
Le space opera 2 : l'appel des étoiles
- mithriel
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Re: Le space opera (2) : l'appel des étoiles
Ouais, l'IA consciente, c'est quand même un sacré changement de paradigme. 

- Nolendur
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Re: Le space opera (2) : l'appel des étoiles
(EDIT: oups, je répondais à Cyrano)
Je suis globalement d'accord avec ton critère, mais cela ne tranche pas réellement le problème. La ligne n'est pas si nette entre ce qui entre dans le paradigme scientifique et ce qui n'y entre pas. Et il y a beaucoup de romantisme et d'exagération quand il s'agit de savoir ce que permet ou pas la science.
"plus vite que la lumière" n'est clairement pas dans le paradigme scientifique.
Alors que "pilotes artificiels capables de remplacer les humains" y est clairement.
Mais beaucoup d'autres choses sont beaucoup moins classables que ce que l'on pense : IA conscientes, animation suspendue, terraformation d'une planète, adaptation à la vie dans l'espace... Il ne s'agit pas de savoir si la science pourra le faire ou pas (si ce n'était que ça on pourrait le classer en hardscience en accordant le bénéfice du doute), mais il y a des indices sur le fait que certaines de ces choses contiennent des éléments "en contradiction avec ce que l'on sait de la physique", du même niveau que l'impossibilité de voyager plus rapidement que la lumière.
Certaines de ces "impossibilités" sont en relation avec des questions fondamentales de la science et de la philosophie : la nature de la conscience (ou même plus insaisissable encore : la nature de l'identité), notre degré de symbiose avec l'écosphère terrestre, etc.
Mais il y a un facteur limitant sur lequel je voudrais insister car il est la plupart du temps gigantesquement sous-estimé : l'énergie requise. Tous les processus physiques sont contraints par la notion d'énergie. C'est incontournable. C'est aussi fondamentale que la vitesse de la lumière. Or, certains éléments de SF sont irréalistes du point de vue énergétique. Un moteur spatial suffisamment performant pour coloniser le système solaire et en faire un lieu de vie ? Probablement pas possible. Les formules qui lient la masse, l'énergie, l'accélération, etc. sont bien connues et ne souffrent pas d'exception. Même si on fabriquait des propulseurs 100% efficaces (i.e. transformant 100% de la masse disponible en accélération, on en est trèès loins) ce ne serait probablement pas suffisant pour sillonner l'espace comme on le voit dans The Expanse. Pareil pour la terraformation d'une planète : les quantités d'énergie requises sont d'échelle planétaire. Plusieurs ordres de grandeur au delà de ce que l'humanité a jamais pu manipuler comme quantité d'énergie.
TL;DR : aucun setting de SF spatiale n'est parfaitement hardscience ; parce qu'il n'y aurait pas grand à raconter. Tous sont obligés de consentir à au moins une ou deux petites entorses au paradigme scientifique pour pouvoir créer un environnement spatiale exploitable par le récit. C'est le cas par exemple du moteur Epstein dans The Expanse : son efficacité est largement supérieur au paradigme scientifique actuel, il n'est pas possible de mouvoir des vaisseaux avec une telle efficacité.
C'est pour ça que je dis que ça ne sert à rien de chercher un jeu "hardscience", la catégorie est trop dure à définir ou alors elle est trop restrictive. Je préfère dont voir "hardscience" comme un curseur. De quel degré de hardscience j'ai besoin pour faire ressentir l'ambiance que je recherche.
Je suis globalement d'accord avec ton critère, mais cela ne tranche pas réellement le problème. La ligne n'est pas si nette entre ce qui entre dans le paradigme scientifique et ce qui n'y entre pas. Et il y a beaucoup de romantisme et d'exagération quand il s'agit de savoir ce que permet ou pas la science.
"plus vite que la lumière" n'est clairement pas dans le paradigme scientifique.
Alors que "pilotes artificiels capables de remplacer les humains" y est clairement.
Mais beaucoup d'autres choses sont beaucoup moins classables que ce que l'on pense : IA conscientes, animation suspendue, terraformation d'une planète, adaptation à la vie dans l'espace... Il ne s'agit pas de savoir si la science pourra le faire ou pas (si ce n'était que ça on pourrait le classer en hardscience en accordant le bénéfice du doute), mais il y a des indices sur le fait que certaines de ces choses contiennent des éléments "en contradiction avec ce que l'on sait de la physique", du même niveau que l'impossibilité de voyager plus rapidement que la lumière.
