondelle

Ettore va enquêter sur le port à propos de la disparation de Potito en parlant de celle de Zoppa. Dans la cache de ce dernier, des bricoles dont une poupée de chevalier avec une épée en bois.
Un petit roux, c'est repérable et peu courant dans le coin même si le port est un lieu de mixité.

Les autres gamins du port ont aussi du mal à se rappeler du moment de la disparition. Il retourne ensuite vers leurs quartiers.

Ils y arrivent presque tous au même moment et y trouvent Benito Carpone et Orso.
Celui-ci aurait une affaire à proposer même si les Compari semblent très occupé vu qu'ils n'étaient pas au Bœuf Rouge. Il note l'effort de toilette de Speranza.
Un commanditaire s'inquiète sur les rumeurs concernant les nobles, les mages et les disparitions des enfants. Le commanditaire voudrait que ça se calme et les meneurs ramenés au bon sens car la situation est tendue en ville et ils ne veulent pas que le merdier se développe dans la ville basse et que les phalanges soient mises en action pour la population surtout que les soldats sont déjà sur place.

Speranza regarde le fond de son verre. Lupo regarde avec un sourire amusé un Benito sur un terrain dangereux. Pas possible d'avoir plus d'infos sur le commanditaire.
Trouver les agitateurs, les meneurs et les calmer pour réduire la pression.
C'est une idée de Benito que de passer par les Compari pour régler ça dans la douceur et la discrétion. Dans les quartiers chics, c'est masqué et sous escorte que les sénateurs se déplacent entourés de phalangistes.
Le tarif ? 100 Florins qui peuvent être rallongés.
Quand un sénateur chie, la merde va dans la rue. Quand il pleut, elle finit dans le port.
Dans la ville basse, ça commence à monter en pression.

P-/ Et si c'est fondé cette histoire
B-/ C'est à dire
P-/ Si un de ces richards de la haute qui se croit tout permis se serait permis de faire ça à des gamins.
B-/ Ça serait pas vos oignons. Ce qu'on vous demande, c'est que le rififi remonte pas jusqu'aux quartiers de la haute.

B-/ Si quelqu'un touche aux nobles, les chuchoteurs risquent de rentrer dans la danse.
E-/ Sauf s'ils sont recrutés pour enlever un noble indélicat.
B-/ Je serai vous, je compterai pas la dessus.

Speranza quitte la conversation. Au grand dam de Benito mais sous le regard de Lupo.

B-/ Le point de départ serait à la maison des Monbello là ou des gamins ont disparu puis été retrouvés vieux.
P-/ Tu sais de quelle faction serait ton commanditaire ?
B-/ Mieux vaut être une tombe qu'y finir.
P-/ T'as pas partageur.
B-/ Eh non.

Benito finit par s'en aller et les Compari par aller en discuter à l'étage ou Speranza était partie se réfugier et ou Soraya est déjà en train de manger. Speranza va grignoter sur la terrasse avec les deux chiens qui réclament des chutes du repas pendant qu'elle s'allonge sur le muret au soleil pour profiter des derniers rayons et de la chaleur rémanente de la pierre.

Soraya réclame de pouvoir se protéger surtout quand elle est obligée de sortir dans la cour et que nous ne sommes pas là. Elle voudrait une arme. Ettore lui tend une dague pour voir mais comme elle ne semble pas savoir s'en servir, il la bouscule et dans le mouvement récupère la dague.

E-/ « Si tu peux pas la garder, vaut mieux que t'en aies pas.
So-/ Tu donnes puis tu reprends.
E-/ Si elle a une arme, ils vont se comporter avec elle comme avec quelqu'un qui est dangereux donc vaut mieux qu'elle en ait pas.
So-/ Mais comment je protège moi. Couteau caché, plus petit. »
Ettore hésite puis ramène un stylet qu'elle pourra camoufler dans ses jupons.
E-/ Si tu blesses un Compari, je te découpe en morceaux.
So-/ Moi pas attaquer les Compari, vous protéger moi.

Elle se méfie d’Angelo qui serait un porc à ses yeux car il baise Pietra alors que celle-ci n'est pas toujours d'accord et elle craint qu'il ne soit tenté un jour de s'en prendre à elle.
Pidocchi lui donne l'autorisation de se défendre uniquement et les affaires entre Angelo et Pietra ne la concernent pas. Pidocchi cède un livre, celui pris à la scribe, à Soraya qui voudrait pouvoir rédiger son journal.

Pietra annonce qu'il y a une femme en bas pour Ettore.
Lupo va vérifier qu'il ne s'agit pas de Demestilla avant revenir le prévenir que c'est une borgne qui le demande.

Pidocchi tombe de sommeil.
Ettore descend pour voir qui le demande et la jeune femme porte effectivement un bandeau et plusieurs cicatrices visibles. Elle surveille les alentours. Regarde Lupo rentrer puis comme ce dernier va rejoindre une partie de carte ou attendre Majan.
Ettore va s'asseoir à la table
Elle se présente, Zora Morelli la cousine de Gabriella.
Gabriella a disparu. Aujourd'hui dans la matinée.

Il décide d'aller poser des questions directement aux voisins en la personne de Sorriso.
Ils échangent sur la potentielle visite de Gabriella dans leur territoire ou le différend qui l'oppose à Brunella Carpone. Ce qui pourrait avoir un lien avec la disparition de la jeune Morelli.

Rien à signaler, pas vue du tout, merci et bonne soirée et tout le monde rentre chez lui...sauf qu'il y a un doute. Est-ce que Sorriso lui ment ou est ce qu'il est trop con pour ça ? Y'a comme un doute. Il revient voir et demande s'il peut aller voir les Carpone sauf que y'a réunion officielle familiale ce soir chez les Carpone donc pas le genre de moment où on peut débouler pour poser des questions.

Ettore siffle pirate pour aller faire un tour par hasard dans le territoire Carpone.
Speranza qui a entendu le chien réagir descend avec lui et évite au passage Majan qui rencontrait Lupo sur les marches du bœuf rouge. Elle vérifie ce qui se passe du côté d'Ettore et de la tzigane.
Ettore n'est pas mal à l'aise mais plutôt soucieux tout en avançant vers le quartier Carpone.
Z-/ Comment on va faire à l'hirondelle ?
E-/ Je sais pas, on va improviser.

Lupo et Majan vont se trouver un coin pour être tranquille et le salon à l'étage abritera leurs échanges sur les diverses enquêtes et sujets.
Un peu derrière eux, Speranza écoute dans l'escalier avant de se décider à monter pour aller chercher son matériel.
Speranza part du côté de chez l'amiral une fois qu'elle aura récupéré ses affaires pour crocheter ou espionner derrière les portes fermées.

Zora avance au-devant d'Ettore qui fait trop de bruit pour se faufiler discrètement.
Ils approchent de l'hirondelle ou Zora va écouter pendant que Ettore monte la garde et assure un chemin de fuite.
Pas de bruit au bar mais ça cause près des fenêtres alors Ettore décide d'aller y voir par lui-même et il entend plus distinctement des bruits de conversation dont la voix de Bonito Scheggia, celle de Julio Carpone et Argante, Clara qui demande le prix du sang. Ça ressemble au plan contre nous qu'ils mettent en place. Le nom de Brunella revient dans le plan car ce serait elle ou non qui déclencherait le plan car il y a un lien entre Brunella et Ettore dans le plan qu'ils trament. Piège ? Embuscade ? La Morelli ?
Fort de ces infos, il décide de rentrer au Bœuf prévenir Pidocchi.
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Ravortel
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Re: [CR] Quattro Compari - aventures à Ciudalia, d'après le roman Gagner la guerre (motorisé sous Epées & Voleurs)

Message par Ravortel »

Épisode - 20 -J5-Amiral et miresse –Speranza visite chez Phaleri.

Pidocchi dort tandis que Lupo et Majan parlent dans le salon.
Speranza les écoute et pourrait partir espionner chez Phaleri un peu plus tard.
Ettore et Zora Morelli reviennent au Bœuf avec des bruits de fenêtre, un piège contre eux...

