Le Grümph a écrit : ↑mer. mars 21, 2018 5:59 pm
Clairement, les PbtA ont été une belle marche d'expérience à la lecture concernant la prépa des parties, la gestion des fronts, les moves du MC, etc.
Le Métal froid des anneaux de cerbère m'a fait cet effet là sur la façon de mener les enquêtes
« Les employées d’aujourd’hui manquent de respect et préfèrent s’amuser plutôt que travailler »
Extrait de presse, New York, 1924.
Mahar a écrit : ↑mer. mars 21, 2018 5:37 pm
(...) Venir mener une partie de JDR à l'arrache totale, c'est juste impossible. (...)
N'importe qui peut y arriver, sans le moindre préparatif ou outil, et il n'y a pas besoin d'être un Dieu. C'est ce qu'on faisait tous quand on était gosses, toi, moi, et tous les autres. Et on était tous super bons.
Ca ne donne pas les meilleurs parties à mon humble avis, puisque tout dépend d'une foule de facteurs difficilement contrôlables, mais ce n'est pas impossible. "L'impossibilité" ce sont des limites que nous nous imposons.
Un bon moyen pour s'en convaincre est d'essayer de le faire avec des enfants, et vraiment à partir de rien. On peut même leur demander le thème de départ. Bizarrement ça vient tout seul, on se surprend soi-même à inventer des histoires de plus en plus abracadabrantes, magiques, pleines de péripéties et bourrées d'imagination. Des règles ? Pile ou face, chi-fu-mi, ou sans hasard, peu importe. Et les gosses ? Ils jubilent
Le plus difficile est de le faire avec des adultes. Mais s'ils sont aussi complices que des gamins, alors tout est possible, et surtout le meilleur
Le Grümph a écrit : ↑mer. mars 21, 2018 5:59 pm
Perso, une fois que j'ai passé un peu de temps à préparer un sandbox (lieux, factions, acteurs, etc.), j'enquille les séances quasi sans préparation à part relire le CR de la semaine précédente que mes joueurs postent sur notre wiki (histoire d'y réfléchir un peu pendant une demi-heure). Je joue vraiment pour voir ce qui va se passer.
Mais effectivement, il y a une grosse préparation initiale avant la première partie (et éventuellement sur les deux séances suivantes si j'ai pas encore tout mis sur papier). Mais à un moment, c'est parti. Le jeu se crée de lui-même.
Clairement, les PbtA ont été une belle marche d'expérience à la lecture concernant la prépa des parties, la gestion des fronts, les moves du MC, etc. Là où ça coince pour moi, c'est la gestion des PJ, mais c'est une toute autre question et ça concerne vraiment un goût de type de jeu qui ne me convient pas (et c'est tout).
Pour moi on a deux démarches différentes, même si la finalité des deux est de jouer dans un bac-à-sable émergeant. La tienne avec Oltréé (préparation précédant la première séance), et celle d'ApocalypseWorld (préparation après la première séance).
Si j'ai tant aimé Oltréé en le découvrant, ça vient en bonne partie de ce point de départ qui correspondait pile-poil à celui que j'avais pratiqué adulescent avec différents jeux et différents thèmes (fantasy, space-opera, post-apo). A la différence qu'avec Oltréé j'étais assisté, conseillé, épaulé au cours de ma prépa.
Et si j'ai tant vibré avec ton jeu en le pratiquant toutes les semaines pendant trois ans c'est parce qu'à partir de cette base tenant en deux à six pages de notes selon les bacs-à-sable, j'ai vraiment pu venir les mains dans les poches à je ne sais plus combien de dizaines de séances ET avec différents groupes en parallèle. Les outils contenus dans Oltréé & Co (cartes, objectifs) me semblent pour cela essentiels, car ils me permettaient de garantir un renouvellement et une participation des joueuses et joueurs, là où Apocalypse World me demandait un investissement continu et moins naturel.
Tout ceci étant bien entendu une question de préférences et d'adéquation avec mes attentes et besoins.
Orfeo² a écrit : ↑mer. mars 21, 2018 12:00 pm
Impatient de lire ton CR au vu de la qualité de ceux-ci ! (...)
Touché par ta remarque
Franchement, je ne prévoyais pas de le faire (j'ai un tout autre projet de compte-rendu en tête), mais je vais y penser sérieusement si j'arrive à dégager un peu de temps.
Ah oui, j'ai oublié, tout pareil qu'Orfeo² !
« Les employées d’aujourd’hui manquent de respect et préfèrent s’amuser plutôt que travailler »
Extrait de presse, New York, 1924.