Certaines de ces "impossibilités" sont en relation avec des questions fondamentales de la science et de la philosophie : la nature de la conscience (ou même plus insaisissable encore : la nature de l'identité), notre degré de symbiose avec l'écosphère terrestre, etc.
Mais il y a un facteur limitant sur lequel je voudrais insister car il est la plupart du temps gigantesquement sous-estimé : l'énergie requise. Tous les processus physiques sont contraints par la notion d'énergie. C'est incontournable. C'est aussi fondamentale que la vitesse de la lumière. Or, certains éléments de SF sont irréalistes du point de vue énergétique. Un moteur spatial suffisamment performant pour coloniser le système solaire et en faire un lieu de vie ? Probablement pas possible. Les formules qui lient la masse, l'énergie, l'accélération, etc. sont bien connues et ne souffrent pas d'exception. Même si on fabriquait des propulseurs 100% efficaces (i.e. transformant 100% de la masse disponible en accélération, on en est trèès loins) ce ne serait probablement pas suffisant pour sillonner l'espace comme on le voit dans The Expanse. Pareil pour la terraformation d'une planète : les quantités d'énergie requises sont d'échelle planétaire. Plusieurs ordres de grandeur au delà de ce que l'humanité a jamais pu manipuler comme quantité d'énergie.
TL;DR : aucun setting de SF spatiale n'est parfaitement hardscience ; parce qu'il n'y aurait pas grand à raconter. Tous sont obligés de consentir à au moins une ou deux petites entorses au paradigme scientifique pour pouvoir créer un environnement spatiale exploitable par le récit. C'est le cas par exemple du moteur Epstein dans The Expanse : son efficacité est largement supérieur au paradigme scientifique actuel, il n'est pas possible de mouvoir des vaisseaux avec une telle efficacité.
C'est pour ça que je dis que ça ne sert à rien de chercher un jeu "hardscience", la catégorie est trop dure à définir ou alors elle est trop restrictive. Je préfère dont voir "hardscience" comme un curseur. De quel degré de hardscience j'ai besoin pour faire ressentir l'ambiance que je recherche.
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Re: Le space opera (2) : l'appel des étoiles
Pour moi, "Hard Science" dans le milieu de la SciFi appliqué au JDR, est un terme synonyme de "plausible" scientifiquement et technologiquement, avec l'adjonction d'un côté froid et rugueux. Je n'ai aucun souci avec le technobabillage, tant que cela reste cohérent avec l'univers et que cela reste logique / concevable. Le curseur est positionné sur "cérébral et/ou ambiance".
Hard Science : Alien, Event Horizon, Interstellar, District 9, Avatar, Moon, Sunshine, Stargate
Le "Space Opera", quant à lui, je le définirais comme une sorte d'action-pulp de l'espace avec un paquet d'aliens et des piou-piou lasers qui font de la lumière sans toucher personne, ou la science et la technologie passent en arrière-plan, pourvu que les scènes soient grandioses et que ça pète de partout façon cinéma. Le curseur est positionné sur "action à grand spectacle".
Space Opera : Star Wars, le 5ème élément, Star Trek, Dune, les gardiens de la la galaxie, Serenity
Mais c'est un ressenti, et le classement reste artificiel, parce que pas mal de SF emprunte aux deux genres.
Hard Science : Alien, Event Horizon, Interstellar, District 9, Avatar, Moon, Sunshine, Stargate
Le "Space Opera", quant à lui, je le définirais comme une sorte d'action-pulp de l'espace avec un paquet d'aliens et des piou-piou lasers qui font de la lumière sans toucher personne, ou la science et la technologie passent en arrière-plan, pourvu que les scènes soient grandioses et que ça pète de partout façon cinéma. Le curseur est positionné sur "action à grand spectacle".
Space Opera : Star Wars, le 5ème élément, Star Trek, Dune, les gardiens de la la galaxie, Serenity
Mais c'est un ressenti, et le classement reste artificiel, parce que pas mal de SF emprunte aux deux genres.
"D&D, c'est le porteur de lumière. Ce jeu a créé un loisir capable de s'accaparer notre âme, de nous voler notre temps, de nous soutirer nos richesses, et cela en échange de plaisirs coupables."
- Le Chat
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Re: Le space opera (2) : l'appel des étoiles
Merci pour ces pistes.
Le coup de système générique, oui c'est ma sortie de secours, mais avant ca, je voulais voir si quelque chose n'existe pas déjà.
Chroniques Oubliées... jusqu'à présent, je n'aime pas, mais bon, je vais jeter un coup d'oeil quand même, on sait jamais...
Pour le Pti6, c'est pas plus touffu (facon de parler) Vortex pour le coup ?