Majan s’assoit à table avec Lupo qui lui propose une collation avant de s'installer face à elle suite à son refus. Il lui donne la poupée du chevalier qui devrait la relier à Potito, l'autre gamin disparu.

L-/ C'est un objet qui appartient au jeune disparu. Mon ami a trouvé l'endroit où il dormait et il devait être très lié à cet objet donc ça pourra aider à remonter sa trace, je sais où il dormait.
M-/ Je trouverais, c'est sur le port, après si vous voulez m'accompagner mais vous aviez des ambitions pour surveiller le palais du sénateur Phaleri.
S-/ J'ai tenté ma chance mais les personnes ne se souviennent pas de ces vêtements, de ces enfants, il est fort possible que ça se passe ailleurs
M-/ il est difficile de cacher sur autant de temps une présence même si on suppose qu'ils peuvent parfois être malade ou bruyants.
L-/ Détail qui peut être concordant avec le disparu sur le port, l'amiral a une magicienne mais les gens de la maison sont incapables de la décrire à part ses yeux, très peu de détails comme si un charme là aussi perturbait les gens. Un peu comme pour notre ami Zoppa. Speranza elle-même avec son excellente mémoire n'arrive pas à la décrire si ce n'est ses boucles d'oreilles donc ça pourrait être la même personne ou le même genre de sortilège.
S-/ Peut-être une fascination qu'exerce cette personne
M-/ il existe plusieurs façons pour la basse magie de se priver de l'attention des autres personnes mais cette miresse doit avoir cette capacité pour faire oublier sa personne aux gens qui l'avaient vu.
S-/ Pour les gens de sa maison, ça semble différent, peut-être un charme qui hypnotise ou de ...fascination.
M-/ Pour quelque chose qui fonctionne aussi longtemps sur des gens qui vivent avec elle, c'est étonnant.
S-/ La mention des yeux dorés semble attirer l'attention, la fascination pour concentrer sur un aspect et faire oublier le reste de la personne.
L-/ Possible que ça agisse aussi pour attirer les enfants qui ont disparu.
M-/ Si vous la croisez, évitez son regard et de vous concentrer sur autre chose. Ne pas oublier sa présence mais ne pas focaliser sur ses yeux ou aussi sur ses boucles d'oreilles donc éviter son visage pour le moins.
L-/ Y'a autre chose, suite à notre enquête, la rumeur circule que les nobles seraient derrière et y'a un commanditaire pour que l'enquête s'achève et que la populace ne soit pas encline à venir déranger la noblesse.
M-/ Phaleri ?
L-/ Je l'ignore.
L-/ Ça peut être lui qui trouve qu'on s'approche de trop, un autre qui ne veut pas qu'on s'occupe de ses affaires. Faudrait faire attention à votre sécurité si vos recherches dérangent.
M-/ Et ce commanditaire ?
L-/ Il est passé par un intermédiaire. Benito Carpone qui nous passe des commandes parfois.
M-/ Vous envisagez de surveiller le palais Phaleri de façon permanente, vous en avez les moyens ?
L-/ Je pense que c'est quelque chose que nous pouvons faire mais je dois voir avec Pidocchi.
Le point de départ de la rumeur, ça serait dans le coin des Monbello, la famille se Speranza.
M-/ J'y étais , monsieur Monbello était choqué par les sévices qu'ils avaient subi et il est compréhensible que le pauvre homme ait une telle réaction.
L-/ Pour l'instant on a pas refusé ni pris l'affaire mais on peut ne pas être seul sur le coup et les Monbello risquent d'avoir la visite d'écornifleurs un jour ou l'autre.
M-/ Des cornifleurs ?
L-/ Oui, des briseurs de rotule. Et, vu votre tenue reconnaissable, si à un moment ils dépassent l'appréhension de s'en prendre à quelqu'un de votre culte, votre sécurité ne serait plus aussi tranquille.
L-/ Y'a quelqu'un qui veut que ça revienne au calme et qu'on ne cherche pas plus loin même si c'est pas sûr que ça soit Phaleri.
M-/ Tout dépositaire de l'autorité ou qui veut que ça ne s'envenime pas peut être à l'origine et ce n'est pas à négliger mais ma mission reste la même et de trouver ces criminels.
L-/ Tout ça pour dire que ça me rassurerait si vous adoptiez une approche plus discrète ou si vous acceptiez que je puisse vous accompagner. »

On entend pouffer dans l'escalier.

L-/ Je propose que nous allions voir si nous pouvons retrouver la trace de cet enfant.
M-/ Pidocchi va t'il organiser une surveillance et a t'il les moyens de suivre les gens qui quittent nuitamment le palais.
L-/ Zoppa n'est pas le seul gamin avec qui il nous arrive de travailler donc je pense que Pidocchi aura des contacts pour avoir une partie de ces informations et pour la surveillance de nuit, Speranza est une experte. Les rues sont patrouillées la nuit et particulièrement le quartier Torrescella.
L-/ On verra en allant vers le port.

Lupo s'équipe et semble plus prudent encore que les autres jours. Pas jusqu’à prendre son armure mais au moins le duo mortel rapière et main gauche. Les rues sont parcourues de patrouilles et d'hommes ivres

Ettore et Zora se préparent à regrouper leurs forces pour le matin et monter un plan pour contrer l'embuscade qui est destinée à Ettore. Une partie des Morelli va venir dans la nuit préparer la situation pour le lendemain matin et prêter main forte contre les hommes de main des Carpones. En tuer maintenant, attendre demain ? Laisser se refermer le piège ou le contrer avant ? On va en causer cette nuit.


Speranza les laisse se diriger vers le port et va chercher ses affaires pour aller surveiller chez Phaleri. Elle a pris son attirail avec ses bottes de cuir souple, son grappin et de quoi convaincre les portes de la laisser passer. Elle prend aussi un anneau avec une pointe pour concentrer son attention sur la douleur au cas où, comme le mentionne Majan, la miresse aurait les moyens de captiver son attention.
Elle se prépare sous le regard d'une Soraya interloquée qui découvre un autre aspect de Speranza.

Sur le port, la surveillance semble renforcée par rapport à d'habitude alors l'activité semble se finir plus tôt dans une ambiance froide et une atmosphère méfiante. La tenue de Majan n'aide pas à la popularité sauf auprès des adeptes du culte. Lupo et Majan remonte jusqu'à la cachette de Potito ou elle se concentre en touchant les lieux et les mains au sol, pendant qu'il la laisse faire en protégeant ses arrières. Le chemin remonte vers Purpurezza entre les abattoirs et la Pescadilla. Ils passent les murs de l'ancienne enceinte mais après les avoir franchi, elle semble plus hésiter, être perdue et sent que la piste lui échappe. C'est plus loin que dans le cas de Zoppa mais il semble que cette fois la femme qu'ils pistent ait fait attention à effacer ses traces volontairement pour que le commun ou d'autres moyens ne puissent remonter à elle.
Les mains de Majan sont blanches d'avoir tant serré la poupée pour se lier le plus possible à la piste qu'elle ne voulait pas lâcher. Elle s'accroupit en tournant le dos à Lupo.
Inquiet, il s'approche et voit qu'elle a sorti un couteau et s'est entaillé les veines pour faire couler un peu de sang à son poignet.
L-/ « Ça va ?
M-/ Oui, un instant. »
Elle se redresse un peu plus pale et ses manches couvrent la plaie.
L-/ « Vous cherchiez d'autres marques ?
M-/ Oui, au cas où l'enfant ait pu laisser une trace. »
L-/ La piste mène encore vers Purpurezza mais est-ce une façon d'éloigner de Torrescela ?
M-/ Ça dépend de ses capacités ou du prix qu'elle ait prête à payer.

Ce quartier semble plus adapté à cacher quelqu'un dans cette zone qui n'est plus à la mode ou dans l'état qui donnerait envie à des riches d'y habiter. Moins peuplé, à refaire ou reconstruire.

Ettore va préparer la réception des Morelli et il réveillera Pidocchi une demi-heure avant la visite prévue. Vouloir le laisser dormir tout en étant dans l'attente de son avis et de ses conseils.