Préparer avant ou préparer après la première partie - voire ne rien préparer du tout mais avoir des outils adaptés (cf. mon dernier outil en date pour improviser des scénarios "linéaires") - c'est pareil pour moi. Ce sont les mêmes outils (ce qui est préparé/ce qui est improvisé, en part variables et/ou en méthodes variables). Dans Oltréé, il y a le jeu des rumeurs qui peut tout changer lors de la première session aussi ; dans Le métal froid des anneaux de cerbère ou même la créa commune de nanoChrome² aussi...
Il y a bien plus de choses qui nous rassemblent que de choses qui nous séparent !
C'est très instructif ces retours. Et cela me conforte dans la direction dans lesquels j'essaye d'aller en tant que MJ. Cela me rappelle aussi qu'il y a plusieurs ouvrages dans ma ludothèque dont il faudrait que je dégage du temps pour les lire!!!
Après, comme beaucoup, il faudrait faire un choix pour lesquels maîtriser (ou trouver du temps et un deuxième groupe de Jeu de Rôle ).
Ce week-end, première partie test de Night Witches. On a joué l'aventure ponctuelle Nos nuits à Pashkovskaya, détaillée dans le livret.
Nos vaillantes aviatrices soviétiques :
- la lieutenante Alexandra "Sasha" Yusupova, ambitieuse chef d'escadron.
- la sous-lieutenante Svetlana "Sveta" Fomenkova, plutôt méfiante et contestataire.
- la sergente Natalya "Tasha" Maltseva, discrète mais solidaire envers ses camarades de vol.
L'affectation :
Pashkovskaya, en Ukraine, près de la Mer Noire. Les filles du 288e régiment de bombardier de nuit partagent un petit aérodrome civil avec le 218e, une escadrille masculine. Malgré une séparation physique du camp (qui n'a laissé que quelques tentes aux aviatrices, les hommes ayant récupéré les baraques de planches), les contacts entre les deux régiments sont fréquents. Cela donne d'ailleurs lieu à des ordres déraisonnables de la hiérarchie, comme celui données aux femmes de préparer quelques spécialités de leurs régions respectives pour les faire déguster à leurs camarades masculins...
La journée :
Les aviatrices reviennent d'une nuit de bombardements. La lieutenante est convoquée au bureau de la Politruk (officier du NKVD) pour avoir pris une décision contestable : voyant ses camarades de la section C pilonnée par des tirs nourris de la DCA, elle a préféré les laisser se débrouiller afin d'aller bombarder sans risque un autre secteur de l'objectif. Dans le bureau, c'est la politruk adjointe, La lieutenante Sheremeteva, qui la reçoit. Cette dernière lui indique bien qu'elle va l'avoir à l'oeil, et, sans dissimuler son regard concupiscent, lui signifie qu'elle pourrait bien l'obliger un de ces jours à partager son lit...
Dans la matinée, deux nouvelles recrues se présentent à la section. Tasha, qui leur fait visiter le campement, se prend d'affection pour la plus discrète des deux, Galya. Mais elle apprend bientôt que l'autre jeune femme, Lena, est la fille d'un dignitaire soviétique de la région, et qu'il serait préférable de veiller sur sa sécurité. Quoiqu'il en soit, la section manquant d'une pilote, il faudra que l'une des deux bleues vole ce soir.
Quant à Sveta, elle reçoit une lettre officielle lui annonçant la mort de son grand-père. Celui-ci ayant toujours été un peu réfractaire au marxisme-léninisme, elle se demande si cette annonce ne cache pas un assassinat ou une déportation au goulag. En tout cas, cela ne fait que renforcer sa rancœur envers l'appareil soviétique.
Bientôt, un problème plus immédiat se présente : à la suite d'une erreur de livraison, l'escadron se retrouve à cours de bobines neuves pour ses moteurs. Il sera impossible de faire voler les trois avions de la section si on ne s'en procure pas d'autres. Le 218e doit bien en avoir, mais il garde jalousement son matériel.
Heureusement, la lieutenante Sasha s'est choisie judicieusement un amant parmi les pilotes de ce régiment. Elle lui donne rendez-vous dans un moulin abandonné et, après des ébats plutôt précipités, le convainc de lui fournir quelques bobines. Il faudra cependant que les filles parviennent à pénétrer dans les baraquements masculins pour les récupérer.
Retournant au camp (sans réussir à échapper à la vigilance de la Politruk adjointe), la lieutenante explique la situation à ses camarades. Elles décident de se mettre aux fourneaux, afin de préparer une tourte suivant une recette de Tasha. Elles se rendent ensuite dans le camp des hommes pour livrer leurs plats, et récupérer discrètement les fameuses bobines. Les avions seront en état de voler cette nuit.