Pour Eclipse Phase (j'adore), le problème c'est que les voyages spatiaux perdent tout leurs sens, vu qu'on voyage avec la pile... (et c'est pour ca sûrement que cet aspect n'est pas mis en avant)
Mais ca reste un candidat
Le coup de système générique, oui c'est ma sortie de secours, mais avant ca, je voulais voir si quelque chose n'existe pas déjà.
Chroniques Oubliées... jusqu'à présent, je n'aime pas, mais bon, je vais jeter un coup d'oeil quand même, on sait jamais...
Pour le Pti6, c'est pas plus touffu (facon de parler) Vortex pour le coup ?
Pour Eclipse Phase (j'adore), le problème c'est que les voyages spatiaux perdent tout leurs sens, vu qu'on voyage avec la pile... (et c'est pour ca sûrement que cet aspect n'est pas mis en avant)
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Dernière modification par Le Chat le ven. janv. 08, 2021 5:17 pm, modifié 1 fois.
One more thing: don't spend too much time merely reading. The best part of this work is the play, so play and enjoy!
Gary Gygax
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Re: Le space opera (2) : l'appel des étoiles
Je viens de voir que la version remasterisé de Mass Effect devrait sortir ce printemps. C'est pas du jdr, mais bon dieu qu'est ce que c'est bon, probablement l'oeuvre de space opera que je préfère tous médias confondus! Nul doute que je vais rejouer cette trilogie remise au gout du jour pour une quatrième fois 
Par ailleurs j'ai reçu le pdf d'Aquablue le jdr que je n'ai pas encore eu le temps de lire correctement. Mais le livre papier sera superbe (pleins d'illustrations issues de la BD) et les règles sont simples, donc pour un jdr d'introduction ça devrait assez bien marché. L'encyclopédie d'Aquablue qui figure dans le livre de base vaut l'achat à lui tout seul, même pour les non rôlistes qui aiment cet univers.

Par ailleurs j'ai reçu le pdf d'Aquablue le jdr que je n'ai pas encore eu le temps de lire correctement. Mais le livre papier sera superbe (pleins d'illustrations issues de la BD) et les règles sont simples, donc pour un jdr d'introduction ça devrait assez bien marché. L'encyclopédie d'Aquablue qui figure dans le livre de base vaut l'achat à lui tout seul, même pour les non rôlistes qui aiment cet univers.
Cthulhu Invictus: Limes Obscurus. Certaines forêts sont plus sombres que d'autres
Dark Operators, un hack du BRP pour Delta Green avec sa feuille de PJ. Du poulpe et des Forces Spéciales.
Un cadavre encombrant Un prologue alternatif à La Ville en Jaune
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Re: Le space opera (2) : l'appel des étoiles
Je rejoins Nawak sur son ressenti du Space opéra et de la SF Hard-Science.
Cela dit, SF et Hard-Science sont assez antinomique, mais le plaisir de la H-SF c'est aussi d'extrapoler et de faire un pas dans un futur proche ou les découvertes ont avancé, en s'appuyant sur les dernières découvertes. On peut extrapoler et inventer des découvertes scientifiques pour nos JdR de H-SF qui pourraient être plausibles.
Par exemple, la découverte récente "d'autoroute" dans l'espace ou les objets se déplaceraient plus vite ouvre la porte à des routes cosmiques sans moteurs Epstein particulier mais en utilisant ces "courants" à l'instar des navires dans les océans.
L'intrication quantique et la "téléportation" d''information à distance permet d'imaginer également des communications non liée à la distance, ou encore imaginer qu'un état quantique est un passage dans une autre dimension lui donnant sont "état". Dans ce cas, deux particules ayant le même état quantique sont en réalité passées toute deux dans une autre dimension (il y a autant de dimensions que d'état) et ainsi la distance qui les sépare n'entre pas en jeu... Bref... c'est le mélange de l'imagination et de la science qui ouvre la porte à de nouvelles choses qui pourraient tout autant être plausible que certaines de nos théories scientifiques pointues.
On est limité par nos connaissances actuelles... c'est assez frustrant d'ailleurs de sentir qu'il nous manque tout un pan de la physique et excitant de savoir que l'on va découvrir des choses extraordinaires dans lesquels baigne notre univers sans que nous le sachions.
Cela dit, SF et Hard-Science sont assez antinomique, mais le plaisir de la H-SF c'est aussi d'extrapoler et de faire un pas dans un futur proche ou les découvertes ont avancé, en s'appuyant sur les dernières découvertes. On peut extrapoler et inventer des découvertes scientifiques pour nos JdR de H-SF qui pourraient être plausibles.