Un peu plus tard, Ettore réveille Pido pour l'informer et faire le plan primaire avant que les Morelli's boy arrivent
Pidocchi fait appel à sa mémoire qui sort à peine d'un sommeil pas encore réparateur mais il finit par esquisser un plan de l'hirondelle pour aider la visite du lendemain.
Des dockers, des fines lames qui posent pas de questions. Qu'est-ce qu'on peut trouver pour demain ?

Lupo revient avec Majan à la recherche du chien pour pister autrement les dernières traces de Potito d'une façon que la miresse n'a peut-être pas couvert. Lupo appelle Pirate : Allez, viens, bon chien.
Dans le salon, Majan se verse à boire pendant que les Compari se regroupent.

Il va falloir en profiter pour regrouper et informer toute l'équipe avant les risques du matin. Ettore part vers l'étage pour vérifier si Speranza est encore là. Il y a bien de la lumière sous la porte donc il ne devrait pas les réveiller. Il se permet de frapper à la porte mais c'est Soraya qui répond et lui dit d'attendre. Il s’exécute et quand elle indique qu'il peut rentrer, elle s'est couverte jusqu'aux épaules avec le drap mais pas de Speranza visible dans sa propre chambre. Il balaye la pièce du regard et c’est Soraya qui lui désigne le placard à ouvrir, car Speranza dort apparemment dans un placard.
Il la réveille et l'informe en partie sur ce qui va arriver demain mais quand il pense à l'inviter à descendre en discuter avec les autres, elle repousse le moment de descendre histoire d'éviter Majan même si cette dernière avec Lupo vont tenter de faire avancer l'enquête sur sa famille.

Lupo, Majan et les deux chiens repartent vers Purpurezza pour retrouver la piste avec l'idée que le sort de la femme qui a enlevé les enfants n'a potentiellement pas couvert ses traces vis à vis des flairs des chiens.

Ettore suggère à Speranza de faire une bise à Pido avant qu'elle s'en aille en tenue de balade nocturne.
S-/ « À tout à l'heure entre deux bruits de masque. »
Elle part toute seule, c'est trop dangereux pour les souriceaux.
P-/ « Vérifie qu'ils ne te suivent pas. »

Les invités Morelli arrivent et Pietra informe les deux gars restés à l'étage qu'ils sont attendus en bas. Dans la pièce sont déjà présents Zora mais aussi Torello et Renato mais surtout l'ancienne qui dirige le clan Stella Morelli. Pas bon pour le cœur de Pidocchi qu'une vieille mage énervée soit réveillée en pleine nuit pour un enlèvement dans sa famille et de monter un coup de mai contre un autre gang local.

Stella a des idées assez simple et radical de foutre le feu à l'hirondelle.
Pidocchi répond que les autorités prendraient ça mal.
Ettore de son côté avait pensé qu'ils allaient faire en sorte de laisser se déclencher le piège tout en ayant ainsi une excuse pour retourner le chantage sur les Carpone. Chopper Brunella et obliger les Carpone à rendre Gabriella aux Morelli et pour éviter plus de représailles, qu'ils nous livrent Scheggia.

Sauf qu'on ne sait pas où ça va se passer, combien les Carpone vont miser d'hommes dans cette embuscade si la cible est Ettore et si cela va découvrir leur base de gros bras ou s'ils auront pris de la main d’œuvre externe.

D'ici là il faudrait pouvoir récupérer du monde, repérer le terrain de l'embuscade pour la contrer et retrouver Gabriella mais on ne sait même pas ou elle se trouve.
Chose inattendue, c'est Pidocchi qui demande à Stella si elle n'aurait pas un moyen extraordinaire pour savoir où se trouve sa petite fille.
Elle demande de l'eau chaude qu'elle mélange avec des plantes ainsi que d'autre trucs non identifiés et sans doute ...l'eau devient rougeâtre et Stella ajoute un cheveu qu'elle place dans la mixture. Le tourbillon crée par son doigts s'arrête et laisse deviner à Stella que Gabriella est à l'hirondelle. OK, on oublie le plan de la contre embuscade et on choppe tous les gars dispos pour aller cogner du Carpone en nocturne.
Pidocchi envisage de recruter assez vite Claudio qui embarque quatre autre gars avec nous, quelques un de ses braves routiers. L'attaque à l'aube, un classique, sauf que c'est une hirondelle qui risque de voler ou de brûler.

Speranza sur les toits, elle s'est rapproché du palais Phaleri et sous un ciel dégagé et malgré la rosée, elle s'est trouvé un point de surveillance en se rapprochant des palais prudemment. Le palais Phaleri dispose d'un grand mur d'enceinte qui protège une cours intérieurs et les barreaux aux fenêtres ne vont pas faciliter l'escalade. Elle ignore le grappin et tente de glisser le long du mur à la recherche des moindres prises pour se hisser au final sur le toit sans encombre.
Un balcon, une terrasse qui mène aux appartements de la famille Phaleri mais les volets sont fermés. Elle arrive sur un couloir que desservait cette terrasse mais le parquet ciré l'incite à se rapprocher des murs pour limiter les potentiels grincements.
A la recherche de la chambre ou de l'étude de la miresse.
Elle aperçoit de la lumière en bas ou une pièce est toujours éclairée. En attendant elle pénètre une autre pièce non occupée . Une pièce consistant en une chambre avec bureau sur lequel sont déposés quelques documents. Elle fouille les documents et lit les titres des livres à la recherche d'une anomalie intéressante mais à part des romans ou des traités sur des plantes, rien de spécial à mentionner.
Pas de correspondance mais le secrétaire fermé pourrait cacher un trésor inavouable alors elle crochète.
Une fois qu'il est ouvert, sur les nouveaux textes lisibles, l'écriture d'une femme parle de soin, de maladie, de médecins sans doute qui abordent les sujets mais tout n'est pas compréhensible.
Elle referme sur son trajet de retour tout ce qu'elle a ouvert et se dirige vers un autre endroit du palais. Derrière un boudoir, un dressing ou parfois une chambre mais dans l'autre aile un chien couché garde l'entrée d'une grande pièce. Elle décide de faire demi-tour et via la terrasse tente d'aborder la pièce par l'autre côté.
Une chambre spacieuse avec un lit à baldaquin dans lequel dort un homme, l'amiral sans doute vu les meubles luxueux de la pièce. Ses cheveux gris laissent présumer que c'est l'amiral.
Elle arrive à se convaincre de ne rien prendre et file avant de céder à son impulsion.
Dans les étages inférieurs, un serviteur somnole à côté d'un cordon au cas où on le sonne.
Il dort si bien qu'elle peut se permettre de fouiller une bonne partie du bâtiment.
Cette demeure est parcourue d'hommes en arme. Pas sur le qui-vive mais quand même présents en nombre. Rien non plus dans les caves.

Elle a fait le tour à part le secteur gardé par le chien et elle décide de rentrer avant que le jour se lève. Elle se dépêche pour aller mettre sur papier tous les mots bizarres qu'elle a mémorisé et le plan du bâtiment tel qu'elle l'a parcouru.
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Re: [CR] Quattro Compari - aventures à Ciudalia, d'après le roman Gagner la guerre (motorisé sous Epées & Voleurs)

Message par Ravortel »

Prochain épisode, l'assaut sur les Carpone : fini les blabla, on laisse parler l'acier.
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Re: [CR] Quattro Compari - aventures à Ciudalia, d'après le roman Gagner la guerre (motorisé sous Epées & Voleurs)

Message par Ravortel »

Épisode - 21 -J6-Le jour des morts – course de retour vers chez nous

Les compari se sont regroupés avec les Morelli et la bande de soudards que Pidocchi a pu trouver. Comment on agit ? Quel est le plan ? Grâce aux plans faits de mémoire par Pidocchi, ils envisagent de faire rentrer leur équipée par la porte de la cuisine qui n'était pas gardée. Ça offre aussi le chemin le plus court vers la cave ou l'on suppose pour le moment que les Carpone devraient garder l'otage. Monter des binômes équilibrés pour répartir les forces de frappe, de contrôle des pièces et de recherche de Gabriella.