Dans l'après-midi, alors que les trois camarades font une sieste bien méritée, elles sont réveillées par de la musique provenant d'une tente voisine. Sveta, qui se rend la première sur place, découvre plusieurs filles du régiment, et quelques hommes du 218e, en train d'improviser une petite fête bien arrosée. La sergente Kataeva, une pilote de leur section, parfaitement ivre, explique qu'elles célèbrent son anniversaire.
Sveta met fin à la fête et chasse les pilotes masculins. La lieutenante, en découvrant les faits, accepte de ne pas dénoncer Kataeva à sa hiérarchie. En revanche, la sergente n'est pas en état de partir en mission. Les deux nouvelles recrues devront participer au raid.
La nuit :
La lieutenante a choisi comme cible un dépôt de ravitaillement proche de la ligne de front. Elle prendra la tête de l'attaque, avec Sveta comme navigatrice en chef.
Après une manœuvre de contournement qui met Sveta à rude épreuve, les trois avions de la section bombardent le dépôt allemand sans être grandement inquiétés par une batterie de DCA relativement modeste. Ils effectuent avec succès plusieurs rotations, mais juste avant l'aube, la lieutenante décide de lancer un dernier assaut. Elle espère en réussissant brillamment cette mission faire oublier son comportement déshonorant de la nuit précédente, et éloigner la menace de la Politruk adjointe.
Malheureusement, après avoir effectué ce dernier bombardement, alors que les avions rejoignent la base, deux chasseurs allemands surgissent dans le soleil levant. Ils canardent les biplans sans défense, qui subissent des dommages, mais parviennent miraculeusement à tous rejoindre la base. Pour leur première mission, les nouvelles recrues s'en tirent avec une belle frayeur.
En descendant de son avion, la sergente Tasha laisse éclater sa colère contre la lieutenante, qui a mis en danger la vie de toute une section (dont deux aviatrices inexpérimentées) pour servir son ambition personnelle.
Au cours du débriefing suivant, la commandante du régiment félicite Sasha et Sveta pour cette opération brillamment menée. Cependant, seule la sous-lieutenante sera citée pour une médaille. La lieutenante en sera quitte pour son acte de déloyauté de la veille.
Léonard a écrit : ↑mer. mars 21, 2018 11:04 pmCe week-end, première partie test de Night Witches. On a joué l'aventure ponctuelle Nos nuits à Pashkovskaya, détaillée dans le livret.
Super intéressant ton retour ! Je suis en train de lire le livre de règles et je découvre ce système, mais j'ai vraiment du mal pour l'instant à me figurer comment ça fonctionne autour de la table. Qui dit quoi, quand, comment ? Quelle est la place du MJ et d'un joueur dans la narration, est-ce équitablement partagé ?
Léonard a écrit : ↑mer. mars 21, 2018 11:04 pmCe week-end, première partie test de Night Witches. On a joué l'aventure ponctuelle Nos nuits à Pashkovskaya, détaillée dans le livret.
Super intéressant ton retour ! Je suis en train de lire le livre de règles et je découvre ce système, mais j'ai vraiment du mal pour l'instant à me figurer comment ça fonctionne autour de la table. Qui dit quoi, quand, comment ? Quelle est la place du MJ et d'un joueur dans la narration, est-ce équitablement partagé ?
+1, retour très intéressant, mais j'ai du mal àvoir comment le système a influencé la narration (et donc ce que tu racontes dans le CR). @Léonard je ne connais pas le jeu (juste son sujet), mais si tu peux rentrer un tout petit peu dans "la technique" je suis preneur
L'expression "adolescent boutonneux" est désormais proscrite : Bienvenue chez les ayatollahs du dictionnaire
"Le tact dans l'audace, c'est de savoir jusqu'où on peut aller trop loin" J. Cocteau
Léonard a écrit : ↑mer. mars 21, 2018 11:04 pmCe week-end, première partie test de Night Witches. On a joué l'aventure ponctuelle Nos nuits à Pashkovskaya, détaillée dans le livret.
Super intéressant ton retour ! Je suis en train de lire le livre de règles et je découvre ce système, mais j'ai vraiment du mal pour l'instant à me figurer comment ça fonctionne autour de la table. Qui dit quoi, quand, comment ? Quelle est la place du MJ et d'un joueur dans la narration, est-ce équitablement partagé ?
+1, retour très intéressant, mais j'ai du mal àvoir comment le système a influencé la narration (et donc ce que tu racontes dans le CR).
@Léonard je ne connais pas le jeu (juste son sujet), mais si tu peux rentrer un tout petit peu dans "la technique" je suis preneur
J'ajoute ma voie aux demandes, je suis aussi en cours de lecture, pas forcément familier avec les jeux pbta. Même si je m'imagine de plus en plus y jouer, j'ai du mal avec la partie technique.