Par exemple, la découverte récente "d'autoroute" dans l'espace ou les objets se déplaceraient plus vite ouvre la porte à des routes cosmiques sans moteurs Epstein particulier mais en utilisant ces "courants" à l'instar des navires dans les océans.
L'intrication quantique et la "téléportation" d''information à distance permet d'imaginer également des communications non liée à la distance, ou encore imaginer qu'un état quantique est un passage dans une autre dimension lui donnant sont "état". Dans ce cas, deux particules ayant le même état quantique sont en réalité passées toute deux dans une autre dimension (il y a autant de dimensions que d'état) et ainsi la distance qui les sépare n'entre pas en jeu... Bref... c'est le mélange de l'imagination et de la science qui ouvre la porte à de nouvelles choses qui pourraient tout autant être plausible que certaines de nos théories scientifiques pointues.
On est limité par nos connaissances actuelles... c'est assez frustrant d'ailleurs de sentir qu'il nous manque tout un pan de la physique et excitant de savoir que l'on va découvrir des choses extraordinaires dans lesquels baigne notre univers sans que nous le sachions.
Dernière modification par VXgas le ven. janv. 08, 2021 4:15 pm, modifié 1 fois.
- Cryoban
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Re: Le space opera (2) : l'appel des étoiles
Bon si vous continuez avec ce marronnier, je m'y met aussi. Dans vos parties de jdr SF, y'a t-il une gravité artificielle à bord de vos vaisseaux? 

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- VXgas
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Re: Le space opera (2) : l'appel des étoiles
Oui. Accélération et décélération de 1 g constante, et/ou anneau/cylindre rotatif en cas d'accélération nulle (vitesse constante). Dans le premier cas les voyageurs sont debouts la tête vers le nez du vaisseau et dans le sens inverse à la décélération. Le vaisseau doit donc faire une rotation de 180° pour la décélération. L'utilisation de vaisseau sphérique est dans ce cas plus judicieux pour permettre une rotation aisée. C'est d'ailleurs la forme la plus logique pour proposer un volume maximum pour une surface extérieure minimale et effectuer des manœuvre dans le vide. Il permet également de faire une rotation sur lui même lors de vitesse constante pour offrir une gravité artificielle sur un "anneau" interne positionné sur la plus grande circonférence.
- Cyrano
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Re: Le space opera (2) : l'appel des étoiles
Je suis tout à fait d'accord avec toi : cela n'ôte pas la subjectivité du classement mais cela la réduit en fournissant au moins un critère sur laquelle s'appuyer (et cela élimine quand même objectivement de nombreuses œuvres).Nolendur a écrit : ↑ven. janv. 08, 2021 3:48 pm (EDIT: oups, je répondais à Cyrano)
Je suis globalement d'accord avec ton critère, mais cela ne tranche pas réellement le problème. La ligne n'est pas si nette entre ce qui entre dans le paradigme scientifique et ce qui n'y entre pas. Et il y a beaucoup de romantisme et d'exagération quand il s'agit de savoir ce que permet ou pas la science.
"plus vite que la lumière" n'est clairement pas dans le paradigme scientifique.
Alors que "pilotes artificiels capables de remplacer les humains" y est clairement.
Mais beaucoup d'autres choses sont beaucoup moins classables que ce que l'on pense : IA conscientes, animation suspendue, terraformation d'une planète, adaptation à la vie dans l'espace... Il ne s'agit pas de savoir si la science pourra le faire ou pas (si ce n'était que ça on pourrait le classer en hardscience en accordant le bénéfice du doute), mais il y a des indices sur le fait que certaines de ces choses contiennent des éléments "en contradiction avec ce que l'on sait de la physique", du même niveau que l'impossibilité de voyager plus rapidement que la lumière.
Certaines de ces "impossibilités" sont en relation avec des questions fondamentales de la science et de la philosophie : la nature de la conscience (ou même plus insaisissable encore : la nature de l'identité), notre degré de symbiose avec l'écosphère terrestre, etc.
Mais il y a un facteur limitant sur lequel je voudrais insister car il est la plupart du temps gigantesquement sous-estimé : l'énergie requise. Tous les processus physiques sont contraints par la notion d'énergie. C'est incontournable. C'est aussi fondamentale que la vitesse de la lumière. Or, certains éléments de SF sont irréalistes du point de vue énergétique. Un moteur spatial suffisamment performant pour coloniser le système solaire et en faire un lieu de vie ? Probablement pas possible. Les formules qui lient la masse, l'énergie, l'accélération, etc. sont bien connues et ne souffrent pas d'exception. Même si on fabriquait des propulseurs 100% efficaces (i.e. transformant 100% de la masse disponible en accélération, on en est trèès loins) ce ne serait probablement pas suffisant pour sillonner l'espace comme on le voit dans The Expanse. Pareil pour la terraformation d'une planète : les quantités d'énergie requises sont d'échelle planétaire. Plusieurs ordres de grandeur au delà de ce que l'humanité a jamais pu manipuler comme quantité d'énergie.