Speranza est partie devant pour tenter d'infiltrer la maison pour endormir quelques gars et bloquer des portes grâce à une préparation alchimique de Pidocchi. L'hirondelle dort et les feux sont en train de rougeoyer sur leurs dernières braises. Elle choisit de passer par les toits comme à son habitude, et ce assez facilement, comparé au palais Phaleri qu'elle a déjà parcouru cette nuit.
Dans le grenier, elle trouve juste un peu de stockage. En dehors du fatras, à peine quelques rongeurs et une trappe pour descendre. Son chemin vers l'étage. Elle pose son oreille sur la trappe et ne perçoit aucun son. Pas de bruit mais il y a déjà un trait de lumière qui filtre malgré l'heure. Elle entrouvre un peu plus et aperçoit Brèche-Dent assis sur une chaise dans le couloir, à l'angle comme s'il était de garde.
Pas moyen de passer alors elle rebrousse chemin pour chercher une autre façon de rentrer dans l'hirondelle. Elle se dirige vers la porte de la cuisine qu'ils ont envisagé comme porte d'entrée de leur plan d'attaque.
Côté cuisine, de la lumière et une clef dans la serrure à l'intérieur, c'est pas le plus simple non plus.
Elle change de cible et va entrouvrir la porte de l'arrière qui se trouve être verrouillée mais c'est crochetable pour une Speranza hormis qu'il faut un peu forcer. Elle entrouvre et aperçoit un homme assis à une table. La garde est présente de nuit chez les Carpone. Pour rentrer discrètement, ça va pas être faisable.

Elle cherche un soupirail et finit par en trouver un qui en plus des barreaux est occulté par une couverture. Rien de visible avec le manque de lumière dans la cave. Une respiration ?
L-/ « Gabriella ? «
Le son s'arrête et laisse place à des bruits de tissus.
L-/ « Gabriella Morelli ? »
Des bruits de reptation sur le sol d'une forme qui rampe en étant attaché pieds et mains liés.
L-/ « On va venir vous chercher.
G-/ C'est un piège !
L-/ On s'en est douté.
G-/ Ils veulent piéger Ettore.
L-/ On sait. »
Le plan vient de changer.
Speranza laisse Gabriella attendre les secours dans la cave et elle se replie jusqu'à trouver un Souriceau qu'elle va envoyer vers le reste de l'équipe avec les dernières informations et d'anticiper le changement de plan.

L'équipe des Souriceaux passe devant pour nous indiquer les patrouilles et la localisation de Gabriella que Speranza a repéré. Speranza est repartie se poster dans le grenier pour s'occuper de brèche-dent quand l'occasion se présentera.

On arrive et tout le monde se met en place pour pouvoir se ruer sur son poste ou sa tâche, tel que le plan est pour l'instant prévu. Pidocchi se place face à la porte qu'on lui ouvre pour qu'il voie en face de lui Pietro Carpone qui était de garde en bas.
Surprise, Le carreau vrombit et vient le clouer sur sa chaise.
Un peu plus loin, il y a un second garde qui se met à hurler : « On nous attaque »

Les binômes se projettent sur les objectifs annoncés.
Ettore et trois autres se ruent vers l'étage alors que Claudio et Renato Morelli changent de projet vu qu'il y a en fait plein de monde qui était déjà prêt et assis à les attendre dans la salle en bas.

La trappe dans le plafond s'ouvre sans que Brèche-dent n'ait vu le danger et le lancer de Speranza vient se planter dans l’œil.
Sur le physique et son charme, il aura pas eu de bol. Le voilà borgne. Mort, mais borgne.

Lupo et Zora se dirigent vers la cave comme prévu.
Pidocchi qui a déjà lâché son arbalète fonce et se fend dans la foulée. Il perce Marino, d'une feinte mortelle. Ça refroidit l'ambiance nettement et Argante lève déjà les mains pour se rendre, et enjoint Julio à en faire autant. Les trois autres sur la partie surélevée de la salle se regardent avec un zeste d'appréhension. Vas-y-toi, passe devant, je n'en ferais rien. Le temps qu'ils se décident ils sont sous la menace de plus de lames et d'hommes en armure qu'ils ne pourraient essayer d'en chatouiller un.
A l'étage, Ettore a transpercé Vascularino sans attendre. Dès la première porte, le futur héritier de Porzia, en vêtements de nuit, s'est retrouvé face aux lames d'Ettore, et vu qu'ils faisaient partie des cibles ou la question ne se pose pas d'un intérêt pour les Compari. Pas le temps d'un doute ni d'une parole, et l'héritier Carpone ne touchera jamais sa couronne. Dans la pièce en face Archibaldo et Torrello sont plus en difficulté face à Ange Carpone mais une dague fend l'air et du couloir la pointe trace un chemin jusqu'à Ange qui est gravement blessé. Affaibli, il subit les attaques des deux autres qui l'achèvent.

A la cave, Lupo et Zora se font du charme.
L-/ « Passe devant. Non, toi d'abord, pour qu'elle te reconnaisse.
Z-/ C'est avec la dague que je te défends ?
L-/ Ok, je passe devant.
Z-/ Comme ça je pourrai mâter ton p'tit cul.
L-/ Profite du spectacle. »
Tout en allant délivrer Gabriella qui a souffert. Elle a été molestée, et ils doivent l'évacuer hors de l'auberge.

Pidocchi a les soldats à ses ordres face à six Carpone qui se disent qu'une sortie pacifique ne serait au final pas une mauvaise idée. Valerio Carpone essaie de jouer les fiers mais y'a de la brute en armure en face et sa petite massue fera à peine dissuasion jusqu'à ce que Pidocchi leur laisse la bride sur le cou.
P-/ « étalez moi sa cervelle sur le mur !» Sentence fatale aussitôt mise en action.
Argante Carpone sent que ça tourne vinaigre et se propose de tout expliquer à Pidocchi qui ne répond pas. C'est même à celui qui serait le moins contre les Compari, on devient populaires.
Pidocchi leur enjoint de déposer les armes. Il parle peu, il ne sourit pas. Fallait le laisser dormir parce que là il est fâché et un Pidocchi grincheux au petit matin, c'est pas aimable.

Ettore a laissé le cadavre de Vascularino pour passer à la pièce suivante dont il défonce là encore la porte. Clara Di Santi lui fait face. Debout, fière et déterminée face à cet homme qu'elle déteste sans doute depuis que la famille Di Santi a été réduite presque à néant par les Compari.
E-/ « Tu voulais le prix du sang ! Tu trouves toujours que c'est une bonne idée ? »
Elle ne répond pas. Solide, debout elle le regarde encore pendant qu'il approche avec une dague à la main. Même quand il sera au contact elle ne fuit pas et ne le quitte pas des yeux. Le regard se trouble quand la dague glisse sous les côtes pour trouver le cœur. La fierté, le regret, la douleur et la mort en silence. Ettore la soutient et la porte jusqu'au lit pour l'allonger jusqu'à ce que la dernière lumière ait quitté les yeux de Clara.

Quand il quitte la pièce, il voit dans la pièce d'en face Torello et Archibaldo font face à une Brunella en rage qui se défend avec une dague en les agonisant d'insultes. Les deux hommes hésitent et se tourne vers Ettore pour savoir que faire.

Froid, brute, conscient de ce qu'il dit va impliquer il les pique d'une phrase qui claque comme une sentence.
E-/ « Elle a dit que vous avez pas de couilles. »
Piqués dans leurs orgueils les deux hommes referment la porte et s'enferment avec Brunella sur qui la porte de l'enfer vient de se refermer. Il en a dirigé des types comme ça, des dizaines, il sait et il tourne le dos pour poursuivre l'enfer d'un autre jour, d'une autre ville, d'un simple couloir comme une rue sous le soleil de plomb. Ettore continue son chemin de mort comme au temps de phalangistes et des mises à sac.

Porzia aussi ? Dans sa dernière pièce il tombe sur la chef de clan des Carpone. Décidément, il aura eu les trois cibles principales devant lui et il a condamné d'un mot la dernière. La vieille c'est pas son jour de chance puisqu'il s'agit quand même du dernier.
P-/ « Sois maudit Ettore.
E-/ C'est déjà fait.
P-/ Sois maudit ! »
Il avance vers elle et la repousse sur son lit ou il va l'étouffer sous un coussin.
Elle se débat, griffe, résiste à la mort qui se présente déjà pour l'amener auprès du desséché.