TL;DR : aucun setting de SF spatiale n'est parfaitement hardscience ; parce qu'il n'y aurait pas grand à raconter. Tous sont obligés de consentir à au moins une ou deux petites entorses au paradigme scientifique pour pouvoir créer un environnement spatiale exploitable par le récit. C'est le cas par exemple du moteur Epstein dans The Expanse : son efficacité est largement supérieur au paradigme scientifique actuel, il n'est pas possible de mouvoir des vaisseaux avec une telle efficacité.
C'est pour ça que je dis que ça ne sert à rien de chercher un jeu "hardscience", la catégorie est trop dure à définir ou alors elle est trop restrictive. Je préfère dont voir "hardscience" comme un curseur. De quel degré de hardscience j'ai besoin pour faire ressentir l'ambiance que je recherche.
Sinon, je partage totalement ton avis

Une autre chose presque impossible à obtenir actuellement : la furtivité dans l'espace (mais je salue la solution proposée par Mass Effect avec son "puits thermique")
@Cryoban Oui, toujours si c'est du space opera ou si je peux trouver une justification crédible ! Et mes champs d'astéoïdes sont souvent plus proches de ceux de Star Wars que de la réalité. Je parle de Mass Effect juste au dessus mais pour moi ce jeu fait de vrais efforts pour justifier ses éléments de space opera. Cela n'en fait pas de la hard science mais cela aide à maintenir la suspension consentie d'incrédulité !
Dernière modification par Cyrano le ven. janv. 08, 2021 5:12 pm, modifié 1 fois.
La violence est le dernier refuge de l'incompétence (Isaac Asimov, Fondation)
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Re: Le space opera (2) : l'appel des étoiles
Eclipse Phase joué du point de vue des Joviens ça rentre dans le cahier des charges :bierre:
la petite boutique des oracles https://b0ng.itch.io/
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Re: Le space opera (2) : l'appel des étoiles
Un système de déplacement des propulseurs, voir deux jeux de propulseurs à l'avant et l'arrière, ne serait pas envisageable ?
Sois satisfait des fruit, des fleurs et même des feuilles,
Si c'est dans ton jardin à toi que tu les cueilles.
Ne pas monter bien haut peut-être, mais tout seul.
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- Le Chat
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Re: Le space opera (2) : l'appel des étoiles
Les joviens sont contre la pile ?
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Gary Gygax
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Re: Le space opera (2) : l'appel des étoiles
Cela complique les choses puisque VXgas utilises l'accélération/décélération pour générer une pseudo-gravité : si tu ne retournes pas ton vaisseau, le plafond devient le sol et donc il faut que chaque pièce du vaisseau soit réversible.
Il y a aussi la faction des écumeurs, un mélange disparate regroupant des routiers de l'espace, des gens du voyage, des pirates et des anarchistes
Mais c'est sûr qu'il y a beaucoup moins de vaisseaux dans Eclipse Phase que The Expanse
Oui, les IAs et contre le transhumanisme en général.
Il y a aussi la faction des écumeurs, un mélange disparate regroupant des routiers de l'espace, des gens du voyage, des pirates et des anarchistes
Mais c'est sûr qu'il y a beaucoup moins de vaisseaux dans Eclipse Phase que The Expanse
Dernière modification par Cyrano le ven. janv. 08, 2021 5:24 pm, modifié 1 fois.
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- S0L00N
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Re: Le space opera (2) : l'appel des étoiles
@Le Chat, les Joviens sont le dernier bastion de l'humanité, ils considèrent la transhumanité comme un ennemie au seuil de leur porte et sont accessoirement la plus grosse puissance militaire du système solaire
Dernière modification par S0L00N le ven. janv. 08, 2021 5:26 pm, modifié 1 fois.
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Re: Le space opera (2) : l'appel des étoiles
Ah oui...
Mes considérations portaient plus sur la difficulté de la manœuvre elle-même, qui me semblait demander une grande précision.
Cela dit, l'on peut aussi imaginer un habitat qui tourne à l'intérieur de la coque du vaisseau, s'il est sphérique.
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