Speranza est descendue de la trappe et avance dans le couloir prête à agir si un danger caché surgissait.

Brunella a été laissée à disposition des deux hommes qu'elle a provoqué. Avec seulement sa dague pour se défendre, elle n'avait pas une chance. Elle passe un mauvais quart d'heure avec Archibaldo et Torrelo. Les cris ne laissent aucun doute sur le traitement qu'ils lui infligent. Les bêtes sont lâchées comme le routier le fait dans les pillages. Le sang, la mort, le sexe et la violence quand ...
Speranza hésite à intervenir. Elle ouvre la porte puis s’interpose en disant.
S-/ « On vous a dit de faire ça proprement »
Elle éloigne Archibaldo qui la regarde d'un air mauvais. Elle tue proprement Brunella puis fait face à la colère, aux regards salace puis goguenards du soudard et un brin plus gêné de Torello. Speranza recouvre Brunella d'un drap et quitte les lieux. Un autre endroit, un autre jour, ça aurait pu ou ça pourrait être une autre ou même elle. Les massacres se ressemblent souvent. L'étage a été nettoyé. Dans le sang, les tripes et l'odeur que la mort laisse quand les bruits cessent.

Speranza garde Archibaldo à l’œil. Les hommes de mains ont fini la tache assignée à l'étage, ils descendent rejoindre le reste de la troupe. Mais, elle reste, elle fait le tour des chambres pour vérifier qu'il n'y a plus personne.
Elle tombe sur un gamin d'une douzaine d'années qui tremblait sous un lit.
De peur il s'est fait dessus. Elle voudrait le rassurer, lui dire que ça ira bien, qu'il est ...elle appelle Ettore qui découvre cet inconnu.
Ettore lui demande son nom et celui de son père. Pas une cible mais vu l'homme qui gît dans la pièce quand même une victime. Laisser un témoin ? Une future vengeance ? Y'a eu assez de sang Carpone pour ne pas prendre celui de ce môme en prime.

Speranza s'occupe de protéger et d'échanger avec le gamin pour réduire le traumatisme ou au moins l'assurer qu'il ne va pas mourir là maintenant comme les autres dont son père.
S-/ « Qu'est-ce que tu as compris de ce qu'il s'est passé ?
g-/ Vous êtes venu tuer tout le monde
S-/ Qu'est-ce que vous faisiez là ?
g-/ On est arrivé hier avec papa.
S-/ Pourquoi ?
g-/ On est venu voir la famille.
S-/ Ils avaient prévu de nous tuer alors on est venu présenter notre vengeance par anticipation.
Les Carpone nous menaçaient alors on a attaqué les premiers mais t'y es pour rien. »

Elle se pose sur le bord du lit avec le gamin pour lui parler de la mauvaise idée de se venger et des conséquences. Y'en a partout sur les murs et le sol, son père en sang baigne dans les conséquences.

Les Morelli ont récupéré Gabriella et ils commencent à évacuer les lieux même si Renato reste. Ce dernier confirme à Pidocchi que la gamine a été retrouvée vivante mais abîmée et que Lupo accompagne les Morelli jusqu'à ce que Gabriella soit arrivée dans leur refuge.

En bas, alors que tout le monde est descendu,
E-/ « Ça valait le coup ? »
Ettore s'est approché d'Argante qui s'inquiète de voir approcher la brute des Compari et de laisser une autre trace de sang sur l'armure de cuir.
E-/ « T'as fait ce plan avec les autres pour me tendre une embuscade, tout ça pour Scheggia et c'est vous qui perdez, c'est votre famille qui prend, ça valait le coup ? »
Argante reprend son souffle et enfin la parole.
A-/ « Ils ont coincé Eugenio donc Julio et moi on était tricard. Elle voulait … C'était pour éviter qu'on vous prévienne, ils avaient des doutes sur nous. Ceux-là étaient chargé de nous surveiller » dit-il en désignant Furetto, Natale et Sorriso.


Speranza prend l'autre escalier pour aller fouiller les quartiers privés de l'hirondelle. Derrière la porte fermée et barricadées une fois dégagée, elle avance une dague à la main parmi les meubles. Elle fait un tour de la pièce dont deux fois le tour du lit ou elle a bien détecté un mouvement.
Elle regarde sous le lit et croise le regard de la tenancière.
S-/ « Ben va falloir sortir. Je vous ai trouvé maintenant. »
L'inconnue sort par l'autre côté du lit apeurée et regarde Speranza sans rien dire pour ne pas provoquer.
S-/ "Avant de descendre, il faudra peut-être vous habiller, y'a que des bonhommes en bas."
Speranza vérifie les placards pendant que la personne s'habille et elles descendent toutes les deux.
S-/ "J'ai trouvé cette demoiselle en haut."
Les routiers ont un air gourmand en voyant une nouvelle proie potentielle.
E-/ « Et vous vous appelez ?
A-/ Amanda.
E-/ Et vous êtes ?
A-/ La propriétaire de l'hirondelle.
E-/ C'est pas les Carpone les propriétaires ?
A-/ Non, c'est moi. »
Speranza se rapproche pour la rassurer
P-/ « tant que vous ne vous tournez pas contre nous, ça ira »
Elle l'accompagne jusqu'en bas rejoindre le reste des prisonniers.

Ettore tourne son regard vers Sorriso, ça tombe bien il avait un message à faire passer.
E-/ « Toi tu gardes quelqu'un ? Tu gardes quelque chose ? »
Il s'approche.
E-/ « Et quand je te demande si tout va bien, rien à signaler, t'oublie de me dire qu'on va me tendre une embuscade. Que vous voulez me chopper au petit matin »
il le gifle.
E-/ « Je veux plus jamais te voir aux abords de notre quartier. Plus jamais, tu gardes un truc par là. Même au bout de la ville j'veux pas te voir. »

Claudio et ses gars ont fait ce pour quoi on les avait recruté ? Réussite totale, dégâts limités.
C-/ « T'as encore besoin de nous ? »
Pas de réponse.
C-/ « Y'a encore besoin de nous ?»
Argante intervient sans laisser de temps.
A-/ « Y'a Scheggia! Y'a un plan, pendant l'embuscade, ils doivent arriver avec une équipe de Tignola.
Ils doivent être au bœuf rouge avec une équipe de routiers. » Claudio fait la tronche
C-/ « lesquels de routiers
A-/ Di Fratelli Verdi.
C-/ Ça c'est moins bon, ça sera sans moi.
P-/ S'ils arrivent à quinze, on sera que cinq.
A-/ Non pas quinze, il a dit qu'il essayait d'en avoir quatre ou cinq.
P-/ On négociera en marchand. »
Pidocchi sait que ça va coûter cher mais y aller sans eux risque de coûter plus encore et le prix du sang est monté en flèche ce matin à Ciudalia.
Parce qu'on doit rentrer vite.

Argante va nous accompagner car il devait faire partie de l'assaut en tant que représentant Carpone mais avec deux autres qui devaient l'accompagner. Un Morelli fera l'affaire et Sorriso le second.

Pidocchi active les souriceaux pour envoyer le message d'alerte que Scheggia va au bœuf rouge et nous aussi. Pidocchi appelle Speranza à l'étage
S- " J'ai rien fait ! "
P- "faut qu'on dégage"
S- "Je fais descendre le gamin alors"
P- "quel gamin ?
S- "Ettore t'a pas dit ?"
P- "Non il m'a rien dit, Y'a un gamin ? Fais-le descendre, on va le mettre avec les autres."

Elle fait changer de calbute le gamin et dans l'odeur, de sang, de mort et de tripes, elle le raccompagne auprès des derniers Carpone.

Argante explique le plan qui était prévu et là où il doit retrouver les gens qui doivent aller au bœuf pour prendre notre auberge d'assaut. La course commence pour savoir comment contrer l'embuscade sans laisser le bœuf rouge désarmé face à la troupe de Tignola qui doit attaquer une fois Ettore parti.
Le rendez-vous est dans la cour de Marco le forgeron. Dans la petite cour de stockage qui leur permet de se cacher le temps de regrouper leurs forces.

Argante propose d'y aller quand même pour que Scheggia croie que le plan se déroule sans problème.
P-/ « Arrange-toi pour ne pas te faire chopper au bœuf rouge »

A-/ « C'est prévu : pendant que la gamine attirait Ettore, les soudards prendront le bœuf rouge pendant que Scheggia et Tignola suivraient Ettore pour le chopper à l'hirondelle. Tignola, c'est l'un des gars de Schernittore.

P-/ Et la cour ? Là où ils se retrouvent. «

Speranza envoie un message pour faire évacuer le Bœuf Rouge à tout notre clan.
Que chacun aille se cacher ailleurs.
Elle se fera passer pour Brunella et guidera Ettore jusqu'au piège de l'hirondelle.

Lupo est rejoint par un souriceau qui l'informe qu'il va y avoir du rififi au bœuf rouge.
L-/ D'accord. Viens.
Il s'excuse auprès des Morelli et part en courant rejoindre les autres en suivant la cavalcade du Souriceau qui file déjà devant.


Oui, c'est pas fini encore...
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Ravortel
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Re: [CR] Quattro Compari - aventures à Ciudalia, d'après le roman Gagner la guerre (motorisé sous Epées & Voleurs)

Message par Ravortel »

Épisode - 22 -J6-Le jour des morts – La barque de Coccio.


On arrive au Bœuf Rouge avant le lever du soleil. On envoie un Souriceau à l'hirondelle pour passer la consigne de ranger les Carpone restants dont on n'est pas sûr à la cave, pour éviter qu'ils se mettent du côté de Scheggia quand Ettore va « tomber » dans le piège.

Chez les Compari c'est opération bazar de printemps, on dérange tout pour encombrer les escaliers de tables et de chaises pour protéger l'étage car en haut se trouveront Lupo et Pidocchi avec des arbalètes et laisser de la place pour se battre en bas à Claudio.

Les visiteurs et habitués du matin trouvent porte close et pourtant le soleil s'est levé et l'heure avance. Parmi les gens qui viennent tenter leur chance ou chercher pitance se trouve Aniello le jeune alguazil auquel Ettore choisit d'ouvrir la porte.
Aniello vient déjeuner, s'aperçoit du bazar en cours et s'étonne qu'Ettore en personne lui débloque la porte.
E-/ "Alors, si c'est pour déjeuner, ce matin ça va être compliqué. Y'a des gens qu'on prévu de venir nous tuer donc je te conseille de ne pas rester dans le coin. Si y'a une patrouille, on ne serait pas contre mais si t'es tout seul, reste à l'écart. Et pour manger, c'est pas tout de suite. Plus tard peut-être si on est encore en vie."
Oui au petit matin avant le petit déjeuner, ces informations sont dures à avaler mais le contexte et l'agitation au sein de l'auberge montrent bien à Aniello qu'il ne doit pas s'agir d'une farce.
A-/ "Je resterai dans le quartier à jeter un œil si besoin"

Les plans sont répétés, prévus et pourtant remplis d'inconnues mais dans le délai, faudra faire avec.

Argante et son escorte se rendent à leur rencontre avec Tignola.
Speranza s'est costumée afin de passer pour Brunella et elle sort par les toits pour rejoindre le carrefour ou doit être monté le début du piège à destination d'Ettore.

Ettore sort du Bœuf Rouge pour sa balade matinale mais sans Pirate, il croise quelques gens du quartier avec les habituelles salutations et attend d'apercevoir « Brunella » là où elle était censée se trouver mais comme il ne la voit pas, il s'inquiète. Trainer encore ? Se dépêcher ? Elle est passée où ? C'est bien là-bas que je devais la retrouver. Si j'y vais en avance, ça va faire louche et ceux qui nous surveillent vont se douter qu'il y a quelque chose. Elle finit par apparaître et au détour il la rejoint.

Elle cherche à le faire venir d'un geste de la main, s'approche, tire sur sa manche. Il résiste en ne semblant pas comprendre puis mime soudain d'être décidé et en colère avant de se diriger vers l'hirondelle. Question acteur, on est loin, très loin de Borghese. Il surjoue mais heureusement une "Brunella" rend la scène crédible. Assez espérons-le pour que le piège ne soit pas éventé.
Ettore file tandis que Speranza se sert de la foule et des reflets pour vérifier s'ils sont ou non suivis.
Eviter la foule, les pots d'aisance qu'on vide au matin. Elle prétexte de se retourner pour insulter un type qu'elle a volontairement frôlé et finit par avoir confirmation qu'ils sont suivis par deux personnes un grand maigre qui doit être Scheggia ainsi qu'un large mercenaire équipé avec armure et bouclier. Elle glisse à Ettore :
S-/ « (Deux) derrière nous.
E-/ C'est bien, ça mord. » Ils continuent jusqu'à l'hirondelle.

Ils rentrent tous les deux dans l'hirondelle par la porte de devant et Speranza se dépêche de se changer avant de faire le tour pour revenir derrière les arrivants.
Quand Scheggia pénètre à son tour dans l'hirondelle, ce n'est pas le décor prévu.
Des traces de combat, de sang, pas un Carpone en vue ni d'Ettore en colère. Ce dernier semble même tranquille assis sur un coin de table dans la partie surélevée de la pièce, les armes sorties mais juste le petit sourire du farceur qui a réussi sa surprise. Enfin il tente de faire et garder ce sourire car il n'avait pas prévu que Scheggia serait accompagné de l'homme en armure. Faut gagner du temps pour que Speranza fasse le tour et arrive dans le dos des assaillants car le nombre n'est pas en sa faveur alors ne précipitons pas les choses.
Scheggia a compris que le plan ne s'est pas déroulé comme prévu mais puisque sa cible est présente et seule, il a encore toutes ses chances pour réussir sa partie du contrat. Ettore est dans une position privilégiée en hauteur qu'ils ne pourront prendre d'assaut tous les deux en même temps donc négociations commencent pour les deux avec des objectifs différents et plus ou moins secret mais ils savent tous les deux à quel endroit ça doit se finir.
B-/ "Bonjour Ettore.
E-/ Salut Bonito."
Sourires d'usage, ne pas montrer de tension et garder le contrôle de ses nerfs tout en asticotant l'autre

la joute verbale commence et Ettore joue de l'avantage de la surprise en parlant du Plan que Scheggia avait prévu avec les Carpones et l'absence de ces derniers à la fête.
Scheggia joue du surnombre et de toute façon Ettore est dans un coin de la pièce où il n'a pas d'échappatoire alors il présente son complice du moment car il a bien fait de ne pas compter que sur les Carpone.
E-/ "Pourquoi les Carpone ne sont plus là. On a eu vent du piège donc on a décidé d'anticiper un peu et de venir chasser les Carpone sur leur terrain un peu plus tôt que votre plan de ce matin. Pendant que vous alliez dans la cour du forgeron." Prends ça dans la suffisance.
E-/ "C'est qui ce Renzo ? Un Fratelli " deuxième attaque pour montrer qu'ils sont au courant.
B-/ "Non, un autre. Tu sais pour ça aussi. Ça va être compliqué pour tes amis" Fleuret moucheté d'un langage préparatoire au combat, ça pique. Mais la scène reste vide, Ettore n'est pas venu sur le lieu du combat. Il indique Renzo.
E-/ "T'as besoin d'aide ? Il compte participer ou c'est juste au cas où pour …"
Dans sa tête, il imagine le temps que Speranza va mettre pour se mettre en place derrière les deux arrivants mais toujours pas de signe de son soutien.

Renzo recule vers une chaise pour s'asseoir sur un signe de Bonito hors de portée du centre de la pièce qui servira d'arène pour les deux bretteurs.

Speranza a effectivement fait le tour mais elle ne voit pas l'intérieur de la pièce et puisque ça parle encore à l'intérieur, elle décide de ne pas rentrer par la porte au risque de se faire repérer par les intrus et reprend le chemin des toits pour venir par l'escalier donnant sur l'étage.

Les conditions du duel sont posées, le cadre est là et il semblera plus louche encore qu'il ne se passe rien ou de faire trainer. De toute façon, Speranza a bien constaté que le quartier est vide comme si toute cette partie de la ville avait choisi ce matin pour faire une grasse matinée. Les Carpone ont passé consigne et leurs ordres sont suivis par ici.
Ettore est plus calme que Scheggia qui aimerait bien en avoir fini pour toucher sa prime.
B-/ " J'ai rendez-vous."
E-/ Moi aussi, j'ai prévu d'aller m'occuper de Tignola après."

Scheggia s'est renseigné sur la façon de combattre de Ettore. Il s'est même permis d'aller voir dans l'école des Stoccata les bottes ou techniques transmises qui pourraient être utilisées contre lui et il a même étudié la pièce, sa disposition. Pendant qu'Ettore descend lentement pour prendre place en face de son adversaire
B-/ "Tu t'es ramolli. A force de jouer les gros bras, ton escrime est plus lente alors que je suis resté affuté. D'ailleurs, l'escrime de ta famille n'est pas au niveau, même si ton frère est meilleur que toi"
Ils ne prennent pas le temps de se faire face ou de se saluer, ce n'est pas un combat arrangé mais un duel à mort alors les convenances passent très loin de l'Hirondelle.
Scheggia saisit un pied d'une chaise qu'il projette vers Ettore tout en la suivant dans son élan. Il se fend avec son allonge et ses long bras pour ouvrir les hostilités et déjà laisser une marque qui vient griffer l'armure d'Ettore malgré que ce dernier ait pivoté assez et rapidement pour ne pas être embroché dès le premier assaut. Il est rapide d'animal, un vrai serpent et dangereux avec ça.
Ettore vient d'échapper à un premier assaut et il a suffisamment mesuré le danger pour vouloir maintenir la distance et surtout échapper à une prochaine attaque de Scheggia. Il tente une riposte qui passe dans les tissus de l'écharpe mais loin du corps de Bonito.

Scheggia n'a pas réussi à toucher sur son premier assaut, c'est assez rare pour qu'il en prenne note mais son adversaire ne semble pas rentrer dans une tactique agressive, aurait il fait peur à Ettore ? Il le pensait plus sanguin, colérique et enclin à s'emporter.
Une seconde passe d'arme ou les lames filent, les mains gauche feintent ou bloquent à une vitesse que surpasse les épées que la vue peut à peine suivre, une escrime instinctive des geste mille fois répétés quand le corps sait mieux réagir que la tête car il n'y a pas de temps pour la réflexion quand il n'y a déjà pas assez de temps pour reprendre son souffle. Encore une passe qui défie le regard mais toujours pas de premiers sang et pourtant certains gestes de recul laissent deviner que sans eux le combat serait déjà sanglant.

Sur sa chaise, Renzo s'inquiète parce que ça traine. Il est pas pressé qu'on ait besoin de lui vu le niveau du gars en face de Scheggia mais c'est étonnant que ce type soit encore debout. Vu l'épéiste avec qui il est venu et la réputation de ce dernier, l'affaire devrait déjà être entendue mais ce n'est pas le cas. Ça bouge vite, ça prend peu de temps pour respirer mais plus un son hormis le combat. Fini le temps de la joute verbale, toute la concentration dans les lames, les parades, les fentes, un claquement du poignet qui fouette au dernier instant pour dévier une lame qui prenait la trajectoire fatale.

Ettore fait trainer et s'inquiète de voir les lames passer si près et toujours pas de nouvelles de Speranza.
Elle s'est faufilée, agenouillée au coin, elle regarde le combat qui fait fureur alors que Renzo balaye la pièce du regard. Il a l'air de se débrouiller, pas encore besoin de moi, j'agirais si ça se complique. Ettore lui trouve que c'est déjà compliqué et ça s'aggrave, il n'a pas dormi et ne s'entraine plus avec des gens de ce niveau depuis longtemps, il ne pourra faire durer le combat alors il change brusquement de posture et tente une attaque risqué en changeant de garde pour partir mais gauche en avant pour la mettre au contact de l'épée de Bonito. Il expose ainsi son flanc dangereusement mais une rotation du bassin et une fente qui l'amène très bas près du sol projette sa lame vers un passage sous l'armure de Scheggia. S'il le rate, il s'expose à ce que son cou soit la cible idéale et mortelle d'un contre… qui ne vient pas. Touché.
Scheggia sait d'instinct et ses mains faiblissent instantanément quand il ressent la douleur de cette blessure mortelle. Il ne pourra pas porter ce contre qui s'offrait. Le duel est fini, les duels sont fini tout comme lui. Ciudalia, sa ville, sa vie les plaisirs d'être le meilleur et de le savoir s'évanouissent comme la force dans ses jambes qui faiblissent.

Ettore a réussi à toucher son adversaire alors sortant à peine de l'angle du muret ou elle s'est dissimulée, elle lance une dague vers Renzo qui glisse sur le côté de l'armure.
Renzo renverse la table et se cache.
R-/ "Hé, oh, là, c'est pas du jeu.
S-/ Quoi ? Je t'ai pas touché. Si j'avais voulu te toucher tu serais mort, ça va gueule pas."

Renzo cherche à s'éloigner sans demander son reste. Il ne va pas toucher sa prime mais comme il est en infériorité numérique et que son collègue est en train de se vider de son sang, lui décide de vider les lieux en se protégeant de la table qu'il traine derrière lui jusqu'à la porte.


Au Bœuf Rouge, un groupe se rapproche du bœuf et c'est Tignola qui mène le groupe. C'est un chef, un leader, c'est son plan, fier et sûr de lui il mène les Fratelli à la bataille. Argante n'est pas loin mais alors qu'ils avancent, Pidocchi vise Tignola pendant que Lupo lui prépare une seconde arbalète au cas où.
Le carreau semble hésiter quand la corde se tend, qu'il quitte la rampe de lancement puis trace son chemin jusqu'à la tronche de Tignola. Touché, net par un carreau à une si courte portée. L'empennage dépasse du crane alors que le corps bascule en arrière et qu'il s'effondre au sol.
Dans le groupe des assaillants, une archère s'était préparée en ayant déjà encoché une flèche lors de leur approche et elle réplique d'une flèche vers la fenêtre d'où le tir est parti. Elle vise bien et la flèche passe le cadre pour arriver dans le bras de Pidocchi qui bascule dans la pièce.
Lupo veut venger Pido après qu'il ait pris une flèche et il se lève pour tirer au jugé vers le groupe sauf qu'un mur de boucliers s'est formé et que l'archère est derrière.
Il la rate mais anticipe qu'il ne faut plus se montrer à cette fenêtre.
Pidocchi n'est pas blessé, son cuir a arrêté la flèche. L'avancée dehors s'est arrêtée. Faut dire qu'ils n'ont plus de patron.
Argante et Sorisso tirent le corps en arrière et au coup de sifflet les Fratelli se coordonnent pour reculer jusqu'au coin de la rue.
Ça va donner le temps de retirer la flèche qui est coincée. Elle a piqué mais l'armure a ralenti la flèche en fin de trajectoire et juste la peau a souffert. Le cuir est à refaire mais pour l'hématome, c'est moins grave que si le bras avait été traversé comme il l'a cru sous le choc. Rien de vital n'est touché, il respire avant de chercher comment mettre au point une sortie si les Fratelli trouvent une autre tactique pour rentrer au bœuf.

Dans la rue, les assaillants ont passé le carrefour et sont dans la via Ferrari mais plus visible depuis le Bœuf Rouge. Une femme en vert rejoint les autres Fratelli, elle doit venir des arrières du bœuf rouge.
Pidocchi anticipe une attaque par les deux côtés en formant deux groupes, un de chaque côté mais pas de projectiles à leur lancer de l'étage. Les Fratelli se sont regroupés pour mettre au point un nouveau plan d'assaut ?

A l'hirondelle, sortant de la cave ou il gardait les Carpone, Renato Morelli vient voir la conclusion du combat dont les bruits se sont tus.
R-/ "Tout va bien ?"
Scheggia gargouille quelques mots à Ettore qui est penché sur lui, entre déception, respect et vacheries. On ne se refait pas à l'heure de mourir quand votre confesseur est celui qui vous tue. Ettore l'écoute quelques instants puis l'achève pour arrêter le supplice et les confessions qu'il n'a pas envie de recevoir. Ça, c'est fait et il est vivant. Épuisé mais vivant quand il se tourne vers Speranza.
E-/ "A quel moment tu comptais me dire qu'ils étaient deux… mais ça va.
S-/ Mais je te l'ai dit !
E-/ Non. Puis tu comptais arriver quand ?
S-/ Tu te débrouillais très bien, y'avait pas besoin que j'intervienne. T'es pas une princesse en détresse, t'as pas besoin que je vienne te sauver. Tu vois bien, t'as gagné."
Il souffle et laisse tomber.
Renato interrompt la dispute
R-/ "On fait quoi des autres
S-/ laisse les dans la cave, on verra avec Pidocchi" Ettore les aurait bien libéré mais Speranza a pris les commandes et il se range à son avis.
Ettore récupère l'épée de Scheggia, une belle lame, son écharpe typique afin de prouver son décès. Speranza fouille le corps pendant qu'ils se disputent puis ils font signe à Renato qu'il faut y aller.

Au Bœuf, Tignola doit être mort mais pas de nouvelles des Verdi.
Claudio demande à toucher sa paye car si la missions c'était Tignola, c'est fait.
Le Bœuf reste en alerte mais pas de mouvements visible au coin de la rue sauf que la foule recommence à circuler. On apprend des passants que les Verdi se sont regroupés chez le forgeron puis qu'ils se sont séparé.

Argante revient vers les Compari et explique qu'il leur a dit que c'était éventé, foutu et qu'il fallait laisser tomber. C'est les Verdi qui ont pris le corps de Tignola et Argante feint de retourner vers l'Hirondelle avant de nous rejoindre. Petit à petit l'auberge se remplit des habitués. Autour d'un pâté et quelques bouteilles.

Quand Speranza et Ettore arrivent essoufflés de leur course pour rejoindre le Bœuf, ils découvrent des gens attablés avec pains, pâtée et bouteilles de rouges sortis en train de se rassasier. Pas de traces de combat hormis l'escalier encombré comme lors de leur départ.
Vu les nouvelles traces laissées sur son armure, Ettore a dû se battre contre une très bonne lame.
L-/ "T'as fait trainer ?
E-/ Il s'est passé quoi chez vous ?
P-/ Ils se sont approchés, j'ai tiré, Tignola est mort et ils sont repartis."
Dit comme ça, ça semble plus simple et reposant, une variante de veni, vidi, vici. Cette partie du plan s'est passée mieux que celle à l'Hirondelle pour le coup. L'inquiétude n'était pas sur la partie du plan adéquate.

On s'est payé le vidage de salle et le rangement de salle.
Claudio boit sa part avant de quitter la salle non sans avoir rappelé la facture à un Pidocchi épuisé.

Les civilités passées et le bœuf rouge est ouvert, les habitués reviennent et la vie reprend son trajet d'égout à ciel ouvert qui finit un jour ou l'autre par rejoindre le port.

Ettore a trop de tension à évacuer. Il va frapper chez les filles qui ne répondent pas dans un premier temps puis Azzura finit par lui ouvrir en tenue de nuit avec un châle. Elle aurait préféré qu'il attende ou qu'il choisisse Renata si tôt le matin mais il n'est pas venu pour négocier car il se dirige vers l'étage pour oublier, s'oublier, nettoyer l'âme avant de s'endormir blotti contre une Azzura qui ne comprend pas mais accepte et pourra finir sa nuit avec le large combattant qui encombre une partie de sa couche, présence rassurante d'un homme dangereux abandonné.

Un Pidocchi très bien habillé avec un habit sobre et deux compagnons portant masque et armes va assister aux funérailles de son ami Coccio Blattari..
Lupo passe tant de temps à s'équiper pour faire une tenue coordonnée. Les voilà beaux tous les deux.
P-/ "T'es prêt ? Et Speranza ?"
Speranza devait les accompagner mais après une nuit si active et un matin tendu, elle s'est endormie
L-/ "Je vais la réveiller ou on y va sans elle.
P-/ Elle dort ou ?"
En fait, elle s'est effondrée sur le lit en déposant ses affaires alors Lupo va la ranger dans son placard.
L-/ « T'en fait pas je te ramène chez toi.
S-/ Non je veux pas aller chez moi

L-/ Je te laisse j'accompagne Pido
S-/ il est assez grand Pidocchi, il peut aller à l'école tout seul. »

Lupo la repose sur le lit puis rejoint Pidocchi et les deux hommes sortent sous le regard des voisins et de la foule locale avec les bénédictions d'usage.
« Il a plu se matin, le temps s'est couvert. Ah ça drôle d'époque. A c't'heure ci... »

Ils arrivent au palais Ducatore ou il y a déjà du beau monde.
Pidocchi avise Spada Matado mais ce dernier est occupé. Plus tard, il faudra qu'il lui parle des ennuis que cause Schernittore puis de l'avancée de l'enquête et de tant de choses qu'épuisé il oublie car il est avant tout là pour dire au revoir à son mentor et ami.
Parmi les invités, des souverainistes, quelques ploutocrates étaient proches de Ducatore lors des incidents de la ville sa réputation a flétri très vite. En effet, pas de traces de Phaleri qui faisait il y a peu encore parti des amis de Ducatore.
Maggio Coronazione est présent et viendra aborder Lupo comme une connaissance habituée.
La cérémonie est à la fois sobre et fastueuse au vu du nombre de sénateurs présents. Léonide Ducatore a mis les moyens pour la présentation, le repas du mort et le cortège avec les desséchés pour Dessicada mais que seuls quelques clercs et proches iront jusqu'au port.
Lupo accompagne Pidocchi jusqu'au port et laisse la cour de Ducatore au palais.

Pidocchi fait ses adieux à son mentor, son ami et une larme discrète coule derrière le masque. Pas que de la fatigue lorsque cette attache de son ancienne vie quitte Ciudalia pour Dessicada.
Quelques clercs ont au mieux ignoré Pidocchi voir montré une hostilité en le traitant de voleur ou d'intriguant. Seul un vieux quasi aveugle s'est tenu assez proche de lui pour ressentir sa peine.
P-/ « une fin peu commune pour un clerc.
A-/ Encore un qui est mort pour la république.
P-/ Encore un dont la mémoire disparaîtra dans les annales mais c'est ce qu'il avait voulu, il faut le respecter.
A-/ Vous connaissiez bien Coccio jeune homme ?
P-/ Oui, je peux dire que je le connaissais bien, j'étais avec lui juste avant que ça n'arrive.
A-/ Votre voix m'est familière, vous êtes un clerc ?
P-/ Je n'ai pas cette prétention, juste un ami, une simple relation.
A-/ Coccio parlait peu de sa famille, un cousin ? Des amis ? Peut-être."
Sur le port, seuls quelques clercs sont descendus et Lupo avec sa tenue est le seul qui ne soit pas dans la vêture habituelle et les clercs qui l'ont salué comme un futur client ou sénateur possible.

La nef s'éloigne vers Dessicada laissant Pidocchi et le vieillard discuter au bord du quai encore quelques instants parmi le bruit des vaguelettes dans le petit matin.
Pidocchi et Lupo repartent vers le bœuf rouge et il charge Lupo de payer Claudio au plus vite.
Lupo incite même à ajouter une prime pour la fidélité, ce qui arrache une douleur à Pidocchi quand il concède d'ajouter dix pour cents.
L-/ "Tu peux toujours compter sur moi pour dépenser ton argent."

Au Bœuf, les alguazils profitent de la matinée, ils ont mal dormi aussi.
Speranza doit être sur son lit. Ettore dort chez Azzura.
Pidocchi sort les cent dix florins à Lupo puis rampe jusqu'à son lit.

Lupo rejoint la salle après avoir rangé la somme et ne pas être tenté de les jouer puis il va dans la direction qu' Angelo lui indique là où que Tonio le sergent Alguazil accompagné d'Aniello a demandé après eux.
Lupo s'approche et Angelo dépose trois lettres devant lui.
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